Le matin s'infiltre à travers les rideaux tirés, une lumière pâle effleurant ma peau nue. Mon esprit est encore engourdi, flottant entre un sommeil agité et une réalité que je peine à accepter.
Puis, une sensation familière me ramène brusquement à moi : une présence à mes côtés.
J'ouvre lentement les yeux et je la vois. Valeria est là, allongée à mes côtés, paisible, ses cheveux bruns étalés sur l'oreiller, son souffle régulier. Son bras repose légèrement sur mon ventre, un geste inconscient, mais bien trop intime.
Un vide étrange s'installe dans ma poitrine. Ce n'est pas ce que je pensais ressentir.
Je devrais me sentir soulagée. Satisfaite d'avoir enfin franchi cette étape, d'avoir prouvé à moi-même que j'avance. Mais tout ce que je ressens, c'est un poids sourd au creux de l'estomac.
Emma.
Son prénom s'impose à moi comme une évidence cruelle. Je ferme les yeux, serre les mâchoires, refusant de laisser cette pensée prendre le dessus. Ce n'était pas censé être une erreur. Ce n'était pas censé être un rappel de ce que j'ai perdu.
Je me redresse lentement, prenant soin de ne pas réveiller Valeria. Mon corps proteste légèrement, souvenir des heures passées entre ces draps, mais ce n'est pas la douleur physique qui me dérange. C'est autre chose. Quelque chose de plus profond.
Je quitte le lit, attrape la chemise de Valeria laissée sur une chaise et l'enfile machinalement. La pièce est en désordre, témoignant de ce qui s'est passé cette nuit, et pourtant, tout me semble étranger.
J'ai fait ce choix. Alors pourquoi ai-je l'impression d'avoir perdu un peu plus de moi-même ?
Dans la salle de bain, je laisse l'eau chaude couler sur ma peau, essayant de chasser cette sensation oppressante, mais mon reflet dans le miroir ne ment pas.
Je ne suis pas soulagée. Pas vraiment.
Lorsque je ressors, Valeria est éveillée, assise contre l'oreiller, ses yeux perçants posés sur moi. Elle ne semble pas surprise par mon absence à son réveil.
— Tu as l'air troublée, murmure-t-elle, un sourire en coin.
— Ce n'est rien, je réponds d'une voix trop maîtrisée.
Elle arque un sourcil, amusée, mais ne me pousse pas à parler. Elle sait. Elle a toujours su que je ne suis pas une femme qui s'ouvre facilement.
— Je vais devoir y aller, dis-je en attrapant mon téléphone.
— Je m'en doute. Tu es une femme occupée.
Je perçois l'ironie légère dans son ton, mais il n'y a pas d'amertume. Elle savait dans quoi elle s'engageait. Pourtant, elle prend le temps d'observer ma réaction, comme si elle cherchait à lire en moi, à deviner ce que je refuse d'admettre.
— Ce n'était pas une erreur, Regina.
Son ton est posé, sûr d'elle. Moi, je n'en suis pas aussi certaine.
— Je sais, dis-je sans grande conviction.
Mais est-ce vraiment vrai ?
Valeria se redresse lentement et s'approche. Ses doigts effleurent mon poignet, une invitation à prolonger cette nuit, à ne pas fuir immédiatement.
— Si tu veux qu'on arrête là, dis-le-moi.
Son regard est sincère, et c'est ce qui me trouble le plus. Elle ne me demande rien, elle ne cherche pas à me retenir. Elle me laisse le choix.
Et c'est peut-être ça, le problème. Je n'ai jamais su faire les bons choix quand il s'agissait de mon cœur.
Mon téléphone vibre dans ma main. Un réflexe, je baisse les yeux.
Mon cœur rate un battement.
Un message. Je reste figée, incapable de bouger, incapable de lire ce qu'elle m'a envoyé. Mais Valeria voit mon hésitation, et je sais qu'elle comprend.
Je relève les yeux vers elle.
— Je crois que j'ai besoin de temps, soufflé-je finalement.
Un silence.
Puis Valeria acquiesce simplement.
— Alors prends-le.
Aucune colère. Aucune frustration. Juste cette compréhension énervante qui me fait me sentir encore plus perdue.
Je quitte la chambre sans me retourner, mon téléphone toujours serré dans ma main, le nom d'Emma brûlant sur l'écran.
Washington s'éveille dehors, une ville en perpétuel mouvement.
Moi, je suis figée. Incapable de tourner la page.
POV Emma
Les lumières tamisées de mon bureau jettent des ombres sur les murs alors que je fixe l'écran de mon ordinateur, la mâchoire serrée. L'article est là, devant moi, impitoyable.
"La Sénatrice Mills aperçue en compagnie de la célèbre journaliste Valeria Carter lors d'un gala privé à Washington. Un rapprochement qui fait parler, tant en politique que dans les cercles médiatiques. Leur alchimie évidente lors de la soirée laisse peu de place au doute sur la nature de leur relation."
