Bonsoir,

J'espère que vous allez bien.

Voilà la suite.

J'ai pas grand choisi à dire à part :

Bonne lecture !


Chapitre 131 : Des hauts et des bas

[Point de vue d'Ariel]

Une fois calmée et réconfortée je demande à mon père et à mes hommes de les voir seuls pour leur parler en privé.

- Qui a t'il ma fille ? Exige mon père.

- Heu... je ne sais pas trop comment annoncer ça... c'est assez soudain..., a commencéi-je.

- Tu peux tout nous dire ma belle, m'encouragea Benn.

- N'a aucune crainte, on est là pour toi, répéta Crocodile.

Je leur souris timidement :

- Pendant que j'étais... morte... avant d'être ramené à la vie une nouvelle fois... Hadès... c'est comme ça que j'appelle la divinité à qui je dois beaucoup... hé bien… il m'a informé que...

Je m'arrête un instant, car même pour moi ça reste un choc.

- Il m'a dit que ma mère... s'était réincarnée ici... et qu'elle ne m'a jamais abandonnée à la naissance... qu'elle m'aimait... et qu'on m'a enlevé à elle... à peine accouchée.

Je sens qu'ils me prennent tous mes mains pour m'apporter leur soutien :

- J'ai... j'ai été choquée... dans le monde d'où je viens... quand j'ai pu récupérer mon dossier médical... après ma libération j'ai trouvé une lettre de ma mère... Elle avait accouchée sous X ou anonymement si vous préférez, pour m'abandonner à la naissance... et ma mère avait la possibilité de laisser une lettre. Quand... quand je l'ai ouverte...

Ma voix commence à trembler et les larmes me montent :

- Je... j'espérai peut-être quelques mots... gentils... mais... elle me faisait comprendre... combien elle me haïssait... me méprisait... Je... comprenais... j'étais le fruit de son viol... mais j'avais espéré... en fait je ne sais pas trop... jusqu'à il ya deux ans... je ne savais pas trop ce que c'était de la chaleur humaine... Alors... quand avant de renaître Hadès m'a avoué que... ma mère... n'a jamais écrit cette lettre... et qu'elle m'aimait... qu'elle m'a cherché... depuis ma naissance... Je... j'ai envie... de la voir... d'avoir des réponses... Je ne sais pas si... on sera proche... mais je voudrais l'attendre pour le mariage... et puis... j'ai un peu peur de la rencontre...

- On sera là à tes côtés, tu n'auras pas à affronter cela seule, me sourit calmement mon père.

- Oui et puis si tu veux repousser notre mariage je n'y vois aucun problème, ajouta Benn.

- Moi non plus, confirme Crocodile.

- Si ta mère t'a cherché toute sa vie c'est qu'elle t'aime plus que tout, je suis certain qu'elle tombera en amour pour la femme que tu es devenue, je pense que cette rencontre se passera bien, se voulu rassurant mon père.

- Je pense la même chose, ce sera merveilleux le jour où vous serez réunis, continua Crocodile.

Je touche le bracelet qui s'était matérialisé, je le retire et leur montre :

- Hadès me l'a donné... c'est à ma mère... c'est aussi elle qui me l'a fait... a priori une pierre par mois de séparation.

- Hum... ta mère est donc une personne riche, constata mon père.

Il sort une loupe professionnelle de poche et contemple chaque pierre :

- Ce ne sont que des pierres précieuses et colorées, plusieurs couleurs sont plus rares et chères. Hum... cela m'interpelle une personne qui dispose autant de trésorerie à des moyens bien plus lourds pour retrouver quelqu'un, c'est curieux que ta mère n'ait pas réussi à te retrouver, réfléchit mon père.

- C'est vrai... après... j'ignore dans quel pays je suis née exactement... vu mon nom... je pensais être espagnole... mais si ma mère m'aimait... je pense que mon prénom Dolores... n'est pas celui qu'elle m'a attribué... Alors j'imagine que si on m'a enlevé à elle... que j'ai été rebaptisée, emmenée et séquestrée dans un pays étranger... cela a pu freiner ses recherches..., expliquai-je.

- Quand tu dis espagnole ? C'est le nom de ton royaume ? Demanda Benn.

- Non, pas tout à fait, l'Espagne c'est le nom du pays où je suppose que je suis née, donc les habitant de l'Espagne on les appelle les espagnols, répondis-je. Et puis dans mon monde on parle plus de pays et non de royaume.

C'est vrai qu'on n'a pas la même carte du monde et la terminologie est légèrement différente.

- D'accord c'est plus clair, hocha Benn.

- Oui dans mon monde on a pas mal de pays, avec plusieurs vastes continents, vous ici ce sont des petites îles, vous avez plus d'océans et de mers en superficie que nous. Donc si j'ai quitté mon pays natal, cela a dû la freiner pour me retrouver car on a beaucoup de pays et certains sont très grands. Sans compter que de là d'où je viens on est plus de 8 milliard d'habitants dans le monde….

- Combien ?! S'exclamèrent mes hommes et mon père étonnés.

Je me souviens que sur l'arc Alabasta Vivi parlait du nombre d'habitant de son royaume, on était sur 1 million si mes souvenir sont bons, et c'était a priori un grand pays à cause de ça. Dans mon monde ce chiffre n'est rien, on a l'habitude d'avoir bien plus d'habitant par pays, mais pour eux ça n'a rien à voir.

