Résumé du dernier chapitre : Shikidô Atsuji décide de faire partir son subordonné, Arkadi Kitsyne, contre sa propre vie face à Gunther. Les Shinigamis, touchés par cette disparition, tentent néanmoins de s'organiser convenablement et d'appliquer leurs plans, pendant que l'Enfer commence justement à déployer les siens …
BLEACH — THE DARK AGES
CHAPTER 22 : DARK HORIZON
Aussi ironique que cela puisse paraître, ses yeux pouvaient désormais contempler la beauté du Paradis. Elle n'avait jamais songé à un pareil destin, et au final, le chemin tumultueux de la vie l'avait entrainé sur ce sentier. Les yeux frappés par la fatigue, mais dans l'impossibilité de se fermer pour un sommeil réparateur, Ketsurui Ryûketsu se sentait particulièrement faible. Ligotée contre Karen Rosendar, visiblement bien ennuyée par la situation, l'âme damnée ne parierait vraiment pas sur les chances des Shinigamis, encore moins qu'auparavant. Capturée par l'Enfer, relâchée et capturée par les vagabonds de ce monde …
N'importe qui pourrait y voir une faute stratégique majeure. Mais elle, comme ses anciens ravisseurs, devinaient pourtant une tactique claire des anciens habitants de la Soul Society. Cette guerre se jouait sur trois fronts, n'est-ce pas ? Et visiblement, l'un des luxes dont les troupes clandestines voulaient disposer faisait partie des plus importants : choisir. Choisir le lieu et le moment d'une bataille.
Pour l'heure, le paysage ne donnait pas l'impression qu'une bataille pourrait éclater. Bien au contraire, il apparaissait encore paisible, au milieu d'une nuit étoilée. Le trio guidé par Nemu Kurotsuchi se trouvait au beau milieu d'une grande plaine dégagée et dont les couleurs vertes s'imaginaient encore aisément.
« — On n'est pas très loin de l'Empire, souffla Karen, en plissant son regard. Je reconnais cet endroit.
— En effet, répondit mécaniquement la vice-capitaine de Kurotsuchi Mayuri. Vous êtes à quelques heures seulement de marche lente des forteresses bâties par les membres de la Légion Noire.
— Super … j'ai hâte de les retrouver.
— Vous n'allez pas tarder à être repérés.
— Quoi ?
— Tu m'as bien entendu. Vous allez être repérés, et je vous laisse ici. Les ordres de Mayuri-sama sont absolus. Adieu.
— Hein ?! A-Attends ! »
Sous l'œil hébété de la Légionnaire au corps mutilé, Nemu disparut tout bonnement à l'aide d'un shunpô. Silencieuse durant tout ce temps, Ketsurui ne réagit pas davantage au départ de la Shinigami. Un autre problème de taille subsistait d'ailleurs : les deux femmes demeuraient attachées l'une contre l'autre, dans une position bien inconfortable.
« — Putain, ils sont chiants, pesta Karen, en secouant négativement la tête. On a l'air sacrément connes comme ça. C'est moi qui décide où est-ce qu'on avance.
— Nous n'avancerons pas, rétorqua calmement la femme aux cheveux pourpre.
— Pardon ?
— J'ai été suffisamment claire.
— Tu veux attendre sagement que la Légion Noire vienne nous cueillir ? Te faire écarteler par le Général Höder ? Très peu pour moi. Mon petit séjour en Enfer m'a largement suffi.
— Il n'y a pas d'échappatoire, articula lentement l'âme damnée, en plissant le regard. Où que tu souhaites partir … tu mourras. Les Shinigamis nous ont récupérés uniquement dans le but de causer du tort à la Légion Noire. L'Enfer nous a libérées pour la même raison … dans cette guerre, nous sommes devenues un grain de sable.
— C'est étrange, marmonna son interlocutrice. J'étais persuadée que tu fermerais ta gueule pendant toute notre petite escapade. Et finalement … j'aurais bien aimé que tu le fasses, après réflexion.
— Que tu veuilles ou non l'accepter, la vérité reste ce qu'elle est. Nous sommes déjà mortes.
— Une seconde fois pour toi, mmh ?
— Quelle importance ?
— Aucune. »
Étrangement, Karen notait un léger changement dans le comportement de cette âme damnée d'ordinaire plus silencieuse qu'une pierre. Pourquoi ? Elle la connaissait encore à peine. Elle n'avait pas particulièrement envie de la connaître beaucoup plus, et le peu qu'elles avaient partagé montrait clairement que les deux jeunes femmes ne se trouvaient pas sur la même longueur d'onde. D'autant plus qu'après tout, elles restaient ennemies. Même si en ce moment, les choses avaient quelque peu changées …
Devant le manque de réaction de sa partenaire d'infortune, Karen décida de faire comme elle. Toutes deux finirent simplement par s'allonger sur l'herbe, partageant une proximité assez dérangeante pour elles, mais dont il fallait bien s'accommoder au bout d'un moment. Ce que Ketsurui arrivait habilement à effectuer, son visage ne présentant aucune trace d'inconfort : non, comme d'habitude, il ne montrait même plus grand-chose. Pourtant, cette simple « activité » lui permettait de replonger quelques années en arrière.
