Chapitre 2 : Rencontres et messages du passé

Les rues animées de Tokyo étaient baignées par la lumière du soleil couchant, les reflets dorés illuminant les vitrines des magasins et les visages des passants. Hadrien, maintenant âgé de dix-huit ans, marchait tranquillement, se fondant dans la foule dense. Il avait passé les deux dernières années à perfectionner ses compétences, à maîtriser la cosmoénergie de l'armure du Serpentaire, et à se battre dans les arènes souterraines. Le monde souterrain des combats illégaux n'avait plus de secrets pour lui, mais aujourd'hui, il était en quête de quelque chose de différent. Peut-être la paix ou simplement un moment de tranquillité après des années d'entraînement intense.

Hadrien portait une tenue simple, discrète, qui ne laissait rien transparaître de sa véritable nature. Son regard, jadis empli de colère et de frustration, était désormais plus serein, bien que toujours vigilant. Ses pas le menèrent vers un quartier plus calme, où les immeubles modernes côtoyaient des temples traditionnels, une fusion parfaite du passé et du présent.

Alors qu'il déambulait dans les ruelles, son attention fut attirée par un couple qui semblait perdu. L'homme, un jeune Japonais aux cheveux longs et noirs, portait une expression déterminée, mais légèrement confuse, tandis que la femme à ses côtés, une Chinoise délicate, le regardait avec un sourire rassurant, bien que préoccupé.

Hadrien : Ils ne sont pas d'ici...

Il s'approcha doucement, remarquant qu'ils étaient en train d'examiner une carte, tentant de trouver leur chemin. La jeune femme leva les yeux et croisa son regard, une lueur d'espoir passant dans ses prunelles sombres.

Hadrien : Je devrais peut-être les aider…

Il s'avança vers eux avec calme, ses pas maîtrisés et son aura, bien que discrète, dégageant une certaine intensité. Le jeune homme, Shiryu, leva les yeux vers lui, et Hadrien put voir une ombre de méfiance traverser son regard, une fraction de seconde où Shiryu sembla ressentir un instinctif frisson de peur. Hadrien ne montra rien de cette réaction, son visage restant impassible. Il offrit un sourire discret et demanda d'une voix posée :

Hadrien (avec un sourire discret) : « Vous semblez un peu perdus. Puis-je vous aider à trouver votre chemin ? »

Shiryu hésita, ses yeux scrutant Hadrien avec une attention accrue. Il ressentait quelque chose de troublant en cet homme. Quelque chose de profondément puissant, presque écrasant. Shunrei, sentant l'hésitation de Shiryu, intervint avec douceur, cherchant à apaiser l'atmosphère :

Shunrei : « Oui, nous cherchons le Colosseum. Pouvez-vous nous indiquer la direction ? »

Hadrien hocha la tête, comprenant immédiatement la confusion du couple. Le Colosseum, un lieu connu pour les arts martiaux et les événements sportifs, n'était pas facile à trouver pour les étrangers.

Hadrien : « Bien sûr. Je peux vous y conduire si vous le souhaitez. Tokyo peut être déroutant pour ceux qui ne connaissent pas bien la ville. »

Shiryu hocha finalement la tête, relâchant légèrement la tension qu'il ressentait, bien que son regard sur Hadrien restât prudent. Il sentait que cet homme n'était pas un simple passant. Il y avait quelque chose de plus, une profondeur cachée sous cette apparence tranquille.

Jeune femme : « Merci beaucoup. Nous sommes arrivés en ville il y a peu, et nous ne connaissons pas vraiment les environs. »

Hadrien leur fit signe de le suivre, prenant la tête du petit groupe. Il ressentit une certaine curiosité envers ce couple. Quelque chose dans leur présence lui semblait... différent. Ils dégageaient une aura familière, une énergie qu'il ne pouvait ignorer.

Hadrien : « Au fait, je m'appelle Hadrien. Et vous ? »

Le jeune homme répondit après une brève pause.

Jeune homme : « Moi c'est Shiryu, et voici Shunrei. »

Hadrien sourit intérieurement. Il avait entendu parler d'un jeune prodige des arts martiaux nommé Shiryu, bien que les détails fussent flous. S'il s'agissait bien du même homme, alors il devait être là pour une raison liée aux Chevaliers d'Athéna.

Shunrei (avec un ton amical) : « Nous venons de Rozan, en Chine. Shiryu est venu ici pour participer à un tournoi important. »

Hadrien (feignant l'ignorance) : « Un tournoi ? C'est intéressant. J'espère que vous trouverez ce que vous cherchez. »

Ils continuèrent de marcher, laissant le bruit de la ville derrière eux tandis qu'ils s'enfonçaient dans les quartiers plus anciens de Tokyo. Hadrien, bien que curieux, garda ses pensées pour lui. S'il avait raison, ce jeune homme pourrait être un futur allié... ou un adversaire, selon les circonstances.

