Aujourd'hui c'est Quidditch ! Asseyez vous dans les tribunes, ouvrez vous un paquet de chocogrenouille et appréciez le spectacle !


Un bon cognard n'est jamais loi

Le Quidditch est un sport de combattant, une joute aérienne sans merci. June aimait voler et elle aimait gagner. La place d'attrapeuse lui allait comme un gant. Bien sûr, on trouvait des attrapeurs plus efficaces, plus constants. June ne serait jamais joueuse professionnelle comme Ludo. Mais le temps d'un match, tout était possible, elle avait le rôle le plus important du groupe, c'est elle qui terminait le match et c'est presque toujours elle qui désignait le vainqueur, par sa réussite ou sa défaite. Elle jouait tout le match dans l'ombre des poursuiveurs, puis elle attrapait le vif et pendant un instant il n'y avait plus qu'elle. Elle ne réussissait pas à tous les coups c'est certain mais quand ça marchait c'était merveilleux.

Et le Quidditch les avait sauvés. L'effervescence qui précédait toujours le début de la saison de Quidditch avait finalement percé l'atmosphère pesante de la semaine. Après les mésaventures du weekend, la perspective du premier match de la saison avait été salvatrice. Dumbledore était revenu. Une vendetta aveugle avait frappé les Serpentards : Malefoy avait perdu sa belle crinière blonde, Rogue avait été pris d'une quinte de toux irritante qui s'accentuait chaque fois qu'il tentait de dire quelque chose et Cresswell, un copain de Regulus Black, avait été retrouvait pleurant dans les toilettes des filles. Personne ne sut jamais ce qui lui été arrivé. Un autre soir, en arrivant dans la grande salle, tous les élèves purent voir le serpent de l'écusson des verts et argents métamorphosé en verre de terre. Les Serpentards étaient à bout de nerf et ne manquaient pas une occasion de provoquer un conflit. James gagna deux heures de retenue à cause d'un duel contre Nott. Peter passa une journée à l'infirmerie, ayant tenté d'attaquer Macnair quand celui-ci l'avait traité de benêt lèche cul. Malheureusement Walden Macnair avait bien prévu son coup et le pauvre Peter s'était retrouvé avec un groin à la place du nez. Anastasia n'était pas restée bien longtemps à l'infirmerie, au petit matin du lundi, elle avait retrouvé ses amies à la table du petit déjeuner. Lily, elle, avait mis deux jours à se remettre de son agression, elle était troublée par la méchanceté de la plaisanterie. June était heureuse que le Quidditch puisse lui changer les idées, même si son amie n'était pas une grande adepte du sport, tous les moyens étaient bons. Remplaçant la méfiance tendue par une atmosphère de compétition conviviale, le premier match de la saison qui opposait Gryffondor à Poufsouffle éloigna la rancœur des esprits et inspira l'enthousiasme. Les deux équipes s'appréciaient et, bien que les blaireaux rêvaient toujours de mettre à mal la suffisance des lions, les tentatives inévitables de déstabilisation restèrent bon enfant.

Le matin d'un match, June n'appréhendait pas particulièrement la journée. Contrairement à ses habitudes, elle mangeait assez peu. L'angoisse d'avant match ne lui coupait pas l'appétit, mais elle aimait, avant d'aller voler, se sentir légère. Ce matin-là, le déjeuner fut frugal. Silencieuse, elle ne participa pas au bavardage enthousiaste de Scarlett et d'Anastasia mais elle se promit de donner un beau spectacle à regarder. Elle prit la route du stade seule, laissant ses amies à leur déjeuner. Elle savait qu'elles rejoindraient les gradins bientôt. Une fois dans le vestiaire, elle prit tout son temps pour se changer, répétant les rituels qu'elle avait installé l'année précédente quand elle était entrée dans l'équipe. C'était le moment où elle se concentrait. Chaque coudières, chaque protections, lui rappelaient qu'elle enfilait son armure et qu'elle se préparait pour la bataille. Elle se préparait pour un carnage. Puis elle rejoignait les autres. L'équipe n'avait rien de glorieux, mais l'envie de James était communicative. Dearborn avait l'air un peu moins mou que d'habitude, Fenwick et Prewett cachaient leur tremblement mais avaient le regard déterminé, Flyborn avait la mine concentrée et Sirius semblait totalement détendu. James tournait comme un lion en cage entre ses joueurs. Soudain, un boucan d'enfer résonna depuis le stade, et une voix féminine magiquement amplifié annonça le début du match. Puis elle hurla « GRYFFONDOR ». James passa sa main dans ses cheveux, jeta un coup d'œil à Sirius, il dit « On a la gagne, montrons leur qui sont les Gryffondors ! » et il ouvrit la porte des vestiaires à la volé et s'engouffra à grande enjambé vers le centre du terrain, rapidement suivit par ses coéquipiers.