Il lui était déjà arrivé de pique-niquer avec sa petite sœur, la défunte Hiyota, lorsqu'elles avaient un petit moment de libre. Aujourd'hui, elle se retrouvait dans une position similaire avec une autre. En y repensant … cette femme lui rappelait sa petite sœur, sur quelques aspects de sa personnalité. C'est d'ailleurs peut-être pour ça qu'elle parvenait à supporter sa présence sans réellement broncher. L'âme damnée décréta rapidement qu'elle avait suffisamment songé à des futilités pour la journée, et ferma —inutilement, certes— les paupières, devant l'air intrigué de sa voisine.
« — J'vais pas te souhaiter bonne nuit, hein ? Désolée si je m'endors, mais je suis un peu crevée.
— Ça ne me fera rien.
— Question de précaution, marmonna la brune, en détournant vivement le regard. Ils mettront combien de temps à nous trouver, d'après toi ?
— C'est plutôt à toi de me le dire.
— Mouais … à mon avis, Kahra-sama sait déjà que nous sommes là.
— Si tu le dis.
— Avec un peu de chance, je pourrais être graciée … songea la Légionnaire. Par contre, toi, je t'imagine mal avoir cette chance.
— Ça ne me fera rien.
— Ah, tu recommences à faire des mini-phrases, hein …
— Quelle importance ?
— Tu te répètes sérieusement, en plus …
— Tu n'apportes jamais de réponses, déclara lentement l'âme damnée, ses yeux ébène plongés dans ceux de son interlocutrice.
— Pff … ouais, c'est ça … c'est de ma faute maintenant. Et puis merde … j'ai sommeil. Dormir à la belle étoile, une dernière fois … mmh. Ça ne te dérange pas si on change de position ? Genre que je dorme sur toi ? J'suis pas bien, là. Il me faut quelque chose qui se rapproche un minimum de mon lit.
— Hors de question.
— Quelle réponse surprenante … pourquoi pas ?
— Je ne dors pas. Alors je devrais supporter ton poids plusieurs heures.
— Espèce de … »
Karen avait bien une remarque acerbe en réserve, prête à être dégainée. Mais elle ne trouva pas les ressources nécessaires pour l'employer. Non, elle était de toute manière … bien trop épuisée. Ses yeux se fermèrent seuls, bercés par l'obscurité et le vent frais. Son corps lui hurlait encore de douleur, de temps à autres, happé par un passé récent dans lequel le tranchant des lames infernales avait souillé sa chair. Mais cela n'avait guère plus d'importance, dorénavant … elle n'avait qu'à profiter d'une dernière nuit de sommeil. Parce que cette dernière ne devrait pas avoir de suite, dans ce monde déchiré par la guerre, dans ce Paradis qui n'en n'avait que le l'apparat. La vérité, elle, était tombée il y a plusieurs mois de cela, lorsque la mort avait officiellement fait son entrée dans cette dimension …
Dimension Royale — Première base de la Brigade d'Expédition.
Bleach OST — Never meant to belong
Un long silence, dans une pièce à peine éclairée par une bougie. Allongé sur un lit pas forcément confortable, et le regard renfrogné, Arkadi Kitsyne ne disait pas un mot. Des bandages présents sur son corps témoignaient du travail appliqué par les Shinigamis. Les poings serrés, il n'avait de cesse de se répéter les mêmes images dans sa tête, inlassablement. Sur la chaise, se tenait une de ses collègues, Fuyuki Keshô. Celle-ci avait été envoyée par le Capitaine Akane Honkyô, meneuse de la Brigade, pour s'assurer de l'état de santé du blond. Celui-ci n'avait pas prononcé le moindre mot depuis son réveil. Que pouvait-il bien dire, de toute manière ?
« — Je sais que mes propos vont te sembler creux, mais tu n'as pas à t'en vouloir. »
Oui, elles sonnaient creuses. Songea vivement le dernier nécromancien, en serrant les dents. Ce pauvre fou avait agi comme un inconscient, jusqu'à la fin. Il avait bêtement sacrifié sa vie, alors qu'il jouissait d'une valeur infiniment plus grande que la sienne !
« — Shikidô-dono a également envoyé son Zanpakutô …
— … Et l'ennemi n'a rien ressenti ? se décida finalement de répondre le jeune homme, sans poser ses yeux sur sa camarade.
— Le secteur est toujours protégé. Le Memori no Seiu de Shikidô-dono t'a transporté directement à l'intérieur des locaux. Tu n'as pas pu être détecté. »
Arkadi ne donna aucune réponse. Il assimilait les informations, et les oubliaient presque aussitôt, d'autres pensées plus importantes reprenant immédiatement le dessus. Ces pensées se mêlèrent fort rapidement à des souvenirs, enfouis au fond de son esprit.
« — Comment ? Tu prétends être mon élève ?! Cette note est catastrophique !
— Pff, j'ai pas envie de devenir comme toi. »
Des échanges de mots, de tirades et de jérémiades. Les rapports entretenus avec ce vieil homme se caractérisaient surtout par ces échanges houleux, mais qui se teintaient également d'un attachement fort, et surtout mutuel. Silencieux, certes, mais fort. Shikidô Atsuji était celui qui avait détecté en cet impétueux gamin, un talent que personne ne pouvait soupçonner. Pas même sa famille. Un talent inné pour retranscrire et mettre en pratique les arts ancestraux. Et finalement, rejoindre la Brigade d'Expédition comme son apprenti.