Tandis qu'ils marchaient, Hadrien pouvait sentir la tension palpable chez Shiryu. Bien qu'il tentât de rester courtois, le chevalier de Rozan ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine appréhension. Hadrien, de son côté, se demanda si cette réaction était instinctive ou si Shiryu avait déjà entendu des rumeurs sur un mystérieux combattant surnommé "Kuro".

Alors qu'ils approchaient du Colosseum, Hadrien ralentit le pas, observant Shiryu avec une lueur d'intuition dans les yeux. Il avait perçu chez le jeune homme une force indéniable, mais aussi une certaine arrogance, subtilement dissimulée sous une façade de calme et de détermination. Hadrien, dont les années d'entraînement et d'expérience dans les combats souterrains lui avaient appris à lire les cœurs et les esprits, ressentit le besoin de partager une réflexion, non sans une pointe d'énigme.

Avant de les quitter, Hadrien se tourna vers Shiryu et, d'une voix calme mais empreinte de gravité, lui dit :

« Souviens-toi de ceci, Shiryu : le plus grand des ennemis n'est jamais celui qui se trouve en face de toi... mais celui qui réside en toi. Un jour, tu devras affronter ton propre reflet, et ce jour-là, c'est toi-même que tu devras vaincre. »

Shiryu cligna des yeux, surpris par la profondeur et l'étrangeté de ces paroles. Il sentit une étrange tension dans l'air, comme si les mots d'Hadrien portaient un poids plus lourd qu'il n'y paraissait. Une énigme qu'il ne comprenait pas encore pleinement, mais qui résonna en lui avec une vérité troublante.

Shiryu (tentant de cacher son trouble) : « Merci pour votre conseil, Hadrien. Je n'oublierai pas ces paroles. »
Hadrien (avec un léger sourire) : « Nous verrons si tu en saisis la signification quand le moment viendra. Bonne chance pour ton tournoi. »

Shunrei, sentant l'atmosphère légèrement tendue, tira doucement Shiryu par le bras, l'invitant à poursuivre leur chemin. Tandis qu'ils s'éloignaient, Shiryu ne put s'empêcher de réfléchir aux paroles énigmatiques d'Hadrien. Une partie de lui se demandait si cet homme étrange n'avait pas vu quelque chose en lui qu'il ignorait encore.

Hadrien, quant à lui, les observa s'éloigner avant de reprendre sa propre route. Son intuition lui disait que cette rencontre n'était pas fortuite, et il se demanda combien de temps il faudrait à Shiryu pour comprendre que les plus grandes batailles se livrent souvent dans les profondeurs de l'âme.

Alors qu'ils s'éloignaient d'Hadrien, Shiryu ne pouvait s'empêcher de repenser aux paroles qu'il venait d'entendre. Il fronça légèrement les sourcils, troublé par la similitude de ces mots avec ceux qu'il avait déjà entendus.

Shiryu (se tournant vers Shunrei, un peu pensif) : « C'est étrange… Ce qu'il a dit, ça ressemble beaucoup à ce que le vieux maître m'a souvent répété. Il parlait aussi de cette bataille intérieure, de la nécessité de vaincre son propre ego avant de prétendre affronter de véritables ennemis. »

Shunrei, toujours douce et attentive, hocha la tête en signe de compréhension.

Shunrei : « Peut-être que cet homme a vu quelque chose en toi que d'autres ne perçoivent pas. Tu sais bien que les vérités importantes viennent souvent de différentes sources. »
Shiryu (avec un léger sourire) : « Oui, tu as sans doute raison. Mais ça reste troublant… comme si ces mots venaient d'une sagesse plus ancienne, plus profonde. Je vais devoir y réfléchir. »

Le couple continua leur chemin vers le Colosseum, Shiryu portant les paroles d'Hadrien avec lui comme un écho de l'enseignement de son maître. Au fond de lui, il se demandait si cette rencontre n'était pas un signe du destin, un rappel de ce qu'il devait encore affronter pour devenir un véritable Chevalier.

Hadrien se dirigeait vers l'accueil du Colosseum lorsqu'il arriva près du comptoir, il s'arrêta brusquement en apercevant un visage familier. Miho, une ancienne camarade de classe, se trouvait là, discutant avec le guichet.

Hadrien ne put s'empêcher de sourire en la reconnaissant. Il se souvenait de cette période où il s'était inscrit dans un lycée local pour compléter son entraînement dans la forêt maudite d'Aokigahara. Miho avait toujours été une jeune fille douce et attentionnée, et il était curieux de savoir ce qui l'amenait ici, en plein cœur d'un tournoi aussi important.

Hadrien (avec un sourire en s'approchant) : « Miho-san ? C'est bien toi ? Je ne m'attendais pas à te croiser ici. »
Miho (se retournant, surprise d'entendre son nom, et son visage s'illumina en le voyant) : « Hadrien-san ! Ça fait longtemps ! Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Hadrien : « Je suis venu voir le tournoi très spécial organisé par la fondation du Graad. Je suis curieux de voir ça… Mais toi, qu'est-ce qui t'amène ici ? »
Miho : « Je suis venue soutenir un ami, Seiya. Il participe au tournoi pour l'armure d'or du Sagittaire. Officiellement, il est ici pour ça, mais... »

Elle baissa un peu la voix, son regard se voilant légèrement de tristesse.

