Salut !

D'abord merci. Je n'ai pas eu beaucoup de rewiews mais alors quels rewiews ! Rien ne pouvait me faire plus plaisir. Si ce n'est une de plus, peut être. Mais je suis déjà comblée et aujourd'hui, je l'affirme, j'ai retrouvé la foi. Oui, grâce vous, je crois à nouveau au Père Noël. Je prend tellement de plaisir à écrire cette fic, je suis heureuse de voir qu'il y a des lecteurs qui partagent ce plaisir.

Bb: merci, merci, merci. Ne t'inquiètes pas la suite arrive.


L'aveu impromptu et les méditations solitaires du chien errant.

– Je ne sais pas, franchement, June. Elle est un peu bizarre, non ?

– Mais si elle joue bien. Tu l'as dit toi-même, il faut prendre les meilleurs.

– Tu l'as déjà vu jouer ?

– Non, mais c'est à ça que servent les essais. Donnes lui une chance, s'il elle joue bien tu la prends, si elle joue mal tu la prends pas. On a besoin de joueurs. J'aime bien Dearborn, mais il n'est pas terrible comme gardien. Il reste que toi comme poursuiveur, et que Sirius à la batte.

– Je sais, June, mais ce n'est pas le seul critère. Elle sème la discorde partout où elle passe, elle s'est assise à côté de Rogue, quand même, je ne suis pas sûr qu'on puisse lui faire confiance.

– Moi, je l'aime bien, elle est sympa, tu sais, quand personne ne l'agresse.

June avait jeté un coup d'œil à Sirius, qui ne semblait pas vouloir réagir.

– Bon, on verra, dis-lui de passer les essais, si tu y tiens, si j'ai de la chance elle sera trop nulle et je serais tranquille.

A la grande surprise de James, Sirius ne tiqua pas, il souriait même, un sourire de mauvais coup.

Sirius avait entendu dire qu'une des armures du septième étage, avait appartenu à un chevalier du cinquième siècle, mort en se battant contre un dragon d'Écosse pour sauver sa belle. Il avait appris que la fameuse belle s'appelait Blanchefleur et le preux chevalier servant se nommait Mordrain. Il avait aussi lut quelque part que les armures étaient une extension du chevalier qui l'a portait et qu'elles gardaient toujours en souvenir une part de leur maître. Il savait aussi que les armures sans leur propriétaire étaient assez bêtes pour manger du foin. Où il avait lu ça, où il avait entendu ça, pourquoi il avait retenu ça, lui-même n'aurait su le dire. Mais dernièrement, ces petites informations titillaient sans cesse ses méninges. Il ne pouvait s'empêchait de se dire: " Pauvre, pauvre, pauvre Mordrain, mort avant d'avoir conquis sa belle, dévoré, mastiqué et digéré par un dragon qui ne l'avait même pas recraché". Il imaginait le dépit, la tristesse qui dormait dans l'armure depuis si longtemps. Sirius appréciait toujours ces instants, il s'en délectait, la naissance d'une bonne blague annonçait toujours une suite des plus croustillantes. Tout était là, à construire, dans son esprit, comme un château de carte, en bien plus marrant. Il fallait qu'il trouve une Blanchefleur. Il avait d'abords pensé à Servilus, il commençait toujours par penser à Servilus. Généralement, l'idée s'enracinait sur lui, et plus rien ne pouvait l'en détourner. Mais June avait dit un truc, un truc qui avait changé ses plans. Il aimait bien June, c'était une fille cool, elle jouait bien au Quidditch, était nulle en potion et elle aimait bien manger. Elle ne faisait rien non plus pour plaire aux garçons. Il n'aimait pas les filles qui faisaient tout pour se faire remarquer, surtout celles qui bavaient. Il trouvait ça dégoûtant. June n'était pas comme ça, June aurait pu être un bon copain, sauf que c'était une fille. Elle parlait Quidditch avec James quand elle avait dit ça. James en bon capitaine lui disait qu'il fallait qu'elle repasse les essais parce qu'il devait être sûr qu'elle était la meilleur et mais qu'il n'avait pas d'inquiétude pour elle. Sirius le trouvait un peu mesquin parce qu'il n'imaginait pas que James vienne lui dire la même chose à lui et c'est ce qu'avait l'air de penser June aussi. Elle lui dit alors qu'Adamovich avait dit qu'elle faisait du Quidditch avant de venir à Poudlard et que ce serait peut-être bien de lui faire passer les essais. S'il fallait les meilleurs, on aurait peut-être une bonne surprise. Sirius avait été comme pétrifié. Elle n'allait pas en plus envahir le Quidditch. Il y a des espaces sacrés, le Quidditch en faisait partit. Quand il jouait, il se sentait libre. Plus rien ne comptait, seulement la victoire. Et puis, il était batteur, il pouvait se déchaîner, c'était bien. Bien sûr il n'était pas aussi doué que James, James était une étoile filante, il inventait constamment des trucs inattendus pour marquer. Il l'avait vu, une fois, attraper le Souafle très bas et remonter le plus haut possible en piquet, les poursuiveurs adverses perdus l'avaient bêtement suivit, sûrement des Serpentards, et quand James était redescendu en direction des buts adverses, ils étaient tous derrière lui. Il n'avait eu aucun mal à marquer. Sirius ne volait pas avec autant d'inspiration, même en tant que batteur, celui des Poussouffles, Ludovic Verpey, était bien meilleur que lui. Mais si quelqu'un avait été capable de manger du foin avec une armure c'était bien Ludo. Alors il ne lui en voulait pas trop. Le Quidditch, c'était la vie, et c'est tout ce qui comptait. Cette fille, cette emmerdeuse de première, ne pouvait pas venir sur son terrain, elle ne pouvait pas salir ça. Il ne voulait pas et il ne la laisserait pas faire. Et puis, se serait beaucoup plus facile de convaincre l'armure de Mordrain qu'il était amoureux d'Adamovich, plutôt que de Servilus. Les armures ont toujours étaient niaises mais Servilus était tellement laid. Il avait trouvé sa Blanchefleur, et soudain tout fut pour le mieux. Sirius avait souri, un sourire qui avait surpris James.