« POTTER … BLACK … FLYBORN … DEARBORN … FENWICK … PREWETT … ET ELUSIVER ! »

James tendis le point vers le ciel bleu azur et vient faire face à Mme Bibine. Le reste de l'équipe resta un pas derrière lui en ligne. Il n'y avait pas un nuage à l'horizon mais le vent était mordant. Il faisait froid. Le temps parfait pour une attrapeuse, assez claire pour trouver le vif, trop glacé pour se ramollir. Autour d'eux, les tribunes étaient en ébullition, le bruit était assourdissant. Les Gryffondors frappaient dans leurs mains en rythme, les joueurs savouraient l'instant, se gorgeant de l'enthousiasme de leurs camarades. Puis il y eu un « POOOUUUUFSOUFLE ». Et l'équipe emmenée par Ludo sortit de son vestiaire. Des banderoles jaunes s'élevèrent de l'autre côté du stade accompagnaient par des cris d'encouragement.

« VERRRPEY … BOOOLDER … KIIIILLLLT … BOOOONDUPOIS … JERRRRBING … MAAAACKINNON … EEEET DIGGLLLLLLE ! »

L'équipe adversaire se positionna pour le début de la partie. James serra la main de Ludo et Mme Bibine lança le Vif, puis les cognards, et enfin le Souafle. Elle siffla, quatorze balais s'envolèrent comme un essaim d'énormes guêpes qui se dispersa sur le terrain. James récupéra le Souafle et le renvoya à Prewett qui la rata de peu. Les Gryffondors poussèrent un cri de déception.

- C'est parti ! Le premier match de la saison est lancé, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'aujourd'hui ça va cogner. Les coéquipiers de Potter ont intérêt à s'accrocher à leur balai, Verpey est redoutable avec une batte...

June pris de la hauteur pour avoir une vue d'ensemble. Dedalus Diggle zigzaguait entre les joueurs beaucoup trop vite pour pouvoir repérer le vif. June sourit, Diggle était un imbécile, elle aurait aucun mal à lui piquer le vif sous le nez. Le reste du spectacle était moins réjouissant. La tactique des jaunes consistait à gêner le plus possible les poursuiveurs adverses en les bombardant de cognard. Et ils y réussissaient à merveille. Verpey se concentrait sur James, le matraquant autant qu'il lui était possible. Heureusement le brun était très habile, et il filait entre les cognards avec une grande précision. Mais les deux autres étaient plus impressionnables. Le second batteur Poufsouffles était sans pitié, Prewett s'agrippait à son balai comme si sa vie en dépendait, seulement il n'osait même plus attraper le Souafle. Fenwick s'en sortait mieux et tentait de suivre son capitaine tant bien que mal. Mais au moment où celui-ci lui envoya la balle de cuir, il fut frappé par un cognard qui lui fit faire des tonneaux sur cinq mètres, il s'accrocha à son balai mais lâcha le Souafle qui fut récupéré par une poursuiveuse jaune.

- Voilà les attaquants Gryffondors en difficulté ! La défense Poufsouffle est impénétrable ! En parlant de poursuiveurs, j'ai entendu dire que Fenwick avait cassez le nez d'une deuxième année pour avoir son poste … On se demande comment Potter a choisi son équipe, quand on voit que Dearborn est toujours là. Et je ne parle pas d'Elusiver qui est encore attrapeuse alors que la seule fois qu'elle a vu un vif d'or de près, celui-ci était encore dans le coffre …

June senti que ses joues rosissaient. Elle se tourna vivement vers la tribune pour voir de qui venaient les commentaires.

- Qui sait ce qu'a fait Evans pour que sa copine reste dans l'équipe …

June devint rouge tomate et reconnu immédiatement près du mégaphone, une blonde grassouillette de septième année, Bertha Jorkins. Qui donc avait pu laisser Berta « poubelle-à-ragot» Jorkins présenter le match. Les Gryffondors éructait de fureur, les Serpentards était mort de rire, et les Poufsouffles hurlait des trucs du genre « AVEC LUDO, ON A TOUCHER LE GROT LOT – AVEC VERPEY, LA COUPE EST GAGNEE ».

- Et Jerbing ouvre le score pour Poufsouffle !

June reporta son attention sur le jeu, James, lui aussi rouge jusqu'au oreille, hurlait en direction de Sirius et d'Hector. Celui-ci frappa un cognard qui désarçonna la poursuiveuse adverse. Fenwick récupéra le Souafle et pris la direction des buts, tenta de le lancer à James mais fut intercepté par le gardien. Jerbing le récupéra, fonça sur Dearborn et marqua. Encore.

- Encore dix points pour les jaunes ! Pauvre Dearborn, il ne fait vraiment pas le poids … enfin, façon de parler … vous saviez que même ses coéquipiers le surnomment la Baleine volante...

