Bonus 3 : Winterfell.
Où Winterfell réagit au malaise de Theon.
ND'A : Et un autre bonus !
Ah oui et désolée de ne pas faire des chapitres de 10 000 mots et plus, mais 4000-5000 environ ça me convient très bien (à part pour les bonus qui font souvent moins), et l'histoire avance lentement parce que j'ai beaucoup de choses à raconter et que je vais à mon rythme... Voilà !
La Protective!Cat n'était pas du tout prévue à la base mais bon le perso m'a totalement échappé... Et ce bonus se passe à peu près en même temps que le prochain chapitre.
- Défi de la collection restreinte : 13. Rien de canonique. (Cette fic elle-même est à elle seule la définition du : j'explose le canon à coup de dynamites...)
- Si tu l'oses... : 5. C'est assez.
- Mille-Prompts : 40. Personnage – Rickon Stark.
- POP n°3 : Harley Quinn. Les couleurs : Écrire sur Luna Lovegood ou sur une personne qui porte toujours les mêmes couleurs.
- Défi des belles paroles : 7. Chaque blessure laisse une cicatrice, et chaque cicatrice raconte une histoire. Une histoire qui dit : J'ai survécu.
Ce qui venait d'arriver à Theon n'était pas passé inaperçu à Winterfell, loin de là.
Personne ne savait réellement ce qu'il s'était passé, à vrai dire, personne ne comprenait vraiment le pourquoi du comment de la situation.
Theon avait eu un violent malaise et était désormais inconscient, et mal en point, mais il n'était pas malade.
Voilà...
C'est tout.
Et, contrairement à ce qu'il aurait pu croire s'il avait été réveillé, une bonne partie de Winterfell s'inquiétait pour son sort.
Celle qui était la plus effrayée était bien évidemment Arya, qui avait vu toute la scène et ne comprenait toujours pas ce qu'elle avait vu.
Ainsi, alors que Theon venait tout juste d'être ramené à sa chambre par Robb, accompagné de mestre Luwin, que Bran était parti les dieux seuls savaient où, et que Jon était toujours en train de réconforter sa petite sœur, Sansa était sortie, accompagnée de Septa Mordane, afin d'essayer de comprendre ce qu'il se passait.
Quelqu'un avait hurlé, c'était la seule chose qu'elle savait, et en voyant le visage strié de larmes d'Arya, Sansa s'était figée sur place.
Arya...
Arya ne pleurait jamais en temps normal.
« Arya ? Demanda Sansa, en voyant à quel point la petite fille semblait bouleversée. Qu'est-ce... qu'est-ce qu'il se passe ? »
A sa plus grande stupeur, Arya s'était détachée de Jon et avait couru dans sa direction, avant d'agripper violemment sa robe bleue (la jeune fille ne portait plus que cette couleur ces derniers temps, pour une raison qui échappait totalement à sa sœur. Peut-être souhaitait-elle ressembler plus aux dames du Sud, habillée ainsi.), et elle s'était accrochée à elle.
Presque comme si elle avait peur de quelque chose.
Ce qui était étrange, puisque, de même, Arya Stark semblait n'avoir absolument peur de rien.
Et en effet, c'était bien la peur, une peur panique qui agitait la louve en ce moment même.
Oui, d'abord Bran, maintenant Theon...
Qui d'autre allait donc leur succéder ?
C'est assez, pensa-t-elle.
Oui, effectivement, c'était bien assez, il fallait que ça s'arrête, maintenant, elle refusait que quelqu'un d'autre de sa famille ne souffre de ces crises inexpliquées, et c'est pour cela qu'en voyant Sansa surgir au dehors, elle s'était agrippée à elle.
Pour être sure et certaine que cette dernière était bel et bien réelle.
Et qu'elle allait bien.
Et qu'elle non plus n'allait pas se mettre à trembler ou à hurler sous ses yeux sans aucune explication logique et sensée, ou rationnelle.
S'il s'était agi de sa mère, ou de son père, ou d'un de ses frères, elle aurait fait de même.
Elle avait juste besoin d'une présence réconfortante, de quelqu'un pour lui dire que tout allait bien se passer.
Elle en doutait de plus en plus.
« Theon, il... il a fait un malaise. Il a hurlé, sans aucune raison, comme...
- Comme Bran tu veux dire ?
- Oui, c'est ça...
Sa petite sœur tremblait toujours contre elle, et Sansa la serra dans ses bras, avant de doucement passer sa main dans ses cheveux pour la calmer.
Elle sentit lentement la panique l'envahir elle aussi.
Elle n'était pas leur mère, elle ne savait pas réconforter les gens en quelques mots, surtout sa petite sœur, qui lui était tellement opposée en terme de caractère...
Sansa n'avait jamais réellement su lui parler, à vrai dire, et pourtant, c'était vers elle qu'Arya s'était tournée, et elle ne savait pas quoi dire pour la rassurer, si ce n'est ânonner des paroles vides de sens que n'importe qui d'autre aurait pu lui dire.
Pourtant, elle tenta d'être forte et de la réconforter du mieux qu'elle pouvait.
C'était elle sa grande sœur, non ?
C'était à elle de la protéger.
« Arya... Tout va bien se passer, d'accord ? Je te le promets, tout ira bien. Theon va s'en remettre, j'en suis sure. »
Elle n'arrivait pas elle-même à croire en ses propres paroles, parce qu'elle n'en savait rien, mais la lueur d'espoir qui apparut dans les yeux d'Arya lui réchauffa le cœur.
