Le frère du médecin ne perdit pas une seconde. D'un mouvement rapide et précis, il sortit une arme de son manteau. Les garçons, qui étaient toujours attachés et dans une position vulnérable, regardaient avec une intensité palpable, leurs regards ancrés sur la scène qui se déroulait devant eux.
L'homme capturé, qui avait jusqu'à présent joué avec leur peur, ne comprit même pas ce qui se passait avant qu'il ne soit trop tard. En un instant, une détonation résonna dans la pièce, et l'homme tomba au sol, une balle dans la tête. La pièce était subitement plongée dans un silence lourd, seulement perturbé par le bruit sourd de sa chute.
Le frère du médecin s'approcha pour les détacher, agissant avec une efficacité redoutable. Il coupa les liens de chaque garçon, prenant soin de ne pas faire de gestes brusques. Tout autour d'eux, les instruments médicaux renversés et les lits laissés dans un état de chaos témoignaient de la brutalité de la situation qu'ils venaient de vivre.
Une fois les garçons libérés, le médecin se leva et se tourna vers son frère celui-ci ranger calmement l'arme dans son manteau avant de se tourner vers les garçons, son visage implacable. Ses yeux croisèrent ceux du médecin, qui, malgré l'horreur de la situation, ressentait une profonde reconnaissance envers lui. Le médecin s'approcha immédiatement de ses patients, son regard se posant sur Akashi, sur Murasakibara, Kuroko, Aomine, et les autres, vérifiant leur état avec une rapidité presque désespérée.
—Tout va bien ?demanda-t-il, sa voix trahissant une pointe d'inquiétude.
Il s'agenouilla aux côtés de Kuroko, qui était toujours un peu dans le brouillard à cause de ses blessures aux yeux. Puis il passa à Murasakibara, qui semblait endormi mais stable. Le médecin frissonna en pensant à la tension qui avait régné dans la pièce quelques instants plus tôt. Tout était si proche du pire.
—Tu vas les emmener dehors, n'est-ce pas ?demanda-t-il d'une voix sérieuse, sans détour.
Le frère du médecin acquiesça d'un signe de tête, et sans un mot de plus, il se dirigea vers la sortie. Mais avant de partir, il se tourna vers son frère.
—Je vais m'assurer que tout soit en ordre. Ne t'inquiète pas pour eux, je reviendrai.
Le médecin, bien que reconnaissant, était aussi préoccupé. Il savait que le danger n'était pas encore totalement écarté, que des représailles pouvaient encore se produire. Mais pour l'instant, il devait se concentrer sur la santé des garçons.
Son regard se posa alors sur Akashi, allongé sur le lit, son corps marqué par les cicatrices de la torture. Le médecin se sentit soudainement submergé par un sentiment d'impuissance. Akashi, qui avait tant souffert, qui portait sur ses épaules tant de poids émotionnels et physiques... Il était encore si jeune, et pourtant, il portait en lui les cicatrices d'une vie entière.
Soudain, une pensée s'imposa au médecin. Akashi n'avait pas de jambes. Il ne pouvait pas marcher. Le médecin se pencha alors, prenant doucement Akashi dans ses bras. Sans hésiter, il le souleva délicatement, comme on porte un enfant, et le plaça sur son dos, soutenant son poids avec une facilité étonnante, malgré la fatigue accumulée.
—Je vais te porter, Akashi. Nous allons sortir d'ici, tu m'entends ?dit-il d'une voix douce, pleine de détermination.
Akashi, encore dans un état de semi-conscience, tourna légèrement la tête et murmura :
—Merci...
Le médecin sourit légèrement, bien que fatigué. L'air était lourd, mais il n'allait pas se laisser abattre. Ce n'était pas la fin. C'était juste le début d'un nouveau chapitre pour tous.
En se dirigeant vers la sortie, le médecin aperçut son frère qui attendait près de la porte, toujours calme, toujours maître de la situation. Ils s'échappèrent dans les couloirs sombres de l'installation, le frère du médecin à l'avant-garde pour assurer leur sécurité.
Le médecin sentit Akashi se détendre un peu contre lui, comme s'il croyait enfin qu'il pouvait se reposer. Mais même dans cet instant de répit, il savait que l'aventure n'était pas encore terminée. Les blessures, les cicatrices émotionnelles, et les secrets qu'ils portaient allaient les accompagner longtemps. Mais au moins, maintenant, ils étaient tous en sécurité.