Je lis et relis ces mots encore et encore, comme si le simple fait de les décrypter pouvait les rendre moins réels. Mais ce qui me frappe le plus, ce n'est pas l'article. Ce sont les photos.
Regina, dans cette robe noire qui épouse parfaitement ses courbes, son port de tête toujours aussi fier, aussi imposant. Et à ses côtés, Valeria. Trop proche. Trop… familière.
Une photo en particulier me coupe le souffle : Valeria, une main posée sur le creux du dos de Regina, un sourire en coin, tandis que Regina incline légèrement la tête vers elle. Cette posture, ce regard… Ce sont ceux qu'elle me réservait autrefois.
Un coup violent frappe ma poitrine, un mélange de colère, de jalousie et de regret. Regina a tourné la page. Moi pas.
Je me lève brusquement, ma chaise raclant le sol. Mon cœur bat à une vitesse affolante, mes pensées s'emmêlent, me noient sous une vague d'émotions que je croyais maîtriser.
Washington.
Je ne réfléchis pas. Mon corps agit avant que mon esprit ne puisse poser les bonnes questions. Je quitte mon bureau sans un mot, mes pas résonnant dans les couloirs du poste de police. Chaque cellule, chaque bureau, chaque visage familier me semble soudain oppressant.
J'ai besoin de partir. Maintenant.
Mon appartement est un chaos organisé alors que je jette quelques affaires dans une valise. Mon cœur bat à tout rompre, mais une certitude s'impose : je ne peux plus rester ici, pas après ça.
Mon téléphone vibre sur la table de nuit. Ruby.
Je serre les dents et décroche, mon souffle court.
— Emma, tu as vu l'article ?
Je ferme les yeux.
— Oui.
Un silence s'installe. Je devine Ruby peser ses mots avant de parler, comme si elle savait déjà ce que j'allais faire.
— Et qu'est-ce que tu comptes faire ? demande-t-elle prudemment.
Je sers ma valise, mes doigts blanchissant autour de la poignée.
— Partir.
— Attends, quoi ?
— Je prends un poste à Washington. J'ai déjà fait les démarches, j'ai envoyé mon dossier hier. Tout ce qu'il me restait à faire, c'était attendre. Mais maintenant… maintenant je ne peux plus attendre.
Ruby souffle bruyamment à l'autre bout du fil.
— Emma… est-ce que tu fais ça pour toi, ou juste pour Regina ?
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, frustrée.
— Ce n'est pas seulement pour elle. J'ai besoin de changement, et ça… ça m'a juste ouvert les yeux.
— Tu es sûre de ne pas faire une connerie ?
— Non, Ruby, je ne suis sûre de rien, mais je sais que je ne peux plus rester ici.
Silence.
Puis, d'une voix plus douce, elle murmure :
— Alors vas-y. Mais ne fais pas ça pour lui prouver quelque chose. Fais-le parce que tu veux vraiment être là-bas.
Je ferme les yeux un instant, inspirant profondément.
— Merci, Rubes.
— Tiens-moi au courant, d'accord ?
— Promis.
Je raccroche et attrape mon téléphone. Mes doigts volent sur l'écran.
Message à Regina :
"Je suis dans l'avion pour DC. J'ai trouvé un poste, j'emménage. Il faut qu'on parle. Demain soir 19h, au bar près du Capitole. Viens si tu veux."
J'hésite une fraction de seconde avant d'appuyer sur envoyer.
Puis je glisse mon téléphone dans ma poche, attrape ma valise et claque la porte derrière moi.
L'aéroport est une fourmilière agitée de départs et de retrouvailles. Moi, je suis juste une ombre parmi la foule, avançant d'un pas déterminé mais l'esprit en ébullition.
Le vol semble interminable. Chaque minute est une éternité où les images de Regina et Valeria me hantent. Je me torture à essayer d'imaginer ce que Regina ressent réellement. Est-ce qu'elle a réellement tourné la page ? Ou est-ce qu'elle se cache derrière une façade, comme elle l'a toujours fait ?
Quand l'avion atterrit enfin à Washington, je sens mon cœur rater un battement.
C'est réel, maintenant.
Je prends un taxi, mes yeux fixant la ville qui se déroule devant moi à travers la vitre. Tout est différent ici. Plus grand, plus rapide, plus intimidant, mais j'ai fait mon choix.
Mon hôtel est modeste, fonctionnel. Une étape temporaire avant de trouver un logement permanent. Je balance ma valise sur le lit et m'effondre sur le fauteuil, les yeux rivés sur mon téléphone.
Rien.
Regina n'a pas répondu.
Je m'y attendais. Et pourtant, ça me frappe plus fort que prévu.
