Chapitre 12 : Avenirs incertains

De retour au Sanctuaire après leur mission à Delphes, Hadrien et Shaka gravissaient les interminables escaliers menant aux douze maisons zodiacales. Chaque pas résonnait comme un écho de leur récente quête, tandis que leurs esprits restaient plongés dans les révélations qu'ils avaient découvertes.

En arrivant à la première maison, celle du Bélier, une petite silhouette familiale bondit de derrière une colonne.

« Hadrien ! Shaka ! Vous êtes enfin de retour ! » s'exclama Kiki, pleine de joie, ses yeux brillants d'enthousiasme. Il courut vers Hadrien et lui attrapa les bras, tirant légèrement. « Qu'est-ce que vous avez vu ? Vous avez combattu quelqu'un ? Racontez-moi ! »

Hadrien esquissa un sourire, posant une main rassurante sur l'épaule de Kiki.

« Calme-toi, Kiki », dit-il d'une voix apaisante. « Oui, nous avons appris beaucoup de choses, mais pour l'instant, nous devons nous rendre auprès d'Athéna. Peut-être que plus tard, je te raconterai une partie de notre voyage. »

Kiki hocha vivement la tête, toujours excitée, avant de se tourner vers l'intérieur de la maison.

« Mû ! Ils sont là ! » cria-t-il en courant vers le chevalier d'or du Bélier.

Quelques instants plus tard, Mû fit son apparition, ses mouvements gracieux et sa présence sereine emplissant la pièce.

« Hadrien, Shaka, » dit-il doucement en inclinant légèrement la tête. « Vous êtes des revenus sains et saufs. Cela fait plaisir de vous revoir. »

Shaka rejoint les mains devant lui en signe de respect.

« Nous avons besoin de traverser ta maison, Mû. Notre mission à Delphes a soulevé des questions qui nécessairement d'être portées à l'attention d'Athéna. »

Mû hocha lentement la tête, ses yeux brillants d'un éclat de curiosité.

« Je comprends. Vous êtes libres de passer, mais... » Il fit une pause, jetant un regard à Kiki. « Je suppose que Kiki mourra d'envie de connaître tous les détails. »

Hadrien sourit légèrement.

« Il a déjà insisté, mais je crois qu'Athéna doit être la première informée. »

Shaka se tourne vers Mû, son expression empreinte de calme mais marquée par l'urgence.

« Mû, il est impératif que tu nous accompagnes. Les informations que nous avons recueillies à Delphes concernent directement l'équilibre du Sanctuaire et la guerre sainte. Cela ne peut pas attendre. »

Mû fronça légèrement les sourcils, sentant la gravité des paroles de Shaka.

« Très bien voix », répondit-il, sa douce mais ferme. « Si ces révélations sont si cruciales, je vous accompagne immédiatement. »

Kiki, qui observe avec un mélange de curiosité et d'excitation, prend la main pour intervenir.

« Moi aussi, je peux venir ? Je veux savoir ce qu'il se passe ! »

Hadrien posa une main sur l'épaule du jeune garçon, un sourire indulgent sur les lèvres.

« Pas cette fois, Kiki. Ce que nous allons discuter est réservé aux chevaliers d'or. Mais ne t'en fais pas, turas apprend tout en temps voulu. »

Kiki croisa les bras avec un air déçu, mais il acquiesça tout de même.

Mû, Hadrien et Shaka commencent leur ascension vers les maisons supérieures. En traversant la maison du Taureau, ils furent accueillis par Aldébaran, dont la stature imposante dominait l'entrée.

« Hadrien, Shaka, Mû, que se passe-t-il ? » demanda le chevalier d'or du Taureau, intrigué par leur démarche.

Shaka s'arrête pour s'adresser à lui.

« Aldébaran, nous avons des informations qui concernent tous les chevaliers d'or. Nous te demandons de nous accompagner jusqu'à Athéna. Les révélations faites à Delphes pourraient changer le cours de cette guerre sainte. »

Sans hésiter, Aldébaran hocha la tête et les suivit.

À chaque maison, ils invitèrent les chevaliers d'or qu'ils croisèrent à se joindre à eux. Les Gardiens, sentant l'urgence dans leurs voix et la gravité de leurs expressions, acceptèrent sans poser trop de questions. Le groupe, désormais réuni, poursuivait sa marche jusqu'à la salle du Grand Pape, où Athéna les attendait, prête à entendre ce qu'ils avaient à révéler.

Saori Kido, vêtue de sa robe blanche symbolisant son rôle en tant qu'Athéna, se leva de son siège, un doux sourire illuminant son visage en voyant Hadrien et Shaka reviennent sains et saufs.

« Je suis heureuse de vous revoir, Hadrien, Shaka », dit-elle, sa voix empreinte de chaleur.

Cependant, son sourire s'effaça légèrement en apercevant Mû, Aldébaran, Aiolia et Milo les accompagnant, tous arborant des expressions sérieuses.

« Vous n'étiez que deux à partir en mission », ajouta-t-elle, intriguée. « Pourquoi êtes-vous revenus avec vos frères chevaliers d'or ? »

Shaka fit un pas en avant, inclinant légèrement la tête en signe de respect.

« Athéna, notre mission nous a menée à Delphes, un lieu ancien et chargé d'histoire. Nous avons découvert bien plus que ce que nous pensions. Ces informations sont vitales pour le Sanctuaire, pour l'équilibre cosmique lui-même. Nous avons jugé nécessaire que ces révélations soient entendues par l'ensemble des chevaliers d'or. »

Saori observe les chevaliers d'un air grave, prenant conscience de la solennité de la situation.

« Très bien », dit-elle, croisant les mains devant elle. « Hadrien, Shaka, je veux un rapport oral de votre mission. Parlez sans détour. Que s'est-il passé à Delphes ? »

Hadrien échangea un regard rapide avec Shaka avant de prendre la parole.

« Nous avons appris que la disparition des oracles n'était pas le fait d'Aspros, le chevalier des Gémeaux de la dernière Guerre Sainte comme l'histoire le laisse croire. Les oracles ont volontairement dissimulé leur présence pour se protéger d'une divinité, une entité malveillante, qui cherche à annihiler leur existence. »

Les chevaliers d'or présentent échangèrent des regards surpris, mais Saori resta immobile, écoutant attentivement.

