Le calme qui s'était installé dans la salle de repos après la crise cardiaque d'Akashiest brisé par l'arrivée du personnel médical. Les visages des médecins sont graves, empreints d'un sérieux qui inquiète immédiatement le groupe.

Midorima, toujours affaibli par ses propres blessures, sent son cœur s'alourdir. Il y a quelque chose dans l'atmosphère, une tension qu'il ne comprend pas encore, mais qui lui fait froid dans le dos.

L'un des médecins s'avance et prend la parole d'une voix mesurée :

— Je sais que vous vous remettez à peine, mais il est temps que vous sachiez la vérité sur ce qui s'est passé.

Les regards s'échangent dans la pièce, certains confus, d'autres , qui s'appuie légèrement contre son oreiller, fixe le médecin sans un mot, son corps encore douloureux et , bien que toujours sous surveillance stricte à cause de son cœur, serre légèrement les draps entre ses , allongé sur son lit avec le bras immobilisé, jette un regard inquiet vers Akashi, encore inconscient.

Le médecin poursuit, sa voix empreinte de gravité :

— Akashi Seijuro a fait un choix. Un choix qui a permis à plusieurs d'entre vous de survivre.

Un silence pesant s'abat sur la pièce.

— Il a volontairement donné plusieurs parties de son corps pour vous sauver.

Les cœurs s'arrê , qui peine encore à bouger, sent son souffle se , dont la respiration est plus stable qu'avant, fronce les sourcils, son regard habituellement indifférent s'assombrissant.

— Il vous a donné son sang... mais pas seulement. Il a donné unpoumonà Murasakibara, qui n'aurait pas survécu autrement.

Tous tournent les yeux versMurasakibara, qui porte une main tremblante à son torse, comme s'il pouvait sentir l'organe étranger en lui.

— Il a aussi fait don de fragments d'os intactspour remplacer ceux qui étaient trop gravement fracturés chez certains d'entre vous. Sescheveuxont été utilisés pour aider à la greffe du cuir chevelu d'Aomine.

Les yeux deAomines'écarquillent légèrement. Il n'avait jamais imaginé queAkashiirait aussi loin.

Puis vient la révélation qui fait l'effet d'une bombe.

— Et pour tout cela, il a sacrifié sesjambes.

Un silence glacial envahit la pièce.

Les regards se tournent versAkashi, allongé inconscient sur son lit, une couverture remontée jusqu'à sa taille.

Kagamitente de se redresser, mais son cœur l'avertit aussitôt avec une douleur lancinante. Il serre les dents, le souffle court.

— Quoi... ? souffla-t-il.

Midorima, d'habitude maître de lui-même, semble sous le choc. Il détourne lentement les yeux versAkashi, comme pour vérifier par lui-même si c'était vrai.

Le médecin hoche la tête.

— Ses jambes étaient déjà gravement blessées, mais il a insisté pour que tout ce qui pouvait être utilisé pour vous aider le soit.

Le groupe ne parvient pas à assimiler cette réalité.

Kurokoferme lentement les yeux, un frisson parcourant son corps. Il avait toujours connuAkashicomme quelqu'un de fort, indomptable, toujours en contrôle. Mais maintenant...

Aomineserre les poings, ses jointures blanchissant malgré la douleur qui irradie son bras blessé.

— Ce foutu idiot...

La tension est presque , qui n'a jamais été du genre à montrer ses émotions, détourne le regard, mordant légèrement sa lèvre inférieure.

Kise, qui jusque-là était resté silencieux, sent ses yeux s'embuer.

— Il a fait tout ça... sans qu'on le sache... ?

Le médecin incline légèrement la tête.

— Il nous l'a demandé expressément. Il voulait que vous ayez une chance de survivre, peu importe le prix.

Personne ne sait quoi dire.

Ils savaient tous qu'Akashiétait prêt à tout pour ceux qu'il considérait comme ses compagnons, mais jamais ils n'auraient imaginé qu'il irait aussi loin.

— Et maintenant ? demanda finalementMidorima, sa voix légèrement tremblante.

Le médecin soupire.

— Akashi est hors de danger pour l'instant. Mais il ne pourra plus jamais marcher. Il a perdu énormément de sang et son corps est encore extrêmement faible après l'intervention.

Il jette un regard versKagami, qui semble de plus en plus pâle.

— Quant à toi, Kagami, ton état reste préoccupant. Ton cœur est encore fragile, et nous devons te surveiller de près pour éviter une rechute.

Le basketteur rouge serre les dents, fixant Akashi avec une expression d'incompréhension mêlée à de la colère et de la tristesse.

— Et nous ? demandeMurasakibarad'une voix grave.

Le médecin esquisse un sourire fatigué.

— Vous êtes tous en vie grâce à lui. Mais vos corps garderont des séquelles à vie.

Un silence pesant s'abat sur la pièce.

Le groupe regardeAkashi, toujours inconscient, son souffle léger, son corps fragile et mutilé.

Il leur avait tout donné.

Et ils n'avaient rien pu faire pour l'en empêcher.