- Je vois... autant cherche une aiguille dans une botte de foin. Surtout si on lui a brouillé les pistes, cela a dû être plus compliqué, plus encore si on t'a changé ton identité pour te rendre introuvable ce qui semble être le cas, réfléchit Crocodile.

J'ignore tout de mes origines finalement… je me pensais espagnole de naissance et française de cœur puisque c'est ce pays qui m'a soigné avec patience… mais peut-être que je venais de l'autre bout de la Terre. Je pouvais très bien être australienne, africaine, russe, canadienne ou d'ailleurs.

Au final je ne savais rien… tout ce que je croyais n'était finalement qu'illusion :

- Quoi qu'il en soit je suis presque sûr d'une chose, je pense que ta mère sera aussi charmante que toi, ajouta mon père qui se voulu rassurant.

- … Peut-être… mais… je ne ressemblai pas à ça physiquement… est-ce que vous croyez qu'elle m'en voudra d'avoir changé ? Murmurai-je.

- Ariel tu t'es réincarnée sous cette apparence, que tu l'ais choisi ou non, tu te sentais mal dans ta peau, ta mère n'accordera pas d'importance à cela, elle verra avant tout qu'elle retrouve enfin sa fille, coupa Benn.

Je le regarde, je suis si… pleine de doutes.

- Benn a raison, si ça se trouve même ta mère a vu son apparence changer, garde ton calme ma chérie, continua Crocodile.

- As-tu des informations sur elle ? A quoi elle ressemble ? Son nom peut-être ? Demanda mon père.

- Non je l'ignore… je sais juste que je dois la rencontrer sous un mois et qu'elle connait mon nom dans ce monde….

- Hum… un mois depuis ton réveil ou depuis le jour du combat ? Demanda Benn.

- Heu… je ne sais pas… j'imagine que c'est depuis le jour du combat, répondis-je.

- Je vois… bon j'imagine que le plus simple à faire c'est d'aller sur Piacere et d'attendre, reprit Benn.

J'hoche la tête, Benn a raison, il faut que je sois patiente, cela aidera ma mère que je reste sur une île précise, celle qui est associée à mon nom… même si j'ai été dans bien des endroits et parfois même plus longtemps que Piacere.

- J'appréhende… cette rencontre…, confiai-je un peu nerveuse.

- Hé Ariel… ce Hadès tu penses vraiment qu'il t'aurait donné un cadeau empoisonné ? Demanda Crocodile.

Je le fixe.

Sa question est toute bête, mais je secoue la tête, il a raison :

- Ton homme a raison, je pense que ce Hadès ne vous réunis pas de suite pour que vous vous prépariez mentalement à la rencontre, continua mon père.

- Oui vous avez été séparés pendant 37 ans, c'est énorme. En plus vous venez d'un monde différent, vous avez perdu vos repères, bon pour toi c'est plus trop le cas, mais ce n'est peut-être pas le cas de ta mère. Et dans ces conditions ça doit être un sacré choc de découvrir que sa fille est là quelque part, toute proche. Il faut vous laisser le temps pour que ça se passe bien, surtout que toi pendant toute ta vie tu as cru que ta mère te détestait, tu dois te défaire de ces croyances, ce n'est pas une mauvaise chose que de laisser du temps avant cette réunification, sourit Benn.

- Vous avez certainement raison, admis-je doucement.

- Vient là mon irrésistible.

Crocodile m'attire et me câline.

- J'ai tellement peur… et en même temps… j'ai tellement envie de la voir….

Ce que je ressens est très particulier, un mélange terrible d'appréhension, d'excitation, de joie, mais aussi de stress, de doute.

J'ignore tout de ma mère finalement, la seule chose que j'ai c'est ce bracelet que je remets, le caressant.

J'ai une maman… une maman qui m'a désiré… qui m'aime… qui m'a cherché…

J'ai cru toute ma vie, avant de me réincarner, que personne ne tenait à moi… mais elle était là à remuer ciel et terre pour me retrouver.

Quelles difficultés a-t-elle affrontées ? Est-ce que je lui ressemble beaucoup ? Quel est mon nom de naissance ? Qui a écrit la lettre dans mon dossier médical ? Et pourquoi nous avoir séparé ma mère et moi ? J'ai tant de questions….

Je pleure silencieusement.

Mon père et mes hommes me consolent comme ils peuvent.

Sans trop me rendre compte je m'endors, épuisée et je me réveille plusieurs heures plus tard.

Je suis déphasée, perdue, je me demande ce qu'il m'est arrivée… jusqu'à ce que mes hommes me disent que je me suis juste assoupie à cause de la fatigue, car je reste en convalescence et puis le choc de la discussion n'a pas aidé.

Hongo ne m'avait pas mentis en disant que je risquais d'être très fatiguée, j'ai beaucoup sommeil, régulièrement je m'effondre dans les bras de mes hommes qui ne sont jamais loin de moi.

Sauf qu'au fil des jours je suis frustrée, je passe plus de temps à dormir qu'à voir mes hommes :

- Benn… Crocodile… vous me manquez…, sanglotai-je.

- Nous sommes là trésor, me consola Benn.

