Chapitre 8 : Étrange, très étrange.
« Il vient de se passer quelque chose de vraiment étrange, annonça Jon à Robb alors que ce dernier était occupé à sermonner Arya (prise la main dans le sac avec un arc et des flèches à la main, alors qu'elle aurait dû être en train de broder ou de coudre sous la surveillance de Septa Mordane) sur ce qu'une dame était supposée faire ou ne pas faire.
Cette dernière ne l'écoutant bien évidemment pas, et objectant à chaque argument que son grand frère pouvait lui donner.
Ce dernier tourna la tête pendant quelques secondes, ce qui donna le temps à la petite fille de filer à l'anglaise et reprendre ses activités illicites.
Robb eut un sourire amusé, comprenant qu'il ne saurait pas lui faire entendre raison.
- Quoi donc ? Demanda-t-il à son demi-frère. Ma mère t'a dit bonjour ce matin ?
Jon ricana, grinçant des dents.
L'animosité de Lady Catelyn Stark à son égard était connue de tous à Winterfell.
- Non, mais ça s'en rapproche... Théon est venu me voir ce midi, pour s'excuser.
- De quoi ? Attends, Théon... s'excuser ?
- Je suis d'accord, c'est pas du tout son genre... Est-ce que c'est toi qui l'a envoyé me voir ?
- Non, absolument pas. Je ne l'ai pas revu depuis ce matin à vrai dire. Comment il va ?
- Tu veux dire à part son comportement étrange ? Bien... Je crois.
- Il s'est excusé par rapport à quoi exactement ?
- Tout... D'avoir été un connard à mon égard, pour toutes les fois où il m'a rabaissé... Ce genre de choses quoi.
- Okay... répondit Robb, semblant toujours aussi sceptique. C'est une bonne chose... je suppose.
- Tu veux savoir le plus bizarre dans tout ça ? C'est que... qu'il semblait vraiment sincère. Théon, il y a... quelque chose de changé en lui, je ne saurais dire quoi. Il avait l'air de vouloir se racheter de... de je ne sais quoi. Après on a parlé, un peu...
- Attends, le coupa son frère, étonné. Vous avez parlé ? Vraiment ? Je veux dire... sans insultes, sans chamailleries, rien ?
- Yep.
- Ouah, fit Robb, semblant réellement être impressionné. Et surpris. Effectivement, c'est... surprenant.
- Je te le fais pas dire. »
Puis, Jon se mordit nerveusement la lèvre, comme troublé par quelque chose, ce que Robb remarqua immédiatement.
« Ça ne va pas ? On dirait que quelque chose te chiffonne.
- Tu devrais lui parler. Maintenant, de toute urgence. La vérité, c'est que c'est surtout lui qui a parlé, et je pense pouvoir dire qu'il s'est... confié à moi. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé ce matin ou ces derniers jours, mais il n'allait vraiment pas bien du tout tout à l'heure.
Il n'en dirait pas plus à ce sujet, du moins il ne dirait pas à Robb que Théon avait été jusqu'à pleurer, même si ça n'avait pas duré plus longtemps, il n'avait pas forcément besoin de le savoir.
- A quel point ?
- Il m'a dit qu'il ne se sentait pas à sa place ici, et qu'il n'en aurait probablement jamais une, vu qu'il n'était rien d'autre qu'une pièce rapportée, si ce n'est un Greyjoy, et surtout un otage, et qu'il ne serait jamais réellement un Stark.
Robb fronça les sourcils.
- D'où... d'où lui vient donc cette idée ? »
Le pire c'est qu'il semblait sincèrement être surpris.
Comme si le fait que Théon puisse ne pas se sentir à sa place à Winterfell était désormais absurde.
Comme si il avait finit par oublier au fil du temps que l'autre jeune homme était un otage, tout comme il semblait avoir oublié que Jon était un bâtard.
Jon leva les yeux au ciel, et sourit.
Effectivement, Théon avait eu raison.
Il ne comprenait pas.
Il ne comprendrait sans doute jamais.
Et c'était bien normal.
