Salut tout le monde ! voici la suite !

Anastasia rencontre un nouvel adversaire et pas des moindres.

J'espère que ce chapitre vous plaira.

Bonne lecture


Ton nom est mon sang.

Quand elle avait compris qu'elle n'avait pas de parent, elle avait six ans. Elle n'avait pas grandi seule, ni dans un orphelinat, mais n'avait jamais eu de père ou de mère. Mais Il y avait eu Nicolas qui lui avait appris à lire, Volodia et Ekaterina avec qui elle jouait souvent au loup. Et puis la vieille Olga, qui, quand elle était suffisamment en forme, la surveillait et la grondait vertement à chaque bêtise. Ce n'était pas très important qu'il n'y est pas de mère où de père, elle n'avait jamais rien connu d'autre. Mais un jour Anna était arrivée. Anna n'avait que cinq ans et, elle aussi, elle était seule. Anna avait exercé sur elle, dès le début, une fascination farouche. C'était la première fille aussi petite qu'elle, qu'elle avait rencontré, et Anna venait du dehors. Elle, elle n'avait jamais rien vu d'autre que le refuge, et les autres était tellement vieux, qu'ils avaient oublié. Ekaterina disait souvent, quand elle posait des questions: "ici, le reste s'estompe". Ekaterina était toujours triste, sauf quand on jouait au loup. Mais Anna, elle, n'avait pas encore eu le temps d'oublier et Anna avait connu le dehors de maintenant. C'était certainement Nicolas qui avait décidé que c'était bien pour les deux petites d'être souvent ensemble, et elle avait dû partager sa chambre. Elle en avait été très heureuse. Elle lui avait posé plein de questions, auxquelles Anna n'avait presque rien répondu. Mais ce presque rien était déjà tout un monde pour elle, un monde qui existait dans lequel elle pourrait s'évader pour de vrai. Elle ne pouvait s'empêcher d'imaginer Anna dans cet extérieur, elle voulait jouer à vivre comme elle, comme quand elle était là-bas. Mais Anna ne voulait pas, Anna était triste, et soudain Anna fut méchante. Elle avait dit :

- Ils sont où tes parents ?

Et il n'y avait eu qu'une réponse possible pour elle :

- C'est quoi des parents ?

Tous les Gryffondors et Serpentard étaient installés quand elle arriva dans la classe de potion, il ne restait que deux places, une à côté de June et une autre à côté de Rogue. Anastasia jeta un coup d'œil dans le fond et croisa le regard mauvais de Sirius. C'était une provocation, elle le savait, mais elle alla quand même s'asseoir directement à côté du Serpentard.

- Tu vas m'attirer des ennuis, lui dit-il.

- Je croyais que tu en avais déjà, répliqua-t-elle sans sourire. De toute façon, pour l'instant, c'est moi qui ai la poisse.

Elle pointa sa cicatrice du doigt.

- J'ai entendu dire ça, ouais, marmonna l'adolescent. Les choses peuvent encore empirer.

- Qu'elles empirent, j'ai pas peur, assura-t-elle avec fierté

- Tu es un aimant à problème, dit-il en lui jetant un regard mauvais. Je ne sais pas ce qu'il te reproche, parce que tu es typiquement Gryffondor.

- Ravi que quelqu'un le pense, grogna la jeune femme.

- Ce n'était pas un compliment, précisa le serpent.

- Je sais.

Elle lui fit un sourire auquel il ne répondit pas et ils se mirent tous les deux au travail devant leurs chaudrons respectifs. Le cours se déroula sans heurt, ils ne prononcèrent pas un mot, s'efforçant de réaliser leur potion, l'Aconitatufou. Une fois finis, Severus partit le vite possible, rejoignant son groupe d'amis Serpentard qui l'attendait déjà dehors. Anastasia rejoignit les filles de Gryffondor pour leurs demander les devoirs qu'elle avait manqué. Lily lui donna ses notes d'histoire de la magie, et elles prirent le couloir qui menait aux toilettes des filles. James, seul, les retarda.

- Lily, mon étincelle adorée, attends, interpella-t-il. J'ai deux mots à dire à Adamovich.

- Ne m'...

- Qu'est-ce que tu as à me dire ? coupa Anastasia.

- On a rendez-vous lundi soir, à vingt heures, devant le bureau de Fog.

Il la regarda un instant, eu envie de rajouter quelque chose mais se retient et tourna les talons.

