Le médecin en chefregarda Midorimaun moment, les mains serrées autour de l'aiguille qu'il avait inséré dans la perfusion pour administrer le sédatif. Petit à petit,la respiration de Midorimadevint plus calme, son corpsmoins tendu, et ses yeuxse fermèrent lentement. La crise d'angoisse avait finalement laissé place à un sommeil artificiel, mais il n'était pas encore sorti d'affaire. Le médecin en chef ne pouvait pas s'empêcher des'inquiéterpour lui. La situation avecle souvenirqu'il avait vécu semblait beaucoup plus grave qu'un simple malaise.

Le médecin en chefpoussa un long soupiren ajustant les couvertures autour de Midorima, et se leva pour s'occuper des autres urgences. Il se tourna versMurasakibara, toujours là,bloqué dans son corps en plâtre, qui le regardait d'un air détaché, mais son visage trahissait unegrande gêne.

—D'accord, on s'occupe de toi le médecin en chef d'une voix calme, en s'approchant du grand jeune homme.

Murasakibara le suivit du regard, un peu perdu dans ses pensées, avant de répondre d'un ton lourd.

—C'est vraiment pas pratique, tu sais ?

Le médecin lui sourit légèrement.

—Je sais, mais c'est temporaire. Tiens bon, je vais te préparer pour te redresser un peu.

Il se dirigea alors vers un placard et prit les équipements nécessaires pour l'aider. Ilouvrit doucement le plâtredu bas du corps de Murasakibara pourajuster les coussinssous lui. Il l'aida ensuite à se redresser pour queMurasakibarapuisse s'habiller. C'était une tâche difficile étant donné son immobilité, mais le médecin avait l'habitude de ce genre de situations. Une fois que tout était en place et que Murasakibara était plus à l'aise, il lui posadoucement la question.

—Alors, comment te sens-tu ?

Murasakibarahaussait les épaules, l'air de ne pas vraiment y penser.

—Ça va. Mais c'est pas comme si j'allais courir partout tout de suite.

Le médecin en chef esquissa un sourire discret, mais avant qu'il ne puisse répondre, il entendit une petite voix familière derrière lui.

—Et moi ? Tu vas m'aider aussi, hein ?

Kise venait d'entrer dans la pièce, son regardplein d'espoir. Il avait passé une partie de la journée à essayer de comprendre pourquoi Midorima avait réagi de cette manière, et il était très inquiet.

—Rien de grave, Kise, laisse-moi juste finir avec Murasakibara et je m'occupe de toi après.

Kisehocha la tête, toujours anxieux, et se détourna pour regarder les autres. Cependant, son regard se posa vite sur Midorima, encore dans un étatde semi-inconscience. Le médecin en chef, voyant la préoccupation dans les yeux de Kise, se tourna vers lui, prêt à répondre à ses inquiétudes.

—Tout va bien avec Midorima, Kise. Il a eu une grosse crise d'angoisse, mais il est stable maintenant. Nous devons simplement attendre qu'il se repose.

Kise,soupirant de soulagement, se remit à se concentrer sur Murasakibara.

Le médecin en chef s'agenouilla finalement près deMidorima, le regardant avec une profonde n'était pas là que pour soigner des blessures physiques, mais aussi pour comprendre ce qui se cachait derrière cestraumatismes psychologiques.

—Midorima...murmura le médecin en chef, sa voix plus douce qu'auparavant,qu'est-ce qui t'a tant bouleversé aujourd'hui ?

Midorima, bien que toujours dans unétat de semi-sommeil,lutta pour ouvrir les yeux. Les souvenirs du rêve qu'il avait eu refirent surface, etses yeux étaient emplis de confusion.

—Le directeur... le père d'Akashi...souffla-t-il,"qu'est-ce que ça veut dire, ce transfert ?"

Le médecin fronça les lien entre Midorima et ce souvenir était bien plus complexeque ce qu'il avait initialement pensé.

—Tu veux savoir ce qui s'est vraiment passé, n'est-ce pas ?demanda-t-il doucement, tout en posant une main réconfortante sur le bras de Midorima.

Midorimahocha légèrement la tête, ses yeuxpleins d'un besoin désespéré de comprendre.

Le médecin en chef inspira profondément et commença à expliquer, mais de façon prudente.

—Le père d'Akashi, tu sais, il est quelqu'un de puissant. Il a toujours voulu manipuler les gens autour de lui, y compris son fils. La société dont il parlait dans ta vision... il semble qu'elle soit liée à un projet de transfert, de vente de contrôle, qui impliquait Akashi et plusieurs autres personnes importantes. Ce transfert était peut-être une manière de tout effacer, de tout effondrer pour avoir plus de pouvoir...

Midorima écouta attentivement, maisl'angoissene disparut pas entièrement. L'histoire qu'il venait de découvrir,le poids de ce secretqui semblait si lourd à porter,lui fit presque oublier sa propre douleur.

—Tu as -il,"Je ne comprends pas tout, mais je sais qu'il y a des choses bien plus graves."

Le médecin en chef acquiesça lentement, avant dese lever.

—On peut tous se relever. Ce n'est pas fini. Vous êtes encore là, tous ensemble.

Et avec unsoupir profond, il ajouta :

—Ne perdez pas espoir.

Cela semblait suffisant pour apaiser un peu le fardeau qui pesait surMidorima.