Je passe une main sur mon visage, épuisée. Demain, je commencerai à prendre mes marques. Je rencontrerai mes nouveaux collègues, j'officialiserai mon arrivée. Mais une seule chose compte vraiment :
Est-ce qu'elle viendra ?
Et si elle ne vient pas… est-ce que j'aurai encore ma place dans sa vie ?
Le lendemain, la journée est flou. Une succession d'heures passées à remplir des papiers, à serrer des mains, à découvrir mon nouvel environnement.
Mais dans un coin de mon esprit, une seule chose tourne en boucle.
Le bar.
un peu avant 19h.
J'arrive en avance, évidemment. Je m'installe au fond de la salle, choisissant une table où je peux voir l'entrée sans être trop exposée.
Mon pied tape nerveusement contre le sol. Mes doigts jouent avec mon verre sans que je ne le touche réellement.
Chaque fois que la porte s'ouvre, mon cœur rate un battement.
19h05.
19h15.
Et puis…
Elle est là.
Regina Mills franchit le seuil du bar, droite, imposante. Ses yeux balayant la pièce, s'arrêtant sur moi.
Mon souffle se coupe.
Elle a vu mon message.
Elle est venue.
Mais à quel prix ?
POV Regina
Je n'aime pas être en retard. C'est même une règle d'or pour moi : arriver toujours à l'heure, donner l'image d'une femme parfaitement maîtrisée, inébranlable, mais ce soir, c'est différent. Ce soir, mes mains tremblent légèrement sur le volant alors que je me gare devant ce bar où Emma m'a donné rendez-vous.
Je devrais faire demi-tour, je le sais.
Mais je suis là.
Je prends une profonde inspiration et sors de la voiture, ajustant ma veste, tentant d'effacer toute trace d'hésitation. J'entre dans le bar et mon regard la cherche immédiatement.
Et je la trouve.
Emma est assise dans un coin, un verre à moitié vide devant elle. Ses yeux balayent la pièce avant de s'arrêter sur moi. Il y a une lueur étrange dans son regard, un mélange d'émotions que je ne parviens pas à décrypter immédiatement.
Je m'avance et, pour la première fois de ma vie, je bafouille presque :
— Désolée pour le retard.
Un léger sourire, presque surpris, étire les lèvres d'Emma.
— C'est la première fois que je te vois en retard.
J'hausse un sourcil, cherchant à reprendre contenance.
— Il faut bien une première à tout.
Elle acquiesce lentement, tapotant du bout des doigts son verre avant de le porter à ses lèvres. Son regard ne quitte pas le mien. Il y a une tension entre nous, palpable, presque étouffante.
— Tu as bien fait de venir, Regina. Parce que j'avais des choses à te dire.
Elle repose son verre avec délicatesse, comme si chaque geste comptait, comme si elle voulait me laisser le temps de m'imprégner de ce moment.
— Je suis désolée, reprend-elle doucement. Pour tout. Pour mon comportement. Pour le temps que j'ai mis à comprendre ce que je voulais réellement.
Je reste immobile, figée dans un silence prudent.
— Mais je suis là maintenant, continue-t-elle.
Ces mots résonnent en moi avec une force insoupçonnée.
— Et qu'est-ce que ça veut dire, exactement ? demandais-je, ma voix plus froide que je ne l'aurais voulu.
Emma ne se démonte pas.
— Ça veut dire que j'ai trouvé un poste ici, à Washington.
Mon cœur rate un battement.
— Un poste ?
— Capitaine d'une unité criminelle. Elle marque une pause, me laissant encaisser l'information.
Je ne suis pas venue ici pour la politique, Regina. Je suis venue ici pour toi.
Je cligne des yeux, incapable de masquer ma surprise.
Si tu veux me revoir, la balle est dans ton camp, dit-elle simplement.
Elle se lève lentement, sortant quelques billets de sa poche et les déposant sur la table.
— Et si ce n'était pas encore assez clair… j'ai emménagé à Washington pour me rapprocher de toi.
Sa voix est posée, mais je peux y déceler une pointe de vulnérabilité. Une dernière tentative, une dernière main tendue.
Je reste silencieuse, incapable de formuler une réponse immédiate. Trop d'émotions se bousculent en moi.
Emma s'écarte légèrement, attrape sa veste et ajoute, avant de partir :
— Bonne soirée, Regina.
Je la regarde se diriger vers la sortie, chaque pas résonnant comme une note suspendue dans l'air. Avant qu'elle ne passe la porte, elle se retourne légèrement et lance :
— J'ai déjà payé ton verre. Vu que je t'ai fait venir jusqu'ici, je te devais bien ça.
Puis elle disparaît dans la nuit.
Et moi, je reste là, figée, mon verre intact devant moi.
Washington venait de prendre une tournure que je n'avais pas anticipée.
Le bruit du bureau s'estompe peu à peu alors que je termine ma dernière réunion de la journée. Les débats politiques, les réformes à défendre, les enjeux stratégiques… Tout cela me semble soudainement dérisoire comparé à ce qui tourne en boucle dans mon esprit.
