Les ravisseurs avaient finalement reculé, visiblement frustrés, mais ils n'avaient pas attendu que le groupe s'effondre complètement. Au lieu de cela, ils laissèrent la porte du cachot légèrement entrebâillée. Un dernier geste, peut-être un dernier défi, avant de quitter les lieux. Mais ce qui était un signe de faiblesse de leur part se révéla être une chance pour les prisonniers.

Kuroko, malgré son état dévasté, était le premier à repérer le détail. D'un faible mouvement, il tourna la tête vers la porte qui venait d'être laissée ouverte. Il ne pouvait pas voir grand-chose à travers la brèche, mais l'odeur de l'air frais qui pénétrait dans la cellule, bien que nauséabonde, lui donna un peu d'espoir.

— La porte... souffla-t-il d'une voix brisée. Nous devons sortir d'ici.

Mais l'espoir de la liberté se heurta rapidement à une nouvelle découverte. En s'avançant prudemment, les membres du groupe regardèrent au-delà de la porte, cherchant un moyen d'échapper à leur prison. Ils n'avaient pas prévu ce qu'ils allaient découvrir.

Dans l'obscurité de la pièce adjacente, plusieurs cellules étaient alignées, chacune d'entre elles protégée par de lourdes barres de fer. Au moins cinq autres cellules étaient visibles, et elles étaient toutes occupées. Des hommes, comme eux, souffrant et apparemment abandonnés dans des conditions tout aussi cruelles. Chacun était enchaîné ou ligoté, leurs corps maigres et pâles, leurs yeux vides de toute énergie, certains semblant à peine vivants.

Kagami, les yeux écarquillés, serra les poings.

— Ce n'est pas juste, marmonna-t-il, ses dents grinçant sous la colère. Pourquoi sont-ils ici ? Qui sont ces gens ?

Les autres se rapprochèrent discrètement, ne voulant pas alerter les gardes qui pourraient encore être dans les environs. L'un des hommes dans une cellule voisine les aperçut, et d'un regard furtif, il fit un léger mouvement de tête, comme pour signaler qu'il avait vu leur présence.

Murasakibara, se tenant toujours difficilement sur ses pieds, haletant de douleur à cause de ses multiples blessures, observa les autres cellules avec une lueur de détermination.

— Ce ne sont pas des étrangers, murmura-t-il, son regard scrutant les prisonniers. Ils ont l'air d'avoir été là plus longtemps. Qui sont-ils ?

Avant que quelqu'un ne puisse répondre, une nouvelle douleur mordit son côté, le forçant à se pencher en avant. Ses côtes brisées, encore ouvertes par les coups de batte, lui firent cruellement ressentir chaque mouvement. Mais il se redressa, les yeux pleins de colère.

Cependant, la découverte de ces autres prisonniers ne faisait qu'ajouter à l'angoisse du groupe. Si ces hommes avaient été enfermés ici pendant si longtemps, cela signifiait que les ravisseurs, ou les propriétaires de cet endroit, avaient peut-être des ressources et des moyens bien plus vastes qu'ils ne l'avaient imaginé. Le groupe était enfermé dans un endroit bien plus grand qu'ils ne l'avaient cru.

Kuroko, à moitié conscient, tenta de faire un pas en avant, mais un vertige l'envahit, le faisant chanceler. Ses yeux se fermaient par moments, incapables de lutter contre l'effet dévastateur de la drogue qui continuait à tourmenter son corps.

— Nous devons sortir, dit-il d'une voix faible, mais déterminée. Ce bâtiment... ce n'est pas juste une cellule. C'est une prison. Une vraie.

Tout à coup, un bruit métallique résonna dans le couloir. La grande porte verrouillée, la sortie qu'ils pensaient pouvoir atteindre, semblait être un obstacle de plus. Quelque chose derrière elle empêchait le groupe de s'échapper. Peut-être un autre type de protection, ou bien un autre piège.

Aomine, le bras toujours ensanglanté, se redressa avec difficulté, se dirigeant vers la porte verrouillée. Il fit une pause, son regard scrutant la serrure.

— Il faut la forcer, dit-il entre ses dents serrées. C'est la seule issue. Si on veut sortir d'ici, on doit aller au-delà de cette porte.

Mais la serrure semblait imposante, presque invincible. Même avec les quelques rares outils qu'ils avaient à leur disposition, il était difficile de croire qu'ils pouvaient en venir à bout. La pièce semblait pleine de pièges, des portes verrouillées, des cellules condamnées, et plus encore.

Kise, dont la tête tournait encore à cause des blessures subies, tenta de se lever en titubant, son corps vacillant sous l'effet de la douleur et du stress.

— On doit quand même essayer. On doit faire quelque chose avant qu'ils ne reviennent, murmura-t-il.

La tension monta d'un cran alors que les minutes s'égrenaient. Mais une pensée étrange traversa l'esprit de Midorima, encore à moitié conscient de ce qui se passait autour de lui.

— Il y a quelque chose d'autre ici... autre que nous et ces hommes dans les cellules, dit-il d'une voix calme mais troublée. Ce bâtiment est plus qu'une simple prison. Nous sommes dans une sorte de complexe. Il y a des sous-sols... des chambres secrètes. Ils nous ont pris ici pour une raison.

Le groupe se tourna alors vers lui, réalisant que les murs de la pièce, autrefois anodins, pouvaient abriter bien plus de secrets qu'ils ne l'imaginaient. La porte verrouillée ne semblait plus être la seule chose qu'ils devaient craindre.

Dans le silence pesant qui suivit, chacun commença à réfléchir, à chercher une issue, à envisager une action. Leurs esprits, aussi perturbés que leurs corps, se concentrèrent sur la seule question qui comptait désormais :comment s'échapper avant qu'il ne soit trop tard ?