« Cette même divinité », poursuivit Shaka, « serait celle qui a manipulé le destin de Saga, lorsqu'il n'était encore qu'un nourrisson. Sa main invisible est à l'œuvre depuis des siècles, orchestrant le chaos et la division pour affaiblir le Sanctuaire. »

Un murmure d'inquiétude parcourut les rangs des chevaliers, mais Saori leva une main pour leur intimer le silence.

« Continuez », dit-elle doucement.

Hadrien hocha la tête, poursuivant avec détermination.

« Nous avons également appris qu'un traître est parmi nous dans cette guerre sainte contre Hadès. Ce traître agit inconsciemment, manipulé par des forces qui dépassent son entendement. Nous ignorons son identité, mais cette menace interne pourrait s'avérer fatale si elle n'est pas contenue. »

Saori fronça légèrement les sourcils, mais ne montre aucun signe de panique.

« Une divinité cachée, un traître inconscient... les épreuves s'accumulent », murmura-t-elle, avant de poser son regard sur l'ensemble des chevaliers. « Il est impératif que nous restions unis et vigilants. Nous devons découvrir qui est cette divinité et déjouer ses plans. Hadrien, Shaka, votre rapport est inestimable. Nous devons agir vite. »

Saori ajusta ses paroles, son ton devenant plus ferme et réfléchi.

« Veiller à renforcer les défenses du Sanctuaire », ordonna-t-elle, son regard balayant les chevaliers d'or présents. « Mais n'informez pas les chevaliers d'argent et de bronze à propos du traître. Cette information est trop sensible et pourrait créer de la confusion, voire de la panique. Je sens que les ténèbres s'approchent, et nous ne pouvons-nous permettre de fragiliser davantage nos rangs. »

Un silence pesant suivit ses paroles, alors que chacun réalise l'ampleur de la situation. Shaka hocha la tête en signe d'approbation.

« Tu as une raison, Athéna. Cette information doit rester entre nous, pour le moment. L'équilibre du Sanctuaire repose sur la confiance et la stratégie. »

Milo, toujours prompt à réagir, brisa le silence.
« Nous allons doubler la vigilance dans nos maisons. Si ce traître agit inconsciemment, il est possible qu'il soit manipulé pour tenter quelque chose d'imprévisible. »

Aldébaran croisa les bras, son expression grave.
« Cela signifie que nous devons observer chacun de nos camarades... même si cela implique une certaine méfiance. »

Athéna acquiesce.

« Faites-le avec prudence et discernement. Le Sanctuaire a besoin de stabilité. Si ce traître peut être sauvé, nous devons nous y préparer. Mais si les ténèbres le consomment totalement... »

Elle s'interrompt un instant, laissant ses paroles en suspens, avant de conclure :
« ...alors nous ferons ce qui doit être fait. »

Les chevaliers d'or acquiescèrent d'un même mouvement, démontrant leur détermination à exécuter les ordres de leur déesse. Athéna, toujours assise sur son trône, observe Hadrien avec intensité. Son expression mélangeait sérénité et gravité.

« Hadrien, reste un moment, s'il te plaît. »

Hadrien s'avança, son regard fixant celui d'Athéna, prêt à recevoir ses instructions.

Une fois les autres chevaliers hors de portée, Saori se leva lentement, s'approchent de lui. Elle pose une main douce mais ferme sur son épaule, le regard empli d'une profonde sagesse.

« La divinité que vous avez évoquée avec Shaka… celle qui manipule les chevaliers et cherche à briser l'équilibre… je connais son identité. »

Hadrien fronça légèrement les sourcils, son cosmos vibrant faiblement autour de lui, comme en réponse à l'atmosphère pesante de la révélation.

« Elle s'appelle Kèr », déclare Athéna. « La déesse qui règne sur le Destin. Elle est la sœur d'Hypnos et de Thanatos, et tout comme eux, elle est une entité d'une puissance effrayante. Mais contrairement à eux, Kèr n'a jamais servi Hadès directement. Son rôle est de guider les âmes vers des destins tragiques, de manipuler le cours des événements à son avantage. Elle ne se contente pas de propager la mort... elle façonne le désespoir. »

Hadrien resta silencieux, assimilant l'ampleur de cette révélation.

Athéna continue, son ton devenant plus pressant :
« Kèr agit dans l'ombre depuis des siècles, et si elle est liée à la manipulation de Saga, alors elle pourrait déjà tissé avoir ses filets autour d'autres chevaliers ou alliés. Sa force réside dans sa subtilité et dans sa capacité à corrompre sans que l'on s'en aperçoive. »

Hadrien hocha lentement la tête, sa voix empreinte de détermination.
« Que voulez-vous que je fasse, Athéna ? »

Athéna croisa les bras, son regard se durcissant légèrement alors qu'elle s'apprêtait à formuler sa requête.

« Hadrien, je ne peux pas me permettre d'envoyer les chevaliers d'or loin du Sanctuaire. Chaque maison doit rester protégée, et leur absence affaiblirait nos défenses face aux menaces grandioses. C'est pour cette raison que je te confie cette mission : enquête dans le monde entier sur les agissements de Kèr. »

Hadrien fronça légèrement les sourcils, conscient du poids de la tâche qui venait de lui être confiée.

« Vous voulez que je traque une divinité, seul ? » exigea-t-il calmement, bien qu'il sente son cosmos frémir à l'idée du défi.

Athéna serre doucement la tête, son ton devenant plus grave.
« Je ne te demande pas de l'affronter, Hadrien. Kèr est rusée et sa force dépasse l'entendement. Si tu te mets en travers de son chemin trop directement, elle te repérera et s'attaquera à toi. Ton objectif est de recueillir des informations, de retracer ses actes, de comprendre son influence. Et surtout, de ne pas trop attirer son attention. »

Hadrien hocha la tête, gravement.
« Une mission d'observation... et si je trouve des preuves ? »

Athéna plongea son regard dans le sien, intensifiant la solennité de ses paroles.
« Transmets-les-moi immédiatement. Ne prends aucun risque inutile. Nous avons besoin de savoir jusqu'où s'étendent ses manipulations et quel est son objectif final. Mais garde toujours à l'esprit que, dans cette enquête, le simple fait de te rapprocher d'elle pourrait te mettre en danger. »

Un instant de silence s'installe, brisé uniquement par le souffle paisible de la brise qui s'infiltrait dans la salle.