Emma.
Son regard, son aveu, sa présence à Washington.
Je ne peux plus prétendre que cela ne me touche pas.
Alors que je m'apprête à quitter mon bureau, mon téléphone vibre. Un message de Valeria.
"Dîner ce soir ? Tu as promis de ne plus être seule, Sénatrice."
Je fixe l'écran, mes doigts hésitant une fraction de seconde avant de taper une réponse.
"Merci pour l'invitation, mais je pense qu'on devrait arrêter là. Bonne continuation, Valeria."
Un message froid, direct. Ce n'est pas de la colère, ni du mépris. Juste une vérité que j'aurais dû assumer bien plus tôt. Valeria n'a jamais été une solution, juste une échappatoire. Et je suis fatiguée de fuir.
Je range mon téléphone et quitte mon bureau. Ce soir, je ne veux pas d'un dîner avec quelqu'un que je n'aime pas.
Ce soir, je veux être honnête.
Une fois chez moi, je me laisse tomber sur le canapé, le regard perdu dans le vide. Une part de moi refuse encore d'admettre ce que je ressens, mais l'autre est fatiguée de lutter contre l'évidence.
Je prends mon téléphone et, sans hésiter cette fois, j'écris à Emma.
"Si tu veux me récupérer, je m'attends à ce que tu m'invites dans un beau restaurant. Bonne nuit, Emma. Et félicitations pour ton grade de capitaine."
J'appuie sur "envoyer" sans regret.
Le message est clair.
La balle est dans son camp.
Et moi, pour la première fois depuis longtemps, je me sens enfin en paix avec ma décision.
Le lendemain matin, je suis étrangement sereine en entrant au Sénat. Pas de doutes, pas d'hésitation, pas ce poids invisible qui me rongeait depuis des mois. C'est comme si le simple fait d'avoir envoyé ce message à Emma avait dissipé une partie du chaos dans ma tête.
Elle sait ce que je veux. Elle sait que je ne jouerai pas à moitié. Maintenant, c'est à elle de prouver qu'elle est prête à se battre pour moi.
Mon téléphone vibre alors que je suis en pleine lecture de documents. Mon cœur rate un battement en voyant son nom.
Emma : Demain soir. 20h. Adresse en pièce jointe. Je ne fais pas les choses à moitié, Madame la Sénatrice. Prépare toi à être impressionnée.
Un sourire étire lentement mes lèvres. Bien.
Je ne réponds pas immédiatement, préférant savourer cette sensation d'attente et d'anticipation qui m'avait tant manqué.
La journée du lendemain semble s'étirer à l'infini. Entre les réunions et les négociations politiques, mon esprit revient sans cesse à ce dîner. Ce n'est pas juste un repas. C'est une ligne qui se trace entre le passé et l'avenir, un test silencieux de ce que nous sommes encore capables d'être ensemble.
À 19h00, je suis devant mon miroir. Une robe élégante, mais pas trop ostentatoire. Un maquillage sobre, des talons discrets. Suffisant pour imposer une présence, mais sans tomber dans l'excès.
Un dernier regard vers mon téléphone. Toujours pas de message supplémentaire d'Emma.
À 19h40, je descends dans le hall de mon immeuble où une voiture m'attend déjà. L'adresse indiquée m'amène dans un restaurant raffiné, loin des lieux bondés où la presse pourrait nous traquer.
J'entre, droite, assurée. Emma est déjà là.
Assise à une table près d'une grande baie vitrée donnant sur Washington illuminée, elle me regarde approcher, un sourire en coin, l'air à la fois confiante et nerveuse.
— Pile à l'heure, commente-t-elle alors que je prends place face à elle.
Je croise les jambes, prenant mon temps pour l'observer. Elle a fait un effort. Chemise noire parfaitement ajustée, veste assortie, une touche de parfum discret que je reconnaîtrais entre mille. Elle sait exactement comment capter mon attention.
— Tu as mis la barre haute, dis-je en attrapant le menu.
Emma repose son verre de vin et me fixe, son regard plus sérieux.
— Je voulais que tu voies que je suis sérieuse. Que je ne suis pas venue à Washington juste pour tourner en rond et espérer une seconde chance sans rien faire.
Je hausse un sourcil, intriguée.
— Alors, c'est quoi ton plan, Capitaine Swan ?
Un léger sourire passe sur ses lèvres avant qu'elle ne se penche légèrement vers moi.
— Mon plan, c'est de te prouver que je ne suis pas partie pour revenir en touriste. Que je suis ici parce que je le veux, parce que je te veux.
Mon cœur rate un battement.
Ce n'est plus une Emma hésitante ou en fuite qui est face à moi. C'est une Emma déterminée, ancrée dans ce qu'elle veut. Et cette fois, elle me regarde sans peur, sans détour.
