Un silence pesant s'abattit sur la pièce après le cri d'Aomine. Il était à genoux, le souffle coupé, une main tremblante posée sur son abdomen où le bâton avait frappé. La douleur irradiait dans tout son corps, mais il ne céda pas.
— Hah... Bande de... salauds... cracha-t-il entre ses dents.
L'homme qui venait de le frapper s'accroupit, son sourire toujours vissé sur son visage.
— On a un dur à cuire, les gars. J'adore ça.
Un autre ravisseur s'approcha et posa son regard sur Kuroko.
— Et lui ? Il a l'air bien amoché.
Kuroko tremblait légèrement, ses yeux d'un bleu pâle paraissant encore plus vides que d'habitude. Son corps semblait lutter contre un poison invisible, et son souffle irrégulier trahissait l'effort immense qu'il devait fournir pour rester conscient.
— Kuroko ? l'appela Akashi, tentant d'évaluer son état.
Mais à cet instant, Kuroko bougea.
Lentement, comme s'il était dans un état second, il se redressa, son corps chancelant. Ses bras tremblaient, et ses pupilles étaient anormalement dilatées.
Puis, sans prévenir, il tendit la main vers Kagami, ses doigts s'enroulant autour de son poignet avec une force surprenante.
— K-Kuroko ?!
Le regard du garçon était vide, mais une lueur étrange y brillait. Son souffle se fit plus rapide, plus erratique.
— Kagami-kun... t'es... vraiment là ?
Il serra encore plus fort. Trop fort.
— Kuroko, lâche-moi !
Mais Kuroko ne réagissait pas. Son expression était figée, presque absente, comme s'il luttait contre quelque chose dans son esprit.
L'un des ravisseurs éclata de rire.
— Oh, regardez ça ! Il est complètement à l'ouest. On dirait un petit pantin cassé !
Leur amusement fit bouillir le sang d'Akashi.
— Tetsuya, reprends-toi, ordonna-t-il d'un ton ferme.
Kuroko frissonna, puis, soudainement, il relâcha Kagami et recula brutalement contre le mur, son corps secoué de tremblements incontrôlables.
— Qu'est-ce qu'ils lui ont fait... ? murmura Midorima, alarmé.
— Une belle dose de ce qu'on avait sous la main, répondit l'un des ravisseurs avec un sourire cruel. Et vu sa carrure, je me demande combien de temps il va tenir avant que son petit cœur ne lâche.
Un silence glacé suivit ces mots.
— Vous allez le regretter... murmura Akashi.
Un des hommes se tourna vers lui, amusé.
— Oh ? Tu comptes faire quoi ? Avec tes petites mains de joueur de basket ?
Il allait éclater de rire quand Akashi bougea.
Même affaibli, son mouvement fut vif et précis. Il attrapa la main du ravisseur et la tordit brutalement, arrachant un cri de douleur.
— Sale... !
Le chaos éclata instantanément.
Aomine profita de la confusion pour envoyer un coup de pied dans le genou d'un autre ravisseur, le faisant basculer en arrière. Kagami, malgré ses propres blessures, se jeta sur un troisième homme, tentant de le plaquer au sol.
Kise, bien que sonné, lança son corps contre un quatrième agresseur, le faisant trébucher contre le mur.
Mais les ravisseurs n'étaient pas des amateurs. Ils répliquèrent avec une violence inouïe.
L'homme qu'Akashi avait attaqué sortit un couteau et, d'un geste brutal, taillada son bras. Akashi grimaça, mais ne recula pas.
Un autre frappa Kagami dans l'estomac avec une matraque, lui coupant le souffle.
Aomine évita de justesse un coup de poing avant de sentir un impact à l'arrière de sa tête. Sa vision se brouilla.
— Vous voulez jouer aux héros ?! rugit un des ravisseurs.
Il dégaina une arme de sa ceinture.
Un coup partit.
Un cri déchira l'air.
Kuroko s'effondra, une ligne rouge se dessinant sur son bras.
— Kuroko ! hurla Kagami.
Mais les ravisseurs n'avaient pas fini. L'un d'eux se tourna vers Akashi, son sourire cruel s'agrandissant.
— On va s'amuser un peu plus avec toi...
Puis, sans prévenir, il leva un pied et l'abattit avec force sur le genou d'Akashi.
Un craquement ignoble résonna dans la pièce.
Akashi ne cria pas.
Son corps se figea sous l'impact, ses doigts se crispant sur le sol. Puis un second coup tomba.
Et cette fois, son cri brisa le silence.