« Je comprends, Athéna », répondit Hadrien, une détermination farouche dans la voix. « Je saurai être discret. Et je ferai tout pour découvrir ses plans sans nuire à la sécurité du Sanctuaire. »

Athéna pose une main légère sur son épaule, une étincelle de réconfort passant dans son geste.
« J'ai foi en toi, Hadrien. Ta lignée, ton cosmos, et ta détermination te rendre apte à cette mission. Va, et que ma bénédiction t'accompagne dans ta quête. »

Hadrien s'incline profondément avant de se redresser, son esprit déjà focalisé sur les prochaines étapes. Il quitta la salle avec la résolution d'un chevalier prêt à braver les mystères et les dangers du monde pour préserver l'équilibre sacré.

Dans le couloir du temple du Grand Pape, Hadrien marchait lentement, son esprit traversé par une multitude de pensées. Sa mission pesait déjà lourde sur ses épaules, mais il était résolu à la mener à bien.

Il s'arrêta un instant, observant les colonnes imposantes qui bordaient le passage.

"Les archives du Sanctuaire..." murmura-t-il pour lui-même.
C'était le premier endroit logique où chercher des informations sur une divinité comme Kèr. Les enseignements transmis à travers les âges, les récits des anciens chevaliers, tout devaient être consignés quelque part.

Mais une hésitation s'empara de lui. Une intuition, profonde et inexplicable, germe dans son esprit.

"Non... Si Kèr est aussi rusée qu'on le dit, elle aurait anticipé cela. Si elle est déjà active, elle aurait effacé toute trace d'elle-même des archives du Sanctuaire."

Il plissa les yeux, ressentant une légère tension dans son cosmos.

"C'est trop risqué. Une enquête directe sur les écrits du Sanctuaire pourrait même l'alerter de mes intentions."

Hadrien a repris sa marche, cette fois plus déterminée. Il savait que la connaissance était sa meilleure arme, mais il devait trouver une autre source d'information. Les écrits laissés dans le monde extérieur, les légendes, et peut-être même les fragments oubliés dans des lieux où l'influence de Kèr n'avait pas encore atteint.

Alors qu'il traversait le couloir, il serra les poings. Cette mission serait un défi à bien des niveaux. Mais s'il y avait une chose qu'il avait appris au Sanctuaire, c'était que chaque ombre dissimule une lumière, et il était prêt à la trouver.

Dans le monde magique anglais, la transformation de Maximillien Potter ne passa pas inaperçue. Depuis qu'il avait rencontré son frère aîné, Hadrien, et qu'il avait été sauvé dans la Chambre des Secrets, il semblait porter une maturité inhabituelle pour son âge. Cette expérience avait laissé une marque indélébile sur lui, et il faisait désormais preuve d'un calme et d'une détermination qui étonnait même ses plus proches amis.

Assis à une table dans le coin du Pub des Trois Balais, Maximillien partageait une bièreraubeurre avec Neville Londubat et Hermione Granger, ses deux compagnons de toujours. La conversation tournait autour des événements récents à Poudlard et des mystères qui semblaient s'intensifier autour de lui.

"Tu sembles plus éloigné ces derniers temps, Max", fit remarquer Hermione, son regard perçant scrutant son ami. "Est-ce que tout va bien depuis la rentrée ?"

Neville, toujours attentif et un peu hésitant, ajoute :

"Oui, on dirait que quelque chose te préoccupe... Tu peux nous en parler."

Maximillien prit une gorgée de sa bièraubeurre avant de poser la chope sur la table, son regard pensif fixé sur le bois utilisé.

"Je ne sais pas si je peux tout vous expliquer", répondit-il, la voix grave. "Mais depuis que j'ai rencontré Maximus, il ya des choses que je vois différemment... et des choses que je ressens. Comme si quelque chose de plus grand se mettait en place, et que je devais être prêt."

Hermione fronça les sourcils, prête à poser d'autres questions, mais Neville l'arrêta d'un geste discret, sentant que Maximillien avait besoin d'espace pour s'exprimer à son rythme.

Pendant ce temps, à une autre table, Ikki, le Chevalier du Phénix, observe discrètement. Depuis la rentrée, il avait reçu pour mission de protéger Maximillien, sur ordre d'Hadrien, qui semblait pressentir un danger imminent autour de son frère cadet.

Le chevalier, vêtu de vêtements moldus qui le faisait passer pour un voyageur ordinaire, gardait son cosmos parfaitement masqué. Mais ses yeux étaient constamment à l'affût du moindre signe de menace.

Ikki, le regard plongé dans son verre, ne pouvait s'empêcher de repenser aux instructions de Hadrien. Le surveillant Maximillien Potter lui semblait d'abord une mission simple, mais il n'avait pas fallu longtemps pour comprendre la complexité de la situation.

Le jeune sorcier était destiné à affronter Voldemort, un rôle déjà lourd de conséquences. Mais Ikki, avec son instinct aiguisé par des années de combats et de manipulations, avait perçu quelque chose d'autre : la principale invisible d'Albus Dumbledore. Il n'était pas simplement un mentor bienveillant, mais un manipulateur habile, capable d'utiliser des pions sur un échiquier bien plus vaste qu'il ne voulait le laisser croire.

"Dumbledore..." murmura Ikki pour lui-même, son ton chargé de mépris.

Le chevalier du Phénix ne pensait pas pouvoir croiser un homme qu'il mépriserait davantage que Mitsumasa Kido, cet homme qui avait sacrifié l'enfance de cent orphelins, y comprenant lui-même et son jeune frère Shun, pour servir une cause divine. Mais à côté de Dumbledore, Mitsumasa présentait presque un agneau.