« — On … s'est engueulés jusqu'à la fin, marmonna soudainement Arkadi, la tête baissée. »
Seule interlocutrice possible, Fuyuki ne répondit rien. Elle n'avait pas pour habitude de jouer le rôle de l'épaule réconfortante. Néanmoins, si les personnes malheureuses souhaitaient lui parler pour extérioriser leurs malaises, elle acceptait sans broncher. Le malheur faisait toujours plus souffrir lorsque l'on refusait de le partager. Elle avait également connue des passages à vide, dans son existence. Une personne lui avait alors dit « Que si l'on prétend pouvoir partager le bonheur d'autrui, il fallait également être là pour partager son malheur. Autrement … nous ne sommes pas des proches. » Depuis lors … elle accomplissait son devoir, et se taisait.
« — J'ai été faible, souffla Arkadi, en frappant rageusement son chevet, juste à côté, le faisant trembler sous le coup. Putain que je suis faible ! FAIBLE !
— Calme-toi, t'énerver ne changera rien.
— IL EST MORT ! ET JE N'AI RIEN FAIT POUR LE SAUVER ! COMMENT VEUX-TU QUE JE ME CALME ?! »
Il venait de se lever, face à la Shinigami préférée d'Akane. Ses yeux rougis par de fines larmes, réprimées à l'instant, traduisaient tout de ses tourments intérieurs. Fuyuki songea d'ailleurs rapidement à la façon dont elle-même réagirait dans une situation similaire. Et fort rapidement, elle se rendit compte que cette tristesse ne pouvait pas être partagée en même temps. Elle ne répondit pas, à la dernière injonction de son camarade. Celui-ci ne tarda pas à reprendre un souffle normal, avant de se rasseoir sur son lit, la tête dans les mains.
« — Désolé … t'y es pour rien, marmonna-t-il faiblement, en retournant se coucher.
— Tu n'as pas à t'excuser.
— Laisse tomber … reprit le jeune homme. Merci … d'être passée. Mais … j'ai besoin d'être seul. »
Elle n'émit pas la moindre objection. Du moins, rien d'audible. Un silence de quelques secondes, pour vérifier que le blond ne se raviserait pas. Un simple regard interrogateur. Tout cela suffisait amplement. Sa réaction inchangée conforta bien la jeune femme dans sa décision, et elle quitta rapidement la pièce, saluant vivement son collègue.
Dans les quartiers sombres de cet endroit, la plupart des Shinigamis avaient été réveillés. Il fallait les mettre au courant, de cette terrible nouvelle. Il fallait également les tenir informés de la suite des opérations. Parce que malgré la détresse de certains … les événements de la soirée marquaient également un point culminant pour eux. Bientôt, ils sauraient. Ils sauraient si croire en un futur meilleur avait encore du sens. Dans le cas contraire, brandir un sabre deviendrait bien vide de sens. Mais paradoxalement, si l'on s'accrochait au dicton de l'espoir faisant vivre, alors plus que jamais, ils espéraient.
Pourtant, ils ne pouvaient pas agir avant que tout le monde ne soit prêt. Pas avant qu'une nouvelle journée ne commence. Du moins, pas de manière coordonnée, unie. Parce que certains galopaient déjà bien seuls, et ce fut le cas du Capitaine Kurotsuchi Mayuri, dont les agissements étranges pouvaient parfois effrayer. Mais celui-ci semblait même jubiler : après tout, son plan —validé par les plus hauts gradés— avait été mis en place. Et pour un scientifique, la collecte des résultats d'une expérience apportait toujours un lot d'excitation assez primaire, même chez l'ancien Capitaine de la Douzième Division.
« — Connaissant l'état effectif de la Légion Noire, et prenant en compte le fait que ce sont des êtres plutôt normalement constitués, alors l'opération ne devrait pas commencer réellement avant demain, aux alentours de midi. »
Les premières lueurs du soleil …
« — L'heure de lancer les hostilités approche, Capitaine.
— Oui, je le sais bien … »
Rongée par quelques doutes, le Capitaine Kiseki Kaneko, celle menant les troupes spécialisées en soins et en technologie, s'habillait convenablement dans la chambre qu'elle partageait avec Kasumi Kitâko, son bras-droit. Ce dernier était déjà prêt, vêtu de son long voile blanc, de dos à sa supérieure pour la laisser enfiler ses derniers vêtements.
La nouvelle de la disparition de Shikidô Atsuji avait fait beaucoup de mal à Kiseki également. La figure doyenne du nécromancien allait manquer à tous les membres de la Brigade d'Expédition, à n'en pas douter. Pour autant, la guerre n'en n'était qu'à ses balbutiements et il fallait la mener à bien. La blonde ferma un instant les paupières, avant de s'asseoir sur son lit, son voile blanc posé à côté d'elle.
« — Cette fois-ci, on ne pourra pas rester en retrait, lâcha-t-elle, évasive. Tous les Shinigamis et leurs alliés vont devoir faire front …
— Ne vous inquiétez pas, déclara lentement Kasumi, en se retournant. J'ai fait le serment de vous protéger. Tant que je serais en vie, il ne vous arrivera rien.