Miho: « En réalité, il cherche aussi des nouvelles de sa sœur, Seika. Elle a disparu il y a des années, et Saori lui a promis de l'aider à la retrouver s'il participait au tournoi. »
Hadrien (en hochant la tête, son expression se faisant plus sérieuse) : « Je vois... C'est donc plus qu'une simple compétition pour lui. »
Miho : « Oui, exactement. Mais il est concentré sur son objectif. Je sais qu'il fera tout ce qu'il peut pour gagner. »

Hadrien observa un instant le visage déterminé de Miho. Il comprit que ce tournoi n'était pas seulement une question de gloire pour les participants, mais aussi une quête personnelle, une recherche de quelque chose de plus grand.

Hadrien : « J'espère que tout ira bien pour lui. »
Miho : « Merci, Hadrien-san. Ça me fait plaisir de te revoir. »

Hadrien sourit à nouveau, appréciant la sincérité dans ses paroles, avant de s'excuser pour continuer son chemin vers le guichet. La présence de Miho dans ce lieu, tout comme sa propre rencontre avec Shiryu un peu plus tôt, lui donnait une étrange impression de destin à l'œuvre. Peut-être que ce tournoi allait révéler bien plus que la simple lutte pour l'armure d'or du sagittaire.

Hadrien s'approcha calmement du guichet, ses pas assurés trahissant une certaine familiarité avec ce genre d'environnement. La guichetière, une femme d'âge moyen aux cheveux soigneusement attachés, leva les yeux vers lui en souriant professionnellement.

Guichetière : « Bonjour, monsieur. Avez-vous réservé ou payé votre place pour le tournoi ? »

Hadrien hocha la tête, sortant de la poche intérieure de sa veste un document plié qu'il déplia devant elle.

Hadrien : « Oui, j'ai réservé. C'est au nom de Peverell. »

La guichetière tapota rapidement sur son clavier, cherchant dans la base de données. Un instant plus tard, elle hocha la tête avec satisfaction.

Guichetière : « Ah, en effet, Monsieur Peverell. Votre réservation est confirmée. Voici votre billet. »

Elle lui tendit un billet imprimé avec soin.

Guichetière : « Vous êtes assis en section VIP. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander. »

Hadrien prit le billet, un sourire en coin se formant sur ses lèvres.

Hadrien : « Merci. »

Il s'éloignait du guichet, le billet soigneusement rangé dans sa poche, il ne put s'empêcher de repenser à la raison pour laquelle il avait choisi le nom "Peverell". Le souvenir l'envahit, un flashback qui le ramena à un moment particulier de son passé, juste après avoir terminé son entraînement dans la forêt Aokigahara.

Flashback:

Après avoir terminé son entraînement intensif dans la forêt d'Aokigahara, Hadrien se mit à la recherche d'un lieu plus stable où il pourrait se reposer entre ses voyages et ses combats. Son désir de solitude et son affinité avec les lieux sombres et mystérieux le conduisirent vers une maison isolée à la périphérie de Tokyo. La propriété, bien que visiblement ancienne et en mauvais état, dégageait une atmosphère qui l'attirait irrésistiblement.

La maison jouissait d'une réputation sinistre, les locaux l'évitaient à tout prix, chuchotant des histoires de fantômes et de malédictions qui la hantaient. Hadrien, cependant, n'était pas facilement impressionné par de telles histoires. Il avait déjà affronté des forces bien plus terrifiantes que des esprits errants.

Lors de sa première nuit dans la maison, il sentit immédiatement une présence inhabituelle. Les ombres semblaient danser sur les murs, et l'air était chargé d'une énergie froide et oppressante. Mais Hadrien, au lieu de se laisser effrayer, décida de creuser plus profondément pour comprendre ce qui hantait ces lieux.

Il ne fallut pas longtemps avant qu'il découvre la vérité. La maison était hantée par l'esprit d'une femme et de son jeune fils, morts tragiquement des années auparavant. La femme, consumée par la colère et le chagrin, avait maudit la maison, empêchant leurs esprits de trouver la paix. Chaque nuit, leurs lamentations résonnaient dans les couloirs, et des visions de leur dernier jour de vie se rejouaient encore et encore.

Hadrien, bien qu'il soit profondément marqué par ce qu'il voyait et ressentait, décida de ne pas fuir. Il savait qu'il devait coexister avec ces âmes tourmentées, tout comme il avait appris à coexister avec les ténèbres en lui-même. Avec le temps, une étrange symbiose se développa entre lui et les esprits. Il ne tenta jamais de les exorciser ou de les chasser. Au contraire, il leur parlait parfois dans le silence de la nuit, trouvant une étrange forme de réconfort dans leur présence.

Une nuit, alors qu'il méditait au centre de la maison, entouré des énergies tourmentées des esprits, la femme fantôme apparut devant lui, son visage autrefois tordu par la rage maintenant empreint d'une triste résignation.