« C'est tout comme moi... Je ne suis pas un Stark, je suis un bâtard, je ne suis pas à ma place ici... Ta mère me le fait comprendre chaque jour, fit-il avec une amertume non dissimulée.
- Tu es un Stark, lui assura Robb. Et tu es mon frère. Tu fais partie de la famille, ne l'oublie jamais.
Le sourire de Jon s'agrandit.
- Je le sais. Mais c'est différent pour Théon. Je sais que je suis ton frère, et celui de Bran, Arya, Sansa, et Rickon. Mais Théon, lui... il me l'a dit, il est un Greyjoy, mais d'après ce que j'ai compris, il ne se sent plus comme étant un Greyjoy désormais... Depuis longtemps.
Cela fait dix ans qu'il vit à Winterfell, et il n'a jamais reçut la moindre lettre de sa famille. Mais il ne peut pas être un Stark non plus. Il n'est qu'un otage. Il est seul ici, et entouré des ennemis de sa famille. Mets-toi un peu à sa place. »
Cette conversation également était particulièrement surréaliste et bizarre.
Jon Snow, en train de plaider la cause de Théon Greyjoy ?
Ça dépassait l'entendement, et surtout, ça n'avait aucun sens.
Et pourtant, c'était en train d'arriver.
Robb blêmit soudainement.
« Attends une seconde... Tu es en train de me dire qu'il nous considère comme ses ennemis ? Encore ? Après toutes ces années ? »
Jon secoua la tête.
« Non, absolument pas, bien au contraire... Mais avoue que ça devrait être le cas. Ses frères sont morts pendant la rébellion de son père contre les Stark, et si son père se révolte à nouveau, il aura la tête tranchée. Théon m'a dit qu'il ne serait jamais un Stark, même si c'est ce qu'il veut, réellement, et, malgré tout ses efforts, un peu comme moi mais en pire. Parce que, après tout, comme il me l'a dit lui-même : « Ce n'est pas sa maison. » »
Robb sursauta, comme si il avait été frappé.
« Pardon ? C'est ce qu'il t'a dit, vraiment ?
- Oui. Ce sont ses propres mots. Tu aurais dû le voir quand il les a prononcés, il paraissait tellement... amer. Et désabusé. Comme si il avait perdu tout espoir de faire un jour parti de cette famille.
- Tu penses que... quelqu'un ici, à Winterfell, le lui a dit ?
Le bâtard haussa les épaules.
- C'est possible, il ne m'en a pas dit plus. Après tout, rajouta-t-il en grimaçant, ce n'est pas comme si beaucoup de monde respectait vraiment Théon dans le château.
Robb hocha la tête, le reconnaissant volontiers.
- Très bien... fit le jeune homme avec un air terriblement grave et sérieux. Merci de m'avoir prévenu Jon, je vais aller le voir, et lui expliquer qu'il se trompe.
- Tant mieux alors. Tu sais, il m'a fait vraiment fait de la peine, comme ça, avec ses yeux de chien battu. »
Son demi-frère cligna des yeux, ébahi.
« Ah ! Hé bien, c'est vraiment un signe que les choses vont mal en ce moment, marmonna-t-il. Bref, je vais y aller, si pendant ce temps-là tu peux essayer d'aller raisonner Arya à ma place... Toi au moins, elle t'écoute. »
Jon le regarda comme si il venait de dire quelque chose de stupide, avant d'éclater de rire.
« Tu sais tout comme moi que c'est un combat perdu d'avance... Mais je peux essayer...
- Merci, répondit Robb avant de partir à la recherche de Théon. »
§§§§
Revenir à Winterfell avait été plus que bizarre.
Revenir et avoir de nouveau un arc dans les mains et s'en servir une nouvelle fois l'était encore plus.
Cela devait faire presque deux heures que Théon s'entraînait à tirer à l'arc, de nouveau, comme autrefois, et il ne s'en lassait toujours pas.