— Wow … tu m'as l'air d'être plutôt serein. Si je décidais de défier un Cavalier du Diable, il ne m'arrivera rien ?
— Vous n'aurez pas à le faire, articula le brun, en venant s'asseoir aux côtés de sa supérieure. S'il y a une cible à définir, dîtes le moi. Je lèverai mon sabre en votre nom.
— Tu n'es pas très raisonnable, sourit Kiseki, en posant sa tête sur l'épaule de son vice-capitaine.
— Vous avez sans doute raison, concéda l'intéressé, en fermant un instant les paupières. Ne devrions y aller, les autres se rassemblent.
— Alors allons-y … »
La Capitaine déposa tendrement ses lèvres sur celles de son subordonné, pendant quelques instants, avant de se redresser pour quitter la pièce.
Les doutes sur le futur devenaient plus grands encore au fur à mesure que l'espoir grandissait. Le paradoxe des pensées ne devait pourtant pas faire obstacle à leur progression.
Lorsque Kasumi et Kiseki arrivèrent dans le hall d'entrée, une assemblée de Shinigamis bien réveillée était déjà présente. Une lueur brûlante dans le regard, brûlante du désir de bien faire, de donner un sens à tous ces sacrifices perpétrés. Au milieu de la pièce, Akane Honkyô, silencieuse.
« — Votre attention s'il vous plaît, lança-t-elle, en fermant les yeux. Comme tout le monde n'était pas forcément présent lors de l'élaboration tactique, il faut que vous écoutiez attentivement. Avant tout, un point sur la situation … le groupe de Rose Ôtoribashi ainsi que Ganjû Shiba ont été emprisonnés par la Légion Noire. Lors de notre future attaque, nous ferons notre possible pour les libérer.
— Sans se leurrer, toutefois, commenta Kurotsuchi Mayuri, en haussant les épaules. Pour moi ils sont déjà morts.
— Capitaine Kurotsuchi, s'il vous plaît … reprit Akane, en fermant les yeux. Nous n'avons quasiment aucune nouvelle du Capitaine Muguruma et du vice-capitaine Hisagi, nous ne pouvons pas attaquer l'Enfer directement. Notre priorité est de faire tomber la déesse Sakae. De fait, la cible Kurosaki Ichigo aussi est inatteignable pour le moment. Mais son heure viendra. Nous … avons également permis à Ketsurui Ryûketsu de revenir à la Dimension Royale.
— Oh, cool, s'enquit un Ichimaru Gin tout sourire.
— … Cependant … elle a été blessée. Nemu Kurotsuchi lui a offert les premiers soins, à elle et sa coéquipière venant de la Légion Noire. Je sais … que ce n'est pas une solution glorieuse. Mais … nous allons l'utiliser pour permettre au Diable d'entrer ici … près de l'Empire de Sakae. Ainsi … c'était la seule solution pour tirer parti de la situation. »
Un silence lourd dans l'assemblée renforça le sentiment de malaise présent chez Akane. Effectuer des actes d'une pareille bassesse n'était d'ordinaire pas dans sa nature. Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Dos au mur, les défenseurs de l'humanité n'avaient plus le choix. La morale ayant si longtemps dicté leurs actes ne pouvait plus suffire. Il fallait faire preuve de pragmatisme, de temps à autres. C'était l'un des nombreux prix de la guerre, et les nombreuses âmes non sauvées pouvaient en témoigner.
« — Maintenant, il va être l'heure de faire grincer l'Empire. Sans Kurosaki Ichigo, nous ne pourrons pas aller au bout de notre projet. Mais il faut commencer à les affaiblir. Ils nous ont déjà pris trop de choses pour que l'on puisse se permettre de rester ainsi. L'autre base va agir de la même façon. Nos assauts seront coordonnés. Nous devrons libérer les villages, mais nous ne pouvons pas assurer leurs protections. Il faut assurer un avenir pour notre monde. »
Sur ce point-là, difficile de la contredire. Les Shinigamis, silencieux durant une bonne partie du speech d'Akane Honkyô finirent par hocher la tête, d'un commun accord. Ils allaient faire front commun. Ils allaient récupérer ce monde qui leur a été volé. Ils allaient faire tomber le sombre empire de la déesse, ils allaient faire tomber la puissante armée des Enfers. Et ceci … quoi qu'il leur en coûte !
Dimension Royale — Empire de la déesse.
Yuki Kajiura — Council of War
« — Les Shinigamis ont donc des bases cachées par leurs soins. Ça, ce n'est pas nouveau. »
La salle de rassemblement des hauts gradés. Luxueuse, ornée de toutes sortes de trésors, aux matériaux clinquants pour ce qui était du mobilier, elle offrait sans nul doute un confort exceptionnel. Spacieuse, elle accueillait aisément à la fois les Valkyries et les Généraux de l'Ombre. D'ordinaire, ces deux groupes demeuraient séparés, même si Brynhild et Rân passaient également beaucoup de temps ensemble. Assise sur un sofa, les jambes croisées, la Valkyrie Sigrûn, aux longs cheveux bistre venait de prendre la parole, d'un ton sérieux coutumier chez elle.
