Trois mois s'étaient écoulés, et le rythme de la vie des garçons avait lentement repris son cours. Bien que leurs blessures physiques et mentales aient laissé des traces indélébiles,ils étaient tous sur la voie de la guérison. La rééducation avait commencé il y a une semaine, après avoir consulté plusieurs spécialistes, et les progrès étaient encourageants.

Murasakibaran'était plus dans le plâtre. Les médecins avaient jugé que ses os étaient suffisamment stables pour enlever les attelles, et il avait commencé à se déplacer lentement avec l'aide d'une béquille. Sa force physique, bien que réduite, était toujours présente, et il retrouvait peu à peu sa confiance en lui.

Kuroko, dont les yeux avaient subi des blessures graves, avait vu son état s'améliorer. Les dernières gouttes physiologiques avaient fait des miracles, et sa vision était désormaispresque complètement rétablie. Il n'avait plus les douleurs persistantes qu'il ressentait dans ses yeux, et il retrouvait un semblant de normalité.

Midorima,Aomine,Kagami, etMurasakibaraavaient tous retrouvé une forme physique suffisamment bonne pour marcher sans trop de difficultés. Les blessures aux bras, aux jambes et aux côtes avaient cicatrisé, et leurs mobilités étaient redevenues presque normales.

Quant àAkashi, bien que ses jambes soient guéries, il n'était pas encore capable de se déplacer comme avant. Il utilisait desprothèses en boispour se déplacer, faute de moyens financiers pour s'offrir des prothèses mécaniques, bien plus chères. Il avait longtemps hésité à accepter cette solution rudimentaire, mais il n'avait pas le choix. Malgré cela, il s'efforçait de ne rien laisser paraître, affichant toujours son visage impassible et son attitude digne. Cependant, il ressentait une certaine amertume en voyant ses amis marcher sans contrainte, tandis que lui, il luttait chaque jour pour garder une certaine autonomie.

Le médecin en chef, quant à lui, avait consacré tout son temps et son énergie à s'occuper de leur rétablissement. Bien qu'il fût épuisé par les longues heures passées à surveiller leur santé, il ne s'était jamais détourné de sa tâche. Chaque jour, il vérifiait les progrès de chacun et passait des heures à parler avec eux, offrant des mots de réconfort et des conseils.

Mais alors que tout semblait être en train de se stabiliser,quelque chose se préparait dans l'ombre, quelque chose qui allait bouleverser leur quotidien de manière inattendue.

Le matin qui suivit, alors que la lumière du soleil baignait doucement la chambre, unmessager arrivaà l'hôpital, portant une lettre soigneusement scellée. Il s'approcha du médecin, qui était en train de discuter avecAkashide ses derniers progrès en matière de rééducation.

—C'est pour vous, dit-il en tendant l'enveloppe.

Le médecin prit la lettre avec un regard intrigué, brisa le sceau, et la lut visage se figea, et il se tourna lentement vers les garçons, qui s'étaient tous arrêtés dans ce qui semblait être une pause déjeuner.

—Il y a quelque chose de grave, annonça le médecin en chef d'une voix calme mais remplie de tension.

Les garçons se figèrent à leur tour, leurs regards se tournant vers lui, inquiet de ce qu'il allait annoncer.

—Je viens de recevoir une invitation pour un entretien... avec votre père, semblait qu'il avait pris une décision importante concernant votre avenir. Et cette réunion est prévue pour demain.*

Le silence s'installa dans la piè , bien que calme en apparence, sentit un frisson d'inquiétude parcourir son corps. Il se redressa lentement dans son fauteuil, son regard sombre se posant sur le médecin.

—Et si je ne veux pas y aller ?demanda-t-il, une pointe de défi dans la voix.

Le médecin en chef s'approcha de lui, son expression préoccupée.

—Je pense que vous devrez y aller, Akashi. Ce n'est pas une simple rencontre. Le contenu de cette lettre indique que votre père a l'intention de prendre des décisions qui vous concernent directement.

Akashi se mordit la lèvre, ses mains se crispant sur les accoudoirs du fauteuil. Les souvenirs de son père, et de leur relation tendue, revenaient à la surface. Il savait quetout ce qu'il avait construiten termes d'indépendance risquait de basculer à cause de cette rencontre.

—Je ne veux pas me laisser manipuler, murmura-t-il, mais sa voix trahissait l'incertitude qui le rongeait.

Les autres garçons, bien qu'ils aient chacun leurs propres préoccupations, se rapprochè posa une main sur l'épaule d'Akashi, son regard solidaire.

—Tu n'es pas seul, allons te soutenir, quoi qu'il arrive.*

Le médecin en chef soupira profondément, jetant un dernier regard à la lettre qu'il tenait toujours dans ses mains.

—Vous avez tous beaucoup progressé, mais cette rencontre pourrait être la clé pour comprendre ce qui se cache derrière toute cette faut y aller, mais soyez prudents.*

Une lourde atmosphères'était installée. Akashi savait qu'il n'avait pas le choix. Cette rencontre allait peut-être marquer un tournant décisif dans leur vie. La rééducation, les blessures physiques et émotionnelles, tout cela semblait insignifiant en comparaison de ce qui allait se jouer dans les heures à venir.

Le lendemain, le calme habituel de l'hôpital allait être perturbé, et avec lui, les habitudes qu'ils avaient mises en place pour se réconforter et avancer dans la guérison.