Chapitre 6: Confrontation et colère

Quelques minutes après la disparition de l'âme de Tom Riddle dans la Chambre des Secrets, un calme étrange s'installa. Le cauchemar était enfin terminé, du moins pour Nathaniel et surtout pour Ginny Weasley, qui reprenait peu à peu ses esprits. Toujours affaiblie, elle se redressa légèrement, cherchant des réponses dans les visages qui l'entouraient. Son regard se posa soudain sur un garçon qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Blond, avec des yeux bleus perçants, il semblait plus âgé que Nathaniel, mais pas de beaucoup.

Intriguée, Ginny plissa les yeux avant de demander d'une voix hésitante : « Qui... qui êtes-vous ? »

Nathaniel tourna la tête vers son frère, légèrement surpris de la question, mais ce fut Hadrien qui prit la parole avec une voix posée et calme. Il fit un pas en avant, fixant Ginny de son regard perçant. « Je m'appelle Maximus H. Peverell, » dit-il simplement.

Ginny cligna des yeux, confuse. Le nom « Peverell » lui disait vaguement quelque chose, mais dans son état affaibli, elle peinait à se souvenir précisément où elle l'avait entendu. « Peverell ? » répéta-t-elle faiblement, la tête encore embrumée par les événements récents.

Mais lentement, des fragments de souvenirs lui revinrent. Elle se rappela avoir entendu ses parents mentionner ce nom lors d'une conversation entre adultes, quelque chose à propos d'un héritier mystérieux.

« Oui... mes parents ont parlé de l'héritier Peverell... mais je ne comprenais pas vraiment de quoi ils parlaient... » Ginny regarda Hadrien avec une expression mêlant confusion et appréhension. « Ils disaient que l'héritier devait revenir, que ça allait changer les choses pour... les Potter et même pour le directeur Dumbledore... »

Hadrien sourit légèrement, un sourire qui n'atteignit pas ses yeux. « Les adultes aiment parler de choses qu'ils ne comprennent pas complètement eux-mêmes, Ginny. Les Peverell ne sont pas une simple légende, ni une rumeur qu'on chuchote au coin du feu. Ce nom a plus d'importance qu'ils ne l'imaginent, et bientôt, tout le monde comprendra ce qu'il signifie vraiment. »

Nathaniel restait silencieux à côté de Ginny, troublé par les révélations, tout en se demandant combien de secrets son frère aîné pouvait encore cacher. Le nom des Peverell avait une résonance particulière dans le monde des sorciers, une ombre ancienne qui planait sur les grandes familles, mais Nathaniel sentait qu'il en savait encore si peu.

Hadrien tourna le dos à Ginny et à son frère, se préparant à les guider hors de la Chambre des Secrets. « Ce que tes parents ont entendu n'est que la surface de la vérité. » Il marqua une pause avant d'ajouter, d'une voix plus grave, « Le retour de l'héritier des Peverell est inévitable, mais il ne sera ni sous la coupe des Potter, ni de Dumbledore. »

Nathaniel, malgré son jeune âge, comprit à cet instant la portée de ce qu'il venait de découvrir : Hadrien n'était pas simplement l'héritier, mais bien le chef de la famille Peverell. Ce n'était pas un détail insignifiant, mais un fait majeur dans l'équilibre des pouvoirs au sein du monde sorcier. Il se souvenait des discussions lors des cours d'histoire de la magie sur les anciennes lois sorcières. Une en particulier lui revenait en mémoire : un héritier d'une famille noble, surtout une aussi ancienne et puissante que les Peverell, ne pouvait être forcé de revenir au pays s'il avait quitté ses terres, du moins tant qu'il n'avait pas été officiellement réclamé ou trahi ses devoirs.

Nathaniel savait que son frère n'avait aucune intention de revenir sous l'autorité de qui que ce soit, encore moins celle des Potter ou de Dumbledore. Il choisit de garder cette réalisation pour lui, car il comprenait que ce secret faisait partie des nombreuses couches de protection autour d'Hadrien. Plus il en apprenait sur son frère, plus il voyait que la puissance et l'influence des Peverell s'étendaient bien au-delà des simples histoires qu'on racontait dans les livres de légendes.

Il suivit son frère en silence, son esprit tourbillonnant de questions, mais il ne les posa pas. Il savait qu'Hadrien ne répondrait pas maintenant. Il avait sa propre voie à suivre, et il respectait le fait que son frère était bien plus qu'il n'avait jamais imaginé.

Ginny, quant à elle, restait troublée, se demandant quel rôle cette ancienne famille allait jouer dans l'avenir du monde sorcier, sans se douter que le destin d'Hadrien était profondément lié à celui de son frère, et par extension, au sien aussi.

Hadrien, avec une voix calme mais ferme, transmit un message par télépathie à Nathaniel : « Ne regarde jamais Dumbledore dans les yeux. Il n'hésitera pas à lire tes pensées, même si c'est interdit. Fais-lui confiance et tu te perdras. » Nathaniel, en entendant ces mots, sentit un frisson le parcourir. Il savait que son frère ne lui donnerait jamais un tel avertissement sans raison.

Nathaniel connaissait bien la relation de ses parents avec Dumbledore. James et Lily Potter étaient des partisans dévoués du directeur de Poudlard, presque aveuglément fidèles à lui, tout comme Sirius Black et Remus Lupin, leurs amis proches. Nathaniel avait toujours ressenti une certaine distance entre lui et ses parents à cause de cela. Dumbledore représentait une figure d'autorité incontestée pour eux, mais Nathaniel voyait à travers cette façade bienveillante.

Le jeune sorcier savait que ses parents, tout comme Sirius et Lupin, suivaient Dumbledore sans jamais questionner ses méthodes ou ses motivations, comme des chiens dociles. Et maintenant, avec les avertissements d'Hadrien, cette méfiance qu'il avait ressentie pendant des années prenait tout son sens. Il se promit de se protéger et de protéger ses pensées, en gardant à l'esprit que même les personnes de confiance pouvaient parfois être manipulées.

Ce lien télépathique avec Hadrien renforça sa résolution. Il savait qu'il ne devait pas se laisser aveugler par l'image que ses parents et leurs amis avaient de Dumbledore. Le vrai pouvoir résidait dans la liberté de penser par soi-même, et Nathaniel sentait qu'Hadrien veillait sur lui, prêt à lui révéler les vérités que d'autres voulaient cacher.

Ginny, encore faible mais consciente, les regarda avec une légère confusion. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda-t-elle timidement.

Hadrien reprit la parole, cette fois à voix haute. « Nous devons quitter cet endroit. Il est temps de remonter et de faire savoir que le danger est écarté. »

Nathaniel soutint Ginny pour l'aider à marcher, tout en évitant soigneusement le regard insistant de son frère. Il sentait le poids des révélations récentes et l'importance de rester sur ses gardes.

En remontant les longs couloirs sombres, Nathaniel réfléchissait aux paroles d'Hadrien. Il était conscient que Dumbledore chercherait à en savoir plus sur les événements survenus dans la Chambre des Secrets. Il devrait rester vigilant pour ne rien laisser transparaître.

À leur arrivée à la surface, ils furent accueillis par une foule inquiète. Les professeurs et les élèves s'étaient rassemblés, et des murmures parcouraient l'assemblée en les voyant apparaître.

Dumbledore s'avança vers eux, ses yeux brillants derrière ses lunettes en demi-lune. « Nathaniel, Ginny ! Vous allez bien ? Que s'est-il passé ? »

Nathaniel évita soigneusement de croiser son regard, se rappelant l'avertissement de son frère. « Nous avons réussi à vaincre le monstre de la Chambre des Secrets, professeur. Ginny est saine et sauve. »

Le directeur sembla surpris de la présence d'Hadrien. « Et vous êtes ? »

Hadrien répondit calmement : « Maximus H. Peverell, monsieur le directeur. »

Un silence s'installa, l'atmosphère devenant légèrement tendue. Dumbledore observa Hadrien avec une curiosité évidente. « Peverell, dites-vous ? Tu es l'héritier. »

Hadrien soutint son regard sans ciller. « En effet. Mais je pense que nous devrions d'abord nous assurer que ces jeunes reçoivent les soins nécessaires. Nous pourrons discuter ensuite. »

Dumbledore hocha lentement la tête. « Vous avez raison. La santé de nos élèves est prioritaire. » Il se tourna vers Nathaniel. « Nous reparlerons de tout cela plus tard, n'est-ce pas ? »

Nathaniel acquiesça, toujours vigilant. « Bien sûr, professeur. »

Alors que Ginny était emmenée à l'infirmerie, accompagnée par sa famille en larmes, Hadrien se pencha vers Nathaniel. « Souviens-toi de ce que je t'ai dit. Reste sur tes gardes. Apprends à utiliser l'Occlumancie pour protéger ton esprit. »

Nathaniel le regarda, reconnaissant. « Je n'oublierai pas. Merci, Hadrien. »
Hadrien esquissa un léger sourire. « Nous sommes frères. Je serai toujours là pour te protéger. Mais maintenant, je dois partir discrètement. »

Avant que Nathaniel ne puisse répondre, Hadrien s'éloigna, se fondant parmi les ombres du château. Il savait que sa présence à Poudlard ne passerait pas inaperçue longtemps, surtout aux yeux de Dumbledore. Il devait rester prudent pour continuer à veiller sur son frère sans attirer l'attention.

