Hello!
Après une plombe, voici un nouveau chapitre de cette fic! Cette fois, les thèmes à respecter étaient:
Un personnage : un perso dont le prénom commence par une voyelle (Alysanne)
Un mot : violon (non)
Une situation : quelqu'un casse quelque chose (oui)
Cette fois-ci, on fait encore un bond dans le temps, et on approche du moment où Alysanne reprendra finalement le trône. Je dois dire qu'avec l'absence de dragons, on ne sera pas au niveau de la Danse pour cette guerre (et en 500 mots, c'est plus compliqué d'aborder la complexité des histoires de GRRM)
Bonne lecture!
271 AC
Alysanne soupira en observant son reflet dans le miroir. Cela ne servirait à rien d'essayer de sembler plus coquette, se morigéna-t-elle. Elle n'avait pas besoin d'encore plus d'artifices pour paraître royale, et ne ferait que donner une mauvaise impression à ceux qui pourraient se ranger de son côté.
La liste de ses alliés s'allongeait davantage chaque année, grâce à lady Genna et à ceux qui la soutenaient depuis le début, et n'avait guère de doutes que lorsque le temps viendrait, elle n'aurait pas de mal à réclamer son trône. Mais alliés signifiait alliance, et Alysanne ne doutait pas que bien d'entre eux avaient dû négocier pour s'unir à la maison Targaryen.
Elle soupira de nouveau. Le mariage était la seule chose à laquelle elle avait refusé de penser jusqu'à maintenant. Mais entre la nécessité de construire une alliance pour assurer sa position et son attirance grandissante pour Selwyn Tarth, elle y pensait de plus en plus souvent.
Lord Selwyn avait dix ans de plus qu'elle et allait hériter du titre d'Étoile-du-Soir lorsque son père ne serait plus alors qu'elle serait reine, mais Alysanne ne pouvait pas rester indifférente à la bonté du jeune homme, à sa haute stature, et à la manière dont ses sourires éclairaient son visage, que d'aucuns qualifiaient de peu gracieux.
Elle inspira longuement, rassemblant un peu d'assurance. Elle allait parler à sa mère, dans l'espoir qu'elle en discute avec lord Cameron.
La distance entre sa chambre et le boudoir de sa mère n'était pas si grande, mais dans sa précipitation, Alysanne oublia toute prudence au moment de tourner dans le couloir. Elle percuta une servante, qui lâcha la lourde cruche qu'elle portait, s'écrasant au sol dans un grand fracas et répandant son eau sur les dalles.
— Grands Dieux ! Je suis désolée, je ne regardais pas où j'allais.
— Il n'y a pas de mal, votre Grâce, répondit la servante, qui commença à rassembler les débris de la cruche.
— Tout va bien ? Intervint une voix grave et douce.
Alysanne leva les yeux et rencontra le regard bleu de Selwyn. Elle rougit devant son air soucieux et bafouilla que tout allait pour le mieux, qu'elle avait simplement été maladroite. Selwyn sourit alors, et elle sentit que son cœur allait s'arrêter. Il déclara qu'elle pouvait le laisser se charger de la suite, et se baissa pour aider la servante.
— Merci, ser, murmura Alysanne, avant de continuer sa route.
Elle trouva sa mère seule et ne résista pas à son sourire bienveillant et ses bras ouverts quand elle la vit entrer. Elle se réfugia dans son étreinte, chose qui ne lui arrivait plus très souvent depuis que sa vie s'était calmée à la Vesprée.
— Est-il arrivé quelque chose ? Demanda Jenny en lui caressant les cheveux.
Alysanne se dégagea de ses bras, son regard se posant sur ses mains agitées de nervosité. Après un moment d'hésitation, elle déglutit, puis déclara, la voix nouée par l'émotion:
— Mère, je… je suis amoureuse de Selwyn.