Il allait devoir agir seul, James n'apprécierait pas qu'il sabote les essais, Remus n'arrêtait pas de lui dire de se calmait, en plus il était préfet, et Peter, il l'aurait certainement aidé mais il ne savait pas tenir sa langue, surtout face à James. Il faudrait jouer avec finesse, il ne savait pas comment rendre vie à une armure, il était sûr qu'il y avait un rapport avec la métamorphose, mais lequel ? Il faudrait qu'il aille à la bibliothèque. Et là, il y avait un nouvel obstacle, d'abord il n'appréciait pas trop qu'on le voit traîner dans l'antre de la vieille bique et de ses vieux bouquins chéris, et s'il n'était pas discret, les autres auraient très vite des doutes s'ils le voyaient travailler. La métamorphose n'était pas un problème, il était doué, si c'était de niveau ASPIC, il devrait s'entraîner mais il serait prêt à temps. Il fallait qu'il trouve cette formule, rapidement. L'armure n'avait pas vue Blanchefleur depuis mille cinq cents ans, elle devait avoir oublié à quoi elle ressemblait, elle verrait une fille, et elle lui sautera dessus. Il ne resterait alors qu'un problème de taille, attirer la fille au septième étage.

Sirius reporta son attention sur la table du dîner, du coin de l'œil, James le regardait avec suspicion, Remus aussi, il fallait d'urgence détourner leurs interrogations. June discutait toujours avec James de Quidditch, il en était arrivé aux meilleurs tactiques à employer contre les Serpentards. Remus les écoutais d'une oreille, Peter lançait temps à autre des petits couinements d'approbation. Scarlett à côté de lui bavait. S'il y a une chose que Sirius trouvait plus dégoûtant qu'une fille qui bave, c'était bien une fille qui bave en admirant quelqu'un d'autre que lui et Scarlett avait les yeux rivaient sur Oliver Knight, ce Serdaigle sans saveur. Il fallait faire quelque chose.

– Je crois que je suis amoureux...

Sa déclaration eut l'effet escompté. Peter lâcha sa fourchette et reversa le contenu de son assiette sur ses genoux. Remus et James le regardait avec des yeux ronds qui n'avait plus rien de suspicieux, June avait l'air perplexe et Scarlett qui avait oublié Knight, buvait maintenant ses paroles, pleine d'espoir. C'est la table des Serdaigle qu'il lui avait donné l'idée. Il connaissait une fille qui l'ignorait royalement et qui était suffisamment jolie pour que ce soit crédible.