Nathaniel, quant à lui, rejoignit les autres élèves, prêt à affronter les questions qui ne manqueraient pas de surgir. Il était déterminé à protéger les secrets partagés avec Hadrien, conscient que certaines vérités devaient rester cachées pour le bien de tous.

La directrice adjointe, Minerva McGonagall, croisait Hadrien dans un des longs couloirs de Poudlard. Son regard perçant derrière ses lunettes rectangulaires semblait plus scrutateur que jamais. D'une voix ferme mais polie, elle déclara :

« Monsieur Peverell, je présume ? » demanda-t-elle, tout en ajustant ses lunettes et l'examinant de la tête aux pieds, comme si elle essayait de comprendre qui il était exactement. « Veuillez me suivre, j'ai quelques questions à vous poser. »

Hadrien inclina légèrement la tête, son visage impassible. Il avait anticipé qu'à un moment ou un autre, un membre du personnel viendrait lui parler. McGonagall, bien qu'elle soit rigide et respectueuse des règles, n'était pas quelqu'un qu'il sous-estimerait. Cependant, il restait calme, adoptant une posture qui ne trahissait ni crainte ni défi.

Sans un mot de plus, il la suivit dans le couloir, se préparant à la suite des événements. McGonagall l'emmena à travers plusieurs corridors avant de s'arrêter devant son bureau, ouvrant la porte d'un geste fluide avant de l'inviter à entrer.

Une fois assis de l'autre côté du bureau, la directrice adjointe resta un moment silencieux, l'observant avec intensité. « Votre présence ici est intrigante, et bien qu'il ne soit pas inhabituel d'avoir des visiteurs, je dois avouer que votre nom résonne avec un certain mystère. »

Elle s'installa dans son fauteuil en bois, croisant les bras, attendant la réponse d'Hadrien, qui devinait qu'elle avait sans doute plus d'une question à poser.

Hadrien, assis avec un calme souverain, observa attentivement la réaction de Minerva McGonagall après avoir devancé sa question.

« Vous vous demandez sûrement comment je suis entré à Poudlard malgré les protections du château, n'est-ce pas ? » demanda-t-il, avec une assurance mesurée.

McGonagall arqua un sourcil, surprise mais intriguée par sa lucidité. Avant qu'elle ne puisse formuler une réponse, Hadrien ajouta :

« Le terrain sur lequel Poudlard est bâti appartient à la famille Peverell. »

La directrice adjointe, visiblement sceptique, s'apprêtait à rétorquer. « Mais ces terres... elles appartiennent aux fondateurs de l'école. Tout le monde le sait. »

Hadrien esquissa un léger sourire, comme s'il s'attendait parfaitement à cette réponse. « En effet, le château lui-même fait partie des possessions des fondateurs et la moitié de la forêt interdite aussi. Cependant, ce que la plupart ignorent, c'est que les terres environnantes et l'autre moitié de la forêt, elles, n'ont jamais été cédées. Elles ont toujours appartenu à ma famille, les Peverell. »

McGonagall resta silencieuse un moment, réfléchissant à cette révélation. « C'est une affirmation audacieuse, Monsieur Peverell. Pourquoi cela n'a-t-il jamais été mentionné ? »

Hadrien la regarda droit dans les yeux. « Parce que cela n'avait pas besoin de l'être, jusqu'à aujourd'hui. Les Peverell n'ont jamais cherché à revendiquer ces terres. Mais cela ne change rien à la vérité. Le bouclier de Poudlard protège le château et ses alentours immédiats, mais il ne s'étend pas sur ce qui n'appartient pas au château comme le sous-sol. »

Minerva, bien qu'hésitante à accepter si facilement une telle information, pouvait difficilement nier la possibilité. Le nom Peverell n'était pas un simple nom issu de légendes, et elle savait que les anciennes familles avaient leurs secrets, souvent bien gardés. Elle savait aussi que remettre en question une telle déclaration nécessiterait de consulter des archives que seuls quelques gobelins de Gringotts ou des experts en histoire sorcière pourraient confirmer.

« J'imagine que vous ne révélez pas tout cela sans raison, Monsieur Peverell, » finit-elle par dire d'une voix plus douce. « Pourquoi maintenant ? »

Hadrien poursuivit avec une voix calme, mais ferme :

« La sécurité de Poudlard me concerne désormais directement. Les centaures de la Forêt interdite ont ressenti une noirceur émanant du château depuis quelque temps déjà. Ils ont demandé des réponses à Dumbledore, mais celui-ci ne leur a fourni aucune explication. Alors, les centaures ont fait appel aux gobelins, qui m'ont contacté, moi, en tant qu'héritier des Peverell, le propriétaire des terres sur lesquelles Poudlard est construit. »

Minerva resta silencieuse, son visage tendu par la surprise. Les centaures étaient connus pour leur indépendance, leur fierté et leur capacité à percevoir des forces bien au-delà de ce que les sorciers pouvaient appréhender. Leur décision de passer outre Dumbledore et de contacter directement Hadrien montrait que la situation était bien plus sérieuse qu'elle ne l'avait imaginé.

Hadrien continua, ses yeux perçant le regard de McGonagall :

« Ils savent que je suis l'héritier de cette ancienne lignée, et ils m'ont demandé de régler ce problème. Je ne prends pas ces choses à la légère, surtout quand cela concerne la sécurité de mon frère et de tous les élèves de cette école. »

Minerva, déstabilisée, se demanda intérieurement jusqu'à quel point Hadrien était impliqué dans les affaires de Poudlard, et si Dumbledore était conscient de son influence grandissante.

« Alors, qu'allez-vous faire ? » demanda-t-elle, cherchant des réponses concrètes.

« Ce qui doit être fait, » répondit Hadrien, énigmatique. « Les créatures magiques sentent un déséquilibre, et je ne suis pas là pour perturber l'ordre établi, mais pour rétablir ce qui a été négligé. »

Hadrien esquissa un sourire en pensant à son ami Yakuza qui lui avait enseigné l'art du mensonge. Il s'était servi de cette leçon à merveille face à McGonagall. En réalité, le contact des centaures par les gobelins n'était qu'une invention habile. La vérité était bien différente : quelques heures après sa visite à la banque Gringotts, Hadrien avait rencontré les centaures dans la Forêt interdite. Ces créatures, d'ordinaire méfiantes et agressives envers les humains, avaient voulu l'attaquer, percevant son intrusion comme une menace. Mais Hadrien, fort de son entraînement, les avait facilement battus, non pas grâce à des sortilèges, mais par la force brute.

Il se souvenait encore de ce combat : les centaures avaient été surpris par sa maîtrise physique, un rare trait chez les sorciers qui, eux, se reposaient toujours sur la magie. Pourtant, Hadrien avait opté pour des techniques de combat rapproché, mettant à terre plusieurs d'entre eux avant que le reste ne se rende compte de leur défaite inévitable.

Après les avoir vaincus, Hadrien n'avait rien à prouver. Au lieu de profiter de la situation pour les humilier, il leur avait simplement fait comprendre qu'il n'était pas leur ennemi, mais plutôt quelqu'un de passage, venu pour des affaires personnelles. Cet échange rapide avait suffi à dissiper toute hostilité. En réalité, les centaures, malgré leur colère initiale, avaient fini par le respecter, bien qu'ils ne l'aient jamais dit à voix haute.

En repensant à cette rencontre, Hadrien ne put s'empêcher de murmurer :

« Merci, Hiroshi, pour ces leçons. »

Flashback

Hadrien, en position de défense, observait les centaures qui se relevaient, prêts à poursuivre le combat. Il sentait leur tension palpable, et son regard affûté ne quittait pas les créatures. Cependant, avant qu'ils n'aient pu se jeter sur lui, une voix forte, autoritaire, retentit dans la forêt.

« Arrêtez ! »

Les centaures se figèrent immédiatement, obéissant sans hésitation à cette voix. Hadrien tourna la tête pour voir d'où elle venait. Un centaure imposant, au pelage noir comme la nuit et aux yeux perçants d'un bleu profond, s'avança à travers les arbres. Son pas lourd mais assuré laissait deviner sa position de chef. Les autres centaures s'écartèrent respectueusement pour le laisser passer.

« Tarion, le chef des centaures, » murmura Hadrien pour lui-même, se souvenant des récits qu'il avait entendus.

Tarion, grand et musclé, portait autour de son cou un collier d'os ancien, symbole de son autorité sur son clan. Il s'arrêta devant Hadrien, croisant ses bras puissants sur son torse.

« Qui es-tu pour défier mes guerriers dans notre propre forêt ? » demanda Tarion d'une voix grave et résonnante.