Femme fantôme : « Pourquoi es-tu ici, vivant, dans notre lieu de repos ? »

Hadrien leva les yeux vers elle, ses traits impassibles, mais ses yeux brûlant d'une lueur de détermination.

Hadrien : « Cette maison m'a appelé, tout comme elle t'a retenue. Je ne suis pas ici pour te chasser. Si tu veux m'accepter, nous coexisterons. Si tu veux me rejeter, je partirai. »

L'esprit sembla considérer ses paroles pendant un long moment avant de disparaître silencieusement, laissant Hadrien seul dans l'obscurité. Dès lors, la maison cessa de tenter de le repousser, comme si elle avait finalement accepté sa présence.

Hadrien fit de cette maison son sanctuaire, un lieu où il pouvait se retirer pour réfléchir et planifier ses prochains mouvements. Les esprits qui l'habitaient devinrent une présence familière, presque réconfortante, dans ses moments de solitude. La maison maudite, autrefois évitée et crainte, devint un symbole de son propre voyage – un lieu d'ombre où résidaient aussi bien la douleur que la rédemption.

Un soir, alors que la lune baignait la maison d'une lumière pâle, il sentit à nouveau la présence des esprits, plus tangible que d'habitude. La silhouette éthérée de la femme apparut devant lui, ses longs cheveux noirs flottant autour d'elle, et le garçon se tenait à ses côtés, ses yeux grands et vides fixés sur Hadrien. C'était une scène qui aurait glacé le sang de n'importe qui d'autre, mais Hadrien, habitué à cette étrange compagnie, les accueillit avec un calme résolu.

Hadrien : « Je sens que tu as quelque chose à me dire ce soir. »

La femme, Kayako, resta silencieuse pendant un moment, ses yeux tristes fixés sur Hadrien. Puis, comme si elle rassemblait tout son courage, elle parla d'une voix douce et lointaine, semblable à un souffle de vent.

Kayako : « Mon nom est Kayako Saeki... et voici mon fils, Toshio. Nous sommes liés à cette maison, prisonniers d'un cycle de douleur. »

Hadrien hocha lentement la tête, respectant le chagrin qui imprégnait ses paroles.

Hadrien : « Kayako... Toshio... Je comprends. »

Il fit une pause, cherchant les mots pour leur expliquer sa propre histoire.

Hadrien : « Mon nom est Hadrien, bien que ce ne soit pas celui que mes parents m'ont donné. J'ai voyagé loin pour trouver la paix en moi-même, pour surmonter les ténèbres qui me hantent... des ténèbres semblables aux vôtres, je suppose. »

Kayako semblait curieuse de savoir comment un étranger, un occidental, avait fini par partager leur maison.

Kayako : « Pourquoi es-tu venu au Japon ? »

Hadrien prit une profonde inspiration avant de répondre.

Hadrien : « J'ai fui un monde qui ne voulait pas de moi. Un monde où, parce que je ne pouvais pas utiliser la magie comme les autres, j'étais considéré comme un paria. Je suis arrivé ici, au Japon, attiré par des histoires de guerriers puissants et d'une forêt maudite, où je pensais trouver un nouvel objectif. »

Il fit une pause, observant la réaction de Kayako et de Toshio.

Hadrien : « Mon entraînement m'a changé. J'ai appris à maîtriser une force que je ne soupçonnais pas posséder. Mais au-delà de ça, j'ai aussi appris à vivre avec les ténèbres en moi, comme vous devez le faire chaque jour. »

Kayako hocha lentement la tête, semblant comprendre le parallèle entre leurs situations.

Kayako : « Tu es différent des autres... tu ne fuis pas la douleur, tu l'embrasses. »

Hadrien : « C'est la seule manière de la surmonter. Et maintenant, je suis ici, partageant ce lieu avec vous. Peut-être que, d'une certaine manière, nous pouvons trouver un semblant de paix ensemble. »

Toshio, silencieux jusque-là, se rapprocha de Hadrien et lui tendit une main translucide. Hadrien, dans un geste instinctif, tenta de la prendre, mais sa main passa au travers. Pourtant, ce simple geste symbolisait une connexion profonde entre eux.

Kayako : « Merci... pour ta compréhension. Peut-être que, malgré tout, cette maison peut devenir un refuge pour toi, comme elle l'a été pour nous, bien que sous un autre jour. »

Hadrien hocha la tête, sentant une étrange mais réconfortante chaleur dans ses paroles. À cet instant, il savait qu'il avait trouvé non seulement un lieu pour se reposer, mais aussi une connexion avec des âmes qui, comme lui, avaient été marquées par la douleur et l'abandon.

Quelques jours après sa discussion avec Kayako, alors qu'Hadrien méditait dans le silence de la maison, un bruit léger attira son attention. Il se tourna vers la fenêtre, et là, perchée sur le rebord, se trouvait une chouette majestueuse au plumage gris cendré, tenant une lettre dans son bec. Hadrien fronça les sourcils, intrigué par l'apparition inattendue de cet oiseau messager.

