Severus Rogue, l'homme qui ne savait pas qui il était
La bataille aérienne faisait rage, le camp adverse avait déjà perdu au moins un des leurs. Il avait fait son travail, le maître avait trouvé ce qu'il cherchait. Il laissa filer ses opposants, l'un d'entre eux était déjà presque mort. Il volait au dessus d'une foret dense et lugubre, le ciel était lourd et l'orage serait bientôt là. Il avait froid, l'humidité s'insinuait sous ses capes. Il se préparait à rejoindre ses semblables quand une chose hurla. Un cris de douleur court et cuisant qui lui brûla les tympans. Il n'y avait personne dans le ciel prés de lui. Il voyait les silhouettes noires s'envoyant des éclaires verts, rouges ou bleus, filant à une vitesse folle, il entendait au loin des cris de fureur et d'effroi. Mais rien qui ne ressemblait à ça. Le hurlement reprit et se répéta sans discontinué pendant plusieurs minutes durant lesquels il fut incapable de penser. Mais, à présent il savait que ça venait de la foret. Il descendit en piquet. Voler n'avait jamais été une partit de plaisir, même maintenant qu'il n'avait plus besoin de balais. Mais il fallait faire vite. Les vociférations qu'il entendait n'était rien en comparaison à la chose qui résonnait dans sa tête. Ce qui n'avait d'abord été qu'un écho, avait pris le dessus. Ce n'était pas qu'un corps déchiré par la douleur, c'était un esprit qui appelait à l'aide, une raison qui, quelque part se débattait, pour ne pas se dissoudre. Quand il toucha terre, les pensées qui l'envahissaient s'était comme dissipées dans l'air, le corps s'était tu. Alors, il put entendre les rires, des rires forts et sadiques qu'il connaissait bien. Deux mangemorts dansaient autours d'un corps sans vie. Il crut d'abord qu'il arrivait trop tard. Les deux autres commençaient à s'énerver. Le corps ne répondait plus au sortilège. C'était le corps d'un adolescent avec un pull à capuche et un jean. Ce n'était pas le vrai garçon, celui-ci était à des kilomètres de là, bataillant ferme contre le seigneur des ténèbres. Le leurre gisait face contre terre, la bouche ouverte dans la boue. Il ramassa une baguette sur laquelle il venait de marchait, elle était noire, fine, recouverte de rune, il l'avait déjà vu. Il renvoya les mangemorts auprès de leur maître et se pencha sur leur victime. Elle avait du tombé de son balai, car elle était recouverte de bouillasse et de feuilles morte. Il la retourna sur le dos, et posa la baguette dans sa main mais quelque chose n'allait pas. Le corps était toujours celui du garçon mais, il était amaigris, fragile, c'était comme s'il avait perdu toute trace de couleur. Sa peau était diaphane presque transparente, ses cheveux était aussi blanc que ceux d'un vieillard. C'était presque un cadavre. Peu à peu le polinectard cessa d'agir, le corps du garçon se fit alors plus féminin, plus grand et ses cheveux repoussèrent n'importe comment. Il reconnue vite cette fille même pas encore majeure, amie avec les autres. Elle était dans un sale état, elle n'avait pas retrouvé ses couleurs avec la transformation, elle était toujours inconsciente et seul sa faible respiration indiquait qu'elle était toujours en vie. Il cherchait à savoir ce qu'il restait de son esprit. Il avait déjà vu les ravages que pouvait faire le sortilège Doloris sur les neurones. Il releva ses paupières et trouva, au lieux de ses habituels prunelles grises, deux iris rouges vifs. Il n'avait jamais observé de tel effet secondaire après un sortilège de douleur. Il plongea dans son regard et trouva des murailles fendues. Il comprit qu'elle avait tenté d'enfermer son esprit au plus profond d'elle même pour le protéger. Il savait qu'elle pratiquait l'occlumancie, elle l'avait déjà empêché d'entrée dans sa tête. Il n'avait pas imaginé qu'elle fut allée aussi loin. Il entreprit de faire tombé une à une toutes les remparts qu'elle avait posé entre elle et le monde extérieur. Ce ne fut pas une mince affaire, elle y avait mis toutes l'énergie du désespoir. Mais il était plus vieux et il avait plus d'expérience. Il finit par la délivrer d'elle même. Et sans qu'il y prit garde, il sut tout d'elle. Tout ce qu'elle était à cet instant précis fut clair comme un ciel sans nuage. Résonnant dans son esprit, il la revit tel qu'elle était à leur première rencontre. Le souvenir revient à la surface comme une bulle d'air et les envahis tous les deux. Elle reprit conscience et lui lança un regard d'effroi qu'il n'avait vu qu'une seule fois auparavant. Et il ne pouvait pas se détourner de ce regard, il ne pouvait pas se détourner de son souvenir soudainement limpide. Ils étaient liés par une délivrance commune mais elle ne chercha pas à comprendre. Elle avait brusquement retrouvé tous ses sens. Elle avait mal. Et ne voyait rien d'autre que le masque de fer. Il sentit au loin, le besoin de fuir. Il y eu un craquement sonore. Elle avait disparu.