Hadrien, toujours calme malgré la situation, redressa la tête et répondit : « Je ne suis pas venu ici pour vous défier, mais je me défendrai si nécessaire. Je suis Hadrien Peverell, et ces terres appartiennent à ma famille. J'ai simplement traversé votre territoire. »

Tarion fixa Hadrien pendant un long moment, analysant ses paroles et observant son attitude calme mais prête à l'action.

« Tu as vaincu mes guerriers sans utiliser de magie, » constata Tarion avec une pointe de respect dans la voix. « Cela fait longtemps que nous n'avons pas vu un humain capable de faire cela. »

Les centaures autour d'eux semblaient perplexes, mais aucun n'osa intervenir. Tarion fit un signe de la tête à ses guerriers, et ceux-ci reculèrent davantage, apaisant la tension dans l'air.

« Très bien, Hadrien Peverell, » dit Tarion. « Tu as prouvé ta valeur. Mais n'oublie pas, cette forêt est notre demeure. Même si tu prétends en être le propriétaire, nous n'obéissons à aucun maître. La prochaine fois que tu la traverses, montre du respect pour ses habitants. Mais je sais que tu es un chevalier du zodiaque de la princesse Athéna. »

« Très bien, Hadrien Peverell, » dit Tarion en le fixant de ses yeux perçants. « Tu as prouvé ta valeur. Mais n'oublie pas, cette forêt est notre demeure. Même si tu prétends en être le propriétaire, nous n'obéissons à aucun maître. La prochaine fois que tu la traverses, montre du respect pour ses habitants. » Tarion marqua une pause, ses yeux semblant sonder les tréfonds de l'âme d'Hadrien. « Mais je sais aussi qui tu es vraiment… un des Chevaliers du Zodiaque, défenseur de la princesse Athéna. »

Hadrien ne laissa rien paraître, bien qu'intérieurement surpris que Tarion connaisse son identité secrète. Les centaures étaient connus pour leur sagesse ancienne et leur lien avec les astres, mais il ne s'attendait pas à ce qu'ils soient aussi bien informés sur le monde des chevaliers.

« Tu sais donc qui je suis, » répondit Hadrien avec calme. « Cela signifie que tu comprends ce qui est en jeu. Je ne viens pas ici comme un ennemi. »

Tarion hocha lentement la tête, sa crinière noire bougeant avec le vent. « Les étoiles nous ont parlé de toi, chevalier. Tu es un homme avec un destin qui dépasse les frontières de ce monde. Mais souviens-toi, même un chevalier doit être humble face à la nature. La forêt d'ici ne te doit rien mais tu le sais déjà. »

« Je n'oublierai jamais cela, » répondit Hadrien avec respect. « Comme tu l'as dit, cette forêt est votre maison. Je veillerai à toujours la traverser avec précaution. »

Tarion acquiesça gravement. « Très bien. Mais n'oublie jamais, même les guerriers les plus puissants doivent honorer leurs racines et ceux qui les entourent. » Il marqua une pause, son regard transperçant Hadrien. « Si Dumbledore ou les autres professeurs te demandent comment tu es arrivé ici, tu leur mens. Dis-leur que nous avons contacté les gobelins pour convoquer l'héritier des Peverell. Ce sera notre secret. »

Hadrien hocha la tête, comprenant que les centaures voulaient rester en dehors des affaires humaines, préférant opérer dans l'ombre. « Je comprends, Tarion. Merci pour ta sagesse et ta confiance. »

Tarion fit un dernier signe de tête avant de tourner les talons. « Rappelle-toi de ce que je t'ai dit, Hadrien Peverell. La prochaine fois que tu reviendras, montre du respect à cette terre, et peut-être, nous nous rencontrerons à nouveau, sans conflit. »

Le centaure s'éloigna majestueusement, ses sabots résonnant doucement dans la forêt, tandis que Hadrien réfléchissait à la manière de tirer parti de cette nouvelle alliance tout en continuant à naviguer prudemment dans les jeux de pouvoir à Poudlard.

Alors que Tarion s'éloignait avec les autres centaures, Bane, un des guerriers les plus féroces du clan, s'approcha de son chef, fronçant les sourcils de mécontentement. « Pourquoi l'avoir laissé partir aussi facilement ? Nous aurions dû le chasser de nos terres, humain ou non. »

Tarion ne se tourna pas vers lui, mais ses paroles étaient lourdes de signification. « Tu n'as pas vu ce que j'ai vu dans ses yeux, Bane. Ce n'est pas un simple humain, ni même un simple guerrier. Hadrien Peverell porte une inquiétude sincère pour quelqu'un à l'intérieur de Poudlard. Il n'est pas ici pour lui-même, mais pour protéger. Un homme qui protège avec cette ferveur mérite d'être observé avec attention, pas repoussé sans réfléchir. »

Bane resta silencieux un instant, digérant les paroles de son chef. « Peut-être… Mais si cette inquiétude le conduit à provoquer la destruction, qu'adviendra-t-il de la forêt ? »

Tarion répondit calmement, mais avec gravité : « Alors, nous agirons si nécessaire. Mais le jeune guerrier n'est pas là pour nuire à la forêt ou à notre territoire. Il a un destin bien plus grand en tant que chevalier du Zodiaque. Son chemin le mènera à des batailles d'une importance que nous ne pouvons ignorer. Mais pour l'instant, il n'est pas notre ennemi. »

Bane hocha lentement la tête, toujours méfiant, mais respectueux de la sagesse de son chef. « Très bien, Tarion. Mais je resterai vigilant. Les humains sont souvent imprévisibles. »

Tarion acquiesça, un léger sourire énigmatique sur le visage. « C'est pourquoi nous devons être plus sages qu'eux. »

Bane, malgré sa méfiance naturelle, admit avec un certain respect : « Il a réussi à nous vaincre sans même utiliser sa cosmoénergie. C'est impressionnant. J'ai beaucoup de respect pour lui, même s'il reste un humain. C'est rare de voir quelqu'un capable d'une telle force brute sans puiser dans son pouvoir intérieur. »

Tarion hocha la tête, reconnaissant cette remarque. « C'est ce qui fait de lui un véritable chevalier. Hadrien Peverell est un guerrier qui comprend que la force n'est pas toujours dans l'énergie déployée, mais dans le contrôle qu'on en a. Cette maîtrise est ce qui le distingue. Il est très intéressant comme son jeune frère jumeau, Nathaniel. Nous pourrions en apprendre davantage d'eux. »

Fin du Flashback

Minerva, en réfléchissant à la situation, se sentit légèrement inquiète. Elle savait que Dumbledore allait bientôt se retrouver face à des défis bien plus complexes que prévu. Augusta Londubat, la présidente du conseil scolaire, n'allait certainement pas rester silencieuse si elle apprenait que les gobelins, les centaures, et surtout Hadrien Peverell, étaient impliqués dans des affaires touchant à Poudlard.

Regardant le jeune homme assis devant elle, Minerva se dit que Hadrien, malgré son calme apparent, représentait un pouvoir et une influence que même Dumbledore pourrait avoir du mal à contenir. Un héritier des Peverell n'était pas quelqu'un à prendre à la légère, et les implications de sa présence à Poudlard étaient déjà en train de se multiplier dans son esprit.

Elle se demandait comment Augusta, une femme déterminée et intransigeante, allait réagir en apprenant tout cela. Il était évident que des tensions allaient bientôt éclater au sein du conseil.

Les pensées de Minerva furent brusquement interrompues par une voix forte et résolue venant de la cheminée. Elle reconnut immédiatement la voix d'Augusta Londubat, imposante et autoritaire, même à travers le réseau de la poudre de cheminette.

« Minerva ! » appela Augusta, d'un ton qui n'invitait aucune hésitation. « J'espère que tu peux m'expliquer pourquoi je reçois des rapports inquiétants des gobelins et des centaures concernant Poudlard avec les élèves attaqués figés par une créature venant de la chambre des secrets censée être fermée, et surtout, qui est ce Peverell dont tout le monde semble parler dans l'ombre ? »

Minerva jeta un coup d'œil rapide à Hadrien, toujours assis calmement devant elle, avant de répondre, un nœud se formant dans son estomac. « Augusta, je… je peux tout expliquer, mais c'est une situation plus compliquée qu'il n'y paraît. »

Hadrien, les bras croisés, écoutait silencieusement l'échange, un léger sourire en coin, observant la scène sans intervenir pour le moment. Il savait que son nom commençait déjà à circuler à travers Poudlard et au-delà, et il attendait de voir comment tout cela allait se dérouler.

Augusta émergea de la cheminée, suivie d'Amelia Bones, la directrice de la Justice Magique, et de cinq Aurors en tenue officielle. Parmi eux, James Potter et Sirius Black. L'atmosphère dans le bureau se tendit immédiatement, la température semblant chuter à cause de la présence des deux hommes. Les yeux de James se posèrent sur Hadrien avec une intensité mêlée de surprise et de suspicion, tandis que Sirius semblait prêt à intervenir à tout moment.

