Murasakibara fixa Himuro de son regard perçant, se penchant légèrement en avant, ses mains posées sur ses côtés. Il abaissa son dos dans un mouvement lent, presque théâtral, avant de placer une de ses grandes mains devant le visage de son ami, comme pour le protéger.
— Tu restes derrière moi, petit pois, d'accord ?
Himuro leva les yeux au ciel, un peu contrarié, mais il savait que Murasakibara ne plaisantait pas. Quand ce dernier était dans cet état, c'était un peu comme laisser sortir une bête sauvage. Et aujourd'hui, Godzilla était bien réveillé.
Sans un mot de plus, Murasakibara se tourna et se dirigea vers la ruelle. Il n'avait pas l'intention de laisser passer quoi que ce soit qui le gênerait, et à son rythme, il avançait avec une telle présence que tout autour semblait se figer.
Lorsque Murasakibara arriva dans la ruelle, il aperçut une scène qu'il n'avait pas vraiment anticipée. Un gamin, plus petit et sûrement plus jeune que lui, était là, face à un groupe de types qui semblaient faire du racket. Un papier froissé était jeté près de lui, preuve qu'il était forcé de céder à des intimidations.
La vue de cette situation fit éclater en lui une colère sourde. Ce gamin n'avait rien à faire là, et ces types… ils allaient regretter de l'avoir mis dans une telle situation.
Murasakibara scruta la scène un instant, évaluant les hommes en face du gamin. Ils étaient plusieurs, certes, mais avec l'énergie qu'il avait maintenant, ils n'étaient même pas une menace. Il pouvait les faire trembler rien qu'avec sa présence. Et s'ils osaient l'attaquer… tant pis pour eux.
Il se tourna légèrement vers Himuro, son regard froid, presque amusé.
— Tu vois, je n'ai même pas besoin de parler pour qu'ils aient peur de moi.
Et d'un mouvement presque imperceptible, il avança d'un pas plus décidé, sa silhouette massive dévalant la ruelle avec une intensité qui faisait frissonner l'air autour de lui. L'instant d'après, ses yeux se posèrent sur le groupe de voyous.
— Eh, vous, là. Vous faites quoi avec ce gamin ?
Sa voix, profonde et menaçante, résonna dans l'espace étroit de la ruelle. Les voyous se retournèrent, certains reculant immédiatement, d'autres restant figés sur place, hésitant.
Murasakibara laissa un sourire d'iceberg apparaître. Il savait qu'ils avaient tous vu ce qu'ils avaient affaire.