Le serveur arrive pour prendre notre commande, interrompant un instant cette tension suspendue.
Mais une chose est sûre.
Ce dîner ne sera que le début de quelque chose.
Reste à savoir quoi.
Le dîner continue, rythmé par un échange subtil où chaque mot semble pesé, chaque regard chargé d'une tension sous-jacente. Pourtant, il n'y a aucune précipitation, aucune urgence. Juste une attente suspendue entre nous, comme si nous testions les eaux avant de décider jusqu'où nous étions prêtes à aller.
— Pourquoi maintenant, Emma ? demandais je enfin après une gorgée de vin.
Elle pose ses couverts lentement, me fixant sans ciller.
— Parce que je t'ai vue avec quelqu'un d'autre. Et ça m'a détruite.
Je reste silencieuse un instant.
— Tu pensais quoi ? Que j'allais attendre indéfiniment ?
— Non… Elle soupire légèrement, passe une main dans ses cheveux. Mais je crois que je n'avais pas réalisé à quel point j'étais en train de tout gâcher. Et quand je t'ai vue avec Valeria… j'ai compris que j'allais te perdre pour de bon.
Le simple fait qu'elle prononce son nom m'irrite.
— Tu m'as déjà perdue, Emma.
Elle serre légèrement la mâchoire, mais ne se défend pas.
— C'est vrai. Et pourtant, tu es là.
Je déteste qu'elle ait raison.
Je prends une inspiration, mes doigts jouant distraitement avec la tige de ma coupe.
— Alors dis-moi, qu'est-ce que tu veux exactement ?
Emma me fixe intensément.
— Toi.
Un frisson me parcourt.
— C'est trop simple.
— Non, c'est enfin clair.
Je pose mon verre, la regarde droit dans les yeux.
— Alors, si c'est si clair, si tu veux vraiment être avec moi, alors il va falloir des règles. Parce que cette fois, je ne supporterai pas l'indécision.
Elle hoche lentement la tête.
— Je t'écoute.
Je prends mon temps avant de répondre.
— Un, tu ne peux pas juste débarquer dans ma vie quand ça te chante. Si tu restes, tu restes pour de bon.
— C'est prévu.
— Deux, je veux une vraie relation. Pas des non-dits, pas des rendez-vous cachés. Si on est ensemble, on est ensemble. Peu importe que ce soit à Washington ou ailleurs.
— Entendu.
Je marque une pause, plongeant mon regard dans le sien.
— Et trois…
Je laisse volontairement planer le silence.
Emma fronce légèrement les sourcils, attendant.
— Si tu veux me récupérer… il va falloir que tu me fasses tomber amoureuse de toi à nouveau.
Un sourire en coin apparaît sur son visage, un éclat de défi dans son regard.
— Regina Mills, je crois que c'est le défi que j'attendais.
Je prends une autre gorgée de vin pour masquer mon trouble.
— Tu as du travail.
— Je suis prête à le faire.
Je ne réponds pas immédiatement. Parce qu'une part de moi a envie d'y croire, de croire qu'elle est réellement là pour rester. Mais une autre se méfie encore, craint de retomber dans cette spirale où elle s'éloigne dès que les choses deviennent trop sérieuses.
Le dîner touche à sa fin, et Emma règle l'addition sans me laisser l'occasion de protester.
— Ne t'embête pas, tu me devras un autre dîner si tu veux vraiment suivre les règles., dis-je avec un léger sourire.
Elle rit doucement, se levant pour me suivre à l'extérieur.
La nuit est douce à Washington, les lumières des bâtiments illuminant les rues désertes.
Nous nous arrêtons sur le trottoir.
— Tu veux que je te raccompagne ? demande-t-elle.
— Non.
Emma incline la tête, m'observant comme si elle tentait de deviner ce que je ressens réellement.
— Alors, bonne nuit, Regina.
Je hoche la tête, hésite une fraction de seconde, puis tourne les talons.
Mais alors que je m'éloigne, je sens son regard toujours fixé sur moi.
Et je sais que ce n'est que le début.
Je me suis réveillée avec une sensation étrange. Un mélange de soulagement et d'appréhension. Emma est revenue. Emma veut se battre. Mais moi, suis-je prête à lui laisser une place de nouveau dans ma vie ?
Le matin, au Sénat, je m'efforce de me concentrer sur mes dossiers, mais mon esprit revient sans cesse à la soirée d'hier. Ses mots, ses promesses, ce regard brûlant qui me défiait de la croire à nouveau.
Ruby m'appelle entre deux réunions.
— Alors, tu comptes me dire pourquoi Emma est de retour à Washington ?
Je soupire, anticipant déjà les questions.
— Elle a trouvé un poste ici. Et elle veut… recommencer.
Un silence, puis :
— Et toi ?
— Je lui ai imposé des règles.
— Oh, intéressant. Tu comptes vraiment la laisser se battre pour toi ou c'est juste une manière de garder le contrôle ?