Augusta brisa le silence. « Je suis venue ici pour avoir des réponses, et je ne repartirais pas avant d'en avoir. » Son regard était tourné vers Minerva, mais elle savait que le véritable point de tension était Hadrien, le jeune homme au centre de toutes ces nouvelles rumeurs, elle sentait son aura refroidir le bureau à l'apparition de James et Sirius.

James prit la parole, d'une voix plus froide que d'habitude : « Qui êtes-vous, Peverell, et que faites-vous ici ? » Il jetait des regards furieux à Minerva et Amelia, cherchant des alliés dans la pièce.

Hadrien resta impassible, son regard glissant sur James et Sirius, les jaugeant du regard avant de répondre calmement, mais avec un certain poids dans ses mots. « Je suis Maximus H. Peverell, héritier légitime de la lignée des Peverell. Quant à ce que je fais ici… disons que la protection de Poudlard et des terres qui l'entourent me concerne plus que vous ne le pensez, Potter. » Le nom « Potter » glissa de ses lèvres avec une touche de dédain à peine voilée.

Sirius fit un pas en avant, l'air menaçant. « Comment oses-tu ? Qui penses-tu être pour parler à James comme ça ? »

Hadrien ne broncha pas. « Je suis celui qui pourrait faire bien plus que simplement parler, Black. Mais ce n'est pas l'endroit ni le moment pour des querelles personnelles. » Son regard se fit plus acéré. « Votre rôle ici est de garantir la sécurité, non ? Pas de vous laisser emporter comme des gamins gâtés. »

Amelia Bones leva la main pour apaiser la tension. « Du calme, messieurs. Nous ne sommes pas ici pour régler des comptes, mais pour comprendre ce qui se passe réellement. »

Augusta reprit la parole, toujours aussi intransigeante. « Ce garçon a des droits et des responsabilités sur ces terres, mais il me semble qu'il y a bien plus derrière tout cela. J'aimerais en savoir plus. »

Minerva, mal à l'aise, regarda tour à tour Augusta, Amelia, puis Hadrien. Tout semblait prêt à exploser.

Hadrien resta assis, calmement, et raconta le même mensonge qu'il avait déjà dit à Minerva. Son regard parcourait la pièce, s'arrêtant sur chaque visage, avant de se fixer sur Augusta et Amelia.

« Comme je l'ai déjà dit, en tant que propriétaire légitime des terres sur lesquelles est bâti Poudlard, il était de mon devoir d'intervenir dans cette affaire. La Chambre des Secrets n'est pas seulement un danger pour les élèves, mais aussi pour la sécurité des terres des Peverell. Les centaures eux-mêmes m'ont contacté par le biais des gobelins, inquiets de l'obscurité grandissante au sein du château. Dumbledore, à ce qu'il semble, n'a pas voulu leur fournir de réponses. Alors, ils ont décidé de se tourner vers moi. »

James fronça les sourcils, la confusion se mêlant à la colère dans son regard. « Les centaures t'ont contacté ? Comment est-ce possible ? »

« Disons que les créatures magiques respectent ceux qui respectent leurs traditions et leurs territoires. Et pour répondre à ta question, Potter, je ne suis pas un simple sorcier. Il y a des choses que tu ne peux comprendre, des liens qui vont au-delà de la magie que vous, les sorciers modernes, connaissez. »

Amelia écoutait attentivement, son visage ne trahissant aucune émotion, mais elle prit la parole avec une voix posée : « Et cette Chambre des Secrets ? Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ? »

Hadrien hocha lentement la tête. « Elle a été ouverte à nouveau, par l'intermédiaire d'un artefact maléfique, un journal envoûté qui contrôlait une jeune élève, Ginny Weasley. J'ai pris les mesures nécessaires pour neutraliser la menace. » Il ne précisa pas les détails de la manière dont il avait neutralisé l'âme de Voldemort, préférant laisser planer un voile de mystère.

Augusta croisa les bras, sceptique. « Et Dumbledore ? Est-il au courant de tout cela ? »

Hadrien fixa Augusta, impassible. « Dumbledore sait beaucoup de choses, mais il ne sait pas tout. Il y a des secrets que même lui ne peut découvrir. Mon rôle ici est de veiller à ce que ce genre de menace ne se reproduise plus. La Chambre a été scellée, et le journal détruit. Mais le problème reste que des artefacts de ce genre ont été introduits à Poudlard, et cela pose des questions sur la sécurité de l'école. »

James serra les poings, le nom de Ginny Weasley semblant le toucher de près. « Et pourquoi toi, Peverell ? Pourquoi devrais-je te croire sur parole ? »

Hadrien regarda James droit dans les yeux, son expression froide et imperturbable. Il savait que la question venait plus de la frustration de James que d'un véritable doute.

« Pourquoi je n'ai pas intervenu plus tôt, Potter ? » dit Hadrien d'une voix calme, mais chargée de reproche. « Peut-être devrais-tu te demander pourquoi toi, tu n'as pas fait plus attention à ton propre fils. Nathaniel t'a sûrement envoyé des signaux, des messages. Mais où étais-tu ? Trop occupé à servir les intérêts de Dumbledore et à jouer au bon petit soldat, j'imagine. »

James se figea, son poing serré tremblant légèrement de colère contenue.

« Tu parles de me croire sur parole, » continua Hadrien, ses yeux brûlant d'une lueur intense. « Mais où est ta foi en ton propre fils ? Nathaniel t'a peut-être donné des indices, des signes qu'il y avait quelque chose de mal. Et c'est pourquoi je suis ici aujourd'hui. Il était présent dans la chambre pour sauver la jeune Weasley. »

Il fit un pas en avant, dominant légèrement James de sa hauteur. « Alors pose-toi la bonne question, Potter : pourquoi toi, tu n'as rien vu ? Peut-être que si tu avais été plus attentif à ton propre enfant au lieu de jouer le serviteur docile de Dumbledore, cette catastrophe aurait pu être évitée. »

La pièce tomba dans un silence tendu. Minerva regardait tour à tour les deux camps, incertaine de comment cette confrontation allait se terminer.

Amélia et Augusta échangèrent un regard lourd de sens. Leur expression reflétait un profond dégoût à l'égard de James, qui se tenait là, incapable de répondre à Hadrien.

Amélia, la directrice de la justice magique, plissa les yeux en observant James. Elle avait toujours été une femme de principes et de justice, et ce qu'elle voyait maintenant la remplissait de colère. Elle avait entendu les rumeurs sur la manière dont James et Lily Potter traitaient Nathaniel, mais voir cette froide indifférence face aux révélations d'Hadrien la choquait encore plus.

« C'est donc ainsi que tu agis, James ? » dit Amélia d'une voix basse, mais pleine de dégoût. « Nathaniel n'est-il qu'un objet pour toi, un pion dans les machinations de Dumbledore ? »

Augusta, la présidente du Conseil scolaire de Poudlard, hocha la tête, le visage dur. Elle n'avait jamais eu beaucoup de respect pour James Potter, qu'elle considérait comme trop impulsif et influencé par ses amis. Voir l'indifférence de James face aux besoins de son propre fils ne faisait que renforcer ce jugement.

« Amélia a raison, » ajouta Augusta, avec une froideur perçante. « Nous avons tous vu ce que Nathaniel a traversé. Mais toi, James, tu étais où pendant tout ce temps ? Tu te demandes pourquoi tu devrais croire Monsieur Peverell ? Peut-être que tu devrais commencer à te demander pourquoi Nathaniel aurait besoin de quelqu'un d'autre pour le protéger, alors qu'il a un père censé le faire. »

James restait silencieux, sa colère intérieure se heurtant à la honte qui grandissait en lui. Les deux femmes n'avaient jamais craint de dire ce qu'elles pensaient, et à cet instant, il se rendit compte que, dans leurs yeux, il était bien plus coupable qu'il ne l'imaginait.

Sirius ouvrit la bouche, prêt à défendre James, mais il fut immédiatement arrêté par le regard glacial d'Augusta et d'Amélia. Leurs yeux, empreints d'une colère froide et implacable, suffisaient à faire taire même le plus impétueux des sorciers.

Sirius, d'ordinaire si prompt à répliquer, sentit un frisson parcourir son échine. Il n'avait jamais vu Augusta aussi déterminée, et il savait qu'Amélia ne tolérait aucune injustice. En voyant ces deux femmes, si respectées et craintes dans le monde magique, le fixer ainsi, il comprit que toute tentative de défense de James serait vaine, voire suicidaire.

Un silence lourd s'installa dans la pièce, tandis que Sirius détournait le regard, résigné. Il savait que James s'était mis dans une situation où même ses amis les plus fidèles ne pouvaient plus le soutenir sans paraître aveugles à la vérité.

Amélia rompit le silence d'une voix froide mais mesurée. « Il est temps que chacun ici assume ses responsabilités. Que ce soit pour Nathaniel, pour Ginny Weasley, ou pour tout ce qui se trame à Poudlard. La justice ne fera pas l'impasse sur ces questions, Potter. »

Augusta acquiesça gravement. « Et nous n'allons pas détourner les yeux. Il est temps que tu ouvres les tiens, James. Si ce n'est pas pour ton fils, alors pour les innocents que cette négligence met en danger. »

Hadrien observait la scène sans mot dire, mais intérieurement, il souriait. Les choses commençaient à s'enclencher exactement comme il l'avait prévu.