« — Cependant, d'après l'interrogatoire mené par Höder, ils utilisent un dispositif spécial qui les enferment, rétorqua lentement Gunther, assis en face de son homologue. »
Les deux groupes se faisaient face, en quelque sorte. Bien que Brynhild paraissait prendre la situation particulièrement à la légère, en s'allongeant sur le canapé, sur lequel Kahra se trouvait déjà, et posant sa tête sur les genoux de cette dernière.
Rân, elle, semblait s'ennuyer profondément, la main soutenant son menton, les yeux naviguant de droite à gauche. Enfin, Höder était le seul à rester debout, légèrement en retrait, les yeux à peine plissés et les bras croisés.
« — Ce dispositif spécial, poursuivit le Général, est intégré directement dans leur Zanpakutô. Malheureusement, je n'ai pas été en mesure de me saisir du sabre de ce vieil homme.
— Oh, queeeel dommage, brailla Brynhild, en secouant négativement la tête, comme une enfant.
— Brynhild, un peu de sérieux, quémanda dans la foulée Sigrûn. Quoi qu'il en soit, puisque ce dispositif utilise de l'énergie électrique … alors Kahra, tu devrais être en mesure de les détecter s'ils apparaissent dans le secteur.
— Oui. Cependant, il y a une limite spatiale à ce pouvoir, et je ne peux pas ressentir tous les champs électromagnétiques, ça me paraît compliqué. Je peux me concentrer mais il faudrait éviter toute interférence. Ce n'est pas mon pouvoir, après tout.
— Oh allons, ne te laisse pas abattre ! Allez, je peux te faire un câlin si tu veux !
— … Brynhild, soupira également Kahra. »
Quand bien même son pouvoir provenait de la mère de Sakae elle-même, il y avait des limites à ce que son pouvoir de perception pouvait faire. La Valkyrie aux cheveux roses garda ensuite le silence, laissant son regard se porter sur le vide.
« — Donc, en gros, on m'aurait menti ? reprit Brynhild. Ranny, tu m'as affirmé qu'on avait localisé les Shinigamis. Mais ce n'est pas le cas du tout.
— Oh ? Tu es sûre que j'ai employé de pareils termes ?
— Bien sûr que oui. Contrairement à toi, mes sens sont pleinement développés.
— Disons que c'était pour t'appâter plus facilement. Et il était tard hier, je ne me rends pas toujours compte de mes mots.
— Reprenons, coupa soudainement la voix de Gunther, les yeux fermés. Nous avons la possibilité de localiser une offensive des Shinigamis à courte distance. Ils ne devraient pas ''apparaître'' très loin de notre Empire, s'ils veulent s'épargner un long trajet qui finirait par les démasquer. Il n'y a qu'à positionner stratégiquement nos troupes en attendant le bon moment.
— Je suis d'accord, renchérit de son côté, la Valkyrie Sigrûn. Sans oublier qu'ils tenteront probablement de libérer les prisonniers que nous avons. Nous pouvons encore les utiliser comme appât.
— Avoir des Shinigamis dans nos geôles, et ne pas les tuer ? marmonna froidement le dernier Général, à savoir Höder. »
Tous les regards se portèrent directement sur celui qui avait la réputation d'avoir la lame la plus facile parmi toute la Légion Noire. Son regard à peine voilé par quelques mèches blanches, il affichait un léger rictus mauvais sur le visage.
« — Tu veux tuer nos prisonniers ? demanda calmement Sigrûn. Ils perdraient leur utilité ainsi.
— Pas tous, répondit son interlocuteur, en plissant son regard. En épargner un seul sera suffisant. Pour les repérer, les Shinigamis utiliseront probablement d'abord leur matériel, et une fois à proximité, leur reiatsu. Épargner tout le groupe de Vizard est une mauvaise idée. Ne gardez que le plus mauvais en vie. Il pourra toujours servir d'appât, et nous éviterons un problème de rébellion ou de fuite. »
Comme toujours, la lame du Général restait ancrée dans le sang. Mais actuellement, ses arguments tenaient parfaitement la route. Quand bien même eussent-ils été motivés par une soif cruelle de sang, aucun des autres légionnaires présents n'eut quoi que ce soit à redire. Après quelques furtifs regards échangés entre Valkyries et Généraux —exception faite du principal concerné, lequel ne faisait qu'attendre le verdict final—, la proposition d'Höder fut acceptée.
« — Dans ce cas-là, je me chargerais moi-même de ces exécutions, tonna-t-il justement. Je les interrogerais une dernière fois. Personne n'y voit d'objection ?
— Qui comptes-tu épargner ? s'interrogea Rân, soucieuse du sort de ses victimes. Le Lieutenant aux cheveux blonds ?
— En effet. Il me paraît assez faible pour ne constituer aucune menace. Il assistera à l'exécution de ses supérieurs, afin d'être détruit psychologiquement. »
Le cruel homme à la chevelure blanche décida rapidement d'effectuer quelques pas en direction de la sortie, histoire de se hâter à la tâche, d'autant plus que les dernières discussions portant sur l'emplacement stratégique des troupes ne l'intéressaient pas le moins du monde.