– Merci ...
Sa voie résonna derrière lui. D'un seul geste, il se releva et se retourna. C'était elle. Elle était debout, redevenue ce qu'elle était un mois auparavant, la dernière fois qu'il l'avait vu. Grande, sa crinière noire emmêlée dans le vent, les joue rosie par le froid, les yeux gris scrutant l'homme qu'il était à présent. Il sut qu'elle n'était plus la gamine de seize ans terrorisée qu'il venait de voir disparaître. Elle se rapprocha de lui et posa sa main glacé sur le masque de métal avec la douceur qu'elle lui avait toujours destiné.
– Merci pour tout, mon ami …
Anastasia dut expliquer à ses nouvelles camarades qu'elle n'avait jamais connue sa mère, et que bien qu'elle porte son nom, qu'elle ne se reconnaissait pas du tout dans ses actes. C'était toujours un moment difficile pour elle, elle n'aimait pas se justifier. Mais elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas se liguer contre tout le monde. Auparavant, ses amis s'étaient montrer plus patients mais ils s'étaient rencontrés plus jeunes et en des temps moins troublés. Aujourd'hui la suspicion accompagnait chaque rencontre. Elle savait bien que personne ne lui aurait adressé la parole à l'extérieur de l'école, même si elle n'avait pas donné son nom. La peur avait infiltré le quotidien et empoisonnée le moindre geste. Poudlard restait un des rares lieux qui n'était pas envahit par la méfiance. Mais tous les élèves qui étaient assis là à festoyer, savaient aussi qu'un jour ils devraient choisir leur camp. Elle savait que Lily était une née-moldue, elle lui était reconnaissante de la chance qu'elle lui avait donné d'être son amie. Anastasia eu soudain un goût métallique dans la bouche. Elle regardait les premières années de Gryffondor, six d'entre eux avaient un regard si extatique qu'elle se doutait qu'il n'avaient jamais imaginé l'existence du monde magique avant de recevoir la lettre de Poudlard. Ils vidaient chaque plats pour le plaisir de les voir se remplirent à nouveaux, harcelaient Nick de question sur tous les sujet qui leurs passaient par la tête, le fantôme leurs fit plusieurs fois la démonstration de sa quasi décapitation, mais surtout ils s'émerveillaient du ciel magique de la grande salle. Il était dégagé se soir là et on pouvait admiré les constellations et la voie lacté sans difficulté. Elle réalisait avec amertume, qu'ils étaient entré dans un monde qui allait bien vite chasser leur innocence. On était l'année 1974, un vent de liberté soufflait sur le monde moldu, la guerre était loin, on voulait vivre en paix, on voulait s'aimer. L'optimisme était contagieux, l'avenir allait être électrique, pratique et coloré. On allait vaincre les différences, il n'y aurait plus de race, on vivrait ensemble, sans jugement. La musique transcendait l'époque. On se battait pacifiquement pour un monde meilleur et on y croyait. La désillusion n'avait pas encore ternis l'élan d'espoir qui avait emporté et transformé les jeunes moldus. Les deux mondes n'avaient jamais paru si éloignés. La lumineuse nuit magique de la grande salle ressemblait à un mensonge. Anastasia souhaitait à ses jeunes condisciples le courage des grands Gryffondors, car eux n'auraient pas le choix, ils marchaient vers une nuit noire et tourmentée. Dans ce monde qui était maintenant le leur, la guerre était déjà là. Et ils étaient des ciblent. Ils verraient, de la magie, la face la plus laide. Ils auraient pu découvrir un monde merveilleux, ils avaient mis les pieds dans un cauchemar. La mélancolie submergea la jeune femme. Elle s'était tue après s'être expliquée sur ses origines, laissant ses compagnes promptement changer de sujet et débattre de l'importance des BUSE et de la quantité de travail qui les attendait. Elle sentait un poids infinie sur ses épaules, elle ne voulait pas être là. Elle n'avait jamais eu peur comme à cet instant. L'angoisse comprimait lentement sa poitrine, une lucidité clairvoyante l'étreignait. Elle savait ce qui allait arriver et elle ne voulait pas vivre ça.