Augusta dit qu'elle allait demander à une amie qui s'occupe des protections de l'enfance concernant Nathaniel et sa jeune sœur Lilian. Hadrien était surpris d'apprendre qu'il avait une petite sœur, qui avait dû naître après son exil.

Hadrien sentit son cœur s'arrêter un instant. Une petite sœur… Lilian. Il ne s'attendait pas à cette révélation. Il avait passé tant de temps éloigné de sa famille, plongé dans ses entraînements et ses combats, qu'il n'avait jamais imaginé l'arrivée d'un autre enfant Potter. Son exil l'avait tenu à l'écart de tant de choses, mais cette nouvelle était comme un coup de poignard.

« Lilian, » murmura-t-il, ses pensées se bousculant.

Augusta le remarqua et ajouta doucement, « Oui, Lilian. Elle a environ quatre ans maintenant. Une petite fille lumineuse, mais négligée, tout comme Nathaniel. C'est pour cela que je vais faire appel à mon amie. Il est temps que les choses changent. »

Hadrien reprit rapidement le contrôle de ses émotions, son visage impassible. Il ne pouvait pas se permettre de montrer de faiblesse, surtout devant James et Sirius. Mais intérieurement, il bouillait. Comment avaient-ils pu négliger Nathaniel et Lilian de cette manière ?

« Lilian, » répéta-t-il, plus pour lui-même que pour les autres. Une nouvelle responsabilité venait de s'ajouter à ses épaules, et il était déterminé à protéger ses deux cadets, même s'il devait affronter toute l'Angleterre magique pour y parvenir.

Amélia, remarquant la réaction discrète d'Hadrien, intervint avec une note plus officielle. « Nous allons nous assurer que Nathaniel et Lilian soient en sécurité. Je vais initier une enquête sur la situation familiale, et si les protections parentales sont jugées insuffisantes, des mesures seront prises car cela concerne la protection d'héritier d'une famille. »

Hadrien, toujours en contrôle de lui-même, se contenta de hocher la tête. Il savait qu'il devait rester prudent. Trop d'émotion risquait de dévoiler ses véritables intentions, et Dumbledore n'était pas encore au courant de son retour.

Il dit calmement: « Avant de lancer une quelconque inspection, il est effectivement nécessaire d'interviewer Nathaniel concernant son éducation. Lui seul peut dire si l'attention de ses parents est véritable ou simplement une formalité. »

Minerva, légèrement hésitante, répliqua : « Lily est sérieuse. Elle demande régulièrement les bulletins de notes et s'informe du comportement de son fils. Elle semble soucieuse de son éducation. »

Amelia intervint, l'air grave. « Mais cela ne fait pas tout. Il faut aussi s'assurer que Nathaniel se sent soutenu et compris. Les bulletins ne montrent pas ce qu'un enfant vit réellement. »

James se retourna brusquement en entendant le cri furieux de Lily Potter résonner dans la pièce. Elle venait d'apparaître dans l'encadrement de la porte, les yeux flamboyants de colère.

« James Fleamont Potter ! » s'exclama-t-elle d'une voix tranchante, tout en avançant d'un pas déterminé. « Tu vas m'expliquer pourquoi notre fils a dû m'envoyer un message directement, me suppliant de venir à Poudlard pour s'assurer de sa sécurité ? Comment as-tu pu laisser passer ça sans réagir ?! »

James, pris de court, resta silencieux, son regard vacillant entre Lily et les autres personnes présentes dans la salle. Le silence devint pesant, avant que Hadrien ne jette un regard vers Nathaniel, encore silencieux mais visiblement soulagé de voir sa mère intervenir.

« Il semblerait que Nathaniel ait déjà pris ses propres mesures pour se protéger, » ajouta Hadrien calmement, brisant la tension. « Peut-être qu'il est temps d'écouter ce qu'il a à dire sur ce qu'il ressent vraiment. »

Hadrien remarqua une petite fille cachée derrière son frère Nathaniel. Elle avait de longs cheveux auburn, les mêmes que ceux de leur mère, et ses grands yeux verts fixaient la scène avec curiosité, mais aussi une certaine timidité. C'était sans doute Lilian, sa jeune sœur, dont il venait tout juste d'apprendre l'existence.

Hadrien la regarda un instant, puis son expression se radoucit. Il s'accroupit légèrement pour être à son niveau et lui sourit doucement.

« Bonjour, » dit-il d'une voix douce. « Je m'appelle Max. Je suis ton... cousin éloigné. » Il marqua une pause, sachant qu'il ne pouvait pas révéler sa véritable identité pour le moment. « Comment tu t'appelles ? »

La petite fille, un peu hésitante, jeta un coup d'œil à Nathaniel avant de répondre timidement. « Lilian... »

Hadrien hocha la tête, toujours souriant. « Enchanté, Lilian. Tu sais, j'ai entendu beaucoup de belles choses sur toi. Nathaniel est un très bon grand frère. Il veille bien sur toi, n'est-ce pas ? »

Lilian sourit timidement en parlant de son frère. « Nathaniel me protège toujours, et il essaie de m'apprendre des farces. Mais maman l'en empêche tout le temps... » dit-elle en faisant une petite moue.

Hadrien laissa échapper un léger rire. « Oh, je suis sûr que Nathaniel est un excellent professeur de farces. Mais tu sais, c'est peut-être mieux que ta maman veille à ce que certaines de ces farces ne se réalisent pas. »

Il jeta un regard complice à Nathaniel, avant de murmurer à Lilian : « Mais je parie que tu es tout aussi maligne que lui. » Puis, plus sérieusement, il ajouta : « Tu sais, c'est important de toujours écouter ta mère aussi. Elle veut juste que tu restes en sécurité. »

Augusta et Amélia échangèrent un regard en écoutant la conversation entre Hadrien, Nathaniel, et Lilian. Elles se murmurèrent entre elles, impressionnées par la douceur avec laquelle Hadrien interagissait avec la petite fille.

« On dirait que Lily fait du bon travail avec ses enfants, malgré tout ce qu'on a pu entendre, » murmura Augusta. « Elle semble réellement s'investir dans leur éducation, même si l'un d'entre eux a décidé de partir. »

Amélia acquiesça doucement, ajoutant : « C'est évident qu'elle veille à leur bien-être. Et malgré la situation avec Nathaniel, il est clair qu'il a un profond respect pour sa mère. »

Les deux femmes réfléchissaient aux conséquences des tensions familiales tout en gardant un œil sur la dynamique entre frère et sœur.

Profitant de la scène où Lily grondait James et Sirius avec une intensité surprenante, Hadrien fit un signe discret à Amélia et Augusta. Les trois quittèrent le bureau en silence, évitant de se faire remarquer. Une fois à l'extérieur, Hadrien se tourna vers elles.

« Je pense qu'il est temps de confronter Dumbledore directement à propos des problèmes qu'il cache, » murmura Hadrien, son regard sombre. « L'école n'a pas été protégée comme elle aurait dû l'être, et Nathaniel et la jeune Weasley en ont payé le prix. »

Amélia, toujours professionnelle, acquiesça. « Tu as raison. Il y a trop de choses étranges qui se passent à Poudlard, et Albus Dumbledore doit rendre des comptes pour ses décisions. »

Augusta, plus déterminée que jamais, répondit avec fermeté : « Ce n'est plus qu'une question de sécurité. Dumbledore a négligé trop de choses, et il est temps de soulever ces questions devant le conseil scolaire. »

Ensemble, ils prirent la direction du bureau de Dumbledore, décidés à soulever le voile sur tout ce qui avait été ignoré ou caché.

Alors qu'ils se dirigeaient vers le bureau de Dumbledore, un détour les amena près de l'infirmerie. Hadrien, jetant un coup d'œil à l'intérieur, s'arrêta brusquement. Il y avait plusieurs étudiants, allongés sur des lits, figés dans une immobilité inquiétante. Leurs visages étaient pâles, leurs yeux grands ouverts, mais sans aucun signe de vie ou de conscience.

« Qu'est-ce qui s'est passé ici ? » demanda Hadrien, ses sourcils froncés.

Madame Pomfresh, la guérisseuse de l'école, s'approcha rapidement. « Ils ont été pétrifiés. Certains d'entre eux depuis des semaines. J'ai fait de mon mieux pour les maintenir en vie, mais sans l'aide du professeur Dumbledore, il m'est impossible de les ramener. »

Amélia, observant la scène, murmura : « C'est inacceptable. Pourquoi n'a-t-il pas pris des mesures plus drastiques ? »

Augusta ajouta, la voix pleine de colère contenue : « Cela ne peut plus durer. Il a exposé des enfants à un danger mortel et ne fait rien pour les aider. »

Hadrien regardait les corps immobiles, notamment celui de Colin Crivey et Hermione Granger, visiblement touchés par la malédiction de pétrification. « Nous devons agir rapidement, » dit-il avec détermination. « Dumbledore a trop laissé traîner les choses. »

Arrivant devant la statue du griffon qui gardait l'entrée du bureau de Dumbledore, Augusta et Amélia semblaient hésiter, ne connaissant pas le mot de passe pour entrer. Hadrien, quant à lui, avança d'un pas ferme, ses yeux fixant froidement la statue. Un silence étrange emplit le couloir, et en un instant, la statue sembla frissonner, comme si elle avait ressenti une menace invisible.