- Je fais que dormir…

- Ton corps en besoin, il est normal que tu dormes beaucoup, répéta calmement Crocodile.

Mes deux hommes me tenaient dans leurs bras, m'enlaçant et essuyant mes pleurs :

- On ne fait plus rien à cause de moi…, hoquetai-je.

- Cela reviendra, je te le promets, me répondit Benn.

- Vous devez en avoir marre de moi….

- Ariel on t'aime toujours, aucune chance qu'on en marre de toi, coupa Crocodile.

- Je suis laide… je ne ressemble à rien…

- Tu dis ça car tu es clouée au lit et sans force, c'est normal que tu ne sois pas au meilleur de ta forme belle Ariel. Tu restes belle même malade.

- Ariel ce n'est pas parce que tu es en convalescence que cela te rend moins désirable, tu es toujours attractive, mais il est aussi de notre devoir de te laisser te reposer, on ne va pas te sauter dessus alors que tu es HS, intervient Crocodile.

- Oui… mais… on a plus d'intimité… on passe plus de temps ensemble… on sort plus…, je fais que dormir, on ne partage plus rien, murmurai-je désespérée.

- Cela reviendra, tu es trop éprouvée pour le moment, il est normal que tu passes moins de temps avec nous, mais une fois remise sur pied, on ressortira et fera toutes les activités qui te tentent, promis Benn.

- Toi aussi tu nous manques, mais ton repos prévaut, on t'aime toujours n'en doute pas, reprit Crocodile.

- Oui ne te mets pas martel en tête.

- J'ai l'impression… de ne plus m'occuper de vous… de vous négliger, reniflai-je.

- Tu crois qu'une personne qui néglige aurait ce genre de pensées et serait prise d'un peur panique comme toi actuellement ? Demanda Benn en souriant tendrement.

- … Je suppose que non….

- Tu vois, tu ne nous négliges pas, tu ne vas pas nous perdre, conclut Benn.

Je lui souris faiblement… mais ce n'est là qu'une partie du problème.

Me voir si faible, avec si peu de force, peiner à réfléchir à faire des choses simples du quotidien cela me ramenait aux longues années de soins que j'avais au début, quand enfin on me délivre de mon enfer.

Forcément je ne suis pas bien, je me sens trop vulnérable, je ne maitrise absolument rien de mon état et cela me terrifie.

Heureusement mes hommes, mon père, mes proches sont là pour essayer de m'apaiser.

Quand je me réveille mes hommes me tiennent toujours dans leurs bras et ils s'occupent en lisant. Et lors des repas j'ai soit Crocodile ou Benn qui reste avec moi pendant que l'autre me cuisine quelque chose. Ce qui fait que j'ai toujours quelqu'un avec moi à mon réveil pour que je garde le moral, qui souvent au repas est plus haut, car manger leurs plats me procure du réconfort et des forces et ça mes hommes l'ont bien compris.

Benn et Crocodile me couvrent de tendresse, de baisers et d'amour, cela m'apaise énormément.

Et ils sont extrêmement patients, bienveillants et compréhensifs.

Ils m'aident autant à m'habiller, me nourrir, me laver car ces quelques activités m'épuisent et suffisent parfois à ce que je m'écroule dans leurs bras pour dormir quelques heures.

C'est aussi pour cela que je pleure beaucoup c'est d'être si dépendante, fragile, je n'ai jamais montré autant de vulnérabilité à mes hommes.

Cela est pour moi vraiment un choc, même si je sais que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, me voir plusieurs jours ainsi me déprime.

Heureusement, au bout d'une bonne semaine je commence à retrouver un peu d'autonomie et de vigueur, j'arrive enfin à me doucher seule ce qui est énorme.

Et puis là j'ai aussi repris du poids, pas complètement mais en une semaine je fais bien moins peur, faut dire que j'ai mangé comme quatre... Ce qui peut aussi expliquer que j'ai beaucoup dormi vu que je digérais...

Et puis pendant que je dormais et récupérais nous avions quitté Mary Geoise pour rentrer sur Piacere, sauf que j'avais eu un petit coup de déprime à l'idée d'y aller :

- Cela ne te fait pas plaisir d'y aller ? Demanda Benn.

- Si mais... On aurait dû passer trois semaines en amoureux... Et j'ai été enlevée, puis 9 jours inconsciente et maintenant je suis en convalescence... On avait prévu de se marier bon… j'ai demandé à repousser le mariage mais...

- Ariel tu n'as rien gâché si c'est ça que tu penses, intervient Crocodile.

Je renifle...

- Ma chérie..., commença Benn.

- Mais... j'attendais ce séjour tout comme vous..., expliquai-je la voix tremblotante.

- Ariel calme-toi, le roi Cobra nous a dit de revenir quand nous voulions, il voulait même me libérer de ma peine, mais j'ai refusé je veux me racheter. Toutefois on rentrera une fois que tu seras parfaitement rétabli et une fois qu'on sera marié. Alors ne te préoccupe pas du temps qu'il nous reste, nous avons tout notre temps, coupa Crocodile.

- C'est vrai ? Demandai-je en le fixant plein d'espoir.