Par ailleurs, il y avait quelque chose de très réconfortant et satisfaisant dans le fait que son corps n'avait pas le moins du monde oublié ce qu'il était supposé faire, et ça n'avait rien d'étonnant, puisque ce dernier venait d'une époque où il s'entraînait encore tout les jours, et pas de...
Il secoua la tête pour s'empêcher de penser à ce que Ramsay avait infligé à ses doigts.
L'autre aspect sympathique de cette activité, c'est qu'en la pratiquant, il pouvait ne se concentrer que sur ce qu'il faisait, et ne plus réfléchir.
Encocher la flèche, bander l'arc, viser, tirer.
Recommencer.
Encore et encore.
Rien de plus.
Ainsi, il pouvait momentanément oublier tout ce qu'il avait fait à Winterfell et aux Stark, tout ce que Ramsay lui avait fait, la guerre contre les marcheurs blancs à venir, la guerre des cinq rois à empêcher...
Ici et maintenant, il pouvait vider son esprit de tout souci, du moins temporairement, et c'était plutôt reposant.
Au point que, au bout d'un moment, il laissa un petit sourire de fierté se dessiner sur ses lèvres en réalisant qu'il n'avait rien perdu de sa dextérité.
Pendant quelques secondes, il se plut à s'imaginer en train d'envoyer une flèche en plein dans la gorge de Ramsay Bolton.
Pour ensuite avoir le plaisir de lui hurler au visage, sans qu'il comprenne et tandis qu'il agonise : tu ne m'as pas brisé.
Il fallait absolument qu'il y croit, sinon, il le savait, il allait s'effondrer.
Ce fut à cet instant précis que les détails de la fin de son cauchemar lui revinrent en mémoire.
Le jeune fer-né enserra alors le bois de son arc dans sa main peut-être plus fortement que nécessaire, et perdu dans ses sombres pensées, il ne visa pas juste cette fois-ci, et il vit alors sa flèche partir se ficher dans un arbre.
Pas du tout sa destination de base, en somme.
Il soupira de découragement, avant de regarder ses mains.
Elles tremblaient, et il décida d'arrêter là pour aujourd'hui.
Il faillit en jeter son arc par terre de rage, les images de Fort-Terreur tournant en boucle dans sa tête.
Pourquoi ?
Pourquoi est-ce que le simple fait de penser à Ramsay le mettait dans cet état, piégé continuellement comme il l'était entre colère, tristesse et désespoir ?
Pourquoi n'avait-il toujours pas réussi à se libérer de son souvenir, alors que cela faisait déjà des mois qu'il s'était enfui de Winterfell ?
Sans compter que désormais, comme il se le répétait depuis son retour, ce n'était jamais arrivé.
Et pourtant, il souffrait toujours.
Pourquoi ?
Il n'eut pas le temps d'y penser plus longtemps, alors qu'une voix terriblement familière résonnait derrière lui.
« Théon ? »
Robb Stark.
Qui d'autre ?
Il se figea immédiatement, n'osant pas se retournant, ses mains recommençant à trembler de plus belle.
Revoir Bran et Jon et leur parler avait été douloureux, mais au moins, dans le futur, ces deux-là étaient vivants, et l'un d'eux savait déjà ce qu'il avait fait, ce qui allégeait un peu le poids de sa culpabilité, paradoxalement.
Mais Robb...
Robb n'était au courant de rien, et Robb était mort depuis tellement longtemps que Théon avait presque fini par oublier son visage, et le son de sa voix.
Robb n'avait aucune idée de ce qu'il avait pu lui faire, Robb ne savait pas, Robb ne savait rien, les dieux en soient loués, Robb ignorait tout de sa trahison, et la dernière fois qu'il l'avait vu (si l'on exceptait leurs brèves retrouvailles quelques heures plus tôt), c'était...
Oh, Dieux...
Cela faisait tellement longtemps.
Trop longtemps.
C'était avant son départ pour Pyke, avant qu'il ne le trahisse, avant que l'enfer ne commence, avant que tout ne s'effondre autour de lui.
Avant qu'il ne devienne Reek.
Avant qu'il ne se perde lui-même.