- Tu as de la chance comme ça, fit Lily. On pourra aller ensemble à la soirée de Slug.

- Oh oui, tu as bien de la chance Adamovich, ironisa Scarlett. En attendant ta retenue, tu vas dîner avec les plus prétentieux snobinards de Poudlard.

- Tu dis ça en parlant de moi, s'exclama la préfète.

- Je pensais plutôt à Malefoy, Cresswell, et Croupton, clarifia son amie. Mais apparemment tu apprécies leur compagnie.

- Il y a des gens très sympa qui y vont, Douglas, Franck, Emeline même Ludo... lui rappela la rousse.

- Tu parles si c'est pour passer la soirée à écouter Cuffe énumérer ses oncles et ses tantes, je ne voie pas l'intérêt. Mais allez-y, comme ça nous, avec June, on va passer la soirée avec les garçons et nous, au moins, on va se marrer.

- Si c'est pour les entendre débiter leurs sornettes et les voir se passer leurs mains dans les cheveux toutes les deux minutes, soupira Lily. Je préfère encore supporter Malefoy..

- Bien, comme ça les choses sont dites... écourta la blonde vexée.

Scarlett pris June par le bras et s'engouffra dans le premier escalier qu'elle put trouver, laissant les deux autres à la porte d'entrée des toilettes.

- Je croyais qu'elle voulait se rafraîchir... s'étonna Anastasia.

- Laisses, elle est jalouse, quand on était en première année, elle était invitée, expliqua l'autre. Mais Slug avait confondu son nom de famille avec celui d'Herbert Fichtrlass, un ami du ministre de la magie. Quand il s'en est rendu compte, et il a fallu attendre Noël, il a cessé de lui envoyer des invitations à ses réunions.

- Pourquoi tu crois qu'il m'a invité ? demanda la nouvelle.

- Parce que tu es douée en potion comme moi ou Severus, j'imagine, supposa Lily.

Anastasia n'avait pas l'air très convaincu, ni très enthousiaste.

- Moi, j'ai l'impression qu'on va encore parler de ma mère...

Quand elles arrivèrent dans le bureau de Slughorn, une table ronde recouverte d'une argenterie de gobelin et parfaitement décorée les attendaient. Plusieurs Serpentards étaient déjà installés au côté du professeur. A sa droite, Lucius Malefoy, trônant sur son siège comme s'il était l'hôte de la soirée, lança un regard de dégoût en direction de Lily. Il fut imité par quatre de ses condisciples, parmi lesquels Anastasia reconnut Narcissa et Regulus Black. Severus Rogue était là lui aussi. Slughorn adressa un sourire ravi à Lily qui le lui rendit ignorant les serpents. Elle prenait un malin plaisir à leur rappeler qu'ici, dans ce club élitiste auquel ils étaient tous fier d'appartenir, elle était leur égale. Deux Poufsouffles de cinquième année et une septième année Gryffondor avaient aussi été invités, ils s'étaient assis le plus loin des autres qu'il fut possible sur une table ronde. Lily prit place à la gauche de Slughorn, peut-être parce qu'elle imaginait que de là, Lucius Malefoy n'encombrerait pas son champ de vision et Anastasia s'assit sur la chaise qui se trouvait entre elle et un des garçons Poufsouffle. Les Serdaigles se présentèrent tous en même temps, quelque minutes plus tard, Ariel Adams et Douglas Stout, ainsi qu'un grand blondinet maigrichon de septième année et son copain mollasson. Ils s'installèrent rapidement à la table du maître de potion. Celui-ci fit sonner son verre en cristal avec sa petite cuillère en argent ciselé. Un sanglier à l'hydromel apparut dans la soupière en porcelaine et les verres en cristal des convives se remplirent immédiatement de Bière au beurre.

- Alors Mr Malefoy, avez-vous vu le Ministre cet été ? Interrogea le maitre des potions avec un sourire bienveillant.

- Malefoy jeta un coup d'œil supérieur à toute la tablée et bomba le torse.

- En effet, professeur, nous avons eu la chance de croiser le ministre de nombreuses fois. Vous savez peut être que mon père à reçut l'ordre de Merlin première classe, il y a deux mois, qui plus est nous avons organisé plusieurs dîner de charité au manoir.

Slughorn semblait au comble de la félicité, bien sûr il le savait déjà, mais apparemment Lucius avait besoin d'une vitrine et c'était l'endroit parfait. Son hôte adorait ça. Anastasia l'imaginait traîner dans l'ombre de son père à une ses réceptions sordidement ennuyeuses, ici, il était dans la lumière, et il en profitait allègrement.