- Bien sûr, Sa Majesté est très compréhensive, comme tu m'as dit un jour, le roi n'est pas vengeur. Il a conscience que tu as beaucoup souffert et morflée. Je l'ai contacté pour lui dire combien tu étais souffrante pour savoir si je pouvais retarder mon retour. Il ne m'a pas imposé de date précise, donc vraiment ne te mets pas de pression et ne culpabilise pas, d'accord ? Demanda Crocodile.

- D'accord, soufflai-je.

Mes hommes me câlinèrent, j'avais finalement un peu de bonheur dans mon malheur.

- Merci...

- On aurait peut-être dû te le dire, je ne pensais pas que cela te travaillait, murmura Crocodile.

Je lui fais une moue, mais je ne leur en veux pas, ce n'est pas comme si j'avais formulé ma peine avant.

En tout cas j'ai le cœur plus léger, aussi quand nous arrivons je suis pleinement heureuse.

Et retrouver le soleil de Piacere me redonne du baume au cœur.

Je reste admirative, les fées des joyaux ont fait beaucoup pour restaurer Piacere et Jaka.

Il s'est passé tellement de choses pendant que j'étais inconsciente.

Et les jours suivants mon moral revient et mes forces aussi.

Je n'abuse pas non plus, mais avec mes hommes nous avons fait une belle balade, c'est notre première sortie depuis notre départ d'Alabasta et juste ça m'a fait énormément plaisir.

- Que fais-tu avec ces fleurs ? Une couronne ? Demandai-je à Benn en le voyant faire.

- Pas exactement, mais dans l'idée je fais une surprise pour la plus belle des femmes.

Il me dit ça en me fixant avec un regard des plus intenses, me faisant rougir.

- Et... comment tu fais ? Bégayai-je.

- Vient-là que je te montre.

Il s'installe contre un arbre, moi je m'assois contre lui, il me ceinture de ses bras et je le regarde faire.

- Jamais j'aurai cru que le grand Benn Beckman savait tresser des fleurs, fit Crocodile qui lui aussi regarde Benn faire.

- Je suis comme les Banana-Croco une personne incomprise, répliqua Benn avec humour.

Crocodile et moi on rit, avant de regarder Benn faire des compositions très élaborées :

- Comment tu as appris ? Demandai-je.

- Tout seul pour séduire les femmes ça fait toujours son petit effet, répondit Benn avec un petit sourire.

- Mais les femmes ont une sacré place dans ta vie : tu as eu plein d'amantes, fais des bouquins érotiques, tu fais ça, mais pourquoi tu es devenu pirates ?

- Pour rencontrer un maximum de femmes, déclara Benn en riant. Mais je te rassure seule toi compte ma belle. Allez donne ton délicat poignet droit.

Je lui tends et il me met son bracelet floral composé de fleurs roses, violette et blanche.

- Merci mon homme...

Je l'embrasse, dévorant ses lèvres de bonheur :

- Je suis jaloux... mon âme de compétiteur n'aime pas l'idée de voir Benn savoir faire des trucs et moi pas, lança Crocodile plus pour l'humour que pour vraiment exprimer un malaise.

- Mais ce n'est pas grave, souris-je, moi je t'aime pour qui tu es.

Je me love contre mon corsaire pour le "consoler" :

- Avec toi j'ai de plus grand câlin, mon gigantesque doudou !

Ils pouffent devant ma bêtise :

- C'est sûr que pour ça Crocodile me bat, rit Benn.

- Je ne sais pas comment je dois le prendre, s'exclame Crocodile hilare.

- Crocodile porte moi sur ton dos ! Suppliai-je.

- Cette femme va tout me faire. Allez grimpe.

Je me lève et je m'agrippe à lui, pendant qu'il me porte, en soutenant mes jambes :

- Quelle belle vue reposante, m'exclamai-je.

- Je me sens légèrement exploité, sourit Crocodile.

Je lui fais un tendre bisou sur la joue en guise de compensation, avant d'en faire plusieurs d'affilés :

- Voilà ton salaire.

- Pff tu me fumes ma douce.

- On sent que tu vas mieux belle Ariel pour être si taquine.

- C'est grâce à deux hommes merveilleux, répondis-je d'une voix remplit d'amour.

- Et qui sont-ils ? Demanda Crocodile.

- Ce sont les hommes de ma vie, répondis-je avec un doux sourire. Ce sont les hommes les plus extraordinaires de ce monde.

- Vile flatteuse, rit doucement Benn.

- Et aussi très câline on dirait un petit chat.

Crocodile dit ça car je frotte ma joue contre son cou :

- Tu as la peau douce, me justifiai-je.

- Attend tu sous-entends que je pique ? S'exclama Benn.

J'explose de rire, ne m'attendant pas à ça :

- Et bien... oui, répondis-je hilare.

- Comment oses-tu ? Quelle vilenie, je te boude !

- Non me boude pas ! Gémis-je.

- Tant mieux je t'ai enfin pour moi tout seul !

Là Crocodile pique un sprint, je m'accroche à lui qui me porte toujours sur son dos.

- Au secours Benn il me kidnappe ! Ris-je.

- Tu es un homme mort Crocodile ! S'exclame Benn qui nous court après.

- Mais le tue pas je l'aime moi, m'adressai-je à Benn.

- Tu ne sais pas ce que tu veux ma chérie, s'exclama Benn qui n'a aucun mal à rattraper Crocodile.