— Les deux.
Ruby éclate de rire.
— Classique Mills. Tu l'aimes encore, pas vrai ?
Je ferme les yeux un instant, fatiguée d'essayer de prétendre l'inverse.
— C'est compliqué.
— Ce ne l'est pas tant que ça, Regina. La vraie question, c'est : est-ce que tu vas lui laisser une chance ?
Je ne réponds pas. Parce que je ne suis pas encore sûre de la réponse moi-même.
Emma, une ombre qui ne disparaît pas
Les jours suivants, Emma respecte mon espace. Pas de messages incessants, pas d'apparitions impromptues. Juste quelques signes qu'elle est là.
Un café qu'elle fait livrer à mon bureau avec une note : "Règle numéro trois : challenge accepted."
Un appel manqué alors que je sors tard du Sénat.
Un regard échangé lorsqu'on se croise par hasard dans un café du Capitole.
Elle ne force rien. Elle attend que ce soit moi qui avance.
Et pourtant, je sens sa présence comme une ombre persistante, une chaleur discrète mais constante.
Un autre dîner, une autre étape
Le vendredi soir, un message s'affiche sur mon téléphone.
Emma : Dîner, demain soir. Un vrai cette fois. Pas un test, pas un ultimatum. Juste toi et moi.
Je fixe l'écran plus longtemps que je ne devrais.
Puis, lentement, je tape ma réponse.
Regina : D'accord. Surprends moi.
Je sais que ce choix est risqué. Que m'ouvrir de nouveau à Emma, c'est prendre le risque de souffrir encore.
Mais une part de moi en a assez de se battre contre ce que je ressens.
Alors, peut-être, juste cette fois… je vais la laisser essayer.
J'ai passé la journée à prétendre que ce dîner n'avait aucune importance. Que ce n'était qu'une sortie comme une autre. Mais alors que j'ouvre mon dressing en fin d'après-midi, je me surprends à hésiter devant ma garde-robe.
Je voulais que ce soit Emma qui fasse ses preuves. Que ce soit elle qui se batte. Mais la vérité, c'est que moi aussi, j'ai besoin de ce rendez-vous.
Finalement, j'opte pour une robe sobre mais élégante, un bordeaux profond qui épouse mes formes sans être trop ostentatoire. Un maquillage léger, des boucles d'oreilles discrètes. Suffisant pour ne pas donner l'impression que j'ai trop réfléchi à cette tenue, mais assez travaillé pour que ça ne soit pas anodin.
Quand j'arrive devant le restaurant qu'elle a choisi, un établissement intimiste à l'éclairage tamisé, je la repère tout de suite. Emma est là, adossée au mur, un sourire en coin et un regard qui en dit long lorsqu'elle me voit approcher.
— Pile à l'heure, remarque t-elle en se redressant.
— Je ne suis jamais en retard, Swan.
— Je sais. Mais j'avais presque espéré que tu le sois, juste pour que l'attente en vaille encore plus la peine.
Je lève un sourcil amusé.
— Toujours aussi dramatique.
Elle ouvre la porte et me laisse entrer en premier.
Une soirée qui fait vaciller les murs
L'ambiance du restaurant est feutrée, presque intime, et je devine tout de suite qu'elle a soigneusement choisi cet endroit. Ce n'est pas un de ces lieux bruyants où nous serions observées, mais un espace où l'on peut parler sans crainte.
Nous commandons du vin, et dès que nos verres sont servis, Emma prend la parole.
— Je ne veux pas qu'on parle du passé ce soir.
Je l'observe, intriguée.
— Ah oui ? Et de quoi veux-tu parler, alors ?
— De maintenant. De nous. De ce qu'il reste à construire.
Je reste silencieuse un instant, faisant tourner mon verre entre mes doigts.
— Et si je te disais que je ne sais pas si je veux encore construire quelque chose avec toi ?
Emma esquisse un sourire.
— Alors je te dirais que c'est déjà un début. Parce que si tu étais totalement fermée, tu ne serais pas là.
Elle marque un point.
Des mots sincères, enfin dits
Nous discutons de tout et de rien. Du Sénat, de son nouveau poste, de la manière dont elle s'adapte à Washington. Mais l'essence de cette soirée ne réside pas dans les sujets de conversation, mais dans l'atmosphère.
Il y a un fil invisible qui se retisse lentement entre nous. Un fil que j'avais tenté de couper, sans jamais vraiment y parvenir.
Après le repas, alors que nous sortons du restaurant, Emma s'arrête juste devant moi.
— J'ai fait tout ce chemin pour être ici avec toi. Je ne m'attends pas à ce que tu me pardonnes tout de suite, ni même à ce que tu m'ouvres complètement la porte. Mais dis-moi juste une chose, Regina.
Je soutiens son regard, sentant une tension presque douloureuse dans l'air.