Sans un mot de plus, la statue s'écarta doucement, révélant l'escalier en colimaçon menant au bureau du directeur. Augusta et Amélia échangèrent un regard surpris, tandis que Hadrien montait les marches, indifférent à l'étonnement de ses accompagnatrices.

En entrant dans le bureau, Augusta et Amélia furent immédiatement surprises de voir Lucius Malfoy déjà installé dans l'un des fauteuils en face du bureau de Dumbledore. L'air suffisant, il se leva avec un sourire calculé.

« Mesdames, je suis ici en tant que représentant du conseil scolaire pour discuter de certaines… préoccupations concernant la sécurité de Poudlard, » déclara-t-il, l'air innocent.

Augusta plissa les yeux, la mâchoire serrée. « Représentant du conseil scolaire ? Ne soyez pas ridicule, Lucius. Ce titre n'a jamais été le vôtre. Vous n'avez même pas daigné être présent à nos réunions. Et permettez-moi de vous rappeler que je suis la présidente du conseil. Votre prétendue autorité ici est inexistante. »

Lucius, visiblement irrité par ce rappel, se redressa avec son habituelle arrogance. « Je représente les intérêts de familles influentes, Augusta, des familles qui ont leur mot à dire sur la gestion de cette école. »

Amélia, qui observait attentivement la scène, intervint avec un calme glacé. « Les intérêts que vous prétendez représenter n'excusent en rien la mise en danger des élèves, Malfoy. Votre ingérence ici ne fait que confirmer vos tentatives d'influencer la situation pour vos propres objectifs. »

Hadrien, observant Lucius, ajouta d'un ton tranchant : « Vous avez mis ce journal en circulation, et cela a conduit à la possession de Ginny Weasley par Tom Jedusor. Si vous voulez parler de responsabilités, commençons par la vôtre. »

Lucius essaya de répliquer, mais Augusta, implacable, le coupa net : « Ne pensez même pas à nier, Malfoy. Votre petit jeu est terminé. »

La tension dans la pièce monta d'un cran, et Lucius commença à réaliser que sa position devenait de plus en plus précaire.

Amélia se tourna vers Hadrien, ses yeux perçants. « Avez-vous une preuve concrète que Lucius a introduit ce journal dans les affaires de Ginny Weasley ? »

Hadrien croisa les bras, son regard fixé sur Lucius. « Je peux reconnaître la trace magique de Lucius sur le journal, mais malheureusement, ce n'est pas une preuve suffisante devant le Magenmagot. »

Lucius esquissa un sourire en coin, comme si cela renforçait sa position.

C'est alors que Nathaniel, jusque-là silencieux, prit la parole. « J'ai vu l'échange. » Tous les regards se tournèrent vers lui. « Je peux vous montrer ce qui s'est passé. J'ai vu Lucius Malfoy glisser ce journal dans le panier de Ginny pendant qu'elle était distraite. »

Amélia haussa un sourcil, intriguée. « Tu proposes de montrer tes souvenirs ? »

Nathaniel hocha la tête. « Oui. Je suis prêt à vous les montrer dans la Pensine, ici même. Ça pourrait fournir la preuve dont nous avons besoin. »

Le visage de Lucius se décomposa légèrement, mais il tenta de dissimuler son inquiétude sous un masque d'arrogance. Augusta, Amélia, et même Hadrien, se tournèrent vers Amélia pour décider de la marche à suivre.

« Très bien, » répondit Amélia, le ton grave. « Nous allons procéder avec cette méthode. Si ce que tu dis est vrai, Nathaniel, cela mettra un terme à toute cette affaire. »

Lucius, réalisant qu'il était acculé, perdit son sourire suffisant.

Albus ouvrit la bouche, prêt à intervenir, mais Augusta l'interrompit d'un ton sec et autoritaire. « Silence, Albus. Laisse la justice suivre son cours. » Le regard glacial d'Augusta coupa court à toute objection que le directeur aurait pu émettre.

Amélia, impassible, sortit une petite Pensine portative, gravée de runes anciennes. « Cette Pensine est certifiée par les gobelins et le Ministère de la Justice, » déclara-t-elle en la posant sur le bureau de Dumbledore. « Elle ne peut être altérée, et tout souvenir versé ici sera intact et vérifiable. »

Nathaniel s'avança, nerveux mais déterminé. « Je suis prêt. » Il leva sa baguette et toucha doucement sa tempe, retirant avec précaution le fil argenté représentant son souvenir. D'une main assurée, il déposa le souvenir dans la Pensine.

Tout le monde se pencha légèrement en avant alors qu'Amélia activa la Pensine, plongeant dans les souvenirs de Nathaniel. La pièce devint silencieuse alors que l'image projetée montrait Lucius Malfoy, dans un coin discret du Chemin de Traverse, glissant le journal de Tom Jedusor dans les affaires de Ginny Weasley.

Lucius, figé d'horreur, sentit la tension monter dans la pièce. Augusta, Amélia, et Hadrien le fixaient avec des regards remplis de désapprobation. Il savait que cette fois, il n'aurait pas d'échappatoire facile.

« Voilà votre preuve, » déclara Amélia, sa voix froide. « Lucius Malfoy, vous êtes responsable d'avoir mis la vie d'une enfant en danger. »

Lucius, pris dans un élan de panique et de colère, leva sa baguette pour attaquer, mais avant même qu'il ne puisse formuler un sort, il fut violemment projeté contre le mur, à la surprise générale. Tout le monde se retourna brusquement vers la source de cette intervention soudaine.

Nathaniel, écarquillant les yeux, pensa immédiatement que c'était l'œuvre de son frère Hadrien. Mais avant qu'il ne puisse poser la question, une petite voix criarde retentit dans la pièce : « Ne faites pas de mal au grand Nathaniel ! »

C'était Dobby, l'elfe de maison de Lucius, qui se tenait là, tremblant mais déterminé. « Dobby ne laissera pas son maître faire du mal au grand Nathaniel ! » Il fixait Lucius, ses grands yeux pleins de défi.

Hadrien, les bras croisés, observait la scène avec intérêt, tout comme Augusta et Amélia, surprises par l'intervention de l'elfe. Dumbledore lui-même semblait intrigué par l'acte de rébellion de l'elfe.

« Dobby ! » hurla Lucius en se redressant difficilement, son visage tordu par la rage. « Comment oses-tu m'attaquer, misérable créature ! Tu paieras pour ça ! »

Mais Dobby, courageux malgré sa peur visible, se tourna vers Hadrien et Nathaniel. « Dobby doit protéger le grand Nathaniel, il est bon pour les elfes. Dobby ne laissera pas son maître faire du mal à un si bon sorcier ! »

Hadrien prononça calmement un mot en ancien grec, un terme ancien et puissant : « Diástasis », signifiant rupture. Une onde de magie subtile mais palpable traversa la pièce, se dirigeant vers Dobby et Lucius. Instantanément, le lien magique qui enchaînait l'elfe à son maître se brisa.

Dobby, stupéfait, sentit la rupture dans sa magie. Son corps sembla briller brièvement d'une lueur bleutée, symbole de sa libération. Lucius, de son côté, sentit aussi cette coupure, et un hurlement de rage s'échappa de sa gorge. Il essaya de s'emparer de sa baguette, mais une force invisible l'en empêcha.

Dobby, libéré, tremblait légèrement, mais il ressentit quelque chose de nouveau, de différent. Une autre magie se lia à lui, douce et protectrice. Il tourna la tête vers Nathaniel, réalisant que c'était sa magie qui l'appelait désormais.

« Dobby est... libre ? » murmura l'elfe, ses grands yeux pleins d'émerveillement. Puis, sentant cette nouvelle connexion avec Nathaniel, il ajouta avec une émotion palpable : « Le grand Nathaniel est le nouveau maître de Dobby ? Dobby servira le grand Nathaniel avec tout son cœur ! »

Nathaniel, encore sous le choc, regarda son frère. Hadrien, impassible, fit un léger signe de tête, confirmant que c'était désormais le lien de Nathaniel qui protégeait Dobby.