- Si ! Je veux mes deux hommes, mais bien vivant, répliquai-je.

- Zut j'ai manqué ma chance te t'avoir rien que pour moi sans avoir à te partager, taquina Crocodile.

- Espèce d'égoïste, grondai-je faussement.

- Je n'en ai rien à faire ma belle.

- La violence ! Ris-je.

- Vient avec moi ma belle, moi seul peut te rendre heureux, répliqua Benn.

- L'imite pas ! Rétorquai-je à Benn.

- Ah si alors !

Mes hommes sont de grands gamins quand ils s'y mettent dans leurs moments de pitreries :

- Mais ! J'ai besoin de vous deux pour être pleinement heureuse, gémis-je.

- Cela reste à prouver, coupèrent mes deux hommes.

Je pouffe de rire devant leur synchronisation :

- Vous m'avez fait rire en même temps, c'est une preuve indiscutable que j'ai besoin de vous deux, arrivai-je à dire en me massant mes joues.

- Bon sang je n'arrive pas à croire qu'on ait des discussions aussi lunaires et improbables, secoua Crocodile.

- C'est l'effet de l'amour, souris-je.

Crocodile me repose et mes hommes kidnappent mes bras, je me retrouve donc bras dessus bras dessous entre mes deux chéris pour mon plus grand plaisir.

- Je suis contente de vous avoir… je vous aime mes douces moitiés…

- Je t'aime Ariel, me dirent-ils.

Nous continuons notre balade, nous arrêtant à un stand où on achète… rectification, on dévalise l'étable qui vend des macarons.

Si cela avait été moi je n'en aurais pas autant pris… mais venant de mes hommes, je crois qu'ils veulent me nourrir… même si ça ressemble à du gavage vu la quantité.

En tout cas j'ai vu juste, car on se pose et ils me donnent chacun leur tour un macaron. Et quand j'en vois quelques-uns au café et chocolat noir, j'ai aussi l'immense honneur de leur donner à manger et je ne boude pas mon plaisir.

Aussi je me mets à califourchon sur eux et leur présente la douceur, qu'ils croquent tout en happant mes doigts, me fixant de manière tout à fait tendancieuse et remplit de désir :

- Hum… il est délicieux…, ronronna Benn dont je m'occupe actuellement.

- Je me demande si tu parles du macaron ou de mon doigt…

Benn suçote de manière insistante sur mon doigt, ne le lâchant pour rien au monde, pour l'embêter j'essaye d'extraire mon doigt de sa bouche, mais il tient bon.

Je sens qu'on me tire ma main de libre, je regarde Crocodile et avant que je puisse protester Crocodile imite Benn, pas un pour rattraper l'autre. Je foudroie Benn qui est hilare de voir que mon corsaire le copie, à mon grand damne :

- Vous êtes terribles… bande d'égoïste et comment je m'amuse moi sans mes mains ?

Je les vois hausser des sourcils et rougir.

Soudain je réalise :

- Non mais… je veux dire… pas me donner du plaisir à moi… mais à vous ! M'exclamai-je toute embarrassée.

Ils rient de moi, je me planque dans l'épaule de Benn :

- Ma pauvre chérie, rit Benn en me frottant mon dos.

- Méchant…, gémis-je désespérée.

- Tout de suite les grands mots, rétorqua Crocodile en riant.

- Vous vous moquez de moi ! Me défendis-je.

- Mais non tu es juste beaucoup trop adorable, sourit Benn.

- Comment résister à une créature aussi choupi ? Demanda Crocodile.

- Bande de vilain.

- Tu nous fends le cœur, rétorqua Benn avec un sourire de banane.

- Oui cela nous rend profondément triste.

- Pff… vous pourriez au moins essayer d'être un tant soit peu crédible en essayant d'avoir autre chose qu'un visage avec un sourire de banane de trois kilomètres, lâchai-je en secouant la tête.

- Ah ? Et c'était noté où dans le contrat qu'on devait être crédible ? Tacla Crocodile.

Je suis prise d'un fou rire, mes hommes commencent à devenir bons pour me trouver des réponses, mais je ne compte pas les laisser gagner si facilement :

- C'était noté à la page 3, alinéa 5, paragraphe 2, répondis-je.

- Ah oui ? Je croyais que ça concernait le fait de te câliner matin, midi, après-midi, soir et nuit, coupa Benn.

- Oh c'est mon paragraphe préféré ça, ronronnai-je.

- Mais je croyais que ton préféré, c'était celui sur la nourriture, coupa Crocodile.

- Mais non c'est celui sur les câlins, assura Benn.

- Je te dis que c'est la nourriture.

- Les câlins.

J'en pleure de rire, mes hommes sont stupides… mais je les adore pour ça.

J'essuie mes pleurs et je me masse mes pauvres joues, avant que mes hommes me soulèvent à quatre bras pour me faire des bisous :

- J'aime bien aussi le paragraphe des bisous, gloussai-je.

- Cela doit être un de tes préférés, sourit Benn en baisant mon bras.

- J'aime tous les paragraphes relatifs à l'amour, avouai-je en me mordillant les lèvres.

- Je crois que c'est aussi notre cas, rétorqua Crocodile en taquinant mon cou de ses lèvres.

- Vous me chatouillez ! Ris-je en essayant de les fuir.