Le banquet pris fin. Lily rejoignit Remus pour guider les premières années et Anastasia suivie distraitement June et Scarlett jusqu'à la tour Gryffondor et le dortoir des filles. Apparemment le lit au pied duquel on avait installé ses affaires ne se trouvait pas là l'année précédente. En enfilant leurs pyjama, Lily et Scarlett débâtirent joyeusement des différents moyens qui auraient permis l'apparition du lits. June prit le temps de vérifier que son balai, un BrosseDur 7, n'avait pas était abîmé par le voyage. C'était un balai tout à fait correct pour l'époque, et contrairement aux autres affaires de June, il était en très bonne états. Aucun de ses vêtements n'avaient été plier pour rentré dans sa valise et certain d'entre eux avaient même servie à emballer le balai et le nécessaire à potion. Elle ne se préoccupa pas de l'état de son uniforme et enfila un grand T-shirt tout chiffonné qu'elle avait pris au hasard. Quand Scarlett s'en aperçut, elle sourit avec indulgence et leva les yeux au ciel. Comparé à June, Scarlett et Lily étaient parfaitement ordonnées, elles avaient pris soin de préserver chacune de leurs affaires des affres du voyage. Anastasia regarda sa valise faite à la hâte et plein d'affaire d'occasion. Elle en retira une chemise de nuit qui sentait le renfermé, elle lui jeta un sort pour la rafraîchir et se déshabilla. Elle était épuisée et ne sentait pas capable de dire un seul mot, elle ne souhaitait que dormir. Elle allait se coucher quand elle fit un dernier effort de politesse et souhaita une bonne nuit autres filles.
– Dors bien, Anastasia...
La voix de Scarlett était douce mais elle transperça la jeune femme. Son vague à l'âme, qui l'avait envahie au cour de la journée et de ses rencontres, triompha. Elle était de dos et ses nouvelles amies ne le virent immédiatement, mais les larmes coulaient maintenant sur son visage. Elle s'assit sur son lit, accablée. Quand Lily s'aperçut de ce qui se passait elle fit signe à Scarlett qui fronça les sourcils mais chercha aussitôt un paquet de mouchoir. La rousse s'approcha délicatement de sa consœur.
– J'ai dis quelque chose qui n'allait pas ?
Anastasia releva la tête, elle avait les yeux et le nez rouges vifs et elle avait honte de s'être laissée aller.
– Non ce n'est rien... Elle regarda Lily avec perplexité... Je préférais que vous ne m'appeliez pas par mon prénom. Si ça ne vous dérange pas.
Scarlett s'était approchée, ayant enfin trouvé le mouchoir qu'elle cherchait, et June les avait rejoins, l'air contrit. Désormais le doute se lisait dans leurs yeux. Personne ne savait quoi dire, aucune d'elles n'osaient poser la question qui s'imposait. Anastasia savait qu'elle devait donner des explications, elle ne voulait pas s'éloigner d'elles des maintenant. Mais elle ne pouvait pas tout dire, elle n'avait pas le droit de tout dire. La vérité ne lui appartenait pas.
– J'ai besoin que vous compreniez, j'ai eu une vie avant de venir ici. Peu de mes amis m'ont appelé ainsi mais tous ceux qui l'ont fait sont morts aujourd'hui. Et quand j'entend ce nom, c'est eux que j'entend, je me souvient et j'ai mal. J'aimerai évité autant que possible de faire revenir ce passé-là.
– Comment peut on-t-appeler si ce n'est pas par ton prénom ?
– Adamovich... Adamovich, c'est bien.
Les filles étaient perdues mais elles voyaient la peine sur le visage d'Anastasia.
Lily fit signe au deux autres d'aller se coucher, elle posa un instant sa main sur l'épaule de la jeune femme, celle ci se tourna dans sa direction et sourit de soulagement. Ce qui devait être dis, était dis. Tout le monde finit par se coucher. Anastasia sombra dans un sommeille réparateur, la journée l'avait épuisé.