Ikki serre les poings, ses pensées envahies par les souvenirs des épreuves endurées par les orphelins envoyés dans des lieux reculés et inhospitaliers pour devenir des Chevaliers de Bronze. Il se rappelait le mépris qu'il avait ressenti en croyant, à l'époque, que Mitsumasa Kido les avait réduits à de simples outils pour protéger Saori Kido, la jeune réincarnation d'Athéna.

Mais avec le temps, Ikki avait découvert la vérité : Mitsumasa ne cherchait pas seulement à protéger Saori par intérêt personnel, mais à garantir la présence des Chevaliers de Bronze autour d'elle pour défendre une cause divine. Cette révélation n'avait pas effacé sa colère, mais elle l'avait forcé à reconnaître une sorte de logique dans les actions du vieil homme, aussi impitoyables soient-elles.

Pourtant, même ces actes cruels semblaient presque bénins lorsqu'il les comparait aux manipulations savamment orchestrées par Albus Dumbledore. Le vieux sorcier ne se contentait pas de guider ou d'éduquer ; il jouait un jeu d'échecs moralement ambigu, réunissant des vies innocentes en danger pour des objectifs qu'il seul semblait connaître.

"Mitsumasa Kido était cruel, mais au moins ses intentions étaient claires", songea Ikki avec une amertume contenue. "Dumbledore, lui, se cache derrière un masque de bienveillance et d'omniscience, tout en manipulant des enfants comme des pièces sur un échiquier."

Le contraste entre les deux hommes renforçait sa détermination. Ikki avait souffert de ces sacrifices imposés par une figure d'autorité, mais il ne pouvait permettre que Maximillien ou d'autres subissent une sorte similaire. Et dans cet instant de réflexion, il comprit que la surveillance de Maximillien n'était pas seulement une mission confiée par Hadrien. C'était un devoir qu'il avait envers lui-même, envers tous ceux qui avaient été sacrifiés sur l'autel du pouvoir et des ambitions cachées.

Je lève les yeux de son verre lorsque Arcturus Black s'installe sur sa table. L'homme, portant une cape sombre et élégante et arborant un regard perçant, avait un charisme imposant malgré son âge. Arcturus était connu pour son intelligence redoutable et sa capacité à naviguer dans les intrigues complexes du monde magique. Ikki, habitué à jauger les gens en un instant, respectait la gravité et la sagesse qui émanaient de lui.

"Chevalier du Phénix", dit Arcturus d'une voix calme mais autoritaire, un mince sourire se dessinant sur ses lèvres. "Toujours en mission, à ce que je vois."

Ikki hocha légèrement la tête, ses yeux dorés ne quittant pas le sorcier. Leur première rencontre avait été inattendue. Quelques mois plus tôt, alors qu'il surveillait Maximillien, Arcturus l'avait surpris dans l'ombre. Le vieil homme, loin d'être intimidé, avait rapidement deviné son rôle et son lien avec Hadrien.

"Lord Black", répondit Ikki en inclinant légèrement la tête en guise de salut. "Je suppose que vous venez surveiller votre élève."

Le sourire d'Arcturus s'élargit légèrement. "Nathaniel est un garçon prometteur, mais il a besoin d'une éducation que l'on ne trouve pas dans les couloirs de Poudlard ni chez James, Lily, Sirius et Remus, surtout avec ce vieil intrigant de Dumbledore."

Ikki haoussa un sourcil. "Et vous êtes devenu son mentor secret. Vous avez des plans pour lui ?"

Arcturus croisa les mains devant lui, son regard s'assombrissant légèrement. "Je veux qu'il survive, tout simplement. Je sais ce que Dumbledore est capable de le sacrifier pour sa vision de 'l'intérêt supérieur'. Nathaniel a besoin de savoir qui il est réellement, d'où il vient, et de la force nécessaire pour ne pas devenir un pion sur l'échiquier de cet homme.

Le Chevalier du Phénix acquiesça. "Hadrien m'a confié cette mission pour des raisons similaires. Mais contrairement à vous, je ne peux pas interférer directement. Mon rôle est de le protéger de loin et d'assurer qu'il puisse suivre son propre chemin."

Arcturus le regardait intensément, pesant ses mots. "Nous avons des objectifs similaires, Ikki. Nathaniel a besoin de comprendre la responsabilité qui vient avec le sang qui coule dans ses veines. Et ce ne sera pas simple, surtout avec le poids du destin qui pèse sur lui."

Ikki a répondu d'un ton ferme : "Le poids du destin... Je connais ça mieux que quiconque. Mais je crois que Nathaniel a ce qu'il faut pour le porter, à condition qu'on lui donne les outils pour se battre ".

Arcturus acquiesça lentement. "Et ces outils, il les aura. Mais il faudra veiller à ce que Dumbledore ou tout autre manipulateur ne les tourne pas contre lui."

Le silence s'installa entre les deux hommes, mais il était chargé d'une compréhension mutuelle. Bien que leurs méthodes diffèrent, ils partageaient un objectif commun : protéger Nathaniel et lui permettre de choisir son propre destin.

Arcturus fixa son regard sur Ikki, ses traits marqués par une gravité presque insondable.

"Je dois vous dire", a commencé-t-il calmement, "que je connais la véritable identité de Maximus H. Peverell. Ce jeune homme qui a fait irruption dans la vie de Nathaniel l'année dernière, sauvant son frère dans la Chambre des Secrets, n'est autre que Hadrien. Pas besoin de m'expliquer comment cela est possible, car j'ai mes propres moyens de le savoir."

Ikki reste impassible, son expression s'améliore, bien qu'un éclat dans ses yeux dorés trahisse son intérêt. "Si vous savez cela, alors vous comprenez pourquoi Hadrien agit dans l'ombre. Il porte un poids que peu peuvent imaginer."

Arcturus incline légèrement la tête. "Je le comprends parfaitement. Hadrien a éveillé quelque chose en Nathaniel. Depuis leur rencontre, il a changé. Il ne cherche plus seulement à protéger sa sœur Lilian et ses proches dans ce monde oppressant. Non, il veut être à la hauteur de l 'image de son frère."