- Tant mieux alors, sourit Crocodile.

Je gigote en sentant sa langue taquiner ma peau :

- Non Crocodile ! Benn pas toi non plus ! M'écrirai-je hilare.

Heureusement que ces sadiques ont pitié de moi et me reposent me laissant en paix, chacun posant une main sur mes hanches, me faisant sentir bien :

- Hum… Ariel….

- Oui Crocodile ?

- Je me demandais… enfin on se demande Benn et moi, à quoi ressemblait notre avenir avant que tu n'arrives dans notre monde ? Demanda Crocodile.

Je le regarde étonnée, même Benn.

Je suis surprise, car c'est une question que personne ne m'a posé depuis mon réveil :

- Pourquoi vous voulez savoir ça ? Demandai-je.

- Je me demande juste quelle vie j'aurais eu sans toi… depuis que je sais que tu viens d'un monde où tu connais notre destin, je me pose mille questions, admit mon corsaire.

- Et il n'est pas le seul, mais depuis ton réveil on ne savait pas trop comment te demander, ni si c'était une bonne idée, aussi on te laisse juge de nous répondre ou non, ajouta Benn.

- Je vois.

Je m'échappe de leurs étreintes et cavale gentiment jusqu'à un arbre où je me pose contre, j'étends mes jambes et tapotes mes cuisses :

- Bon venez là vous deux, invitai-je.

Ils sourient et s'installent à mes côtés Benn s'allonge et posa sa tête sur mes cuisses et Crocodile le suit dans le mouvement :

- Bon on va commencer par toi Crocodile comme tu m'as posé la question. Alors dans l'histoire d'origine, si je n'étais pas réincarnée en ce monde bien des évènements auraient été différents. Déjà le commandant Thatch aurait dû mourir, mais j'ai évité sa mort en prévenant Barbe Blanche à mon arrivée, sauf que c'est cette perte qui génère tout un tas de répercutions. Tout d'abord Portgas D Ace a cherché à venger son ami, car c'est un de ses hommes sous sa division qui a commis cet assassinat. Je vous passe des détails mais Ace aurait dû être capturé et livré à la Marine par Marshall D Teach pour être exécuté à Marineford, commençai-je.

- Et au final c'est toi qui as pris sa place, compris Benn.

- Je n'aurais pas dit ça… mais sur le papier oui, souris-je un peu amer à cet épisode difficile. Bref Monkey D Luffy que vous connaissez tous les deux….

- Satané gamin, commenta Crocodile avec un léger sourire malgré tout.

- Cessez de m'interrompre Sir Crocodile.

- Mille excuses milady.

Je pouffe de rire et je reprends en m'amusant à recoiffer les mèches noires de mon homme :

- Te concernant tu aurais dû être vaincu par Luffy et livré à Impel Down après ton coup d'Etat à Alabasta, mais lors de l'exécution d'Ace, Luffy a infiltré Impel Down pour tenter de le sortir de là….

- Tu es sérieuse ? Demandèrent mes hommes en écarquillant les yeux.

- Plus que sérieuse.

- Mais c'est du suicide pur ! S'exclama Benn. Même pour te sauver Shanks et moi on était d'accord sur le fait que ce n'était pas envisageable d'entrer dans cette prison. Déjà on ignorait dans quel niveau tu étais, et puis même si d'aventure on arrivait à rentrer, en sortir jamais, ceux qui ont tenté le coup n'en sont jamais revenus. Il est plus simple de s'en évader, même si les évasions sont rares, cela reste moins casse gueule que l'infiltration. Il valait mieux attendre que tu sortes de cette prison pour intervenir et te sauver.

- Oui mais vous et moi on est raisonnables, Luffy lui c'est une tête brulée, coupai-je.

- Je ne dirais pas le contraire, commenta Crocodile.

- Donc Luffy s'infiltre et il manque de peu son frère, cependant il a récupéré plein d'alliés à Impel Down dont toi Crocodile.

- Tu as sauté trop de détails, peux-tu m'expliquer quel intérêt j'aurais eu à aider ce gamin ?

- Barbe Blanche, tu savais qu'il allait venir sauver Ace.

- Ah ça change tout, je voulais sortir pour avoir sa tête pas vrai ? Demanda Crocodile.

- Tout à fait, moi à l'époque je me souviens que ça m'avait frappé, je m'étais demandé mais quel est le passé de Crocodile ? Car tes agents du Baroque Works ont tenté de te délivrer, mais tu as refusé de quitter Impel Down, tu préférais purger ta peine de toute évidence. Ce n'est pas un comportement habituel, j'ai souvent plus vue des grands antagonistes chercher à sortir coûte que coûte. Ce qui t'a motivé à sortir c'est l'idée de prendre ta revanche sur Barbe Blanche.

- Oh mais du coup déjà à l'époque Crocodile était du genre à accepter sa peine, réalisa Benn.

- Oui… c'est aussi ce détail qui m'a fait dire, quand Crocodile m'a avoué ses sentiments, qu'il n'y avait peut-être pas que du mauvais, mais du bon en lui.

- Je vois… mais… un truc me chiffonne Chapeau de paille me fait confiance pour l'aider ?

- Oh… il est possible que tu aies subi un chantage, un certain Ivankov a menacé de révéler un secret si tu osais trahir Luffy.

