Un rire glaçant résonna dans la pièce, brisant le silence de l'instant. Masaomi Akashi se redressa lentement, son regard brûlant de folie. Il savait que la porte était solide, que personne ne pourrait la forcer en un instant. Il avait tout prévu.
—C'est inutile,murmura-t-il d'un ton ne viendra à votre secours cette fois.
Akashi, toujours à terre, respirait difficilement. Son corps fragile refusait de bouger, mais ses yeux écarlates étaient emplis d'une haine froide.
Le médecin, quant à lui, était retenu par deux gardes, ses poignets violemment tordus derrière son dos. Il savait ce qui allait arriver. Il le savait depuis l'instant où il avait mis les pieds ici. Et il refusait de laisser cela se produire.
—Espèce de monstre,cracha-t-il en fusillant Masaomi du regard.
—Un monstre ?Masaomi rit encore, un rire creux, sans â , docteur. Je suis simplement un homme qui prend ce qui lui appartient.
Puis, son regard glissa vers son fils, toujours au sol.
—Et toi, Seijuro... tu as toujours été mon bien le plus précieux.
D'un geste rapide, il s'agenouilla au-dessus de lui, saisissant son visage entre ses mains.
—Regarde-moi.
Akashi ne détourna pas le regard. Il le défia avec une force insoupçonnée malgré son état.
—Tu ne me briseras jamais.
Masaomi sourit.
—Nous verrons ça.
Il approcha son visage, prêt à commettre l'irréparable.
Mais c'est à cet instant précis que tout bascula.
Un énorme fracas retentit. Un choc si violent que la porte blindée vibra sous l'impact. Puis un deuxième.
Le médecin reconnut immédiatement ce coups de feu.
Les gardes se figèrent, l'un d'eux échangeant un regard inquiet avec son collègue.
—C'est impossible...murmura l'un d'eux.
Masaomi, lui, fronça les sourcils, mécontent. Il se redressa légèrement, comme agacé par l'interruption.
Et ce fut sa première erreur.
Akashi, rassemblant le peu de forces qu'il lui restait, profita de cette distraction pour attraper le premier objet à sa portée – un coupe-papier en métal traînant sur le bureau.
D'un mouvement vif, il le planta directement dans l'avant-bras de son père.
Un hurlement bestial s'éleva dans la pièce.
Masaomi recula d'un bond, tenant son bras ensanglanté.
—Petit... bâtard !hurla-t-il.
Mais Akashi n'en avait pas fini.
Avec une détermination féroce, il se redressa sur ses prothèses de fortune et lança le coupe-papier en direction du garde le plus proche du médecin. La lame ne le toucha pas, mais cela suffit à le déconcentrer un instant.
Un instant qui permit au médecin de bouger.
D'un coup de tête brutal, il frappa le garde qui le tenait. Puis, utilisant toute sa force, il se dégagea d'un mouvement sec et attrapa la première arme qu'il put atteindre.
Il n'eut même pas besoin de réfléchir.
Il tira.
La détonation fut assourdissante dans la pièce.
Le garde s'écroula.
Masaomi recula encore, comprenant soudain que la situation lui échappait.
—Tuez-les !hurla-t-il.
Mais il était trop tard.
La porte explosa sous l'impact d'une charge, projetant des éclats de métal et de bois dans toute la pièce.
Et dans l'encadrement, une silhouette familière apparut, une arme encore fumante en main.
Le frère du médecin venait d'entrer en scène.