Les Aurors, réagissant rapidement à la situation, se dirigèrent vers Lucius, qui tentait désespérément de se libérer de l'emprise magique qui l'écrasait. Amélia, d'un ton ferme et résolu, ordonna : « Emprisonnez-le. Qu'il soit conduit directement à dans le département de justice ! Aucun membre du gouvernement ne doit avoir le droit de le libérer, même Cornelius Fudge ne pourra pas interférer. Je sais qu'il fera une scène à propos de son ami ou de son porte-monnaie, mais cela ne m'importe guère. »

Lucius, réalisant l'ampleur de la situation, commença à protester. « Vous ne pouvez pas faire ça ! J'ai des droits ! Je suis un homme influent, et vous le savez très bien ! »

Les Aurors, cependant, étaient déterminés. L'un d'eux, une femme aux cheveux noirs et aux yeux perçants, lui répondit : « Vos droits ne vous protègent pas des conséquences de vos actes, Malfoy. Vous êtes un danger pour la communauté. »

Alors que Lucius était menotté, Hadrien observa silencieusement, son expression impassible. Nathaniel, un mélange d'inquiétude et de soulagement sur son visage, se tourna vers Dobby. « Tu es libre maintenant, Dobby. Tu peux rester avec moi. »

Dobby, plein de gratitude, hocha la tête vigoureusement. « Dobby servira le grand Nathaniel avec joie et dévouement ! »

Après que Lucius eut été évacué du bureau, Hadrien posa doucement une main sur l'épaule de Nathaniel et, d'un ton calme mais ferme, lui dit : « Nathaniel, emmène Lilian rejoindre tes amis dans la Grande Salle. Ne vous inquiétez pas, tout ira bien ici. »

Nathaniel, bien qu'hésitant à quitter son frère et les adultes, comprit qu'il n'avait pas sa place dans ce qui allait suivre. Il hocha la tête et, prenant la main de sa petite sœur, quitta la pièce en silence.

Une fois les deux enfants partis, Hadrien tourna lentement son regard vers Albus Dumbledore, ses yeux glacials et perçants rencontrant ceux du directeur. L'air dans la pièce semblait se refroidir davantage. À côté de lui, Augusta et Amélia partageaient un même air grave, prêtes à confronter le directeur.

Le silence pesant fut finalement brisé par Hadrien. « Dumbledore, vous avez beaucoup à expliquer. Comment avez-vous pu laisser la sécurité de l'école, et surtout celle des étudiants, être compromise à ce point ? » Sa voix, bien que contrôlée, vibrait de colère contenue.

Dumbledore, assis derrière son bureau, resta un instant silencieux, ses doigts entrelacés sous son menton. Son regard bleu, habituellement empli de sagesse et de bienveillance, semblait plus sombre à ce moment précis. « Je reconnais que des erreurs ont été commises, » dit-il finalement, d'une voix calme mais teintée de gravité. « Mais je n'étais pas au courant de l'ampleur du danger... »

« Pas au courant ? » intervint brusquement Augusta, son ton tranchant. « Vous dirigez cette école, Dumbledore ! C'est votre responsabilité de savoir ce qui se passe sous votre propre toit. »

Amélia, les bras croisés, ajouta froidement : « Et pire encore, il ne s'agit pas d'une simple négligence. Vous avez choisi d'ignorer des signes évidents de danger pour les enfants. Nathaniel, et tant d'autres, auraient pu être gravement blessés, voire tués. »

Dumbledore, visiblement accablé par ces paroles, tenta de répondre, mais Hadrien le coupa net : « Votre obsession pour vos plans à long terme vous a rendu aveugle à la réalité. Nathaniel et les élèves ne sont pas des pions d'un jeu mais des êtres humains. »

La tension dans la pièce était palpable. Le regard d'Hadrien ne lâchait pas celui de Dumbledore, et ce dernier semblait soudain bien plus vieux, écrasé sous le poids des accusations qui s'abattaient sur lui.

« Ce qui s'est passé ici aujourd'hui, » poursuivit Hadrien, sa voix plus basse mais plus dure, « n'est que le résultat de votre incapacité à protéger ceux que vous êtes censé défendre. Il est temps que vous assumiez pleinement vos responsabilités. »

Dumbledore, visiblement affecté, hocha lentement la tête, comme s'il portait sur ses épaules le poids du monde.

Hadrien se redressa, dominant la pièce par sa seule présence, sa voix devenant plus tranchante et froide. « Je vais être clair, Dumbledore, » dit-il en regardant le directeur droit dans les yeux. « Si vous mettez encore un seul étudiant en danger, de quelque manière que ce soit, je bloquerai l'accès à Poudlard. »

Le silence dans le bureau était glacial. Augusta et Amélia échangèrent un regard avant de tourner leur attention vers Hadrien, comprenant qu'il ne parlait pas en l'air.

« Bloquer l'accès ? » demanda Dumbledore, les sourcils froncés, visiblement déconcerté.

Hadrien hocha lentement la tête. « Vous semblez oublier que le lac, l'un des seuls moyens directs d'accéder à l'école, se trouve sur les terres des Peverell. Ces terres sont sous mon contrôle. Je peux, si je le souhaite, interdire l'accès à quiconque. Et si cela devait arriver, Poudlard ne serait plus qu'un château isolé, sans accès aux élèves. Un château sans terres à part la forêt interdite. »

Dumbledore écarquilla légèrement les yeux, réalisant les conséquences d'une telle action. « Tu n'oserais pas... » murmura-t-il, presque incrédule.

Hadrien esquissa un léger sourire, mais celui-ci ne contenait aucune chaleur. « Essayez-moi. Vous avez joué avec la sécurité des étudiants pendant trop longtemps, croyant que vos machinations resteraient impunies. Mais désormais, vous savez que ce n'est plus le cas. »

Augusta, croisant les bras, fit un pas en avant. « Il est peut-être temps, Albus, que vous réalisiez que vous ne pouvez plus tout contrôler. Monsieur Peverell a les moyens de tenir ses promesses. Et nous, en tant que membres du conseil scolaire et du ministère de la Justice, veillerons à ce que vos actions soient surveillées de près. »

Amélia ajouta d'un ton glacial : « Si vous refusez de protéger les enfants de cette école, alors nous prendrons les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité. Y compris vous retirer de votre poste, s'il le faut. »

Dumbledore resta silencieux, apparemment choqué par la tournure que prenaient les événements. Pour la première fois depuis longtemps, il semblait véritablement désarmé face à une menace qu'il ne pouvait pas manipuler ou ignorer.

Hadrien, voyant l'impact de ses paroles, conclut : « Faites vos choix, Dumbledore. Mais rappelez-vous : si un autre incident de ce genre survient, Poudlard sera coupé du monde. »

Augusta prit la parole, son ton ferme et autoritaire, ses yeux perçant fixés sur Dumbledore. « Albus, je pense qu'à partir de maintenant, c'est le conseil de l'éducation qui choisira le futur professeur de Défense contre les Forces du Mal, pas vous seul. Vous pouvez toujours proposer un candidat, bien sûr, mais dorénavant, chaque candidat devra obtenir l'aval du conseil. »

Elle croisa les bras, marquant une pause pour laisser ses paroles s'enraciner dans l'esprit de Dumbledore. « Nous avons perdu confiance en vos choix pour ce poste. L'année dernière, vous avez engagé un professeur qui a tenté de tuer Nathaniel. Et cette année, vous avez placé une fraude, Gilderoy Lockhart, qui a usé de sortilèges d'Oubliettes pour s'approprier les exploits d'autres sorciers et publier des livres mensongers. Pire encore, il a mis la vie de plusieurs élèves en danger à maintes reprises. »

Amélia, hochant la tête en signe d'approbation, intervint d'un ton cinglant : « Cette école ne peut plus être le terrain d'expérimentation de professeurs douteux ou dangereux. Et je ne parle même pas des autres infractions que Lockhart a commises avant même d'enseigner ici. Ce poste est trop crucial pour continuer à être mal géré. »

Dumbledore, visiblement acculé, resta silencieux pendant quelques instants. Ses lunettes en demi-lune glissèrent légèrement sur son nez tandis qu'il réfléchissait, le visage grave.

« Je comprends vos préoccupations, » finit-il par répondre avec une voix plus douce, presque résignée. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour rétablir la confiance et la sécurité à Poudlard. »

Mais Augusta n'était pas prête à le laisser s'en tirer aussi facilement. « Il faudra bien plus que des paroles, Albus. Nous serons là pour surveiller chaque décision que vous prendrez à l'avenir. Et si cela signifie que le conseil doit intervenir plus directement dans la gestion de cette école, alors nous le ferons. La sécurité des élèves passe avant tout. »

Le silence qui suivit ces mots était lourd, rempli d'une tension palpable. Il était clair que Dumbledore ne contrôlait plus la situation comme il l'avait fait dans le passé, et que le pouvoir de décision concernant l'avenir de l'école était désormais partagé.

Hadrien quitta le bureau d'un pas calme, laissant derrière lui Augusta et Amélia face à un Dumbledore silencieux. Ses mouvements étaient contrôlés, presque fluides, comme s'il savait exactement ce qu'il avait à faire et où il devait aller. La porte se referma doucement derrière lui, coupant net la conversation qui allait suivre entre les deux femmes et le directeur.