Le sorcier fit une pause, observateur Nathaniel au loin, en train de discuter avec Neville et Hermione. "Il s'entraîne avec ferveur, il étudie comme jamais auparavant, et il commence à poser des questions. Il veut comprendre ce qui a motivé Hadrien à risquer sa vie pour lui, à revenir dans ce monde malgré le danger. Nathaniel veut devenir quelqu'un 'un que Hadrien respecterait."

Ikki croisa les bras, une lueur d'approbation dans son regard. "C'est admirable. Mais ce chemin est semé d'embûches. S'il veut suivre les traces de son frère, il devra affronter des vérités qu'il n'est peut-être pas prêt à entendre, et des ennemis bien plus redoutables qu'il ne l'imagine."

Arcturus hocha la tête, son ton devenant plus sérieux. "C'est pour cela que je suis ici. Nathaniel a besoin de préparation, non seulement pour faire face à Voldemort, mais aussi à ceux qui tirent les ficelles en arrière-plan."

Ikki esquissa un sourire presque imperceptible. "Avec vous comme mentor et Hadrien comme modèle, il a des chances. Mais n'oubliez pas, Nathaniel doit trouver sa propre voie. Il ne peut pas devenir une copie de son frère. Il doit devenir lui-même."

Arcturus acquiesça, ses yeux brillants d'une sagesse ancestrale. "C'est ce que j'espère. Et avec des alliés comme vous, je crois qu'il y parviendra."

Quelques jours plus tard, Nathaniel et ses amis se retrouvent devant la Cabane Hurlante. Ils tenaient leurs baguettes pointues vers Peter Pettigrow, l'ancien ami de James Potter qui s'était échappé d'Azkaban, la prison des sorciers. L'atmosphère change immédiatement, passant de la tension de la capture de Peter Pettigrow à une terreur brute et viscérale. Le hurlement sinistre de Remus Lupin résonna à travers la clairière, glaçant le sang de Nathaniel, Hermione et Neville.

Devant leurs yeux horrifiés, le professeur de défense contre les forces du mal, qui avait été jusqu'alors un mentor bienveillant, se contorsionnait de douleur. Ses vêtements se déchiraient alors que son corps se métamorphosait, ses membres s'allongeaient et prenaient des proportions bestiales. Des poils épais recouvraient sa peau, ses yeux prenaient une teinte jaune perçante, et un grognement sourd s'échappait de sa gorge.

Peter Pettigrow, toujours à genoux devant eux, profita de leur distraction pour tenter de fuir. Nathaniel réagit immédiatement, pointant sa baguette.

"Pétrificus Totalus !" cria-t-il, immobilisant le traître avant qu'il ne puisse se transformer en rat.

Mais leur victoire fut de courte durée. Le loup-garou qu'était devenu Lupin fixa son regard affamé sur eux, grognant de manière menaçante.

"Neville, Hermione, reculez", ordonna Nathaniel, indiquant instinctivement son corps entre eux et la créature.

Hermione, tremblante mais déterminée, murmura : "On doit l'immobiliser avant qu'il n'attaque. Nathaniel, une idée ?"

Avant qu'il ne puisse répondre, un mur de flammes éclatantes jaillit entre eux et le loup-garou. Une silhouette familiale se matérialise dans les flammes : Ikki, le Chevalier du Phénix.

"Occupez-vous du traître", ordonna-t-il d'un ton glacial, ses yeux dorés rivés sur Lupin. "Je vais gérer la bête."

Le loup-garou bondit avec une férocité incontrôlable, mais Ikki le repoussa avec une vague de son cosmos, créant une barrière protectrice autour des jeunes sorciers.

Nathaniel hésite un instant, fasciné et terrifié à la fois. Mais il se ressaisit rapidement.

"Hermione, Neville, on ne peut pas rester là. Emmenons Pettigrow au château avant qu'il ne réussisse à s'échapper à nouveau."

Neville attrapa Peter toujours immobilisé, et tous les trois se dirigèrent précipitamment vers Poudlard, laissant Ikki face à la bête déchaînée.

Ikki esquisse un sourire froid. "Désolé, Lupin, mais je ne te laisserai pas leur faire de mal." Sa cosmoénergie s'intensifie, illuminant la nuit sombre d'une lumière éclatante alors qu'il se préparait à neutraliser la créature sans la bénir gravement.

Ikki étend son cosmos flamboyant et lance sa Technique d'Illusion du Phénix . Une vague d'énergie mentale enveloppe le loup-garou, plongeant son esprit dans une illusion apaisante. Lupin, désorienté, vacilla avant de s'effondrer lourdement au sol, endormi et inoffensif.

Ikki reste immobile près du corps endormi, surveillant les alentours avec vigilance. Il savait que le personnel de Poudlard ne tarderait pas à arriver. Lorsqu'il sentit leur approche, il se fondit discrètement dans l'ombre, disparaissant sans un bruit, laissant Remus Lupin plongé dans un sommeil profond et paisible.

Plusieurs jours plus tard, Albus Dumbledore cherchait désespérément à identifier la personne responsable de l'endormissement de Remus Lupin lors de l'incident à la Cabane Hurlante. Nathaniel et ses deux amis, Hermione et Neville, gardaient le silence, refusant de révéler quoi que ce soit malgré les tentatives de persuasion.

James Potter, frustré par leur mutisme, insista lourdement auprès de son fils :
« Nathaniel, tu dois me dire ce qui s'est passé. Qui était là ? Qui a aidé ? »

Nathaniel, les serres serrées, resta silencieux, son regard défiant. Mais avant que la situation ne dégénère, Amélia Bones, directrice du département de la Justice magique, et Augusta Londubat, grand-mère de Neville et présidente du conseil de l'éducation, ont fait irruption dans le bureau où la confrontation avait lieu. Elles avaient reçu un message anonyme relatant les événements à Poudlard : la présence de Peter Pettigrow, la transformation de Remus Lupin en loup-garou, et l'intervention mystérieuse qui avait permis de maîtriser la situation.