À ce niveau-là, il ferait comme d'habitude : il aviserait selon la situation. Peu importe là où ses hommes étaient envoyés, ils devaient faire leur travail. Cependant, avant même de passer le seuil de la porte, il fut interrompu par l'arrivée intempestive d'un homme qu'il connaissait relativement bien : Velgrîn, son ''bras-droit'', le légionnaire qui avait affronté Muguruma Kensei quelques temps auparavant.
La réunion entre Généraux et Valkyries se stoppa également, l'attention des concernés étant captée par cette arrivée plutôt inattendue.
« — Je suis désolé de vous interrompre de la sorte, en pleine réunion stratégique, déclara le dernier arrivant, en s'inclinant respectueusement. Néanmoins, je crois bon de vous informer que Karen Rosendar vient d'être repérée nos troupes d'éclaireurs. »
L'évocation de ce nom fit directement plisser le regard de la Valkyrie Kahra. Karen était l'une de ses subordonnées, et sa disparition étrange n'augurait rien de bon, depuis un certain temps déjà. Au vu du visage de Velgrîn, cette réapparition n'était d'ailleurs pas forcément une bonne nouvelle.
« — Elle est blessée, et en compagnie d'une âme damnée. »
… Voilà une nouvelle fort peu appréciable, du moins … cela dépendait des points de vue. Les yeux de Kahra se teintèrent d'une once d'appréhension, quant aux événements futurs.
« — Je vois, murmura soudainement Höder. De la place va justement se libérer dans nos prisons.
— Attends, coupa directement la supérieure hiérarchique de la concernée. Il ne faut pas agir sans réfléchir.
— Tu essaierais de sauver ton bras-droit ? répondit froidement l'homme à la chevelure blanche. C'est inutile.
— Ne présume pas d'une situation avant que l'on n'ait le moindre éclaircissement là-dessus, intervint soudainement Gunther, en se redressant. Nous allons d'abord devoir obtenir des informations, avant de faire quoi que ce soit … »
Un tremblement sourd ne tarda pas à secouer la pièce, surprenant chaque personne se trouvant à l'intérieur de ces murs. Rân ne tarda pas à jeter un coup d'œil par la fenêtre, où l'horizon se teintait étrangement d'une sombre couleur ténébreuse. Et à cet instant précis, tous reconnurent une sensation plus ou moins familière : le pouvoir des particules de l'Enfer.
« — Il semblerait que la vie de ta subordonnée vienne de toucher à son terme, murmura Höder, d'un air cynique à l'encontre de la Valkyrie Kahra. »
Et l'intéressée ne pouvait guère lui offrir de réponses satisfaisantes. Comme plusieurs mois auparavant, le Paradis se teintait d'obscurité. Pour quelle raison, exactement ? Les légionnaires n'allaient probablement pas tarder à le découvrir.
À des kilomètres de ce lieu de débat fort peu hospitalier, la réponse paraissait pourtant évidente. À genoux et souffrant visiblement énormément, Ketsurui Ryûketsu se voyait entourée d'une puissante aura rougeâtre, soulevant pierres et déracinant chaque brin d'herbe ayant le malheur de se trouver dans le secteur. Juste en face d'elle, Karen Rosendar ne disait pas un mot. Le sort de kidô lancé par Nemu Kurotsuchi avait instantanément volé en éclats, sous ce pouvoir déferlant et sortant du corps de l'âme damnée. Que se passait-il, exactement … ?
L'âme damnée offrait en tout cas un râle de douleur intense, qu'elle cherchait à réprimer du mieux, sans pouvoir réellement se vanter d'une quelconque réussite dans cette exercice …
« — Désolée … je ne sais pas ce qui se passe mais … ainsi, tu m'as l'air bien dangereuse pour l'Empire de notre déesse. Il vaut mieux que je te tue sur-le-champ. »
Avec le peu de forces à sa disposition, Karen fit apparaître dans sa main droite, son arme : l'arbalète ayant servie à terrasser toutes les étranges créatures sévissant dans l'archipel brumeux du Nouveau Monde. Étrangement, elle ne ''connaissait'' cette femme que depuis peu, et pourtant, pointer vers elle son arme ne lui procurait rien, sinon une certaine sensation de malaise.
Mais alors que ses carreaux ne tardaient pas à partir … son poignet fut pris d'une étrange sensation. Une douleur vive, comme un petit picotement, qui la détourna un bref instant de sa cible : cela aurait pu être sans conséquence, si la même douleur ne se propagea pas, ensuite, dans le reste de son corps. Les yeux écarquillés de Karen montraient aisément une souffrance grandissante, faisant vibrer son âme.
L'arbalète, elle, chuta sur le sol, sans avoir pu s'acquitter de sa tâche. Littéralement étouffée par une sensation de malaise, la jeune femme s'écroula à genoux, à son tour, ses pupilles se dilatant lentement.
Autour d'elle, le monde devenait de plus en plus obscur, jusqu'à ce qu'une ombre démoniaque gigantesque ne soit perçue, juste devant elle.