Avant les Noces Pourpres, avant que Robb ne meurt.
Il ne pouvait pas se retourner, ni le regarder dans les yeux, pas en sachant tout ce qu'il avait fait.
Il avait presque peur de se retrouver face à la créature de son cauchemar, aussi absurde cela soit-il, et il dut se répéter à plusieurs reprises que oui, Robb était bel et bien vivant, il l'avait constaté lui-même quelques heures plus tôt.
Non, il ne pouvait définitivement pas se retourner, il n'en avait pas le droit.
Regarder Robb dans les yeux sans flancher, c'était revivre le jour abominable où Ramsay lui avait appris la mort du roi du Nord, le sourire aux lèvres, c'était se souvenir qu'il avait été Reek.
(Comme si il pouvait l'oublier...)
Il n'y arriverait pas.
Il n'était pas prêt, pas encore.
Non, c'était définitif, il n'aurait pas la force de se confronter à lui, pas maintenant, c'était beaucoup trop tôt.
Si il le faisait, s'il lui parlait, il allait probablement craquer, s'effondrer, perdre pied, et se jeter aux pieds du Jeune Loup et implorer son pardon, pour une chose qu'il n'avait jamais faite, et ne comptait jamais refaire d'ailleurs.
Ce n'était pas pour rien si il avait décampé le plus rapidement possible face à Robb le matin même, ce n'était pas juste à cause de son retour dans le passé, non.
C'était tout simplement parce que la simple vue de celui qu'il avait trahi lui était insupportable.
Il avait eu trop peur.
Il avait tout bonnement fuit à toutes jambes.
Et il voulait refaire la même chose.
Courir, s'enfuir, le plus loin de Robb si possible, et ainsi s'empêcher de gâcher une nouvelle fois sa vie.
C'était de la lâcheté, rien d'autre.
Reculer pour mieux sauter, parce qu'il le savait, il devrait se confronter à lui tôt pu tard.
Et cette fois-ci, maintenant qu'il s'était reposé, il ne pouvait plus faire semblant et retourner dans sa chambre.
Il aurait pu fuir une nouvelle fois, faire semblant de ne rien avoir entendu, mais ça aurait être lâche, également.
Il se retourna.
Il eut alors l'impression que son cœur venait de sauter dans sa poitrine.
Et, avant même que son cerveau ait pu avoir le temps de lui dire que c'était sûrement une mauvaise idée, et qu'il devait tout faire pour sauvegarder les apparences, et apparaître comme le Théon railleur et insouciant d'autrefois, son corps et son cœur prirent les devants, et c'est tout naturellement qu'il se dirigea vers Robb Stark et le serra dans ses bras.
Il en avait besoin, il avait juste besoin d'être sûr que le Jeune Loup était bel et bien vivant et que tout ça n'était pas un rêve.
Peu importe qu'on puisse le regarder bizarrement.
Peu importe que Robb se soit figé, médusé, et soit en train de le regarder avec surprise, incapable de comprendre ce qu'il se passait.
Peu importe qu'il ne pense pas mériter ces retrouvailles.
Il avait juste besoin d'être sûr, d'être rassuré.
Robb Stark est mort. Il était comme un frère pour toi, je me trompe ?
Il ferma les yeux, tentant de rejeter le plus loin possible de lui les mots de Ramsay.
Les Noces Pourpres ne s'étaient pas encore produites, et n'arriveraient jamais, il se le jurait, et ce même s'il avait besoin de mourir pour cela.
« Théon... lui demanda Robb, perplexe, est-ce que... tu es sûr que tout va bien ?
Tu n'es pas mort, tu n'es pas mort, tu n'es pas mort.
Et, tout doucement, Théon Greyjoy se mit à sourire.
- Mieux que jamais, murmura-t-il. »
Robb éclata de rire, avant de briser l'étreinte, comme si de rien n'était.
« Hé bien, entre ça et tes excuses à Jon, je vais vraiment finir par croire que tu es malade.
Théon grimaça en entendant ces mots.