Lorsqu'elle s'éveilla, l'aube pointait doucement sur le lac, mais la lune était encore sur son territoire. Anastasia avait une heure devant elle, avant que les autres ne se réveillent. Elle n'avait pas l'habitude de dormir aussi longtemps. Elle s'habilla en silence, elle avait déjà lut tous les livres qui étaient dans sa valise alors elle sortit du dortoir et de dirigea vers la salle commune. Un reste de feu crépitait encore dans la cheminé, toutes la salle respirait la sérénité, le désordre des élèves ne s'était pas encore installé. Les fauteuils douillets étaient à leurs place, il n'y avait aucune trace d'explosion ou de sorts ratés. Elle s'installa dans le fauteuil le plus confortable et attendit tranquillement qu'il soit l'heure de descendre dans la grande salle. Elle aimait ces petits matins de châteaux endormis. Quand le bruit des baldaquins et des voix ensommeillées s'échappa des dortoirs, elle pris la route de la grande salle. Sans y pensé elle se glissa dans le premier escalier qu'elle trouva et déambula dans les couloirs un certain temps avant arriver dans la grande salle, si bien que quand elle s'installa à la table des Gryffondors, Lily et Scarlett étaient déjà là. Toutes deux s'étonnèrent de ne pas l'avoir trouvé dans le dortoir à leur réveil. Elle leur expliqua qu'elle s'était réveillée de bonne heure et qu'elle s'était perdu dans les couloirs, se qui ne sembla surprendre personne. June fit alors son apparition, quatre emplois du temps à la main.
– Bonjour les filles, si vous aviez encore faim, voici de quoi vous coupé l'appétit !
Elle distribua à chacune l'emploi de temps correspondant et s'installa à côté d'Anastasia. Elle se servi une grande lampé de jus de citrouille et attrapa une pleine poignée de petit pain au lait. Elle entreprit alors de se goinfrer. Scarlett leva un sourcil de désapprobation.
– Je croyais que tu n'avais plus faim.
– En y regardant de plus prés, j'ai décidé de prendre des forces, rien qu'aujourd'hui on a cours avec Slughorn, McGonagall, Flitwick et Chourave.
Pour argumenter son propos, elle se gava de pain d'épice. Scarlett se détourna du spectacle qu'elle trouvé répugnant pour ce concentrer sur son propre emplois du temps.
– Oucht ! Ils nous ont chargé cette année ! Oh la la... On a Binns le mercredi après-midi, juste après quatre heures de défense contre les forces du mal. Juste à l'heure de la digestion.
– Y a t il meilleurs moment pour l'histoire de la magie ? intervint June entre deux muffins.
– On à les BUSE cette année, on peut pas se permettre de dormir en cours, la réprimanda Lily.
– Libre à toi d'écouté ce vieux mollusque si tu veux. Mais moi j'ai pas besoin du BUSE d'histoire de la magie et une heure de sommeil en plus c'est jamais du luxe.
– Tu dis vraiment n'importe quoi. Et toi Adamovich, tu as choisi tes options ?
Anastasia, qui trempait négligemment ses toastes aux oeufs dans son thé, sortit de sa rêverie.
– Mes options... Ah oui... études des runes et arithmantie.
– Génial, encore une intello...
– Ne l'écoutes pas, elle est jalouse, moi aussi j'ai choisi ses deux options, pour ma part je trouve que l'arithmantie est une matière vraiment passionnante...
– Je parie que tu diras pas ça le jour du BUSE d'arithmantie. Comment tu disais l'année dernière pendant les examens ? Ah oui, elle passa sa main sur son front comme s'il était chargé de sueur et se lança dans une imitation de Lily angoissée, "oh, non, pourquoi j'ai choisie cette matière mais c'est trop dur, mon dieu, aidez moi, faites que soudainement il y ai une erreur et que je sois forcée de passer l'examen d'étude des moldus à la place... je vais jamais y arriver..."
Lily rougissait à vue d'oeil, alors que tout le monde autour d'elle était mort de rire. Anastasia se pencha vers elle avant qu'elle ne puisse répliquer.
– Ne t'inquiète pas, tu prêches une convaincue.
Lily sourit et, en regardant Scarlett du coin de l"oeil, dit d'une voix supérieure.
– Au moins, nous on a pas choisie nos options en fonction des garçons qui y participent.