« — Désolé pour toi, lui murmura cette voix. Mais vous ouvrez toutes deux les portes du Paradis. Six mois auparavant, l'Enfer s'est élevé sur le monde des mortels. Aujourd'hui, il atteint enfin le monde céleste. »
L'horizon sombre s'illumina, un court instant, d'une gigantesque colonne rougeoyante. Comme signe annonciateur d'une fin précipitée, et maculée du sang de la guerre. Grossièrement, un nouveau champ de bataille venait d'apparaître. Et les acteurs qui allaient y pénétrer décideraient de la fin même de la guerre …
Bien loin de cet endroit frappé par la froide terreur des Ténèbres, un sourire étira le visage du savant fou, Kurotsuchi Mayuri.
« — La première phase de l'opération est un succès. »
NEXT CHAPTER : GATE OF THE HOLY WAR
Les coulisses du chapitre — « Les hasards du tirage au sort »
Aizen Sôsuke : Ah ? C'est étrange. Je pensais que nous étions publiés Mercredi. Ma notion du temps doit être revue.
Ichimaru Gin : Comme par hasard on est publiés Vendredi.
Aizen Sôsuke : Gin … tu m'as donné une idée.
Ichimaru Gin : Être publié Vendredi ?
Aizen Sôsuke : Non, je n'ai pas Microsoft Word et je ne sais pas hacker les comptes des autres pour être publié plus tôt. Mais tu as dit un mot très important. En plus ça n'a aucun sens car The Dark Ages est fini depuis longtemps. Sûrement 2020.
Ichimaru Gin : Ha … le mot publié. Y'a pub dedans, et donc vous voulez faire une pub où vous vendez des slips le Vendredi ?
Aizen Sôsuke : N'importe quoi Gin, mes marques de slips se vendent déjà par milliers, inutile de revenir là-dessus. Non, maintenant … je vais faire des tirages au sort.
Ichimaru Gin : J'ai jamais parlé de tirage au sort, c'bizarre.
Aizen Sôsuke : T'as parlé du hasard, Gin. Et c'est moi qui contrôle le hasard maintenant.
Ichimaru Gin : Comprends mieux.
Aizen Sôsuke (sourire cruel) : Tu verras bien assez tôt, Gin.
Plus tard, à Las Noches …
Aizen Sôsuke : Ma très chère Espada. C'est les vacances d'hiver et tout le monde est content dans le monde des humains. Ça tombe bien, j'ai décidé de vous faire des cadeaux.
Nnoitra Ginger : Hé, pourquoi on est à Las Noches et pas en Enfer ?! J'suis mort, moi !
Aizen Sôsuke : T'occupe pas des détails et passons plutôt aux festivités !
Une lumière éclaire Aizen Sôsuke, qui commence à danser frénétiquement sous l'œil des autres, intrigués.
Ulquiorra Schiffer (pensées) : J'espère qu'il ne va pas enlever ses habits.
Aizen Sôsuke (sourire) : Ulquiorra, arrête de mater mon postérieur s'il te plaît.
Ulquiorra Schiffer : …
Grimmjow Jaggerjack : 'Tain ! Arrête de danser ! On est venus pour quoi ?!
Aizen Sôsuke : Comme d'habitude, Grimmjow ne connaît pas la valeur des choses. Venons-en donc aux faits. J'ai décidé de faire des cadeaux pour vous tous, sans exception. Vous allez donc venir un par un pour tirer votre cadeau, au hasard.
Peu convaincus, les Espada se lancent des regards blasés. Aizen, armé d'un sourire étrange, Gin et Tôsen attendent chaque « participant » sur une estrade, sur laquelle se trouve un énorme coffre.
Starrk Coyote : Bien, je suis le Primera alors je vais y aller en premier pour tirer mon cadeau et ensuite repartir faire de beaux rêves …
Aizen Sôsuke (se frotte les mains) : Alors voyons ce que tu as obtenu … mmh …
Starrk Coyote (écarquille les yeux) : C'est … !
Aizen Sôsuke : Waw ! Tu as obtenu un lot très rare ! Une photo de Gin torse-nu !
Starrk Coyote : … Je ne pourrais pas dormir …
Ichimaru Gin : Oh, ça va ! J'avais rien en bas non plus je crois. Faut demander à Tôsen-san, vu qu'il était avec moi.
Tôsen Kaname : Arrête de dire des choses pareilles, Ichimaru !
Ichimaru Gin : Haha, nan j'rigole t'es trop aveugle pour voir mon corps de toute façon.
Starrk se retient de vomir et part avec la photo (car Aizen interdit tout jet ou échange de cadeaux). Les autres candidats sont de plus en plus inquiets.
Barragan Luisenbarn : Qu'avez-vous à m'offrir ?
Aizen Sôsuke : Alors voyons voir … ! Oh ! Bravo, Barragan ! Tu as obtenu une photo de petit chien !
Barragan Luisenbarn : … Et ?
Aizen Sôsuke : Ne vois-tu pas le parallèle ? Tu es devenu comme ce petit chien. Tu es devenu mon petit chien, mdr.
Barragan Luisenbarn : … Je vais … te … DÉTRUIRE !
Aizen prend le téléphone de Gin et montre la photo torse-nu de celui-ci. Barragan disparaît en fumée.
Ulquiorra Schiffer : Que quelqu'un lui dise d'arrêter de me copier. C'est moi qui disparais en poussière.
Hallibel Tia : Silence. C'est (malheureusement) mon tour.
