La matinéeétait paisible. Pour la première foisdepuis des semaines, le groupe pouvaitse détendre, sans êtrerongé par la peuroula douleur.
Akashidormait profondément, ses traitsrelâchéscomme rarement.
Mais cettetranquillité fragilene dura pas.
15h30.
Unbruit sourdrésonna dans le couloir.
—Laissez-moi entrer.
Le tonfroid et autoritairefitfrissonnerles infirmières à l'accueil.
Seijūrō Masaomi,le père d'Akashi, se tenaitdevant la porte, une expressionaussi glaciale que menaçantesur le visage.
—Je viens voir mon fils.
—Nous avons reçu des instructions claires.répondit l'un des gardes,calme mais ferme.
—Je me moque de vos instructions. Ouvrez cette porte.
Les deuxgardes du corpsne bougèrent pas.
Le silence s'épaissit.
Masaomiserra les poings.
—Ne me faites pas répéter.
Il tentade passer en force, maisles gardes bloquèrent immédiatement son chemin.
—Dernier avertissement, Monsieur Akashi.
Masaomiperdit patience.
Il attrapale col du garde le plus proche, prêt àforcer le passage.
Mais il n'en eutpas l'occasion.
Un bruit sec.
Unemain agrippa violemment son poignet.
—Touchez encore une fois mes hommes, et je vous brise le bras.
La voixne laissait place à aucune négociation.
Masaomitourna la tête.
Le médecin en chefse tenait juste derrière lui, son regardplus noir que jamais.
Il ne souriait plus.
—Vous êtes un homme puissant, hein ?souffla-t-il.
Ilserra son emprise sur son poignet, le forçant à lâcher le garde.
—Un homme influent, craint par beaucoup... mais vous savez quoi ?
Il se penchalégèrementvers lui.
—Dans mon hôpital, vous n'êtes qu'un simple visiteur.
Masaomile fixa froidement.
—Vous ne comprenez pas la situation.
—Ah si, je la comprends très bien.rétorqua le médecin.
Ildésignala porte derrière lui.
—Votre fils est en train de dormir, après avoir frôlé la mort deux fois en une seule semaine. Il a déjà assez souffert, pas besoin de rajouter votre présence toxique dans l'équation.
Lesmains de Masaomi tremblèrent de colère.
—Vous croyez que vous pouvez m'interdire de voir mon propre fils ?
Le médecinle regarda droit dans les yeux.
—Je ne le crois pas. Je l'affirme.
Masaomiserra les poings.
L'atmosphèreétait électrique.
Les gardesse tenaient prêtsà intervenir.
Puis, aprèsun long silence, Masaomirecula d'un pas.
—Vous commettez une erreur.déclara-t-il, sa voixmenaçante.
Le médecincroisa les bras.
—Non, je fais mon travail.
Masaomijeta un dernier regard à la porte, puis tournales talons.
—Ce n'est pas ça-t-il en s'éloignant.
—Oh, je n'en doute le médecin.
Un lit en plus... et un cadeau pour Aomine
Aprèscet incident, le médecin en chefrentrera dans la chambre, son expressionplus détendue.
Il observales garçons, qui avaient tous entendul'agitation dehors.
—Je vais dormir ici à partir de maintenant.déclara-t-il.
Midorimahaussa un sourcil.
—Vous n'êtes pas censé dormir chez vous ?
—Pas tant que votre sécurité n'est pas garantie.
Le médecinpointa du doigt un coin de la pièce, oùun lit supplémentaire avait été installé.
—Donc maintenant, je suis officiellement votre baby-sitter. Félicitations.
Aominericana, légèrement amusé.
—Tant que vous ronflez pas trop fort, ça me va.
Le médecin en chefeut un sourire en coin.
—Oh, en parlant de toi...
Il sortitun magazine de son sacetle lança sur le lit d'Aomine.
—Tiens, cadeau.
Aomineattrapa le magazine, avant des'immobiliser en voyant la couverture.
Unmagazine coquin.
—Merde, sérieux ?!
Le médecinhaussa les épaules.
—T'avais l'air déprimé, alors autant t'occuper l'esprit.
Le silencegênéqui suivit fut brisé parun long soupir de Midorima.
—On est vraiment entouré de dégénérés.
Kisepouffa de rire, tandis que Murasakibaramâchonnait distraitement une barre de céréales.
—Bon...fit le médecin,en s'installant sur son lit.
Il regardaAkashi, toujours profondément endormi.
Son visageétait enfin apaisé.
Et ça, c'étaittout ce qui comptait.