– D'Ariel Adams.

– Quoi ?

Les réactions ne furent pas vraiment celle qu'il attendait. Remus et James de cachait plus leurs doutes. June était encore plus perplexe et Scarlett avait une expression outrée sur le visage qu'il ne pouvait pas mettre uniquement sur le compte de la jalousie. Peter cherchait l'heureuse élue à la table des Serdaigles.

– Ne la cherche pas Peter, elle est au Club de Slug, reprit l'adolescent. Elle est très jolie et intelligente...

– Oui, elle est jolie... répéta James en réfléchissant

Remus s'éclaircit la gorge bruyamment.

– C'est une sang pur, tu n'avais pas dit que tu te marierai avec une moldue juste pour voir la tête que ta mère ferait en recevant le faire-part ?

Sirius parut légèrement décontenancé, il ne parlait jamais à Adams mais il avait des rapports très cordiaux, il en avait complètement oublié d'où elle venait. Mais il était hors de question de perdre la face.

– Je ne parle pas de mariage et je ne vais pas faire ma vie en fonction de ma mère, contesta-t-il. Et puis James aussi est un sang pur et c'est mon ami, non, je ne vois pas où est le problème.

Remus répondit tous bas, ne sachant pas trop comment dire ce qu'il pensait.

– Tu n'as pas toujours été aussi indulgent.

– Adams ressemble plus à Malefoy qu'à James, renchérie June plus fort.

Les yeux gris du jeune homme se durcirent.

– Elle est Serdaigle et elle a jamais fait de remarque désobligeante... se défendit-il.

– Finalement, qui se ressemble s'assemble, persifla Scarlett.

Tous les regards s'étaient braqués sur la blonde, June la regardait comme si elle était folle. Un fugace éclair de haine, traversa les yeux de Sirius. Il savait très bien ce qui se cachait derrière la remarque.

– Ok, je vais rien dire et je vais croire que tu es jalouse, Sirius prit sur lui pour rester calme. Et vous, il se tourna vers ses amis, je vais vous prouver que vous avez tort.

Il prit ses affaires et sortit de la grande salle en évitant que Remus ne le rattrape. Au moins, il pouvait aller à la bibliothèque, personne n'irait le chercher là-bas.

Il ne voyait pas où était le problème avec Adams. Il ne la connaissait pas très bien. Walburga et Orion Black détestait les Adams presque autant que les Potter, ce qui lui était toujours apparus comme un signe de bonne foi. Des gens qui s'entendaient si peu avec ses parents ne pouvaient pas être totalement mauvais. Mais il ne lui avait jamais vraiment parlé. Ariel était froide et hautaine, il l'avait toujours vu comme lointaine, comme si elle s'était posé là, au-dessus de la mêlée. Elle se sentait supérieure à tout le monde sans distinction de sang, d'argent ou de maison. Il y avait elle, et les autres. Peut-être que c'était ça le problème. Mais Sirius aussi se sentait supérieur, lui et ses amis, ils étaient beaux, talentueux et drôles. Toutes les filles l'aimaient, il pouvait faire ce qu'il voulait, il n'avait peur de rien. Et puis, maintenant qu'il y pensait, Ariel était vraiment belle. Elle avait une allure folle, avec ses chignons de danseuse qui emprisonnaient ses mèches blondes, et ce pas bien à elle, léger mais assuré, toujours la tête haute, toujours droite. Elle était fière, lui aussi. Sirius eu soudain le sentiment d'avoir trouvé quelqu'un à sa mesure. Il avait dit son nom comme ça parce que ça l'arrangeait sur le moment, mais maintenant qu'il y pensait, ça lui paraissait évident. Ce serait difficile, il ne l'avait jamais vu bavait sur qui que ce soit et surtout pas sur lui, mais une palpitation inconnue secouait ses artères. Sirius fut pris d'une intense envie de courir, et il se mit à dévaler les couloirs. Il était traversé par une énergie nouvelle qu'il ne connaissait pas, il fallait qu'elle s'exprime. Il faillit fracassait la porte de la bibliothèque, et s'arrêta sur le seuil, tout essoufflé par sa course.

– Monsieur Black ! Si vous êtes encore là pour saccager... s'écria la gardienne du lieu.