Un cognard frappé par Sirius dévia bizarrement vers la tribune du mégaphone, rattrapé par Ludo la balle de fer faillit désarçonner James. Celui-ci rappela vertement à l'ordre son ami. Le jeu des rouge et or était minable. Les batteurs avaient bien du mal à concurrencer Verpey et Bolder, Prewett tremblait comme une feuille, malgré sa corpulence Dearborn était une vraie passoire. Quand James réussissait difficilement à mettre un Souafle dans les anneaux, Jerbing ou McKinnon marquer deux fois suite derrière. Et Jorkins continuait de déverser son venin. James marqua cinq fois mais l'équipe de Verpey était doué et avait cent points d'avance. June étudiait attentivement Diggle. Elle avait encore l'espoir que son équipe remonte le score et craignait par-dessus tout que le Poufsouffle découvre le vif trop tôt. Quand soudain, sans qu'on sache comment, Prewett se retrouva avec le Souafle dans les bras. June lut sur le visage du garçon l'appréhension et l'incertitude, l'espace d'un instant, il fixa le ballon. Mais les trois fusées jaunes et noires qui fonçaient vers lui le réveillèrent brusquement. Il faillit lâcher Souafle, mais le rattrapant de justesse, il s'élança vers les anneaux. Il tendit le bras, s'arquant sur le balai quand un cognard déboula et s'écrasa sur son nez qui se transforma immédiatement en fontaine. James rattrapa la balle que le jeune homme avait lâchée et, profitant de la confusion, il marqua. Les supporters de Gryffondors explosèrent de joie dans les tribunes. Mais Prewett ne pouvait plus voler, il était K.O...

- Et dix points pour Gryffondor … constata Berta, Surement les derniers … je vois mal comment les Gryffondors qui subissent leurs adversaires depuis le début du match vont pouvoir tenir avec un joueur en moins.

Benjy Fenwick s'accrochait à son balai avec ses deux mains et observait le ciel attentivement craignant le retour des cognards. James aboyait des ordres dans toutes les directions, réorganisant son équipe et tentant de récupérer le Souafle. C'était la panique à bord.

- Sirius, empêche Verpey de s'approcher d'un cognard ! Fenwick, ne t'arrêtes pas de voler ! Montre leur que t'es un vrai Gryffondor ! Toi, June, trouves moi le Vif ! MAINTENANT !

June se remis à ses rondes et porta plus d'attention au détail du terrain. C'est alors qu'elle vit Diggle plonger en piquer. Ce n'était pas une feinte, l'attrapeur n'était pas assez rusé. Elle chercha le vif une seconde.

- ELUSIVER ! Si tu ne m'attrapes pas le vif d'or, je te fais bouffer ton balai !

Le hurlement du capitaine résonna dans le stade, June plongea, et elle la vit, l'insaisissable petite balle, voltant tranquillement près du gazon. Diggle était plus proche qu'elle, mais son balai était moins rapide, et quand elle le rattrapa, ils leur restaient encore deux mètres d'écart avec la sphère si convoitée. Ils tendaient leur bras quand Diggle fut presque éjecté sur le flanc gauche de June. Perdant l'équilibre il s'agrippa comme il put à son balai, mais la rouge et or tient bon, garda le cap, se projeta vers l'avant et referma sa main sur le vif d'or. Un sifflet retenti. Les supporters des Griffons crièrent leur joie d'un bloc. Berta Jorkins jeta le microphone magique d'aigreur. Le bras levé vers le ciel, June remonta vers le ciel et fit le tour du stade, sous les applaudissements.

Ils avaient gagné. Elle volait. Tout allait pour le mieux.

Sur le terrain, Hector, tout sourire, tapotait sur l'épaule d'un Benjy apparemment soulagé tandis que James et Sirius improvisait une petite danse de la victoire. June se joignit à eux. Les deux garçons scandaient à tue-tête « ON A GAGNE LE PREMIER MATCH, ON VA GAGNER LA COUPE ». Ludo Verpey rejoignit le sol, sans un mot, la tête basse, très vite rejoint par Jerbing et McKinnon, toutes les deux en pleurs. Les Poufsouffles étaient dépités. James sourit à June.

- C'était moins une … lui souffla-t-il.

- Avant l'heure ce n'est pas l'heure, après l'heure c'est plus l'heure, répliqua-t-elle avec malice.

- Tu remercieras Sirius pour le timing, parce que d'après ce que j'ai vu, la montre de Diggle avait de l'avance sur la tienne.

Plus loin, l'attrapeur perdant frottait une épaule qui semblait endolorie. June réalisa que c'était un cognard qui avait fait dévier le jeune homme pour lui laisser le champ libre. Elle regarda le vif d'or qui était dans sa main et dit :

- Au moins, ce vif d'or n'était pas rangé dans un coffre quand je l'ai attrapé.