Le long des couloirs de Poudlard, Hadrien avançait sans se presser, son regard froid glissant sur les murs anciens. Il savait qu'il avait laissé un impact. Les bases de la confrontation étaient posées, et peu importe ce que Dumbledore tenterait, Hadrien avait déjà pris le contrôle de la situation.

En arrivant à l'entrée de la Grande Salle, Hadrien observa un instant les tables bondées d'élèves discutant et mangeant bruyamment. Les discussions semblaient revenir à la normale après le tumulte causé par les événements de la Chambre des Secrets. Ses yeux se posèrent sur la table de Gryffondor, où il aperçut Nathaniel et Lilian, assis côte à côte.

Nathaniel parlait avec Ron et Hermione, probablement en train de raconter une version édulcorée des événements récents, tandis que Lilian semblait un peu plus en retrait, regardant autour d'elle avec curiosité, mais aussi une certaine prudence. Son regard croisa celui de son frère, et Hadrien lui adressa un petit signe discret.

Il traversa la salle avec une aisance naturelle, attirant les regards par sa présence imposante. Les élèves de Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle, et même Serpentard chuchotaient en le voyant passer. Beaucoup ne savaient pas encore qui il était réellement, mais l'aura qu'il dégageait suffisait à imposer le respect.

Arrivant à la table de Gryffondor, il salua ses deux jeunes frères et sœurs avec un sourire contenu.

« Comment ça va ? » demanda-t-il en s'asseyant en face d'eux.

Nathaniel le regarda, visiblement soulagé de le voir. « Ça va mieux, maintenant que tout est fini... enfin, je l'espère. »

Lilian, elle, avait l'air encore impressionnée par tout ce qu'elle venait de vivre. Elle murmura, « C'est toi qui as aidé Nathaniel à vaincre le monstre, n'est-ce pas ? »

Hadrien haussa les épaules légèrement, souriant. « On peut dire ça. Mais c'est Nathaniel qui a eu le courage de venir secourir sa camarade. »

L'atmosphère autour de la table était calme, mais chargée de sous-entendus, surtout avec ce qu'il venait de se passer dans le bureau de Dumbledore. Hadrien savait qu'il n'avait pas encore fini avec Poudlard.

La voix de James Potter résonna dans toute la Grande Salle, coupant court aux conversations et plongeant l'endroit dans un silence pesant. Tous les élèves et professeurs tournèrent leur regard vers l'entrée, où James se tenait, le visage déformé par la colère.

« Peverell ! » cria James, le ton empli de défi. « Je te défie en duel ! »

Un murmure d'incrédulité se répandit parmi les élèves. Même ceux qui ne connaissaient pas encore Hadrien par son nom sentaient l'imprudence dans l'appel de James. Nathaniel et Lilian échangèrent un regard inquiet tandis que Hadrien, toujours assis à la table des Gryffondor, ne bougea pas d'un pouce. Ses yeux se posèrent calmement sur James, sans une once d'émotion.

Près de la table des Serdaigle, Filius Flitwick, le professeur de sorts et chef de la maison Serdaigle, murmura à voix basse, presque pour lui-même : « James, imbécile… Peverell va t'abattre sans même lever un doigt. »

Severus Rogue, qui se tenait à proximité, observait la scène avec un mélange de satisfaction et de prudence. Il savait mieux que quiconque que James n'avait aucune chance face à Hadrien, surtout dans cet état d'esprit. Rogue croisa les bras, son visage fermé, mais ses yeux reflétaient une certaine curiosité de voir comment Hadrien allait gérer la situation.

Hadrien, impassible, finit par se lever, ses mouvements lents et maîtrisés. Il fit un signe à Nathaniel et Lilian de rester calmes. Il n'avait aucune intention de répondre à la provocation de James de la manière dont ce dernier l'attendait.

« Potter, » dit-il d'une voix posée mais parfaitement audible dans le silence de la Grande Salle, « je ne suis pas là pour jouer à vos petits jeux de duels d'école. Si tu cherches à prouver ta valeur, ce n'est pas ainsi que tu y parviendras. »

James, toujours furieux, serra les poings. « Assez de tes leçons de morale ! Tu n'as rien à faire ici, Peverell, et tu te caches derrière tes titres et ton héritage ! Affronte-moi comme un homme, ou admets que tu as peur ! »

Les élèves regardaient Hadrien avec des yeux écarquillés, s'attendant peut-être à une réaction explosive. Mais à la place, il haussa simplement les épaules et lança, presque désinvolte : « La peur ? Ce n'est pas moi qui crains quelque chose ici, James. Mais si tu insistes… »

Une puissante énergie magique se fit soudainement sentir dans toute la salle. La température sembla chuter d'un coup, comme si l'air lui-même se pliait à sa volonté. Une simple vibration dans l'atmosphère suffit à faire comprendre à tout le monde qu'Hadrien n'avait pas besoin de baguette pour se défendre, et qu'il avait largement dépassé le niveau des duels scolaires.

Les élèves murmurèrent à voix basse, impressionnés par la présence imposante d'Hadrien.

James, cependant, n'avait pas l'air de comprendre pleinement le danger qu'il affrontait. Il leva sa baguette, prêt à attaquer. Mais avant qu'il ne puisse agir, une force invisible le cloua sur place. Ce dernier se figea, incapable de bouger ou même de parler, sa baguette immobilisée dans sa main. Le silence retomba brusquement dans la salle, tous les regards braqués sur Hadrien.

« Un duel ? » dit Hadrien doucement. « Tu n'es même pas prêt à comprendre les conséquences de tes actions. Mais la prochaine fois que tu me provoques… je ne te garantis pas d'être aussi clément. »

Hadrien relâcha James en stoppant sa cosmoénergie, qui tomba au sol, respirant difficilement, son visage rouge de frustration et de honte.

Filius Flitwick, les bras toujours croisés, secoua lentement la tête. « Je l'avais dit… imbécile. »

La tension dans la Grande Salle était palpable après l'échange entre Hadrien et James. Tous les élèves et professeurs présents avaient été témoins de la confrontation éclatante, et il était clair pour eux que Hadrien Peverell n'était pas quelqu'un à prendre à la légère. Son contrôle de la situation, sa capacité à neutraliser un sorcier aussi talentueux que James Potter sans lever un doigt, avait laissé une impression indélébile.

Les murmures se répandirent comme une traînée de poudre parmi les élèves. Ils savaient que James Potter n'était pas un sorcier ordinaire, mais l'un des meilleurs Aurors de sa génération, reconnu pour ses compétences et son statut de chef de la famille Potter. Et pourtant, il avait été battu, sans que Hadrien ne semble déployer une quelconque magie visible.

« C'était quoi ça ? » souffla un élève de Gryffondor à son voisin. « Une aura magique ? Je n'ai jamais rien vu de tel… »

« Peut-être une forme de magie ancienne, quelque chose que personne ici ne maîtrise… » murmura un élève de Serpentard, fasciné par la puissance subtile de Hadrien.

Cependant, tandis que la majorité des étudiants et professeurs cherchaient des explications, deux personnes dans la salle savaient que ce qu'Hadrien venait d'utiliser n'était pas une simple "aura magique". Filius Flitwick, demi-gobelin et ancien duelliste de renom, avait reconnu la manipulation subtile de l'énergie environnante, mais il savait qu'il ne s'agissait pas de magie traditionnelle. Il regarda Hadrien avec une lueur de respect dans les yeux, bien conscient que le jeune homme possédait un contrôle de forces bien au-delà de ce que les sorciers conventionnels pouvaient comprendre.

Nathaniel, quant à lui, observait son frère avec un mélange d'admiration et d'inquiétude. Il savait que ce n'était pas la magie telle que les autres la comprenaient. C'était quelque chose de bien plus profond, quelque chose que son frère avait acquis au cours de ses années d'exil et d'entraînement, probablement lié à son statut de Chevalier. Nathaniel était conscient de la dangerosité de cette force silencieuse que maîtrisait Hadrien, une puissance qui dépassait les simples sortilèges appris à Poudlard.

Les élèves autour de la table des Gryffondor continuaient à parler à voix basse, subjugués par la démonstration de Hadrien. Même ceux qui doutaient de son statut de Peverell réalisaient qu'ils se trouvaient face à quelqu'un dont la maîtrise et la force dépassaient tout ce qu'ils avaient vu jusqu'à présent.

James, toujours à terre, respirait difficilement, essayant de reprendre ses esprits après l'humiliation publique. Le regard de Sirius se posa sur lui, rempli d'inquiétude. Il avait vu des duels, des confrontations magiques intenses, mais rien ne l'avait préparé à la manière dont Hadrien avait écrasé la volonté de James sans même lancer un sort.

Hadrien, impassible, retourna tranquillement à sa place à la table des Gryffondor, laissant derrière lui une salle profondément marquée par ce qui venait de se produire. Le silence pesant persistait, personne n'osant reprendre la parole ou même croiser son regard.

Tous savaient maintenant qu'Hadrien Peverell n'était pas seulement un héritier prestigieux, mais un sorcier dont la puissance allait bien au-delà des standards habituels.

À suivre