– Pas du tout, très chère madame Pince, déclara le garçon en déployant tout son charme. Mais voyez-vous, vous m'avez manqué et je courais car je ne pouvais attendre de vous revoir, j'ai enfin un devoir à la hauteur de vos talents !

Qui aurez pu résister à un sourire pareil. L'acariâtre Mme Pince était complètement désarçonnée.

– Un devoir vous dites ?

– Oui, de métamorphose, sur les objets à qui on redonne vie.

Mme Pince eut l'air immédiatement plus sceptique.

– Vous n'êtes pas en cinquième année ? C'est au programme des ASPIC.

Le sourire de Sirius s'élargit.

– N'avez-vous pas entendus le professeur McGonagall dire à quel point sa classe de cinquième année était en avance ?

En effet, Mme Pince avait entendu quelque chose de ce genre, mais elle n'y avait pas prêté une oreille attentive, les élèves ne l'intéressait pas généralement. Les élèves se montraient rarement aussi polis et intéressé par ce qu'elle avait à dire.

– Ah, bon, bien, dans ce cas suivez-moi.

Sirius était aux anges, il n'allait même pas avoir besoin de chercher.

Lorsqu'ils descendirent prendre le petit déjeuner, le lendemain matin, ses trois amis le bombardèrent de questions sur ce qu'il avait fait la veille, évitant soigneusement le sujet épineux de la révélation. Il les laissa se moquer de lui en imaginant qu'il avait passait la soirée à bouder dans un coin du château. Il ne réagit pas non plus quand ils laissèrent entendre qu'il avait dû essayer de s'en prendre à des premières années Serpentard, mais que ça n'avait pas marché puisque il ne s'en vantait pas. Il mangeait en silence, pensant à tout ce qu'il avait appris la veille et surtout à ce qu'il pourrait en faire, quand il réalisa que James et Remus, qui continuaient à se moquer de lui, ne le regardait pas. Ils avaient tous les deux les yeux braqués sur les filles qui s'étaient assise à quelque mètre d'eux. Il n'y avait rien de discret dans leurs attitudes. James reluquait Lily bien sûr, quand elle était là, il était toujours à côté de ses pompes. Mais Sirius ne voyait pas à qui s'adressait les regards rêveurs de Remus. Ce n'était pas dans ses habitudes. Sirius, à son tour, porta son regard dans la direction des filles. Lily riait aux éclats, June pouffait en mangeant son lard grillé et Scarlett semblait dépitée. Anastasia faisait semblant de vomir. Sa crinière rousse libre flottait à chacun de ses mouvements comme un étendard. Elle riait presque trop. Il ne put s'empêchait de se dire qu'elles parlaient de lui. Lily se grandissait pour apercevoir discrètement quelqu'un plus loin, qui aurait pu être Ariel. Aucune d'elles n'étaient tourné vers les garçons, elles s'efforçaient autant que possible à ne pas croiser leurs regards. De sorte que, James, Remus et Sirius pouvaient admirer le spectacle sans qu'aucune d'elles ne le réalisent. Peter continuait de manger sans se rendre compte que les trois autres s'étaient tus.

– C'est qui, que tu regardes comme ça ? interrogea Sirius.

Sa voix était brusque, et ses yeux acier fixaient Remus sans pitié. Il avait peur de comprendre.

– Quoi ?... se retourna l'adolescent. Mais de quoi tu parles ?

– Je t'ai vu regarder les filles, affirma son ami. L'air gourmand comme si tu allais les dévorer.

– Racontes pas n'importe quoi... répliqua le préfet.

– Je t'ai vu Remus, on aurait dit James, coupa l'autre. Je veux savoir laquelle tu regardais.

James n'étaient pas prêt à aider Remus, il était bien trop curieux.

– Ne me dis pas que c'est elle que tu regardais comme ça, s'insurgea Sirius.

– Comment ça "elle", je ne regardais rien du tout, répondit le garçon au visage fatigué.

– Franchement Remus, tu peux trouver beaucoup mieux cette fille...

– C'est quoi ton problème ? Rétorqua l'intéressé. Vas-t'occuper d'Adams et laisses moi penser à qui je veux.

– C'est vrai ! C'est vraiment elle que tu regardais ! s'exclama James

– Vous n'êtes vraiment pas subtiles !