Crocodile se tend :

- Putain ! Maugréa Crocodile.

- Si cela te rassure nous pauvres lecteurs on ignore tout de ton secret.

- Ouf….

- Même si vu que Ivankov est l'homme qui manipule les hormones… 98% des lecteurs pensent que ton secret c'est que tu étais autrefois une femme qui est devenu un homme grâce à lui.

- QUOI ?!

Benn éclate de rire et moi aussi, Crocodile se relève et me dévisage, me secouant comme un pauvre petit prunier :

- Dis-moi que tu fais partie des 2% qui ne pensent pas à cette connerie, supplia t'il presque.

- N'oublie pas mon Crocodile que je suis pansexuelle que tu sois un homme de naissance ou non, cela n'a pas d'importance, c'est toi aujourd'hui que j'aime. J'admets avoir été pendant longtemps dans les 98%, mais… j'ai trop apprécié une autre théorie. Je me suis dit que ton secret devait être plus complexe, plus lourd, j'avais du mal à envisager un simple changement de sexe comme moyen pression. Moi je pense qu'Ivankov t'a dopé pour passer d'un corps on va dire… normal à super musclé pour gagner de la force, de la confiance et de l'assurance.

- Humph… pas sûr d'aimer cette autre bêtise.

- Alors dis-moi quel est ce secret ?

- Jamais de la vie ma chère, rétorqua Crocodile avec un sourire suffisant. Quoi qu'il en soit j'ai toujours été un homme et avec un corps sportif.

- Dis-moi s'il te plait !

- Je n'ai aucune obligation.

- Bon alors je n'ai aucune obligation à continuer de t'en dire plus sur ton destin.

- Mais tu me fais du chantage !

- Parfaitement !

- Je regrette tellement de ne pas avoir de pop-corn, commenta Benn qui se marre.

Benn me fait doucement sourire, il n'est pas croyable :

- Bon je vais continuer juste pour que tu découvres mon cher Crocodile pourquoi j'ai accepté de te donner une chance de m'aimer, continuai-je.

- Trop aimable.

- N'est-ce pas ? Donc Luffy s'échappe d'Impel Down avec toi sous le coude et direction Marineford. Tu sauves Ace avant qu'on lui tranche la gorge, tu as sauvé Luffy plusieurs fois… ce qui est curieux… quand on relève qui est le père de Luffy on a la réaction de presque tout le monde sauf de toi. Moi je pense que tu as un lien de parenté avec Luffy d'une façon ou d'une autre, car tu l'as sauvé plusieurs fois, c'est trop pour un ancien méchant, surtout que tu n'avais pas de raison de le faire. Donc je me suis dit que pour un ancien antagoniste si stoïque et dénué de toute empathie… ça ne colle pas….

- Pourquoi j'ai l'impression que tu as envie de me sortir une autre théorie mielleuse ? Suspecta à raison mon Crocodile.

- Si je vous dis que le père de Luffy c'est Dragon le révolutionnaire….

Le regard de Crocodile s'écarquilla :

- J'ai vu une théorie plutôt convaincante. L'auteur de One Piece a fait des arcs miroirs, deux arcs se ressemblent énormément dans leur construction, l'un concerne Alabasta et l'autre Dressrosa. Aussi une personne a proposé ceci : Comme Doflamingo avait un frère qui a été tué, Crocodile devait avoir une sœur qui a été tuée. Ce qui pouvait expliquer la cause de ta rancœur pour Barbe Blanche car c'est un fait de notoriété publique que tu le détestes, nous pauvres lecteurs on ne sait pas pourquoi. Mais tu comprends que la théorie veut qu'on pense à la vengeance et ma foi, sa théorie est juste car tu as bien eu une sœur morte et tu hais Barbe Blanche le considérant pour responsable. Cependant la théorie allait plus loin en soumettant l'idée que ta sœur était aussi la mère de Luffy et qu'elle avait rencontré Monkey D Dragon, qu'ils se sont aimés ou ont au moins été amants et Luffy est le fruit de cette relation.

- Oh pas mal… Crocodile ? Demanda Benn qui attendait comme moi une confirmation.

- Je préfère ça qu'on dise que je suis une femme de naissance. Cette théorie est intéressante….

- Moi j'y crois, car ça expliquerait pourquoi tu as sauvé Luffy et assuré sa protection, car tu as compris qui il était, alors qu'à Alabasta tu n'avais pas tous ces éléments.

- Je vois, je vois.

Crocodile esquive, je pense que cette théorie est bonne ou qu'on s'approche de la vérité, car là il ne nie pas en bloc et puis son regard quand j'ai dit qui était le père de Luffy, c'est sûr qu'il y a quelque chose…

- Encore d'autres choses ?

- Oui après Marineford on te revoit et Daz Bones te demande si on se remet facilement de ce genre de blessure, ici le fait que Luffy perde Ace qu'il considère comme un frère. Tu lui as répondu que oui, tu t'en es remis… il était donc certain que tu avais perdu quelqu'un, ta sœur.

- ….

- On te revoit 2 ans plus tard et tu fondes une nouvelle organisation criminelle, ensuite tu réapparais très ponctuellement, mais on n'en sait pas plus sur ton passé à ce stade, j'ai surtout beaucoup appris en venant dans ce monde.