Avant qu'il ne puisse se lever pour prendre la lettre, Kayako apparut à ses côtés, flottant silencieusement comme elle en avait l'habitude. Ses yeux, habituellement empreints de tristesse, étaient maintenant marqués par une lueur de reconnaissance.

Kayako : « Cette chouette n'est pas un simple oiseau, Hadrien. Elle vient de la part des gobelins. »

Hadrien tourna la tête vers elle, surpris par ses paroles.

Hadrien : « Des gobelins ? Tu veux dire qu'ils existent aussi ici, au Japon?
Kayako (en hochant doucement la tête) : « Oui, bien que peu de sorciers les rencontrent. Les gobelins japonais sont encore plus discrets que ceux de votre monde occidental. Ils veillent sur certains secrets anciens et ne se montrent qu'à ceux qu'ils estiment dignes de confiance. »

Hadrien se leva et approcha doucement de la chouette, tendant la main pour prendre la lettre. L'oiseau le fixa de ses yeux perçants avant de relâcher son emprise sur le parchemin, puis s'envola sans un bruit, se fondant dans l'obscurité du soir.

Hadrien : « Une lettre des gobelins... » murmura-t-il en déroulant le parchemin.

Kayako resta silencieuse, observant Hadrien tandis qu'il lisait. Ses yeux se plissèrent en parcourant les mots écrits avec soin.

Hadrien : « Ils veulent me rencontrer. Mais pourquoi maintenant ? »
Kayako (en s'approchant un peu plus, son expression sérieuse) : « Les gobelins ne font rien sans raison. Si leur messager t'a trouvé, c'est qu'ils ont quelque chose d'important à te confier. Quelque chose lié à ton passé... ou peut-être à ton avenir. »

Hadrien referma la lettre, pensif. Il savait que sa présence au Japon, et particulièrement dans cette maison maudite, n'était pas due au hasard. Chaque pas qu'il faisait semblait le rapprocher d'un destin qu'il commençait seulement à comprendre.

Hadrien : « Alors, je vais accepter leur invitation. Il est temps de voir ce que ces gobelins ont à dire. »

Kayako, avec un léger sourire, disparut de nouveau dans les ombres, laissant Hadrien seul avec ses pensées et une nouvelle intrigue à élucider.
Le lendemain matin, Hadrien se réveilla avec une détermination nouvelle. Les paroles de Kayako résonnaient encore dans son esprit. Après un rapide petit déjeuner, il se prépara pour sa visite au monde magique japonais.

Kayako lui avait laissé des instructions claires sur comment accéder à la banque des sorciers, un lieu géré par les gobelins et caché aux yeux du monde non-magique. Il s'agissait d'un établissement vieux de plusieurs siècles, bien dissimulé dans les rues animées de Tokyo. En suivant les indications de Kayako, Hadrien se retrouva dans un quartier qui semblait tout à fait banal à première vue. Mais en s'approchant d'une vieille boutique de thé, il remarqua un symbole gravé discrètement sur la porte, un signe que seuls les sorciers et ceux ayant des connaissances en magie pouvaient reconnaître.

Il poussa la porte et entra dans l'étroit couloir sombre. Au fond, un escalier en colimaçon descendait vers un sous-sol faiblement éclairé. Le passage était silencieux, presque oppressant, mais Hadrien poursuivit son chemin sans hésitation. En bas des marches, une porte en bois lourd se dressait devant lui, avec une plaque en argent où était inscrit en caractères anciens : Banque Magique de Tokyo.

Il prit une profonde inspiration avant de pousser la porte. À l'intérieur, le contraste avec l'extérieur était frappant. La banque était somptueuse, avec des lustres en cristal suspendus au plafond et des murs recouverts de tentures riches et de dorures. Des gobelins, vêtus de robes élégantes, s'affairaient derrière des comptoirs en marbre, comptant des pièces d'or et des gemmes rares.

L'un des gobelins, plus grand et plus imposant que les autres, leva la tête à l'arrivée d'Hadrien. Ses yeux perçants se fixèrent sur lui avec une lueur de reconnaissance.

Gestionnaire : « Vous devez être Hadrien. Nous vous attendions. »

Hadrien s'approcha du comptoir, un peu surpris que les gobelins soient déjà au courant de son arrivée.

Hadrien : « Comment saviez-vous que je viendrais aujourd'hui ? »
Gestionnaire (avec un sourire énigmatique): « Les gobelins ont leurs méthodes. Suivez-moi, notre maître souhaite vous parler. »

Sans attendre de réponse, le gobelin fit un signe à Hadrien de le suivre. Ils traversèrent la grande salle et s'enfoncèrent dans un couloir latéral, plus étroit et moins éclairé. Après quelques minutes de marche, ils atteignirent une porte lourde, ornée de symboles magiques gravés dans le bois ancien. Le gobelin frappa doucement, et la porte s'ouvrit dans un grincement sinistre.

À l'intérieur, la pièce était plus petite et plus austère, éclairée uniquement par la lumière d'une chandelle posée sur un bureau massif. Derrière ce bureau, un autre gobelin, plus vieux et plus sage que les autres, attendait, ses yeux perçant Hadrien comme s'il pouvait lire en lui.

