La police, positionnée tout autour du restaurant, était prête à intervenir au signal dufrère du médecin. Grâce à lui, ils avaient maintenantune carte détaillée des lieux, la position des ravisseurs et un plan d'attaque.

Mais alors qu'ils s'apprêtaient à lancer l'opération,un imprévu terrifiant survint.

Le chef des ravisseurs s'avança au centre de la pièce avec un sourire glacial.

Dans ses mains, il tenait undétonateur.

Mesdames et messieurs de la police...annonça-t-il d'une voix forte.

Il appuya sur un bouton, etun bip sonore retentit.

Une bombe venait d'être activée.

Un silence de mort tomba dans la pièce.

Le chef ricana en regardant les visages horrifiés des otages.

Si une seule personne entre ici... BOUM.

Il désigna un dispositif au sol,placé en plein milieu de la pièce.

Les fils électriques s'entremêlaient autour d'une charge puissante.

Vous voulez tous survivre ? Dans ce cas, restez bien tranquilles et attendez que je décide de vous achever un par un.

Un oubli rattrapé

Le chef se tourna ensuite versKagami.

Son sourire s'élargit.

Oh... mais qui avons-nous là ? Je crois bien que je t'ai oublié, gamin.

Kagami,suspendu par les poignets, essayait de garder le regard dur, mais la douleur dans ses bras et ses épaules était insupportable.

Ça ne va pas du tout... Faut bien que tu participes au jeu, toi aussi.

Le chef sortit soncouteauet s'approcha lentement.

Il le plantadans la cuisse de Kagami, le faisant hurler malgré lui.

Ahhh... c'est déjà plus amusant, pas vrai ?

Il retira lentement la lame, laissant le sang couler sur le pantalon du rouquin.

Puis, comme pour le ridiculiser davantage, ildéchira son tee-shirt en lambeaux, exposant son torse marqué par la sueur et la douleur.

Regardez-moi ce pauvre gosse... Il veut jouer les héros mais il ne vaut pas mieux que les autres.

Il lui donnaun violent coup dans l'abdomen, lui coupant la respiration.

Kagamiserra les dents, les poings tremblants.

Il voulait riposter,mais il était trop affaibli.

Le chef éclata de rire et recula, satisfait de sa démonstration.

Une situation désespérée

Le frère du médecin, toujours caché,retenait un juron.

Une bombe.

Cela changeait tout.

S'ils intervenaient de force,les otages mourraient tous.

S'ils n'agissaient pas,les ravisseurs continueraient leurs sévices.

Il devait trouver une solution... et vite.

Il attrapa son talkie-walkie et murmura à la police :

On a un problème. Ils ont une bombe. Besoin d'un expert en explosifs, immédiatement.

De l'autre côté, la réponse arriva rapidement :

On envoie un spécialiste. Mais ça va prendre du temps.

Le frère serra les dents.

Du temps...

C'était justementce qu'ils n'avaient pas.

Un acte désespéré ?

Dans la pièce,Akashi, malgré la douleur lancinante dans son ventre, observaitle chef des ravisseurs.

Il analysait chacun de ses gestes, chacun de ses mots.

Il devait trouver une faille.

Kuroko, malgré la souffrance, semblait avoir la même idée.

Il tournalentementla tête vers Akashi et hocha imperceptiblement la tête.

Ils devaienttenter quelque chose.

Même si c'était risqué.