– Au moins, quand le cours est ennuyeux, moi, je peux me reporter sur quelque chose d'intéressant à regarder.
– Oh, moi qui croyait que c'était quand ils étaient fatigués d'admirer Sirius et James, qu'ils pouvaient se reposer en se reportant sur le cours.
– Non, quand ils sont fatigués de James et Sirius, mes yeux se soulagent sur Colin et Ludo.
Elles explosèrent de rire toutes les deux. Anastasia se tourna vers June pour avoir plus de précisions.
– C'est qui Colin et Ludo ?
– Ce sont les deux Poussouffles qui font de la divination avec Scarlett, ils sont pas mal non plus. Ludo est batteur dans leurs équipes, il est super fort et Scarlett aime les joueurs de Quidditch
Elle avait dis ça d'un ton entendu qui ne laissait aucun doute sur la nature de ce qu'appréciait Scarlett chez les joueurs de Quidditch
– Stout et Knight sont pas mal non plus, mais il est rare que je m'ennuie en arithmantie
– Douglas Stout et Oliver Knight de Serdaigle, chuchota June à l'oreille d'Anastasia.
– Si j'avais Oliver Knight sous les yeux, je ne pourrait plus suivre aucun cours. Rien que d'imaginer ses boucles blondes, j'en ai des frissons.
June désigna un grand garçon au cheveux bouclée qui se dirigeait vers la porte de la grand salle.
– On parle de moi ?
– Tu n'as pas les cheveux bouclés, tu as les cheveux mal coiffés et ça ne donne de frisson à personne.
Scarlett fit une mou de désapprobation, James venait de faire irruption dans leur conversation et le ton de Lily s'était fait beaucoup plus sec. Mais apparemment, pour Scarlett, les cheveux bruns en bataille faisaient le même effet que les boucles blondes. Anastasia sourit, James était dans son dos et elle voyait clairement l'irritation sur le visage de Lily qui était assise en face d'elle.
– Lily chérie, pourrais-tu, s'il te plais, me donner un exemplaire de l'emplois du temps.
– Ne m'appelle pas comme ça ! Pourquoi ne vas-tu pas en demander un au professeur McGonagall.
– Mais, Evans d'amour, McGonagall n'est plus la.
– Arrêtes avec tes surnoms stupides.
Elle tira son emploi du temps qu'elle avait rangé soigneusement dans son sac et y jeta un sort de duplication, puis tendit la deuxième feuille à l'adolescent.
– Un grand merci à toi, oh, Préfète de mes rêves.
– Appelles moi encore un fois comme ça et je te promet, je devient ton pire cauchemar.
– Le pire des enfers serait un paradis avec toi à mes côtés. Lily jolie.
James Potter déployait tout son charme pour séduire Lily Evans, il ne s'adressait qu'à elle, ne voyait qu'elle, n'entendait qu'elle, ne sentait qu'elle. Mais tout ce qu'il faisait pour lui plaire rebondissait sur sa cible, l'exaspérant plus encore, et se reportait sur se qu'il trouvait de plus proche, en l'occurrence Scarlett qui fondait littéralement sur sa chaise. Le grand sourire de James rappela soudainement à Lily qu'il était temps d'aller en cours. Elle arracha la blonde de sa chaise et pris la direction de la classe de Métamorphose, June et Anastasia se précipitèrent à leur suite, laissant un James pantelant rejoint par ses amis hilares. Il y avait trois escaliers pour arriver à la salle de classe, Lily courrait comme une folle dans les couloirs renversant à son passage plusieurs premiers années. June et Anastasia ne les rattrapèrent qu'au début du troisième escalier qui montait en colimaçon dans une tourelle, mais Lily et Scarlett ne semblaient pas avoir l'intention de s'arrêter. Elles montèrent les marches quatre à quatre, et dévalèrent le couloir qui resté. Quand elles arrivèrent, tous les Serdaigles étaient déjà là, attendant tranquillement que leur professeur ouvre la porte. Ratant sont arrivé, June percuta une fille au visage rond et envoya valdingué Anastasia dans les bras du garçon qui lui faisait face. Lily et Scarlett éclatèrent de rire en coeur.
– Miss Evans croyez vous sincèrement que c'est le comportement que l'on attend d'une préfète ?
C'est le moment qu'avait choisit, le professeurs McGonagall pour faire son apparition. Lily eut l'air dépité, se qui fit rire sous cape June et Scarlett.
