Le médecin en chefserrait fermementles compresses contre l'abdomen de Midorima, ses mainsrougiespar le sang qui ne cessait de couler.

—Merde, Midorima, reste avec moi !

Son regardsuivait les battements rapidesde la poitrine du garçon, son souffletrop saccadépour être bon signe.

Aomine,blême, serrait les drapsdans son poing valide, les yeuxrivés sur la scène, complètement impuissant.

—Midorima, respire Kise, les larmesau bord des yeux.

Maisil n'entendait plus rien.

—Aka—

Un hurlementviolents'échappa de sa gorge.

—AKASHI !

Son crirésonna dans la pièce, glaçant tout le monde sur place.

Kagamise redressa en sursaut, ignorant la douleurdans ses poignets cassés.

—Quoi ?! Qu'est-ce qu'il a Akashi ?!

Le médecinserra la mâchoire, continuant de comprimerles plaies.

—Midorima ! Parle-moi !

Mais l'esprit de Midorimaétait ailleurs.

Un souvenirvif et brûlantse projetait devant lui, comme sile passé venait de l'avaler entier.

Il étaitde retour devant le lycée Teiko,entendant distinctementla voix du père d'Akashi.

« Si tu veux que ce transfert se fasse rapidement, il va falloir que ton fils ne devienne plus un problème. »

« Akashi Seijuurou est déjà un pion, et il le restera. »

« Tant qu'il ne comprend pas qu'il n'a jamais eu le choix, il continuera d'être une gêne. »

Midorihaleta, ses pupillestremblantes, avant derépéter sans le vouloirà voix haute :

—"Akashi... n'a jamais eu le choix..."

Le médecinse figeaun instant en entendant ces mots, avantde reprendre son travail.

—Midorima, tu dois revenir à toi.

Il prit unegrande seringue, injectantun léger sédatifpour calmer son angoisse.

—Tout va bien... tu es en sécurité ici.

Mais à ce moment-là...

—Atsushi ?!

Le crisurprisde Kuroko attira tous les regards versMurasakibara.

Celui-ci, complètementplâtré, fixait tout le monded'un air troublé...

Puis il lâchaavec un sérieux inattendu:

—J'ai envie de pisser.

Le silencetomba d'un coup.

Aominecligna des yeux, Kiseétouffa un rire nerveux, et Kagami,malgré la tension du moment,posa une main sur son visage.

—T'es sérieux là ?

Murasakibarahaussa un sourcil, l'airvraiment embêté.

—Bah ouais. J'ai tout mon corps en plâtre.

Le médecin en chefpoussa un long soupir, se massant les tempes.

Après tout ce chaos...

Il devait maintenanttrouver une solutionpour gérerle problème "Murasakibara en plâtre et ses besoins".