Quelques secondes plus tard, Hallibel part en courant …
Aizen Sôsuke : Bah alors ? Je pensais que ça lui ferait plaisir de voir un poisson ? Il sentait un peu comme Kaname mais bon …
Tôsen Kaname : Aizen-sama, je croyais que c'était du hasard ?
Aizen Sôsuke : J'emmerde le hasard, je le contrôle même. Mais sinon, oui c'est du hasard.
Tôsen Kaname : …
Ulquiorra Schiffer : Je veux mon cadeau. Si ce n'est pas une photo d'Orihime, je tue Nnoitra.
Aizen arque un sourcil et regarde ses deux acolytes.
Quelques secondes plus tard, Ulquiorra attaque Nnoitra furieusement.
Aizen Sôsuke : Oh, Nnoitra n'aura pas de cadeau visiblement. Je pensais qu'Ulquiorra aurait bien aimé avoir un montage photoshop de Nnoitra avec lui dans un bain. Mais bon, on s'en fout, il me fait chier. Suivant !
Grimmjow Jaggerjack : La panthère bleue arrive !
Un immense vent passe.
Grimmjow Jaggerjack : Tch ! C'est bon, j'ai capté. Vous rentrez pas dans l'délire, c'est tout.
Aizen Sôsuke : Ouais. Bref, prends ton cadeau et casse-toi.
Même si en fait, c'est Aizen qui tire « au hasard » un cadeau dans le coffre.
Aizen Sôsuke : Haaa ! Voilà donc un chat. Ou ce qu'il en reste. Vu qu'il a été mangé en même temps c'est un peu chaud. Tu vois son œil, là ? Je crois qu'il est tombé.
Grimmjow Jaggerjack (aura sombre l'entourant) : J'VAIS NIQUER TA MÈRE !
Aizen Sôsuke : Kaname, déshabille-toi, vite !
Tôsen Kaname : Je peux garder mon slip au moins ?
Aizen Sôsuke : Oui, mais attends que j'ai fermé les yeux quand même hein. Je veux survivre moi.
Devant ces propos, Grimmjow préfère se suicider en se plantant son épée en plein cœur.
Ichimaru Gin : Hé c'est marrant tout le monde a l'air de bien aimer son cadeau.
Aizen Sôsuke : Ouais c'est vrai, on a de la chance que ce tirage au sort soit si populaire. Allez à toi Szayel.
Zommari Leroux : A-Aizen-sama, et moi ?
Aizen Sôsuke : T'es qui toi ?
Zommari Leroux : Bah … l'Espada numéro 7 …
Aizen Sôsuke : Mais qu'est-ce qu'il raconte encore celui-là. Sortez le moi d'ici.
Tôsen Kaname : Je me dois de protester.
Aizen Sôsuke : M'en fous.
Tôsen Kaname : À vos ordres.
Zommari Leroux sort, accompagné de Tôsen qui tente de le consoler. Arrive alors Szayel.
Szayel Apporo Grantz : Une … une robe … ?
Aizen Sôsuke : Ah ça tombe bien, tu vas pouvoir être une vraie femme maintenant.
Szayel Apporo Grantz : …
Aizen Sôsuke : Dommage que le rouge à lèvres m'a glissé des mains, il t'irait à merveille aussi.
Szayel Apporo Grantz : … Je …
Aizen Sôsuke (met face à son visage) : Non. Ne dis rien. Casse-toi par contre, t'es pas mon genre de femme.
Courroucé, Szayel s'éloigne avant d'être tué par accident par le Cero d'Ulquiorra.
Aizen Sôsuke : Et bah voilà c'est terminé. Comme Aaroniero et Yammy me font chier et que je ne sais pas quoi leur donner comme cadeau au hasard (notez bien que ça n'a aucun sens) alors on va s'arrêter là.
Ichigo Kurosaki : JE VEUX UN CADEAU ! JE SUIS LE PERSONNAGE PRINCIPAL !
Aizen Sôsuke : Parasite ! Comment oses-tu venir à Las Noches ?!
Ichigo Kurosaki : Je braverai la mort pour avoir mon cadeau ! Donne-moi un cadeau !
Aizen Sôsuke : Dégage ou tu verras Gin à poil.
Ichigo Kurosaki : …
Ichimaru Gin : Putain comme j'suis beau gosse c'est ouf. J'me demande si on va me voir à poil dans le chapitre suivant qui (ne) sortira (pas) Mercredi prochain !
Aizen Sôsuke : Et le chapitre va même s'appeler Gate Of The Holy War. Sûrement une porte qui va s'ouvrir et se refermer.
Ichimaru Gin : Ouais.
Aizen Sôsuke : T'as vu.
Ichimaru Gin : Pourquoi Tôsen-san n'est toujours pas revenu ?
Aizen Sôsuke : Oh je crois qu'il est en couple avec Zommari. Ou un truc du genre.
Ichimaru Gin (sourire nerveux) : Et si on coupait la preview ?
Ichigo Kurosaki : C'est un club de gay ici ou quoi ?!
Aizen Sôsuke : Tais-toi, sale monstre ! C'est peut-être un club de gay, mais moi je ne le suis pas !
Ichigo Kurosaki : …