— Est-ce qu'il y a encore une chance ?
Un silence.
Mon cœur bat trop fort. Trop vite.
Puis, enfin, je murmure :
— Peut-être.
Le sourire d'Emma s'adoucit.
— C'est tout ce dont j'ai besoin pour l'instant.
Elle me raccompagne jusqu'à ma voiture, mais ne tente rien. Pas de geste précipité, pas d'attente irréaliste. Juste un regard, une promesse silencieuse.
Et pour la première fois depuis longtemps, je laisse cet espoir existe.
Je suis rentrée chez moi avec le poids de cette soirée encore accroché à ma peau.
Je devrais être soulagée. Je lui ai laissé une porte entrouverte, pas assez pour qu'elle puisse y entrer librement, mais assez pour lui donner une raison de rester. Et pourtant, un trouble persiste.
Je me débarrasse de mes talons avec un soupir, me servant un verre de vin tout en me perdant dans mes pensées. J'avais tout fait pour mettre de la distance entre Emma et moi. J'avais pris la décision de partir, de tourner la page, de reconstruire quelque chose sans elle. Mais ce dîner… ce simple dîner a suffi à faire vaciller mes certitudes.
Parce qu'elle est là. Parce qu'elle s'accroche.
Et parce que moi, je ne sais plus si je veux qu'elle lâche.
Le lendemain matin, alors que je m'apprête à partir pour une réunion au Sénat, mon téléphone vibre.
Message d'Emma
Merci pour hier soir. J'ai adoré discuter avec toi. Mais je compte bien obtenir plus qu'un peut-être.
Un sourire involontaire étire mes lèvres, que j'efface aussitôt.
Emma Swan ne renonce jamais.
Mais est-ce que je veux qu'elle renonce ?
Le retour à la réalité
Ma journée est longue. Entre les négociations, les réunions interminables et les intrigues politiques, je n'ai pas une seconde pour penser à autre chose.
C'est ce que je veux me faire croire, du moins.
Mais lorsque je croise Valeria Carter dans l'ascenseur du Sénat, je me rends compte que mon cœur ne s'emballe plus comme avant.
— Sénatrice Mills, toujours aussi radieuse, me lance-t-elle avec un sourire malicieux.
Je lui adresse un hochement de tête poli, mais rien de plus.
Elle le remarque immédiatement.
— Serait-ce parce que votre ex est en ville ?
Je me fige un instant, avant de lui adresser un regard tranchant.
— Vous suivez les nouvelles, à ce que je vois.
Elle rit doucement, comme si elle savait déjà qu'elle avait perdu la partie avant même de l'avoir jouée.
— Je suis journaliste, c'est mon métier, mais je vais être honnête avec vous, Regina. J'ai apprécié notre moment. Pourtant, j'ai le sentiment que vous l'attendez toujours, elle.
Je ne réponds pas.
Pas parce que je veux la ménager, mais parce que je ne peux pas nier l'évidence.
Un choix à faire
Le soir venu, en rentrant chez moi, je m'arrête un instant devant mon appartement.
L'idée me traverse. L'idée absurde, insensée, qui me fait rouler des yeux contre moi-même.
Et pourtant, je cède.
Message à Emma
Prouve-moi que je ne fais pas une erreur.
La réponse ne tarde pas.
Message d'Emma
Avec plaisir. Tu es libre demain soir ?
Je ferme les yeux, inspirant profondément.
Je n'ai jamais aimé perdre le contrôle. Mais cette fois, peut-être que je dois cesser de lutter.
Peut-être qu'il est temps de voir où cela nous mène.
Je regarde mon reflet dans le miroir, réajustant ma robe d'un geste lent. Pourquoi suis-je aussi nerveuse ? Ce n'est qu'un dîner. Un simple dîner.
Avec Emma.
L'idée me fait soupirer. Il fut un temps où cela n'aurait rien eu d'exceptionnel, où nous nous retrouvions sans ce poids sur les épaules, sans cette tension suspendue entre nous. Mais maintenant… maintenant tout est différent.
Elle veut me prouver que je ne fais pas une erreur en la laissant revenir dans ma vie. Mais si je suis honnête avec moi-même, je sais déjà que le simple fait d'accepter ce dîner est une preuve en soi.
Un rendez-vous pas comme les autres
Lorsque j'arrive au restaurant, mon regard balaie la pièce à la recherche de cette silhouette que je connais par cœur. Et je la vois.
Emma est là, installée à une table près d'une grande baie vitrée, un verre à la main. Elle porte un costume sombre, élégamment coupé, et je me surprends à détailler la façon dont il épouse parfaitement sa silhouette.
Elle relève la tête au même moment et nos regards se croisent.
Son sourire, ce sourire sincère et empreint d'une légère nervosité, me frappe plus que je ne l'aurais voulu.
Je m'avance lentement, et elle se lève pour m'accueillir, comme si nous étions deux inconnues partageant un premier rendez-vous.