– Quand à vous Mr Lupin, vous et vos amis n'êtes pas en avance, ajouta la sorcière d'une voix forte.
Les quatre garçons étaient au bout du couloir et s'emmenaient d'un pas tranquille qu'ils allongèrent en entendant leurs professeurs.
Anastasia et June s'étaient relevé, cette dernière se tourna vers sa victime en se dirigeant vers la salle.
– Désolé Alice, je ne voulait pas te bousculer.
– Ne t'inquiète pas, ça va, qu'est ce qui vous à pris, on aurait dit quatre furies.
Le garçon qui avait retenue la rousse, étaient petit, fin, les cheveux noir élégamment coupé et avait des yeux bleus curieux. Il se présenta d'un ton grandiloquent.
– Douglas Stout, préfet !
– Rassures-moi, tu ne vas pas me donner une retenue pour t'avoir foncé dedans.
– Je ne sais pas, ça semble assez tentant.
Il lui fit un grand sourire auquel elle répondit et ils entrèrent dans la salle. Apparemment, Lily avait forcé Scarlett à s'asseoir au premier rang, car celle ci se contorsionné dans tous les sens sur sa chaise, peut-être pour trouver la position la plus adéquate qui lui permettrait d'admirer discrètement le fameux Oliver. A cet instant, c'était tout à fait raté. June et Anastasia s'installèrent juste derrière elles, tandis qu'Alice et Douglas se posaient sur la table de la rangé d'à côté. Les quatre retardataires finirent au dernier rang, ce qui n'était pas pour leur déplaire.
– Vous ne réussirez jamais vos BUSE, le professeur McGonagall aimait commencer l'année avec cette formulation dramatique, sans une application, une étude et une pratique des plus rigoureuses.
– Et bien comme ça on est prévenu... souffla June
– En effet, miss Elusiver, et j'aimerais que vous preniez conscience de l'importance que les BUSE représentent pour vôtre avenir. C'est eux qui déterminerons les choix de carrières qui s'offrirons à vous.
Elle parcourut la salle d'un oeil autoritaire. Si une mouche s'était trouvée là, elle aurait cessé de voler.
– Tous le monde ici est capable d'obtenir son BUSE de métamorphose, mais il faudra travailler dur toute l'année. Et nous allons commencer des maintenant avec le sortilège de Disparition. Miss Bones voulez-vous distribuer les limaces qui sont sur le chariot, je vous pris... Ne faite pas cette mine dégoûtée, voyons...
La disparition était une entrée en matière particulièrement difficile pour les cinquièmes années mais la classe se révéla singulièrement brillante, au grand étonnement ravi du professeur McGonagall. James, Sirius et Anastasia réussirent leurs sortilèges du premier coup, cette dernière marmonna qu'elle avait déjà étudié cette forme de métamorphose auparavant et que ce n'était rien d'exceptionnel alors que les deux garçons firent remarquer bruyamment leurs réussite. Ariel Adams, la préfète des Serdaigles assise au premier rang de la rangé de gauche, réussit, quant à elle, sa disparition au bout de la cinquième fois en s'acharnant sur sa limace, enrageant de ne pas faire partit des premiers. Elle fut suivit de près par Lily Evans. Stout et Knight eurent des résultats encourageant en réussissant à faire disparaître toutes les couleurs de leurs limaces, créant deux choses visqueuses presque totalement transparentes. Mais la palme du répugnant revient à June, qui ne parvint à faire disparaître que l'enveloppe gluante, laissant un tas d'organes oranges particulièrement écoeurants sur son pupitre. Cela restait tout de même un petit exploit pour elle qui n'avait jamais vraiment brillé en métamorphose. Leur professeur, enthousiasmée par les excellents résultats de ses élèves, distribua de nombreux points aux deux maisons et avertit June qu'elle serait désormais plus exigeante avec elle. Quand la cloche sonna, elle commanda à tout ceux qui avaient réussi d'aider les autres, car c'était selon elle un très bon moyens d'enregistrer ses acquis. Puis les Gryffondors prirent la route des cachots.
– On a toujours potion en même temps que les Serpentards. C'est déjà suffisamment nul comme ça comme matière, pourquoi on doit toujours supporter ces crétins en même temps.
Peter lisait l'emplois du temps dupliqué par Lily deux heures auparavant. Elle n'avait pas du tout l'air d'accord avec lui.