- Oh oui, j'ai appris, j'imagine que vous êtes très fier de votre père, approuva le professeur. La famille Malefoy s'est toujours montrée très généreuse.

- C'était une réception très agréable, c'est vrai, intervint une des Serdaigles. Dommage qu'elle est été si courte.

Tout le monde s'était tourné vers Ariel Adams, Lucius se renfrogna aussitôt, elle aurait pu dire ça sur le ton de conversation s'il n'y avait pas eu de suite.

- Quand mon père à reçut l'ordre de Merlin pour l'invention du sortilège dit « de Janusoubli », renchérit-elle. Dumbledore a fait tout un discours pour rappeler à quel point le sort des malades en était amélioré. C'était tout à fait charmant.

Elle parlé avec un dédain naturel et accompagnait chacune de ses phrases avec un mouvement de poignée délicat. Elle ponctua son intervention en replaçant derrière son oreille une mèche échappée de son chignon. Anastasia fut impressionnée par la perfidie d'Ariel, sur un ton tout à fait poli, elle avait lancé un combat de coq.

- Il y a eu un discours du Ministre de la magie et du superviseur général de St Mangouste à la réception de mon père et toutes les associations de soutien aux malades ont applaudit ses généreuses donations, rétorqua le Serpentard vexé.

- Ah oui, c'est vrai que vous aimez beaucoup les indigents.

Le sourire arrogant d'Ariel fut le signal d'alarme pour Slughorn, il devait se gargariser de ce genre d'exhibition mais dans la limite de la politesse. La formulation était parfaite pour mettre en rage Lucius. Tout le monde savait qu'en aucun cas les Malefoy étaient généreux. Abraxas avait certainement acheté son ordre de merlin en versant des sommes colossales à ses associations de malades.

- Voyons, voyons, chère Ariel, tenta Slughorn pour apaiser la jeune femme. Chacun fait ce qu'il peut pour contribuer.

La mine outrée de Malefoy plut beaucoup à Lily.

- Connaissez-vous notre nouvelle invitée, miss Adamovich ? Questionna-t-il pour détourner la conversation.

Anastasia se fit toute petite sur sa chaise. Le masque d'indifférence d'Ariel fondit pour laisser place à une expression pincé.

- Nous partageons les cours de métamorphose et de défense contre les forces du mal, accorda-t-elle froidement.

- Vous ne vous étiez jamais croisé auparavant, je croyais que les Adams et les Adamovich étaient cousin, continua le maître des potions.

- Très éloigné...

Ariel s'était raidi. La situation devient pesante, un peu plus loin, sur le bureau du professeur, le sable, qui s'écoulait dans un sablier surmonté par trois serpents verts, s'arrêta. Anastasia ne jugea pas bon d'intervenir, elle regardait la blonde bien droite sur sa chaise avec des yeux brillants, à sa grande surprise la curiosité l'emportait sur la colère. Voyant qu'il y avait là un mystère épais, Slughorn se tourna vers la principale intéressée.

- Ah bon, vous n'êtes pas l'héritière directe de Natacha Adamovich ?

- Ah vrai dire ... non... répondit la rousse en se redressant légèrement.

Le sourire de Slughorn se figea, et on put lire une lueur de triomphe dans les yeux d'Ariel.

- Je suis l'héritière d'Ivan Adamovich, expliqua la jeune femme face au mur d'interrogation qu'elle avait face à elle. Ma mère ayant renié son nom, elle ne pouvait plus hériter du clan. Quand elle est morte, j'ai dû choisir entre son héritage et l'héritage du clan Adamovich.

- Comment peux-tu être l'héritière d'un homme qui est mort il y plus de 700 ans ?

C'était le Serdaigle grassouillet qui venait de parler, la russe fut surprise qu'Ivan soit encore célèbre, même ici en Angleterre.

- C'est de la vieille magie. On ne la pratique presque plus. Mon aïeul était un grand sorcier et il tenait à éviter que son nom disparaisse ou ne soit salit, il a mis en place des enchantements très complexe pour que son clan lui survive le plus longtemps possible.

Anastasia regardait Ariel avec insistance, elle attendait l'argument de l'anglaise.

- C'est notre famille qui a hérité à la mort de Natacha Adamovich, de tous ce qu'elle avait, cracha la blonde.