— Tu es magnifique, murmure-t-elle en me tirant ma chaise.
Je m'autorise un sourire en coin.
— C'est bien la moindre des choses, si je dois juger tes efforts ce soir.
Elle rit doucement, s'installant en face de moi.
— Alors, j'ai intérêt à être à la hauteur.
Nous commandons du vin, et pendant un instant, nous parlons de tout sauf de ce qui compte réellement. De mon travail au Sénat, de son nouveau poste à Washington, des différences entre Seattle et cette ville qui, pour l'instant, ne semble être qu'un lieu de transition pour nous deux.
Puis, doucement, les choses deviennent plus personnelles.
— J'ai essayé d'oublier, avouais-je, ma voix plus basse. J'ai tenté de passer à autre chose. Avec Valeria, avec mon travail, avec cette nouvelle vie.
Elle déglutit, mais ne détourne pas les yeux.
— Et ça a marché ?
Un silence.
Puis, lentement, je secoue la tête.
— Non.
Je vois ses épaules se détendre imperceptiblement.
— Tu me laisses une chance ? demande-t-elle doucement.
Je prends une inspiration tremblante.
C'est la question que je redoutais. Parce que je sais que si je dis oui, je prends le risque de souffrir encore.
Mais si je dis non…
Je risque de le regretter toute ma vie.
Alors, sans un mot, je tends ma main vers elle, à travers la table. Un simple geste.
Emma fixe mes doigts avant de les effleurer doucement des siens, puis de les serrer légèrement.
C'est un début. Un fragile, incertain, mais un début malgré tout.
Et peut-être que c'est suffisant pour ce soir.
L'air frais de la nuit caresse ma peau alors que nous sortons du restaurant. Le silence qui s'installe entre Emma et moi est loin d'être pesant. Il est chargé d'une attente, d'une tension douce, presque intime.
Nous marchons côte à côte, nos pas résonnant sur le trottoir désert de Washington.
— Alors… commence-t-elle, brisant enfin le silence. Quelle est ton appréciation me concernant pour ce soir ?
Je lève un sourcil amusé.
— Tu veux un bilan détaillé de la soirée ?
— Absolument.
Je feins la réflexion.
— L'accueil était courtois, le choix du restaurant excellent, la conversation agréable…
Je marque une pause volontaire, laissant le suspense s'installer. Elle arque un sourcil, attendant la suite.
— Mais… continué-je, savourant l'instant. Le point négatif, c'est que tu es toujours beaucoup trop sûre de toi.
Emma éclate de rire, ce rire franc et sincère qui m'a tant manqué.
— Touché.
Nous continuons à marcher lentement, et je sens son regard se poser sur moi.
— J'aurais aimé qu'on en arrive là plus tôt.
Je soupire, baissant légèrement la tête.
— Moi aussi.
Nous nous arrêtons devant mon immeuble. La réalité nous rattrape. Ce moment suspendu touche à sa fin, et il reste une question en suspens.
Emma se frotte la nuque, visiblement hésitante.
— Je ne vais pas te demander de m'inviter à monter. Je sais que ça ne se passe pas comme ça.
Je croise les bras, intriguée.
— Et comment ça se passe alors ?
Elle sourit légèrement, mais il y a une pointe de gravité dans son regard.
— Ça se passe lentement. Ça se passe avec toi qui décides du rythme. Ça se passe avec moi qui suis là, et qui reste cette fois.
Un frisson me parcourt l'échine.
Elle a raison. Rien ne doit être précipité. Mais entendre ces mots, entendre qu'elle reste, cette fois, change tout.
Je l'observe un instant, cherchant à déceler la moindre trace d'hésitation, mais il n'y en a pas.
Alors, dans un geste presque instinctif, je m'approche d'elle et dépose un baiser au coin de ses lèvres, pas un vrai baiser. Juste une promesse.
— Bonne nuit, Emma.
Elle reste figée une fraction de seconde, avant de murmurer :
— Bonne nuit, Regina.
Puis elle recule, m'accorde un dernier regard et s'éloigne lentement dans la nuit.
Je reste là un instant, le cœur battant plus vite que je ne voudrais l'admettre.
C'est un début.
Un vrai cette fois.
Hey, j'espère que vous avez aimé ce chapitre, j'hésite à en faire un dernier dernier !
A ce que je constate Fanfiction continue de beuguer...
J'ai mis Face-Off en pause le temps de finir cette fiction là, car c'est hyper hyper galère d'être au four et au moulin même si on a un milliard d'idées !
D'ailleurs si j'ai commencé à écrire Face-Off c'est parce que j'adore le Hockey depuis de nombreuses Années ! D'ailleurs ma ville est en finale pour les Play-Off donc ce sont les derniers matchs avant la saison prochaine !
Bonne soirée et au plaisir de Lire vos avis !