- T'inquiète pas pour Jorkins, on va s'en occuper.

James regarda Sirius qui lui répondit avec un sourire de carnassier. Puis il jeta un coup d'œil dans les tribunes, une expression curieuse s'installa sur son visage, il reprit :

- Tu crois que Lily ferait quoi pour que je te garde dans l'équipe ?

- Tu prendrais le risque de perdre l'attrapeuse qui t'as fait gagner ton premier match en tant que capitaine ?

- Avant d'abandonner notre très chère attrapeuse à tes hormones, James, occupes toi de Prewett, sinon la prochaine fois on sera à 6 contre 7...

Sirius pointa la frêle silhouette de Gidéon, couvert du sang qui s'écoulait de son nez casser, vomissant toutes ses tripes dans un coin du terrain.

- Ok, mon devoir de capitaine m'appelle...

James s'éloigna. Sirius et June prirent le chemin des vestiaires.

- Alors tu ne dis pas merci ?

- Merci pourquoi ?

- Sans moi n'attrapais pas le Vif.

- Sans moi n'attrapais pas le Vif, non plus, Sirius.

- Tu me dois quand même ton premier Vif d'or pendant un match.

June fit une grimace.

- Je te signale que j'ai attrapé le Vif d'or l'année dernière contre les Poufsouffles. Ah, mais oui, c'est vrai, tu t'es pris un coup de batte dans la tronche à la troisième minute, tu ne peux pas t'en souvenir, t'étais à l'infirmerie.

- On fait quand même une bonne équipe ?

- Ouais, je te l'accorde.

Ils s'esclaffèrent ensemble, le ciel était bleu, l'air était vif, ils avaient gagné, la vie était belle...

La fête fut géniale. La salle commune était recouverte de banderoles au nom des joueurs, pas toujours du meilleur goût, « James, le lion dans les nuages », « Sirius, sur tous les coups ! », « Flyborn, tout est dans le nom ! », « June, le faucon en chasse », « Gidéon, la source du mérite » ou même au sommet de la mauvaise foi, « Dearborn, le requin volant ! ». June était euphorique, elle levait son verre de bièraubeurre à toutes les blagues de James ou de Sirius, s'esclaffait à chaque fois que quelqu'un venait la féliciter et boudait quand on lui disait de ce calmer. Elle s'empiffrait de gâteaux et de confiseries, puis dansait comme une folle. Tout le monde s'amusait, jouait, dansait, mangeait, buvait. James fit un discours de dix minutes pendant lequel il promit tour à tour la coupe de Quidditch, la coupe des quatre maisons, ramener une caisse de whisky-pur-feu pour la prochaine victoire, de changer de chaussettes tous les jours, de rester fidèle à Lily pour le meilleur et pour le pire (ce à quoi Lily répondit par un regard meurtrier). Ce fut elle qui parti se coucher la première, fatiguée surement par les regards insistants de James. Puis petit à petit chacun rejoignit son dortoir, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que June, Scarlett, Hector, Benjy et Anastasia, dansant encore lentement les bras flottant au-dessus de leurs têtes au son grésillant d'un vinyle de Bowie appartenant à Lily. Les quatre inséparables complotaient dans un coin de la pièce en mangeant un reste de gelée verte. June s'approcha d'eux et dit tout haut :

- Alors on fait quoi pour Bertha Jorkins ?

Les garçons émergèrent aussitôt de leurs divagations et considérèrent l'adolescente avec curiosité.

- Parce que t'as une idée toi ? Demanda Peter.

- Je ne sais pas trop, j'avais pensé à un truc avec l'acné ou ce genre de chose... mais elle est déjà tellement moche... rapporta-t-elle en réfléchissant, ou un truc avec les poubelles, elle s'y sentirait comme chez elle.

James et Sirius éclatèrent de rire, Remus leva un sourcil d'indignation et Peter ouvrit la bouche sous coup de la surprise.

- Tu es pire que nous ! S'étouffa James

- J'avais pensé aussi à écrire cancrelat en lettres capitales sur elle, quelque part où ça se voit... continuât elle.

- Tu es très inspiré ce soir, à ce que je vois.

- Alors, vous le faite ou pas ?

- Si on fait quelque chose, on te le dédicace, c'est promis. Tu seras la première au courant.

June fut rejointe par Scarlett.

- Vous faites quoi tous les cinq dans ce coin sombre ?

- On discute...

- Vous venez danser ? aller, restez pas là …

Scarlett tira June par le bras qui se laissa entrainer sans plus de résistance et elles rejoignirent les trois autres bercés par Life on mars. Les quatre garçons restèrent là, pendant ce qui leur sembla une éternité, hypnotisé par le spectacle.


Alors vous y avez cru ? vous aussi vous fêtez la victoire ? vous en voulez encore ?