L'atmosphère était lourde, remplie de la douleur de tous, de la souffrance et de l'épuisement. Les membres du groupe, bien que luttant pour leur survie, se sentaient de plus en plus accablés. Leurs blessures, les tortures subies, et les ravisseurs qui ne semblaient jamais loin, créaient une tension insupportable.

Kuroko, toujours inconscient dans les bras de Kise, bougea légèrement. Le léger mouvement fit frémir le groupe. La balle dans son bras, reçue lors de leur première confrontation avec les ravisseurs, s'était déplacée, provoquant une violente douleur dans son corps. Un instant, il se raidit et un cri étouffé s'échappa de sa gorge, avant qu'il ne sombre à nouveau dans l'inconscience.

—Kuroko... !hurla Kise, une panique incontrôlable dans sa voix. Il sentit son cœur se serrer en voyant la plaie se rouvrir. Le sang se mit à couler abondamment. La balle bougeait dans son bras, s'enfonçant davantage, ce qui provoquait une hémorragie massive.

Akashi, les jambes brisées, mais toujours déterminé, leva faiblement la tête.

—Kise, il faut arrêter l'hémorragie !dit-il d'une voix éraillée, mais devons stabiliser Kuroko avant que tout soit trop tard !

Kise paniquait, mais il savait que chaque seconde comptait. Il chercha dans les recoins de la cellule, mais tout ce qu'il trouva furent des morceaux de tissus déchirés et une vieille serviette. Il n'y avait rien pour stopper le saignement, rien pour aider. Son esprit était à la dérive, mais il se ressaisit en entendant Akashi.

—Kise, é lui attrapa doucement le vas devoir appliquer une pression. Fais-le maintenant. Utilise tout ce que tu peux pour empêcher le sang de continuer à couler.

Kise hocha la tête, effrayé mais déterminé. Il déchira un morceau de tissu et appuya contre la plaie, son cœur battant la chamade en voyant le sang se répandre sous ses doigts. Mais alors, un cri de guerre se fit entendre de l'autre côté de la cellule. Murasakibara, le corps encore endolori par les coups de batte, se redressa difficilement et se plaça devant le groupe, ses yeux brillants de colère.

Les ravisseurs étaient de retour.

Ils entraient en force, armés de cordes et de battes, avec l'intention claire de briser ce qui restait du groupe. Murasakibara, malgré ses blessures, se planta fermement devant la porte, les bras levés, prêt à tout pour les empêcher d'approcher.

—Je ne vous laisserai pas voix grondait comme un avertissement. Il se tenait comme une montagne, sa silhouette imposante bloquant l'entrée. Ses côtes brisées et ses chevilles fracassées ne l'empêchaient pas de faire front.

Les ravisseurs hésitèrent un instant, étonnés par la résistance inattendue de ce géant. Mais leur sourire cruel revint vite alors qu'ils comprenaient qu'ils n'avaient pas encore fini leur œuvre.

—Tu crois vraiment pouvoir nous arrêter ?ricana l'un d'eux, avant de frapper violemment Murasakibara à la tête avec une batte. Le bruit du métal contre son crâne résonna dans la pièce. Murasakibara chancela mais ne tomba pas. Ses yeux étaient emplis d'une rage pure, et il repoussa l'attaque avec une telle force que l'homme fit plusieurs pas en arrière.

Cependant, le nombre de ravisseurs était bien trop grand. Murasakibara ne pouvait pas tous les repousser indéfiniment. Ses bras se soulevaient péniblement, sa tête se tournait sous la douleur de ses blessures.

—Fuyez !ordonna Murasakibara, les dents serrées, sans se laisser dé vais les retenir !

Mais alors qu'il se préparait à les affronter, il aperçut quelque chose qui lui glaça le sang. Dans le coin de la pièce, une porte s'était ouverte. Les hommes qu'ils avaient libérés, ceux qui se cachaient dans les autres cellules, s'étaient précipités vers la sortie, fuyant comme des lâches. Aucun d'entre eux ne semblait vouloir les aider. Ils s'enfuyaient, abandonnant Murasakibara et le reste du groupe dans leur heure la plus sombre.

—Comment osez-vous... ?murmurait Murasakibara, sa voix trahissant la déception. Ces hommes qu'ils avaient libérés les laissaient mourir.

Une colère noire envahit Murasakibara, et avec une force renouvelée, il repoussa un autre ravisseur, envoyant sa batte s'écraser contre le mur avec un bruit sourd. Mais il savait qu'il ne pourrait pas tenir longtemps.

—Murasakibara...souffla Kise, les yeux rivés sur lui. Il avait réussi à stabiliser Kuroko, mais son esprit n'arrivait pas à se détacher de la scène qui se déroulait devant lui.

Aomine se leva alors, les bras encore tremblants de douleur, et se positionna aux côtés de Murasakibara, prêt à l'aider à défendre le groupe. Mais il savait que ce n'était plus qu'une question de temps. Ils étaient acculés, et la sortie semblait aussi loin qu'un mirage.

Les ravisseurs se rapprochaient de plus en plus, leur rires cruels résonnant dans la cellule alors que Murasakibara, blessé et fatigué, continuait de se dresser contre eux. Les coups pleuvaient, mais il ne céda pas, ne montrant aucune faiblesse. Son regard se tourna une dernière fois vers ses amis.

—Vous allez sortir de là...murmura-t-il, sa voix éraillé vous fais cette promesse...

Dans cette cellule froide, assiégée par l'ennemi, l'espoir semblait presque disparu. Mais le groupe n'avait pas l'intention de se rendre. Pas encore.