James et Sirius cessèrent immédiatement leurs remarques. S'entendre dire par la bouche de Peter qui avait encore du chocolat sur le bout du nez, qu'on manquer de subtilité était un motif de remise en question. Peter eut l'air ravi par son petit effet.

Quand ils sortirent de la grande salle pour aller en cours, James pris Remus à part. Il parlait le moins fort possible pour être sûr que Sirius ne l'entende pas.

– C'est vrai ce qu'a dit Sirius tout à l'heure, c'est Adamovich que tu regardais ? Questionna-t-il en scrutant la réaction de son ami.

– Tu ne vas pas t'y remettre, lâcha le jeune homme avec lassitude. Ce n'est pas du tout ce que vous croyez.

James baissa encore la voix.

– Ecoutes, je ne sais pas ce qu'il a en ce moment, il n'est pas comme d'habitude, mais vaudrait mieux attendre un peu pour ce genre de révélation.

– Il y a rien à révéler du tout, murmura l'autre. Si tu veux savoir, je pensais bien à elle, mais à un truc qu'elle m'a dit à l'infirmerie. En vrai, je la trouve un peu effrayante.

James fronça les sourcils.

– Elle t'a dit quoi ? demanda-t-il.

– Elle a dit, en parlant de Sirius, qu'il avait intérêt à " baisser la queue et rentrer dans sa niche ", rapporta tout bas le préfet.

– Elle a dit ça !

Remus fit un signe de tête, James jeta un coup d'œil inquiet en direction Sirius qui marchait devant eux.

– C'est une expression, ça veut rien dire, elle était en colère...

– Mais ...

– Tu parles de ça à personne, surtout pas à Sirius, coupa James.

– Ne me prend pas pour un âne.

– Il n'y a aucune raison pour qu'elle sache, aucun moyen, on n'a même pas réussit pour l'instant. Ce n'est qu'une expression stupide de fille en colère.

James essayais de se rassurer, mais Remus passa tout le cours de métamorphose à surveiller les moindres faits et gestes d'Anastasia. Elle semblait s'entendre à merveille avec Lily, elle expliquait à June pourquoi à son avis elle n'arrivait pas à faire disparaître totalement sa souris, et se moquait de la mine dégoûtée de Scarlett, ignorant complètement les garçons. Peut-être se faisait-il des idées, peut être que c'était juste une expression. James lui surveillait Sirius, qui étudiait Ariel avec application, il savait que son ami cherchait une faille. Adams avait l'air particulièrement contrarié. Mais le Gryffondor avait un autre sujet de préoccupation.

James avait décidé de faire les essais de Quidditch dimanche après-midi. Il voulait composer rapidement son équipe afin d'établir une stratégie efficace, car James voulait gagner la coupe. Il ne l'avait jamais gagné, pourtant il était dans l'équipe depuis trois ans. L'année dernière il s'en était fallu de peu, mais l'équipe manquait d'un autre bon poursuiveur, il ne pouvait pas faire le travail tout seul et June avait raison, Dearborn était vraiment nul comme gardien. Il devait absolument trouver un meilleur gardien, ou un poursuiveur à son niveau. June n'était pas mauvaise comme attrapeuse, mais elle était assez irrégulière, quant à Sirius, c'était un bon batteur mais il faudrait quand même lui expliquer qu'il pouvait mettre un peu de finesse dans son jeu. Enfin, il était presque sûr de pouvoir les réengager tous les deux.