– Moi, j'aime beaucoup cette matière et tout les Serpentards ne sont pas des crétins.
– Ah, Lily ma merveille, capable de voir ce qu'il y a de meilleur en chaque chose.
Lily jeta un coup d'oeil torve a James qui ne s'en formalisa pas.
– Même sous une couche de graisse aussi épaisse que celle des cheveux de Servilus.
Lily s'arrêta brutalement et se retourna vers James.
– C'est mon amis, ne t'avises pas de l'appeler encore comme ça en ma présence.
Anastasia se tourna à nouveau vers June. Et lui chuchota à l'oreille :
– C'est qui Servilus ?
– Severus Rogue, un Serpentard, ils étaient amis avant d'arriver à Poudlard. James le déteste.
– J'avais cru comprendre.
– Tien, on arrive, tu vois celui qui à le nez crochus et les cheveux sales à côté de la colonne. C'est lui.
– Toi non plus, tu ne l'aimes pas beaucoup.
– C'est un Serpentard, répondit elle simplement.
Anastasia avait discrètement ralentit le pas, laissant les autres Gryffondor passer devant. Lily fit un signe de la main au garçon et entra dans le cachot la première. Anastasia resta en retrait et laissa passer les Serpentards sous leurs regard suspicieux. Rogue était le derniers, quand il arriva devant la porte, elle le retient.
– Il faut qu'on parle.
– Je parle pas au Gryffondor.
– C'est pas ce qu'on ma dit.
Il se dégagea promptement et alla s'installer devant une paillasse libre, mais il fut vite rejoins par Anastasia. Elle ne semblait pas prête à lâcher le morceau si facilement. Sous le regard ahurit de toute la classe, elle posa ses affaires à côté de celle du Serpentard.
– Dégages ...
L'impolitesse de Rogue ne décontenançait aucunement la jeune femme. Elle sourit, et chuchota assez bas pour que seul lui puisse l'entende.
– Je croyais que t'aimais bien les rousses.
Il l'aurait foudroyé sur place.
– T'es même pas une vraie rousse.
Il avait pensé lui rabattre son caqué, mais au contraire le sourire de sa voisine s'élargit.
– Je vois que tu te souviens de moi.
Le professeur Slughorn, fit alors son entré, et tout le monde se tut. Il jeta un oeil légèrement perplexe en direction de la nouvelle Gryffondor assise en compagnie du Serpentard qui semblait d'une humeur massacrante. Mais il ne fit aucun commentaire.
– Bien, jeunes gens, une année de dur labeur vous attend. Il faudra un grand sens de la rigueur et une concentration accrue, si vous voulez obtenir vos BUSE de potion. La complexité des potions auquel vous aurez affaire vous demandera un travail de préparation plus important qu'accoutumé.
Le discours de début d'année du professeur ne surprit personne, c'était seulement le deuxième, on en attendait d'autre.
– Bon commençons ! Ouvrez vos manuels page quarante cinq, et par groupe de deux, préparez moi un filtre de Sonjajoie. Une potion, qui quand elle est réussit, est très efficace pour combattre les mauvais rêves. Mais qui mal préparé vous perdra dans un désespoir infinie. Vous trouverez ce qu'il vous faut dans l'armoire.
Adamovich et Rogue comprirent toutes suite pourquoi on leurs demandait de faire cette potion à deux. Elle nécessitait en effet une heure et demis de préparation, pendant lesquels on devait la remuer continuellement et avec précision. L'un d'eux devait être assigné à cette tache pendant que l'autre s'occupait des ingrédients. Ils se regardèrent en chien de faïence.
– Tu t'occupes des ingrédients.
Le ton de Rogue été sans appel. Au moins, ainsi il pourrait surveiller se qu'elle mettrait dans le chaudron. Elle ne tenta pas de le contredire et alla chercher ce dont elle avait besoin. Quand elle fut de retour, le chaudron était déjà sur le feu et l'eau perlait lentement en surface. Anastasia posa les graines de Folicura devant elle est entreprit de les décortiquer avec une dextérité qui surprit le Serpentard.
– C'est toi qui a appeler l'ambulance, donc.
– Occupes toi de ce que tu as à faire.
– T'inquiètes pas pour ça. Tu savais que j'étais pas une moldue, non...
Severus ne répondit pas, ce n'était pas vraiment une question après tout. Bien sur qu'il savait que c'était pas une moldue, elle lui avait quasiment transplané dessus.