Amélia fixe Albus avec un regard perçant.
« Directeur, expliquez-moi pourquoi ces événements n'ont pas été immédiatement rapportés au Ministère ? Et surtout, comment un ancien criminel comme Peter Pettigrow a pu se trouver en liberté à Poudlard, sous votre surveillance ? »

Augusta, de son côté, posa une main réconfortante sur l'épaule de Neville, mais son ton restait tranchant.
« Neville et ses amis n'ont pas à porter seuls le poids de cette affaire. Ce genre de secret met en péril leur sécurité et celle des autres élèves. »

Albus, pris au dépourvu, tenta de trouver une réponse cohérente tandis que James observait la scène, déconcerté par l'intervention des deux sorcières influentes. Nathaniel, profitant du tumulte, échangea un regard complice avec ses amis. Leur pacte de silence reste intact.

La tension dans le bureau monte d'un crâne lorsqu'un éclair vert émane de la cheminée, suivi par l'apparition d'Arcturus Black. D'un mouvement élégant mais autoritaire, il dépoussiéra sa cape avant de poser un regard glacial sur l'assemblée.

« Albus Dumbledore », déclare-t-il d'une voix empreinte de colère contenue, « votre négligence mise en péril non seulement la réputation de Poudlard, mais aussi la sécurité des héritiers des grandes familles sorcières. En tant que représentant de la Chambre du Magenmagot, je suis ici pour exiger des explications. »

Albus, bien qu'habitué aux confrontations, semble légèrement déstabilisé par l'arrivée soudaine du patriarche des Black.
« Lord Black, je comprends vos préoccupations, mais je peux vous assurer que la situation est sous contrôle. »

Arcturus fit un pas en avant, son regard perçant semblant transpercer Dumbledore.
« Sous contrôle ? Une transformation de loup-garou, un criminel en cheval sous le toit de votre école, et une intervention extérieure non identifiée pour protéger les élèves ? Expliquez-moi en quoi cela relève du contrôle, Directeur. »

Amélia Bones, toujours présente, croisa les bras.
« Lord Black une raison. Cette situation aurait dû être signalée immédiatement au Ministère. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? »

James Potter tente d'intervenir.
« Oncle Arcturus, je suis sûr qu'Albus a des raisons valables… »

Mais Arcturus le coup d'un geste sec.
« James, ta loyauté aveugle ne sert pas les intérêts de ton fils ni ceux des autres élèves. Si tu ne peux pas poser les bonnes questions, alors je le ferai. »

Nathaniel, observant la scène avec un mélange de respect et de méfiance, sentit un frisson de fierté en voyant son grand-oncle prendre sa défense de manière indirecte. Neville et Hermione échangèrent des regards incrédules, impressionnés par la prestance d'Arcturus.

« Maintenant, » poursuivit Arcturus, « je veux des réponses. Et sachez que la Chambre du Magenmagot ne restera pas les bras croisés si nous découvrons que vos décisions ont mis nos enfants en danger. »

Le silence qui suivit fut lourd, chargé d'une tension palpable. Tous attendaient la réponse de Dumbledore, dont l'autorité venait d'être sévèrement mise à mal.

Un silence lourd plana dans la pièce alors que Dumbledore, pour une rare fois, ne trouva rien à dire. Sa barbe argentée semblait peser davantage sous le poids de cet humiliant affrontement. Arcturus Black, toujours debout avec une posture imposante, continue d'un ton glacial et inébranlable.

« Votre silence est éloquent, Albus. Mais permettez-moi de clarifier une chose : vos manœuvres politiques ne vous protègent plus. Hier soir, une motion de censure a été votée avec une majorité écrasante de 75 %. Des familles de factions claires, neutres et traditionnalistes ont uni leurs voix, et la Chambre du Magenmagot a décidé de vous retirer votre titre de Président-Sorcier. »

Dumbledore redressa légèrement la tête, tentant de conserver une apparence de dignité.
« Une telle décision ne peut être prise à la légère. Mes années de service… »

Arcturus l'interrompit d'un geste tranchant.
« Vos années de service sont précisément ce qui a rendu cette décision nécessaire. Vous avez abusé de votre position, manipulé des situations, et négligé la sécurité des jeunes générations. Ce n'est pas une accusation isolée, Albus. C'est un consensus. »

Il fit une pause, laissant ses paroles s'enraciner dans l'esprit des personnes présentes.

« En vertu de cette décision, je suis nommé Chef Sorcier par intérim jusqu'à ce qu'une élection officielle ait lieu. À compter de ce jour, vous n'avez plus aucune autorité dans les affaires du Magenmagot. Quant à votre poste à Poudlard, nous examinerons également cette situation de très près. »

Amélia Bones, jusque-là silencieuse, hocha la tête avec approbation.
« Lord Black, sachez que le Département de la Justice Magique soutient pleinement cette décision. La sécurité des sorciers, et surtout des enfants, ne peut pas être compromise. »

James Potter semblait bouleversé, cherchant ses mots, mais aucun n'arriva. Nathaniel, cependant, sentit un souffle de soulagement. Ce changement de pouvoir marquait peut-être le début d'une nouvelle ère, où les manipulations de Dumbledore ne passeraient plus inaperçues.

Arcturus jeta un dernier regard pénétrant à Dumbledore.
« Vous serez convoqué pour répondre de vos actes. En attendant, concentrez-vous sur votre rôle d'éducateur, si tant est que vous sachiez encore ce que cela signifie. »

Puis, sans attendre de réponse, il pivota vers la cheminée, lançant un regard rassurant à Nathaniel avant de disparaître dans une flambée d'émeraude, laissant une pièce remplie d'incertitude et de tension derrière lui.

Amélia Bones, avec son aura d'autorité habituelle, se tourna vers Nathaniel, Neville et Hermione.

« Vous trois, suivez-moi. Nous devons éclaircir certains points concernant cette affaire. »

D'un geste de la main, elle fit signe à deux aurors présents de prendre Peter Pettigrow, toujours ligoté et terrorisé, sous leur garde. Les aurors s'exécutèrent sans un mot, agrippant fermement le traître avant de s'éclipser par la cheminée dans un tourbillon d'émeraude.