Maître Gobelin : « Bienvenue, Hadrien. Nous avons beaucoup à discuter. Prenez place. »

Hadrien s'assit, son regard rivé sur le vieux gobelin. Il savait que cette rencontre marquerait un tournant dans sa quête. Le maître gobelin, assis derrière son imposant bureau, observa Hadrien avec des yeux perçants avant de se présenter d'une voix grave et posée.

Kwokax : « Je suis Kwokax, maître des coffres ici à la Banque Magique de Tokyo. Votre présence ici n'est pas une coïncidence, Hadrien. Vous avez été invité à venir discuter de votre héritage... et il semble qu'il soit temps de lever le voile sur certains secrets. »

Hadrien fronça les sourcils, intrigué par les paroles de Kwokax. L'idée d'un héritage lui semblait étrange, surtout au Japon, si loin de l'Europe.

Hadrien : « Mon héritage ? Je pensais que tout ce qui concernait ma famille était en Angleterre. Pourquoi m'inviter ici, au Japon ? »

Kwokax sourit légèrement, comme s'il anticipait la question.

Kwokax : « Il y a des siècles de cela, un sorcier portant le nom de Peverell a quitté l'Europe pour s'éloigner des conflits magiques qui ravageaient le continent. Il est venu au Japon, cherchant la paix et l'anonymat. Mais il n'a pas tout laissé derrière lui. Une partie de son héritage, de votre héritage, a été conservée ici, protégée par nos soins. »

Hadrien resta silencieux, absorbant l'information. Les Peverell. Il se souvenait des histoires liées à ce nom, notamment celle des Reliques de la Mort, mais il n'avait jamais imaginé qu'un membre de cette ancienne lignée avait choisi de s'installer au Japon. Kwokax continua, posant ses longs doigts sur un coffret ancien posé sur le bureau.

Kwokax : « Ce Peverell savait que son nom attirerait des ennuis s'il restait en Europe, alors il a choisi de vivre dans l'ombre, en silence, ici au Japon. Mais il n'a jamais oublié d'où il venait, et il a pris soin de préserver ses biens les plus précieux. Vous êtes son descendant car vous avez lien parenté avec lui, Hadrien, et ce qui lui appartenait vous revient désormais. »

Le gobelin ouvrit le coffret, révélant à l'intérieur un médaillon ancien, une clé d'argent ornée de runes, et un parchemin jauni par le temps.

Kwokax : « Voici le symbole de votre lignée. Le médaillon des Peverell, ainsi qu'une clé qui ouvre un coffre très spécial que nous gardons ici. Quant au parchemin... il renferme des instructions, laissées par votre ancêtre. Il semble qu'il avait prévu qu'un jour, quelqu'un viendrait réclamer ce qui lui revient de droit. »

Hadrien prit une profonde inspiration en prenant le médaillon et la clé. Les objets semblaient résonner avec un pouvoir ancien, une connexion au passé qui transcendait le temps et l'espace. Quant au parchemin, il hésitait à l'ouvrir, sentant que les secrets qu'il contenait pourraient changer le cours de sa vie à jamais.

Hadrien : « Pourquoi maintenant ? Pourquoi n'avoir rien dit plus tôt ? »

Kwokax le fixa de ses yeux perçants, comme s'il sondait les recoins les plus sombres de son âme.

Kwokax : « Je sais que vous suiviez un entraînement rigoureux, un entraînement pour être digne d'être d'un chevalier d'or. Le processus est long, exigeant, et ne tolère aucune distraction. De plus, aucune chouette domestique, ni aucun messager, n'oserait pénétrer la forêt maudite où vous résidiez. Les esprits qui l'habitent effraient même les créatures magiques les plus courageuses. Le moment n'était simplement pas venu, Hadrien. Mais à présent que vous avez achevé votre entraînement, il est temps que vous découvriez la vérité sur votre héritage. »

Hadrien se redressa, comprenant l'importance de cette révélation. Il n'était plus seulement un simple sorcier ou un guerrier perdu dans un monde d'ombres. Il était le dernier héritier d'une lignée ancienne, un Peverell, et son chemin venait de prendre un tournant inattendu.

Hadrien : « Merci, Kwokax. Je vais découvrir ce que ce parchemin renferme et suivre le chemin qui m'est destiné. »
Kwokax (en hochant la tête, un sourire presque imperceptible aux lèvres) : « Allez, Monsieur Peverell. Votre destin vous attend, et avec lui, des réponses que vous n'auriez jamais imaginées. »

Hadrien sortit du bureau de Kwokax, l'esprit agité par les révélations qu'il venait d'entendre. Le maître gobelin lui avait révélé plus que de simples faits sur son héritage, il avait dévoilé des liens anciens et puissants, des racines profondément ancrées dans l'histoire magique.