Non pas qu'il ait eu envie que Snow garde ça secret, mais il n'avait pas vraiment l'intention que Robb l'apprenne.
Robb fronça les sourcils.
- Tu n'avais pas envie que ça se sache, c'est ça ?
Il haussa les épaules.
À force, il avait perdu tout son amour-propre, alors le fait qu'on sache qu'il s'était excusé de son comportement vis-à-vis du bâtard de Winterfell auprès de celui-ci lui était parfaitement égal.
- Je n'ai pas fait ça pour bien me faire voir de qui que ce soit... Juste parce que je pensais que c'était la bonne chose à faire. »
Il faillit se mettre à ricaner.
Voilà qu'il commençait à parler comme un vrai Stark !
Le regard de Robb se radoucit alors.
« Donc... c'est sincère ?
Théon sursauta.
- Bien sûr que oui ! Pourquoi, ça te surprend ?
- Plutôt oui, avoua Robb avec franchise. C'est pas vraiment ton genre, toi c'est plutôt...
- Les blagues, les insultes, et rabaisser les gens ? Lâcha Théon avec amertume.
Oui, définitivement, quand il regardait de loin son ancien comportement, il avait réellement honte.
- Ouais... on peut dire ça comme ça. Enfin, peu importe... Théon ?
- Quoi ?
- Merci. Sincèrement. »
Je ne mérite pas ça.
Je ne mérite pas tout ça.
Je ne mérite pas cette seconde chance.
Le Fer-né se força à sourire.
« De rien. »
S'il regardait Robb assez longtemps, peut-être oublierait-il le hurlement du loup de son cauchemar, peut-être oublierait-il sa propre culpabilité.
Peut-être oublierait-il enfin le visage de Ramsay Bolton, peut-être oublierait-il enfin ses erreurs et ses crimes.
S'il n'arrêtait jamais de le regarder, peut-être l'image de son visage se graverait-elle dans son esprit, lui permettant de ne jamais l'oublier.
Peut-être qu'en se concentrant seulement sur lui, et le fait qu'il était vivant, merveilleusement vivant, peut-être parviendrait-il à oublier toutes ses peurs et toutes ses souffrances passées.
« Qu'y a-t-il ? Lui demanda Robb, surpris d'être scruté ainsi.
Théon eut un autre sourire.
- Rien, mentit-il. »
Oh, Robb, par les anciens dieux et les nouveaux, et par le Dieu Noyé...
Tu m'as tellement manqué.
§§§§
Le repas du soir avait une sorte d'inquiétante étrangeté, autant pour Théon que pour Bran.
Bran, lui, ne pouvait se rassasier de l a vue des membres de sa famille en vie et sain et saufs, paraissant lui-même bien plus animé que d'habitude aux yeux des autres, ce qui rassura tout le monde quant à son état, surtout après le malaise qu'il avait eu dans la journée.
Théon, quant à lui, était à la fois heureux et mal à l'aise.
Tout comme Bran lui-même, il ne pouvait les regarder sans se souvenir de ce qu'ils avaient vécu.
Ned Stark, décapité par Glace.
Catelyn Stark, la gorge tranchée aux Noces Pourpres.
Robb Stark, assassiné par Roose Bolton.
Rickon Stark, tué pendant la bataille des Bâtards.
Arya et Sansa, et tout ce qu'elles avaient enduré.
Sansa, en particulier, puisqu'il y avait assisté, qu'il avait été présent.
Et il se fit une autre promesse.
Celle que, si jamais tout merdait de nouveau, si il en avait la possibilité et que Sansa en avait besoin, il la protégerait de Ramsay et de tout les monstres qui pourraient lui vouloir du mal.
Il revoyait la nuit de noce, et la nausée le saisit de nouveau.
En regardant son assiette, il réalisa alors qu'il n'avait plus faim.
Il alla se coucher en ayant parfaitement conscience qu'il n'allait définitivement pas dormir sur ses deux oreilles cette nuit.
Il avait raison.
Son sommeil fut peuplé d'innombrables cauchemars.
Car la nuit est sombre et pleine de terreur...
A suivre...