Avant de partir, Amélia lança un dernier regard pénétrant à Dumbledore, Minerva et James.
« Je vais faire toute la lumière sur cette situation, et je m'assurerai que justice soit rendue. »

Augusta, qui restait près de son petit-fils, croisa les bras et ajouta d'un ton cinglant :
« J'espère que vous comprenez la gravité de ce qu'il s'est passé ici, Albus. Votre manque de contrôle met non seulement nos enfants, mais aussi le monde sorcier entier, en danger. »

James Potter, toujours abasourdi par la tournure des événements, n'osa pas répliquer, son regard oscillant entre Nathaniel et Dumbledore. Minerva McGonagall semblait désemparée, serrant la mâchoire sans intervenir.

Nathaniel, Neville et Hermione suivirent Amélia à travers la cheminée, disparaissant à leur tour dans un éclat vert lumineux.

Augusta, toujours droite et imposante, fixait Dumbledore avec un regard sévère, mais son ton restait mesuré lorsqu'elle prit la parole.

« Malgré la situation déplorable de ces derniers jours, je tiens à souligner une chose importante, Albus. Remus Lupin, en dépit de sa condition, est sans conteste le meilleur professeur de Défense contre les Forces du Mal que Poudlard ait eu ces dernières années. »

Elle lança un regard appuyé à Minerva McGonagall, qui acquiesça silencieusement.

« Nous savons tous combien ce poste a été difficile à maintenir et à occuper par des candidats compétents. Lupin a su transmettre son savoir, son expérience et un sens moral exemplaire à ses élèves. »

Augusta posa ses mains sur sa canne et continua d'une voix ferme :
« Je m'opposerai fermement à toute tentative de le destituer sous prétexte de sa nature de loup-garou. Il a prouvé qu'il est capable de contrôler sa transformation avec les bonnes précautions. L'incident récent relève de votre responsabilité, Albus, pas de la sienne. »

James Potter tenta d'intervenir, mais Augusta l'interrompit d'un geste sec.
« Si Remus Lupin venait à perdre son poste, ce serait un signal de faiblesse et d'injustice de la part du conseil d'administration de l'école. Et je peux vous assurer que je ne serai pas la seule à défendre sa place ici. »

Dumbledore, visiblement pris de court par la détermination d'Augusta, hocha lentement la tête, adoptant une expression contrite.

« Vous avez raison, Augusta, » répondit-il calmement. « Remus est un professeur exceptionnel. Nous devrons renforcer les mesures de sécurité, mais il doit conserver son poste. »

Augusta, satisfaite de la réponse, recula légèrement et ajouta :
« Très bien. Je m'assurerai que cette décision soit respectée par tous. »

Augusta ajusta son chapeau, lançant à James un regard perçant.

« James Potter, puisqu'il semble que tu sois si prompt à intervenir dans la vie de ton fils sans y être invité, je propose une solution qui pourrait, pour une fois, être réellement constructive. »

James cligna des yeux, incertain de la direction qu'allait prendre la conversation.

« Tu seras désormais le professeur remplaçant en charge des cours de Défense contre les Forces du Mal les jours où Remus Lupin sera dans l'incapacité d'assurer ses cours en raison de sa condition. »

James ouvrit la bouche pour protester, mais Augusta leva une main impérieuse, coupant court à toute objection.

« Oui, tu assumeras ce rôle. Cela servira à combler les lacunes tout en t'occupant de manière productive. Amélia est déjà d'accord avec moi sur ce point. Et pour que tu comprenais la gravité de tes actions récentes — forcer Nathaniel à parler sans aucune autorité légitime — tu ne seras payé que pour deux jours par mois, quelle que soit la durée réelle de ton intervention. »

James protesta enfin, son visage virant au rouge.
« Deux jours par mois ? Mais c'est ridicule ! »

Augusta haussa un sourcil, imperturbable.
« Ridicule ? Peut-être. Mais je pense qu'une leçon d'humilité ne te fera pas de mal. Tu apprendras, je l'espère, à ne pas user de ta position pour intimider ton propre enfant ou bafouer les règles. Et rassure-toi, tu conserveras ton salaire d'Auror. »

Minerva, jusque-là silencieuse, esquissa un léger sourire, savourant la manière dont Augusta remettait James à sa place avec fermeté.

« C'est décidé, » conclut Augusta en tournant les talons. « Et croies-moi, James, il serait dans ton intérêt de ne pas me donner une raison de durcir encore davantage ton punition. »

James resta figé, sa bouche entrouverte, incapable de répondre. Minerva masqua difficilement son amusement tandis que Dumbledore, d'un soupir presque imperceptible, semblait reconnaître qu'il valait mieux ne pas contester Augusta dans son état actuel.

Ikki entra dans la demeure prêtée par Hadrien, ses pas résonnant doucement dans le calme de la nuit. Il se dirigea vers le bureau du salon, bien décidé à écrire une lettre pour rendre compte de sa mission.

Alors qu'il sortait un papier et une plume, un mouvement attira son attention. Il releva les yeux et fut surpris de voir Hadrien, assis tranquillement dans un fauteuil du salon, une tasse de thé à la main.

« Hadrien ? » demanda Ikki, un mélange de surprise et de curiosité dans la voix.

Hadrien leva les yeux, un sourire léger étirant ses lèvres. Il posa sa tasse de thé sur une table basse et croisa les bras, semblant attendre qu'Ikki parle.

Ikki, toujours debout, se redressa légèrement avant de prendre la parole.
« Je ne m'attendais pas à te voir ici. Mais puisque tu es là, autant te faire un rapport directement. »

Hadrien hocha la tête, son expression attentive.