Un petit gobelin, au visage aussi ridé qu'une vieille carte, l'attendait à la porte. Sans un mot, il fit signe à Hadrien de le suivre. Ils descendirent dans les profondeurs de la banque, traversant des couloirs étroits et sinueux, éclairés par des torches vacillantes. Les murs semblaient murmurer des secrets oubliés, des histoires de magie ancienne et de trésors cachés.

Le bruit des roues sur les rails annonça leur arrivée devant un chariot qui les emmènerait vers le coffre. Hadrien s'installa, le gobelin prenant place à ses côtés. Le chariot s'élança à une vitesse vertigineuse, plongeant dans l'obscurité des profondeurs de la banque.

Après un trajet qui sembla durer une éternité, le chariot s'arrêta brusquement devant une porte massive en métal, ornée du symbole des Peverell : la fameuse Relique de la Mort. Le gobelin descendit avec agilité et se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit d'un geste expert en utilisant une clé ancienne.

Gobelin : « Voici votre héritage, maître Peverell. »

La porte s'ouvrit dans un grincement sourd, révélant un coffre immense rempli de richesses et d'objets rares, tous témoins silencieux de la grandeur passée de la famille Peverell. Mais ce qui attira immédiatement l'attention d'Hadrien, ce fut un parchemin scellé, posé sur un piédestal au centre de la salle.

Hadrien avança lentement, sentant le poids de l'histoire qui l'enveloppait. Le parchemin portait son nom. Il le prit avec précaution, se demandant ce que le destin avait encore en réserve pour lui.

Hadrien déroula lentement le parchemin, ses yeux parcourant les lignes écrites dans une calligraphie élégante mais ancienne. Chaque mot semblait chargé de l'histoire et du poids des générations passées.

Hadrien (lisant à voix basse) : « Ici réside l'histoire de Maximus Peverell, frère de Iolanthe, la femme d'Hardwin Potter. »

Il s'arrêta un instant, réalisant l'importance de ces mots. Iolanthe Peverell était la première sorcière de la famille à avoir épousé un Potter, donnant ainsi naissance à une lignée qui perdurerait pendant des siècles. Le nom Potter, synonyme de puissance et de respect dans le monde magique, trouvait ici ses racines.

Hadrien (continuant de lire) : « Maximus, le dernier héritier des Peverell avant la dispersion de notre famille, s'est exilé au Japon pour échapper aux conflits qui déchiraient l'Europe. Portant en lui les secrets de la famille, il s'est fait discret, cachant notre héritage dans ce pays lointain. C'est lui qui a inscrit notre sang et notre magie dans ces terres, attendant qu'un descendant digne de ce nom vienne réclamer ce qui lui revient de droit. »

Hadrien sentit un frisson le traverser. Il comprit que ce Maximus avait choisi de s'éloigner de l'Europe pour protéger les secrets des Peverell et maintenir leur héritage vivant, même dans l'ombre. Ce lien ancien qui unissait les Peverell et les Potter semblait destiné à être découvert par lui, en ce lieu reculé et inattendu.

Hadrien (murmunant pour lui-même) : « Alors, Maximus Peverell a porté ce secret jusqu'ici… loin des yeux de tous. »

Les mots sur le parchemin se mêlaient à ses pensées, tissant un lien entre son passé et son présent, entre l'Europe et le Japon. Tout prenait un sens nouveau, comme si son destin l'avait mené précisément là où il devait être.

Hadrien parcourut le parchemin, ses doigts effleurant la texture vieillie par le temps. À sa grande surprise, un passage semblait avoir été ajouté de manière plus personnelle, comme une lettre destinée à lui, rédigée par Maximus Peverell lui-même.

Maximus (dans le parchemin) : « À celui qui lira ces lignes, je te salue. Je suis Maximus Peverell, dernier du nom, exilé volontaire en ces terres lointaines du Japon. Sache que ce message est pour toi, descendant de ma chère sœur Iolanthe. J'ai consulté un oracle bien avant de quitter l'Europe, et ce que je l'ai écouté sur l'avenir de notre lignée, cela m'a glacé le sang. »

Hadrien fronça les sourcils, sentant le poids des révélations venir. Il continua sa lecture, sentant que quelque chose de crucial l'attendait dans ces lignes.

Maximus (dans le parchemin) : « Un jour viendra où l'un des nôtres, un enfant cracmol, rejeté par sa propre famille pour son incapacité à manier la magie, se lèvera et accomplira un destin que nul autre n'aurait pu prévoir. Cet enfant, sans pouvoir aux yeux du monde, portera un héritage bien plus ancien et plus puissant qui est capable de détruire les étoiles. Un héritage qui dépasse la simple magie que nous connaissons. Il deviendra un chevalier d'or, le protecteur d'un signe oublié par beaucoup... mais je ne puis dire lequel. Le destin ne m'a pas permis de voir quel signe du zodiaque choisira cet enfant, mais il sera lié au Japon, à ce pays où j'ai choisi de me réfugier. »

Hadrien s'arrêta, le souffle coupé. Maximus avait vu son futur, son chemin vers le Japon, bien avant même que ses parents ne le rejettent. Il n'était pas simplement une erreur, ou un accident né d'une famille indifférente. Il avait été prévu, attendu, et préparé pour ce rôle.