– Alors pourquoi ne pas avoir appeler St Mangouste ? Pourquoi un hôpital moldu ?
Cette question là, par contre, appelait une réponse. Mais il ne dis toujours rien. Elle s'occupa de trier avec soin chacun de ses ingrédients, comme si ça n'avait pas d'importance qu'il ne lui réponde pas. Il ne restait des graines de Folicura que de petits coeurs noirs visqueux. Elle les pris dans sa main, la tendit vers le chaudron dans un acte de défis et l'ouvrit paume vers le haut. Elle le regardât droit dans les yeux.
– Quand j'aurais versé les graines, je ne pourrais plus m'arrêter de préparer les ingrédients pour te rappeler de me répondre. Si tu veux pas que j'ai de retard, tu as intérêt à parler.
A ce moment là, elle jeta les coeurs dans l'eau qui pris une teinte rouge sombre et se mis à tourné toute seule. Rogue se mis à remuer la potion dans l'autre sens. Il fallait le faire lentement mais sa camarade n'avait que cinq tour pour pressé la gousse de l'Arbre de Pansé, cependant elle ne bougeait pas, continuant de l'observer avec le même air de défi. À la fin du troisième tour, le garçon céda. Il ne savait pas qui était cette fille, mais c'était une emmerdeuse.
– Ça ressemblait beaucoup à un transplanage raté et t'avais pas vraiment l'âge d'avoir le permis, St Mangouste aurait posé des questions gênantes, ça ce voyait que tu fuyais, on ne cherche pas les sorciers dans les hôpitaux moldus.
Elle prit la gousse, l'écrasa avec le plat de son couteau et la pressa au dessus du chaudron juste après le cinquième tour. La potion s'éclaircit brutalement.
– C'était très prévenant de ta part.
Il eu un sourire mauvais. Elle savait qu'il ne l'aurait pas fait s'il avait su qu'elle serait répartit à Gryffondor. Elle commença à haché menu les Herbes à Pou et pendant prés d'une heure, ils firent chacun leurs travailles avec une grande application et sans un mot. Severus fut surprit de voir que le livre d'Anastasia était presque aussi annoté que le sien bien qu'il soit aussi recouvert à divers endroit de dessins maladroits représentant souvent les ingrédients en coupe ou de petits personnages. Il ne dus l'arrêter qu'une fois quand elle voulut verser des pédoncules d'Ortie Neigeux abîmés. Elle lui expliqua que son ancien professeur leurs avez montrer comment égratigner le pédoncule pour que le jus agisse plus efficacement. Elle se montra suffisamment convaincante pour qu'il la laisse faire et il n'eut pas à le regretter. Leur potion avait pris la couleur parme adéquate. Autour d'eux, les chose était moins évidente, dans le chaudron des trois amies Gryffondores la couleur de la mixture était rose pale et mijotait tranquillement, remuée avec précaution par une Lily en nage, qui dirigeait June et Scarlett avec autorité. Derrière elles, le frère et la sœur Carrow, se débattaient avec une mixture violette pleine de grumeaux bizarres. Narcissa Black et sa condisciple Ursula Rotenlog essayait de comprendre pourquoi un panache de fumée bleue ciel avait envahit le plafond du cachot quand elles avaient versée les Orties Neigeux. Rosier et Lestrange tentaient d'éviter les étincelles brûlantes qui s'échappaient de leur chaudron. La potion d'Avery et de Wilks s'était tellement réduite qu'elle n'était plus qu'une bouillie jaune vif au fond du chaudron. James et Sirius avaient fait fondre leurs louches si bien qu'ils ne leurs restaient plus que le manche en bois, ce qu'ils avaient l'air de trouver très drôle, à moins que la source de leur hilarité ne soit Peter et Remus qui n'avaient plus que les graines de Folicura sur leur paillasse alors que leur potions était verdâtre et bouillonnait à grosse bulle. Pour finir, Anastasia apposât à la surface de sa potion une seule pétale de pavot noir et la regarda couler lentement, désunissant le mélange. La potion avait pris une allure tout à fait fascinante, dans un liquide transparent comme de l'eau dansait une fumée filandreuse parme. La potion était finit et elle était parfaite.
– Pourquoi transplaner à cet endroit précis, il n'y a rien là bas.
– C'est vrai qu'il n'y avait pas grand chose hormis toi...