- Bien sûr, approuva Anastasia. Tu as hérité de Natacha, j'ai hérité du clan.

- Tu racontes n'importe quoi. Tout ça n'est qu'une vieille légende idiote, si mon père a hérité de toute la fortune des Adamovich, c'est bien qu'il n'y avait pas d'autre héritier.

Ariel s'était levée, elle était en colère, la rousse savait que c'était plus qu'une question d'héritage. La mort de Natacha avait fait des Adams les derniers d'une lignée vieille de plus de mille ans, qui avait préservé son nom, son sang, et son pouvoir intact, presque personne ne pouvait en dire autant, même pas les Malefoy. Anastasia la regardait droit dans les yeux, une expression de méprit inscrite sur son visage sans couleur, elle était toujours assise sur sa chaise.

- Je trouve que ton attachement à réclamer l'héritage de cette femme assez déplacé, déclara la jeune femme d'une voix posé.

- Il n'y a plus d'autre Fils d'Adam, le clan c'est nous, s'écria Ariel. Tu devrais avoir honte d'usurper et de salir un si noble nom. Mais moi, je ne m'y trompe pas.

- Honte...

Anastasia se leva pour être à la même hauteur qu'elle, et pris tout son temps pour bien s'imposer dans le regard de sa rival. A ce moment-là, tout le monde put voir à qu'elle point elles se ressemblaient. Ariel était svelte là où Anastasia était maigre, leurs yeux et leurs cheveux étaient différents mais pour le reste elles étaient comme deux sœurs. La même morphologie androgyne, le même corps élancé, le même visage triangulaire, les mêmes trais fin, peut être que le nez de la russe était plus droit que celui de l'anglaise, et sa peau plus livide. Mais si l'on se posait des questions à propos des origines d'Anastasia, on ne pouvait plus nier que l'air de famille était là, s'en était presque troublant.

- Si tu savais qui était ma mère et ce qu'elle a fait, c'est toi qui aurais honte d'...

Sa voix s'élança comme une flèche haineuse mais s'enraya. Elle jeta un coup d'œil au reste de l'assemblée, s'arrêta un instant sur Regulus Black, particulièrement impressionné, puis sur un Slughorn avide et se rassit en mimant le désintérêt.

- Tu aurais honte de crier sur tous les toits que tu as accepté son héritage.

- Bon Adams rasseyez-vous, je vous prie, pria leur hôte. Je suis sûr que vous ne vouliez pas vous contrarier miss Adamovich.

Horace Slughorn jubilait, c'était beaucoup mieux que ce qu'il avait imaginé. Adams fit une moue de désapprobation mais elle obtempéra.

- Eh bien voilà deux caractères bien trempés... constata l'homme puis il se tourna vers un autre invité. Alors Monsieur Verpey, avez-vous une idée de l'équipe de Quidditch dans laquelle vous aimeriez être sélectionné ?

L'un des deux Poufsouffles avala de travers la gorgée de Bièraubeurre qu'il était en train de boire, mais une fois avoir toussé un peu bêtement sur la manche de Douglas, il répondit avec aplomb.

- Les Canons de Chuddley, c'est mon équipe favorite.

- Je croyais savoir qu'elle n'avait pas gagnée le championnat depuis deux décennies, commenta Regulus avec condescendance.

Anastasia se demanda s'il était normal que tout le monde se tire dans les pâtes à ce point.

- J'habite juste à côté de leur stade, j'ai toujours rêvé de les emmener jusqu'à la coupe, répondit-il sans saisir l'impolitesse du Serpentard. Mais ce qui serait merveilleux se serait la coupe du monde...

- La chance sourie aux audacieux ! déclara Slughorn, Je connais bien le sélectionneur de l'équipe nationale, Jasper Kollaussieux. J'essaierai de vous le présenter à Noël...

Alors que leur hôte engageait une conversation animée avec le batteur, Lily se pencha vers sa voisine et lui chuchota à l'oreille :

- Tu as un don pour énerver les gens autour de toi, non ?

Anastasia jeta un coup d'œil en direction de Severus qui les regardait toutes les deux avec curiosité, de l'autre côté de la table.

- C'est la seconde fois qu'on me dit un truc comme ça aujourd'hui...


alors que pensez vous d'Ariel Adams ? Elle à l'air pimbêche, ça m'étonne pas qu'elle plaise à Sirius (oups ! je crois que j'en ai trop dit).

Une petit rewiew ferait de moi la fille la plus heureuse du monde !

À bientôt