- Je vois, je vois…. Donc pas de jolie et mignonne petite rousse ?

- Non pas de femme pour ravir ton cœur de pierre, admis-je.

- Hum… tu sais que tu as été suicidaire en me laissant une chance ? Tu me dis que je suis encore un criminel quand on se rencontre et toi tu m'aimes….

- Le cœur a ses raisons, que la raison ignore… et puis tout le monde mérite une deuxième chance, tu m'as supplié de te laisser une chance, je te sentais sincère… et je ne regrette pas mon choix.

Je me penche et embrasse mon Crocodile :

- Et puis tu sais One Piece est une œuvre qui véhicule beaucoup de bons messages, on a appris le passé de bien des antagonistes et il était difficile de se dire tout le monde est tout noir ou tout blanc. On est ce qu'on devient au vue des épreuves qu'on traverse, de nos expériences bonnes comme mauvaises.

Crocodile me fixe en silence, il prend en coupe ma tête et m'attire à lui avant de m'embrasser avec énormément de tendresse :

- J'ai eu beaucoup de chance de te rencontrer…, murmura t'il.

Je lui souris et taquine ses cheveux :

- Puis-je demander à ma douce Ariel quel aurait été mon destin ? Demanda Benn.

- Hé bien je dois admettre qu'on sait peu de chose sur toi…. En fait Shanks et tout son équipage, toi compris, vous faites des apparitions rares, elles sont terriblement attendues, car quand vous apparaissez ce n'était jamais pour rien. On t'a vu dans l'enfance de Luffy, un peu un Marineford pour stopper la guerre après la mort d'Ace. Et je dois avouer que c'était une de tes rares démonstration de force, tu as menacé Kizaru et il a préféré capituler que de t'affronter, ce qui déjà était un bon indicateur de ton niveau de puissance.

- Hum tu me flattes, mais quoi d'autres ?

- Et bien… il est possible que tu ais arraché le bras d'un certain Eustass Kidd….

Là je vois une veine tressauter sur le visage de Benn :

- Tu veux dire que ce petit con, ce petit merdeux, s'était frotté à nous ? Grogna Benn.

- Oui… deux fois.

- Ce con ! J'aurais voulu l'attraper ! C'est à cause de son bordel que j'ai quitté Piacere sans avoir pu te dire que je t'aimais et c'est à cause de lui que je n'ai pas été là pour te protéger….

Il se relève et caresse mon visage, me faisant rougir :

- Dommage que je n'ai pas pu lui arracher son bras….

- N'y pense plus….

- Cela va être difficile… j'ai failli perdre celle que j'aime à cause de lui….

- Certes mais nos routes auraient pu ne jamais se rencontrer…, fis-je doucement.

- C'est vrai… tu aurais pu ne jamais exister…, admit-il.

Sa main chaude caresse ma joue :

- Je suis heureux d'avoir croiser ta route moi aussi, me confia Benn avec affection.

- Moi aussi… j'en suis contente.

- …. Attends minute papillon, tu as dit que le merdeux s'était frotté à nous deux fois, réalisa Benn.

Zut ! Je pensais qu'il n'avait pas capté :

- Oui… une première fois tu lui arraches le bras et la seconde fois Shanks le fracasse quand il menace vos flottes aux abords d'Elbaf. Toi tu es d'ailleurs très décontracté à ce moment-là.

- Si Shanks s'en ai occupé alors tout va bien, sourit Benn.

- Oui… en tout cas on t'a peu vu dans le manga, l'auteur avait révélé quelques infos sur toi comme le fait que tu aimes beaucoup les femmes….

- Donc tu avais conscience de ce fait, avant d'arriver dans ce monde.

- Oui… oui je sais mon cœur a fait des choix un peu douteux entre un pirate amoureux des femmes et un mafieux au cœur de pierre…, admis-je.

Ils rient :

- C'est vrai que ce n'est pas commun, confirma Benn.

- Peut-être… mais vous êtes aussi mes premiers hommes, ceux qui quand j'avais besoin d'entendre certains mots me les ont dits et répétés. Vous m'avez trouvé belle, intéressante, je n'étais pas habituée à des mots doux et élogieux. Avec vous je me suis autorisé à lâcher prise… vous avez pris soin de moi, vous n'avez pas été moqueur quand je m'exprimais ou pleurais, vous avez dépassé mes attentes. Je me suis sentie en confiance et j'avais besoin de cette confiance, puis vous m'avez sauvé la vie, plusieurs fois, car je comptais pour vous… et c'est quelque chose de très précieux de savoir que je suis important pour quelqu'un. Alors oui… vous avez votre passé, j'ai le mien et j'estime qu'on a le droit d'avoir une deuxième chance, on reste tous des humains, certains changeront, d'autres non. Je suis heureux avec vous car vous m'avez montré le meilleur en vous et c'est tout ce qui m'importe.

- Tant mieux, c'est tout ce qui compte, murmura Crocodile en déposant un baiser sur mon épaule gauche.

- Tu nous étais destiné, je suis heureux d'avoir la chance de vivre à tes côtés, susurra Benn en embrassant ma joue droite.


Voilà comment finir un mercredi avec de l'amour ^w^

Je te dis à dimanche ^3^