Les jours avaient passé, et chacun avait doucement repris des forces. Même si les cicatrices physiques et psychologiques resteraient à jamais gravées en eux, ils avaient choisi d'avancer ensemble.

Akashi, lui, s'était habitué aux prothèses en bois que l'hôpital lui avait fournies. Il n'avait jamais rien dit, jamais demandé plus. Il était simplement reconnaissant d'être en vie et d'avoir ses amis à ses côtés.

Mais ses amis, eux, avaient vu la réalité.

Ils savaient qu'Akashi méritait mieux.

Alors, après de longues discussions, des mois d'efforts et une collecte secrète menée par Midorima, Kuroko et le médecin, ils avaient réussi à réunir assez d'argent pour offrir à Akashi quelque chose d'inestimable.

Un matin, alors qu'Akashi était encore en pleine séance de rééducation, les garçons l'attendaient dans sa chambre.

Quand il entra, il fut surpris de voir tout le monde réuni, un sourire mystérieux sur le visage.

—Qu'est-ce que vous faites ?demanda-t-il, méfiant.

Midorima ajusta ses lunettes et croisa les bras.

—On a quelque chose pour toi, Akashi.

Le rouquin haussa un sourcil alors que Kuroko s'approchait de lui, tenant une grande boîte emballée dans un papier sobre.

—C'est de notre part à tous.

Akashi jeta un regard interrogatif à ses amis, mais ils restaient silencieux, leurs yeux brillants d'une lueur d'excitation contenue.

Il ouvrit lentement la boîte... et resta figé.

À l'intérieur, une paire de prothèses mécaniques dernier cri, parfaitement adaptées à sa morphologie. Des modèles sur-mesure, équipés des meilleures technologies, capables de lui offrir une mobilité presque naturelle.

Il sentit sa gorge se serrer.

—Vous...Il releva les yeux vers eux, sa voix avez fait ça pour moi ?

Aomine haussa les épaules avec un sourire moqueur, mais son regard trahissait une émotion sincère.

—Tss, ne fais pas cette tête. C'est normal, non ? On n'allait pas te laisser galérer avec ces trucs en bois toute ta vie.

—Tu as tout donné pour nous, Akashi,ajouta Kise avec un sourire é as même fait des dons d'organes pour nous sauver. C'est notre façon de te remercier.

Akashi sentit son cœur se serrer.

Il n'avait jamais attendu de reconnaissance. Il avait fait tout ça parce que c'était ce qu'il fallait faire. Parce qu'il tenait à eux.

Mais à cet instant, il réalisa que ce sentiment était partagé.

Il n'était pas seul.

Il ne l'avait jamais été.

Les larmes montèrent malgré lui, brouillant sa vision.

—Merci...murmura-t-il, sa voix à peine audible.

Un silence s'installa, chargé d'émotion.

Puis, dans un éclat de rire, Murasakibara s'exclama en croisant les bras :

—Bon, alors, tu les essayes ou pas ?

Et pour la première fois depuis longtemps, Akashi sourit sincèrement.

Parce que ce jour-là, il fit bien plus qu'un simple pas en avant.

Il trouva enfin sa place.

FIN.