Hadrien (murmurant) : « Alors... tout cela était destiné... »

Il poursuivit sa lecture, ses yeux courant rapidement sur les dernières lignes de la lettre.

Maximus (dans le parchemin) : « N'aie pas peur du rejet, car il te rendra plus fort. N'aie pas peur de ce que tu es devenu, car c'est ta force, non ta faiblesse. Ce pouvoir qui t'a été donné ne vient pas de l'Europe, mais d'une source plus ancienne. Cherche tes réponses dans le passé, dans le silence des lieux maudits, et tu trouveras ce que même les dieux craignent. »

Le parchemin se termina sur ces mots énigmatiques, laissant Hadrien silencieux et pensif. Tout prenait enfin un sens : son exil, son entraînement dans la forêt maudite, son lien avec le Japon, et même sa transformation en chevalier d'or du Serpentaire. Maximus avait vu tout cela à travers d'un oracle, mais sans en révéler tous les détails, comme le signe exact de son armure.

Hadrien referma lentement le parchemin, son esprit tourbillonnant entre le passé et le futur. Il était maintenant certain que son destin était plus grand que tout ce qu'il avait imaginé.

Après avoir terminé la lecture du parchemin, Hadrien resta un moment silencieux, laissant les révélations s'enraciner dans son esprit. Une question persistante émergea de ses pensées :

Hadrien (murmurant pour lui-même) : « Maximus... Aurait-il pu être le troisième chevalier du Serpentaire ? »

Le silence qui régnait dans le coffre fut soudain rompu par une voix familière, douce mais empreinte d'une autorité ancienne. La même voix qui l'avait guidé vers le Japon, celle qui l'avait conduit à la forêt maudite, résonna à nouveau dans son esprit.

Voix mystique : « Non, Hadrien. Maximus Peverell ne pouvait pas être le troisième chevalier du Serpentaire. Les dieux de l'Olympe l'ont formellement interdit : un sorcier, aussi puissant soit-il, ne peut jamais devenir chevalier. Les forces du cosmos et de la magie sont distinctes, séparées par les lois divines. »

Hadrien hocha lentement la tête, prenant pleinement conscience des limites imposées même aux plus puissants sorciers.

Hadrien (réfléchissant) : « Alors, Maximus n'était qu'un observateur, un exilé volontaire qui connaissait la véritable puissance cachée au Japon, mais qui ne pouvait pas la revendiquer pour lui-même. »
Voix mystique : « Exactement. Il a vu l'avenir de sa lignée et a compris qu'un jour, un descendant serait appelé à porter l'armure du Serpentaire. Mais il savait aussi que ce destin ne lui appartenait pas. Il s'est contenté de préserver l'héritage, laissant le chemin ouvert pour toi. »

Hadrien sentit un mélange de soulagement et de responsabilité peser sur ses épaules. Il n'était pas seulement un descendant des Peverell, mais celui que Maximus avait entrevu à travers les brumes du temps, celui qui accomplirait ce que nul autre n'avait pu faire.

Fin du Flashback

De retour au présent, Hadrien se tenait à l'entrée du Colosseum, observant les premières lueurs du tournoi intergalactique qui allait débuter. Son esprit, cependant, était encore en partie plongé dans les souvenirs récents. La décision qu'il avait prise à la suite de sa découverte résonnait en lui, un mélange de respect pour Maximus Peverell et de détermination à accomplir son propre destin.

Hadrien avait accepté de porter le nom de Peverell, en hommage à l'homme qui avait su voir au-delà du temps et qui avait préservé l'héritage familial pour lui. Pourtant, en observant les combattants entrer dans l'arène, un sentiment d'inquiétude et de désir brûlant grandissait en lui.

Hadrien (se parlant à lui-même) : « Je dois retourner en Europe... en Grèce, là où se trouvent les oracles. Mais le Sanctuaire... il bloque le chemin. »

Il savait que son voyage en Grèce serait risqué. Le Sanctuaire, avec sa vigilance et son réseau d'information étendu, rendait difficile tout mouvement d'une personne comme lui, surtout en raison de le sa cosmoénergie et l'armure qu'il portait. Cependant, les réponses qu'il cherchait se trouvaient là-bas, enfouies parmi les secrets des oracles et des anciens temples.

Hadrien (résolu) : « Je ne peux pas rester caché éternellement. Le temps est venu de découvrir ce que les oracles savent de moi... et du Serpentaire. »

Il sentit une vague de détermination monter en lui. Le tournoi intergalactique n'était qu'une distraction, une manière pour lui d'observer le monde des chevaliers sans se révéler. Mais bientôt, il savait qu'il devrait affronter son destin de front, même si cela signifiait s'opposer à des forces bien plus puissantes que tout ce qu'il avait rencontré jusque-là.

En tournant les talons pour rejoindre les gradins, Hadrien jetait un dernier regard vers l'arène en pensant aux défis à venir. L'Europe l'appelait, et avec elle, les secrets de son passé et de son avenir.

À suivre