La journéeavait été plus calme, et pour la première foisdepuis longtemps, chacun pouvaitse détendre un minimum.

Midorima, fatigué parl'altercation avec le père d'Akashi, s'étaitassoupisur son lit.

Mais son sommeil ne fut pas paisible.

Un rêve étrangel'envahit, lui donnant la sensationde revenir plusieurs années en arrière.

Il se trouvaitdevant les grilles du collège Teikō,tard après la fermeture.

Le soleilavait disparu, et le bâtimentétait plongé dans une pénombre inquiétante.

—Tsk... J'ai oublié mes -t-il en remontant ses lunettes.

Il savait que ledirecteur du collègerestait souventtrès tarddans son bureau, alors il se dit qu'il pourraittenter sa chance.

Mais alors qu'ilallait entrer, il entenditdes voix familièresrésonnerdepuis l'entrée arrièredu bâtiment.

Curieux, ils'approcha discrètementet reconnuttrois silhouettesdans l'ombre.

Ledirecteur de Teikō,le père d'Akashi, et unhomme qu'il ne connaissait pas.

—Tout est prê l'inconnu d'une voix basse.

Masaomi Akashihocha la tête.

—Je veux que ce soit fait avant demain.

Le directeurse racla la gorge.

—Vous êtes sûr que personne ne remarquera ?

L'hommesourit légèrement.

—Les documents sont d'une excellente qualité. C'est le travail de mon meilleur homme.

Midorimafronça les sourcils.

De quoi parlaient-ils ?

—Le transfert sera fait d'ici ce l' parts de la société seront sous votre contrôle total.

Masaomi Akashicroisa les bras.

—Parfait.

Le directeur semblahésiter, avant de poser une questionqui glaça le sang de Midorima.

—Et... votre fils ? Il ne sait rien ?

Unsilence pesants'installa.

Puis Masaomiricana froidement.

—Seijūrō n'a pas besoin de savoir.

Le ton de sa voixétait tranchant.

—C'est un pantin, pas un héritier. Il n'a qu'à obéir et suivre la voie que j'ai tracée pour lui.

Le directeureut un rire nerveux.

—Il est tout de même impressionnant, ce garçon...

—Il ne l'est que parce que je l'ai façonné ainsi.déclara Masaomi,d'un ton glacial.

Midorima sentitson estomac se nouer.

Il ne comprenaitpas tout, mais il savaitque quelque chose clochait sérieusement.

Il reculadiscrètement, préférantquitter les lieux avant d'être vu.

Ce souvenirlui semblait si réel...

Bip. Bip. Bip.

Midorima ouvritbrusquementles yeux.

Il étaitde retour dans la chambre d'hôpital.

Son cœurbattait à toute allure.

Cen'était pas qu'un simple rêve.

C'étaitun souvenir.

Et pour la première fois, il compritque le père d'Akashi cachait bien plus de choses que ce qu'ils avaient imaginé.