Mais quand il arriva sur le terrain, il aurait dû se douter que ça ne se passerait pas comme il l'avait imaginé. A quinze heures, l'heure où devait commencer les essais, de l'ancienne équipe, seul Caradoc Dearborn était présent, tout sourire, la bedaine encore plus ronde que l'année précédente. Derrière lui un groupe de deuxième année, se pressait avec des balais de l'école pour voir s'ils avaient leur chance. Plus loin, gloussant en troupeau, toutes les filles de quatrième année, ayant négligé que le Quidditch se jouait en hauteur, et s'étaient habillée le plus court possible. James était certain qu'une fois là-haut, elles gèleraient sur place. Deux garçons, un troisième année et un quatrième année, comparaient leurs balais avec excitation. Le plus petit réussit à assommer le second en voulant lui faire admirer l'allure aérodynamique de son nouveau joujou. Le seul prétendant sérieux était Hector Flyborn de sixième année. Mais James savait qu'il était pour la place de batteur que Sirius lui avait ravis l'année précédente. James avais besoin d'un nouveau batteur, mais on ne gagne pas au Quidditch en tapant dans un cognard. Les essais s'annonçaient mal, et June et Sirius n'étaient pas encore là. Remus et Peter dans les gradins, lui firent signe de commencer. Il lança les hostilités avec le poste de gardien. A sa grande déception, personne ne se présenta pour concurrencer Dearborn, il ne se fatigua pas lui faire repasser les tests. En quatre ans qu'il était dans l'équipe, la baleine volante, comme James aimait l'appeler quand il n'était pas là, n'avait jamais fait aucun progrès. C'est à ce moment-là que June apparut, elle avait cherchait Adamovich partout, mais ne l'avait pas trouvé. Il lui fit signe qu'il faisait passer les attrapeurs tous de suite. Deux filles et trois petits se présentèrent pour tenter de prendre la place de June. Seulement l'épreuve du décollage fut rédhibitoire, deux minus restèrent scotchés au sol et au premier tour de piste le troisième tomba de son balai. Il restait June et les deux filles qui claquaient des dents. Il voulut commencer par lancer le Souafle mais les deux gamines le regardèrent comme s'il les insultait. Alors il lâcha le vif, mais comme June l'attrapa immédiatement, elles réclamèrent que la brune attende que le vif vole un peu, puisque le but c'était de chercher le vif et ensuite de l'attraper. Il fallut attendre une demi-heure pour que June retrouve puis attrape la petite balle. James remarqua avec ravissement que les présomptueuses étaient bien partit pour une bonne grippe carabinée. Sirius avait fini par arriver. De plus en plus mécontent, lançant des regards noirs de reproche à son ami, James donna le coup d'envois pour l'essai des batteurs. Sirius, Hector et deux minus téméraire de deuxième année se présentèrent. Après avoir vérifié que tout le monde avait une batte, il lâcha les cognards. Quand il vit les deux mioches décoller tant bien que mal, leurs battes bien trop lourdes à la main, il se dit qu'il était peut-être pas prudent de les laisser faire. Mais James n'était pas quelqu'un de prudent. Le premier s'en tira avec une rude chute de balai et quelques ecchymoses mais le deuxième tint plus longtemps. Il fut légèrement impressionné par la hardiesse du gosse, car pendant que Sirius et Flyborn jouait au tennis avec une des petites balles en fer, l'autre cognard manqua de le désarçonner deux fois, bien sûr il lâcha sa batte au premier assaut, mais essaya d'éviter le second en s'accrochant fermement à son balai. Le second coup lui cassa le nez et il dû aller à l'infirmerie. Il ne restait que la question des poursuiveurs, Adamovich avait été inscrite sur sa liste de la main de June, mais elle n'était toujours pas là. Deux heures plutôt, il aurait sauté sur l'occasion pour ne pas l'embaucher, mais maintenant qu'il avait les prétendants en face de lui, il se mit à espérer qu'elle fasse son apparition. Il ne restait que les deux imbéciles avec leurs nouveaux balais et deux autres filles qui ricanaient bêtement dans un coin. Il commença le teste avec appréhension. Benjy Fenwick, le garçon qui s'était fait assommer, se révéla la bonne surprise de la journée. Il n'était pas très doué mais il marqua cinq buts tout à fait corrects. Le deuxième garçon, Gidéon Prewett, n'avait marqué aucun but mais il tenait sur son balai à une allure respectable et envoyait des passes correctes, il compléta l'équipe. Aucun des deux nouveaux poursuiveurs n'avait le niveau de James et il savait qu'une fois dans le match, ils seraient complètement perdu, mais avec de l'entraînement peut-être arriverait-il à en faire quelque chose. Il avait toujours le même gardien minable, son attrapeuse n'était pas fiable, ses batteurs n'étaient pas mauvais, ses équipiers étaient deux imbéciles sans expérience, c'était une belle bande de bras cassés mais il avait une équipe. Le chemin vers la coupe ne ressemblait pas à un tapis rouge. James sourit, il aimait les défis et celui-là s'annonçait particulièrement coriace.


Voilà, voilà, finit pour aujourd'hui. Alors un avis, une remarque ? Je lirai vos commentaire avec plaisir. Et y répondrai sans tarder.

La suite en 2012, amusez vous bien et à bientôt !