Une douleur sourde pulsa dans le crâne de Kise lorsqu'il reprit conscience. Son corps était lourd, sa tête lui semblait prise dans un étau. Il ouvrit difficilement les yeux, mais tout était flou. Une odeur métallique et rance flottait dans l'air, un mélange de sang, de sueur et d'humidité.

Il tenta de bouger, mais ses poignets étaient entravés. Son souffle s'accéléra.

— ...Où...?

Sa voix était rauque, à peine un murmure.

Autour de lui, des gémissements étouffés brisèrent le silence.

— Putain..., grogna Aomine en bougeant légèrement.

L'un après l'autre, les membres du groupe émergèrent de l'inconscience. Kagami, malgré la douleur, se redressa tant bien que mal et scruta la pièce.

C'était un cachot. Un ancien coffre-fort immense, dont la lourde porte en fer leur bloquait toute échappatoire. Les murs étaient de simples parois froides et rugueuses, et une unique ampoule suspendue au plafond diffusait une lumière jaunâtre.

Puis son regard tomba sur Kuroko.

— Kuroko !

Le corps frêle du garçon était allongé sur le sol, son teint anormalement pâle. Kagami se précipita vers lui, ignorant la douleur qui vrillait son propre corps. Il posa une main sur son front : glacé.

— Hé, réveille-toi !

Kuroko ouvrit lentement les yeux.

— ...Ka...gami-kun...

Sa voix était presque imperceptible. Son souffle était irrégulier, et son cœur battait anormalement vite, comme s'il peinait à suivre un rythme normal.

— Qu'est-ce qui lui arrive ?! s'alarma Kise en rampant vers eux.

— Son pouls est... bizarre, murmura Akashi en posant deux doigts sur le poignet de Kuroko.

Soudain, un bruit de verrou brisé résonna dans la pièce.

La porte s'ouvrit.

Cinq hommes entrèrent, chacun arborant un sourire malsain.

— Ah, vous êtes réveillés. Parfait.

L'un d'eux s'approcha et posa un pied sur la jambe d'Akashi, appuyant lentement avec un sourire sadique.

— Vous allez bien ? Vous avez bien dormi ?

Akashi ne répondit pas. Il soutint le regard du ravisseur avec froideur.

— ...Combien ? demanda-t-il simplement.

— Hein ?

— Combien demandez-vous en rançon ?

Les ravisseurs éclatèrent de rire.

— Oh, t'inquiète pas. La demande a déjà été envoyée à vos familles. Mais en attendant... on compte bien s'amuser un peu.

L'homme leva un bâton en métal et l'abattit sans prévenir sur l'abdomen d'Aomine.

Un cri de douleur résonna dans la pièce.

Et ce n'était que le début.