« J'ai suivi Nathaniel comme tu l'as demandé. Il a été exemplaire, même si son impulsivité pourrait poser peut être un problème à l'avenir mais je ne le crois pas car il me fait penser à Seiya. Il montre une volonté de devenir comme toi, ce qui le pousse à prendre des risques... » Ikki marqua une pause, pesant ses mots. « Concernant l'incident récent, j'ai dû intervenir. Remus Lupin, le professeur de défense contre les forces du mal, s'est transformé en loup-garou devant Nathaniel et ses amis. Ils faisaient face à Peter Pettigrow à ce moment-là. »

Hadrien fronça légèrement les sourcils. « Pettigrow ? »

Ikki acquiesça. « Oui. Le traître. Nathaniel et ses amis l'avaient démasqué et comptaient l'arrêter. Mais avec Lupin transformé, la situation aurait pu tourner au désastre. J'ai utilisé ma technique d'illusion du Phénix pour calmer le loup-garou. Lupin est tombé inconscient, et aucun des enfants n'a été blessé. »

Hadrien écoutait en silence, son regard brillant d'une lueur indéchiffrable. « Bien. Et Dumbledore ? »

Ikki haussa les épaules, une ombre d'irritation traversant son visage.
« Il cherche toujours à manipuler les choses à son avantage, mais pour l'instant, il semble dépassé. Peter a été remis aux autorités magiques, et Nathaniel a été protégé des conséquences grâce à des alliés inattendus. Arcturus Black a également joué un rôle important. »

Hadrien esquissa un sourire en coin. « Arcturus... Je m'y attendais. »

Ikki le regarda, son expression devenant plus grave.
« Une dernière chose, Hadrien. Nathaniel est prometteur, mais il est entouré de manipulations. Il faudra tôt ou tard lui révéler toute la vérité, sinon il risque de se retrouver à la merci de ceux qui veulent l'utiliser. »

Hadrien acquiesça lentement. « Tu as raison. Merci, Ikki. Je savais que je pouvais compter sur toi. »

Ikki, rassuré par cette confiance, s'inclina légèrement avant de s'installer dans un fauteuil, visiblement soulagé d'être enfin rentré. Hadrien, de son côté, réfléchissait déjà à ses prochains mouvements.

Hadrien croisa les bras, le regard fixé sur Ikki. « Je parlerai à Nathaniel très bientôt. Il mérite de connaître la vérité et de comprendre ce qui se joue autour de lui. Mais pour l'instant... » Il marqua une pause, son ton devenant plus ferme. « Je dois me concentrer sur la mission qu'Athéna m'a confiée. »

Ikki, observant Hadrien, nota la lueur de détermination dans ses yeux, mais il devina aussi qu'il n'obtiendrait pas plus d'informations sur cette mission. Il hocha la tête sans insister.

Hadrien se redressa légèrement, ses pensées tournées vers sa famille. « Cela dit, savoir que Nathaniel et Lilian sont protégés des manipulations de Dumbledore me rassure. Arcturus et ses alliés font un excellent travail. Je ne pouvais espérer mieux pour veiller sur eux. »

Hadrien regarda Ikki avec une lueur de curiosité dans les yeux. « Et toi, Ikki ? Que comptes-tu faire ensuite ? »

Le Chevalier du Phénix croisa les bras, son regard se perdant un instant dans le vide avant de revenir sur Hadrien. « Je pense retourner sur l'île Kanon. C'est là que je me suis soigné après ma dernière mission. »

Hadrien haussa un sourcil, intrigué. « Pourquoi tu vas là-bas ? »

Ikki répondit. « Il y a un village non loin du volcan. J'y ai rencontré une petite fille. Elle vivait avec son grand-père, et malgré l'austérité de l'endroit, elle avait une joie de vivre qui m'a surpris. Elle m'a rappelé... quelque chose que j'avais oublié. »

Hadrien resta silencieux, respectant la réflexion d'Ikki.

Le Chevalier continua, son ton adouci. « Elle et les villageois m'ont accepté, malgré ma réputation et l'aura qui m'entoure. Là-bas, je ne suis pas seulement Ikki, le Chevalier du Phénix. Je suis juste un homme. Je pense que passer du temps là-bas m'aidera à garder mon équilibre... et à veiller à ne pas perdre de vue ce pour quoi nous nous battons. »

Hadrien sourit doucement. « Cela me semble être une bonne idée. Tu sais, durant ma dernière mission chez les oracles, j'ai découvert que je suis le descendant du Chevalier des Gémeaux de la dernière Guerre Sainte. Son frère, Deutéros, vivait en ermite là-bas. »

Ikki haussa un sourcil, intrigué par la révélation. « Deutéros... Le frère d'Aspros. C'est une histoire que je ne connaissais pas. Alors, cet endroit où je me rends a un lien direct avec ta lignée ? »

Hadrien hocha lentement la tête, un sourire pensif sur les lèvres. « Oui, c'est ce que j'ai découvert. Deutéros a été vu comme un démon par les habitants de l'île, mais aussi comme un gardien. Il utilisait sa cosmoénergie pour apaiser le volcan, évitant ainsi des éruptions qui auraient détruit la région. C'est fascinant de penser que cet endroit est marqué par sa présence, même des siècles après. »

Ikki croisa les bras, méditant sur cette histoire. « Intéressant. Peut-être que ce lien avec le passé a un sens. Il est possible que l'île ait conservé une part de cette énergie. »

Hadrien acquiesça. « C'est ce que je me demande aussi. Peut-être que tu pourrais en apprendre davantage en y retournant. Si tu ressens quoi que ce soit, cela pourrait nous aider à comprendre l'héritage laissé par Deutéros... et peut-être même à t'aider dans ton propre cheminement. »

Ikki esquissa un léger sourire, son regard brillant d'une lueur de défi. « On dirait que tu essaies de me donner une mission, toi aussi. Mais d'accord, je garderai cela à l'esprit. Si je découvre quelque chose d'important, je te le ferai savoir. »

Hadrien répondit par un sourire sincère. « Merci, Ikki. »

Le Chevalier du Phénix se leva, prêt à partir. « Fais attention à toi, Hadrien. Et ne te laisse pas submerger par tout ce que tu portes sur tes épaules. »

Hadrien répondit avec une détermination tranquille. « Toi aussi, Ikki. »

Ils échangèrent un dernier regard empreint de respect avant qu'Ikki ne disparaisse, laissant Hadrien à ses pensées et à sa mission.

À suivre

Note de l'annonce : Je vous souhaite des Joyeuses Fêtes et une Bonne Années 2025