§§§§
Catelyn Stark n'avait jamais vraiment aimé Theon Greyjoy.
Enfin, à vrai dire, personne ne l'aimait beaucoup à Winterfell et dans les alentours, à part Robb, mestre Luwin, Ned, ser Rodrik, Jory et Ros.
Il était un Fer-né, un otage, même s'il vivait chez eux depuis des années, en un sens , il était encore l'ennemi, et il avait aussi un côté agaçant, ce qui n'aidait pas vraiment, même si elle lui faisait quant même raisonnablement confiance.
Mais, avec ce qu'elle avait entendu venant de la bouche de Robb, comme quoi une scène anodine entre deux gamins lui avait rappelé son passé sur les Îles de Fer, et que c'était ça qui l'avait poussé à hurler de douleur, comme si on lui fendait le crâne, elle commençait à réviser son jugement sur le jeune garçon, un peu.
Par les anciens dieux et les nouveaux...
Son passé était-il donc à ce point-là abominable ?
Elle espérait que non.
Elle ne connaissait pas Balon Greyjoy, mais de ce qu'elle en savait, il n'avait pas l'air d'être un très bon père, et ça expliquait sûrement pourquoi Theon avait hurlé comme ça, et le simple fait d'y penser lui glaçait le sang, et la mettait dans une terrible rage.
Elle ne savait pas ce qu'il lui avait fait autrefois, mais ça avait dû être horrible.
Ce. N'était. Qu'un. Gosse !
Bordel !
En tout cas, elle se jurait que, une fois qu'il serait réveillé, elle essaierait de faire en sorte qu'il se sente pour de bon chez lui ici, plus qu'il ne s'était jamais senti chez lui aux Îles de Fer...
(Ce ne serait pas bien difficile, mais cela, elle ne le savait pas encore.)
Catelyn ne savait pas exactement pourquoi il avait hurlé.
Elle espérait seulement qu'avec le temps le jeune garçon finirait par oublier.
Si du moins c'était possible...
§§§§
« Lord Stark ? »
Dans d'autres circonstances, Eddard aurait probablement pesté, ou même tout simplement soupiré d'être dérangé alors qu'il travaillait, mais l'air d'inquiétude qu'il vit sur le visage du maître d'arme de Winterfell et sur celui du neveu de ce dernier l'en empêcha.
« Ser Rodrik, Jory... qu'y a-t-il ? »
En un sens, il le savait déjà.
Le plus jeune prit l'initiative de poser la question à son seigneur.
« Ser, est-ce que les rumeurs sont vraies ? À propos de ce qui est arrivé à Theon Greyjoy ?
Le seigneur de Winterfell hocha la tête, peiné également, comme les deux chevaliers.
Lui-même ne comprenait absolument rien à ce qu'il venait de se passer.
- Oui, effectivement. Il a fait un malaise, a tout d'un coup hurlé, et s'est évanouit... Selon mestre Luwin, ses jours ne sont pas en danger.
Immédiatement, le soulagement se saisit des deux hommes en face de lui.
Et Ned était au moins aussi soulagé qu'eux à ce sujet.
« Pouvons-nous aller le voir mon seigneur ? S'enquit le plus vieux des deux.
- Oui, bien sûr, cependant je crains qu'il ne soit toujours inconscient. Vous pourrez aller le voir également une fois qu'il sera réveillé.
- Après ce qui est arrivé à votre fils, que cela lui arrive à lui également, c'est plutôt... étrange fit Jory. Étrange, et... préoccupant.
Ned Stark poussa un soupir las.
- J'avoue que je n'y comprends rien... Ça n'a pas le moindre sens. Ils semblent avoir été atteints du même mal pour différentes raisons, et mestre Luwin s'arrache les cheveux qu'il n'a plus à ce sujet, en essayant de résoudre ce mystère insoluble...
Les deux autres chevaliers esquissèrent un léger sourire.
- En espérant que ces étranges évènements s'arrêtent dans peu de temps, conclut alors le seigneur de Winterfell.
- Puissent les anciens dieux et les nouveaux le permettre, fit Rodrik, avant de le saluer, suivit par son neveu. Merci de nous avoir accordé votre temps ser, et bonne journée.
- Bonne journée à vous également. »
Ils sortirent, et Ned enfouit sa tête dans ses mains pendant quelques secondes, avant de retourner à l'écriture de sa lettre.
Entre les étranges choses qui arrivaient dans sa maison, et les marcheurs blancs, il allait avoir beaucoup de travail dans les jours à venir...
§§§§
Bran avait terminé depuis longtemps à la fois sa discussion avec son père, avec Robb, et avec Theon quand il entendit quelqu'un frapper à la porte de sa chambre.
Il fronça les sourcils, avant de poser son livre sur son lit, et d'ouvrir la porte.
Il ne s'attendait pas le moins du monde à recevoir dans ses bras un petit garçon apeuré.
« Que... Rickon ? Qu'est-ce que tu fais ici ? »
Il tremblait, et jamais il ne lui avait semblé être aussi petit qu'à cet instant précis.
Il se souvenait encore de lui, de son corps transpercé d'une flèche pendant la bataille des bâtards...
Non, se fustigea Bran mentalement, il ne devait pas repenser à ça.
« Ce qui vient d'arriver à Theon... ça t'es arrivé à toi aussi. Et j'ai peur que ça recommence. »
Oh...
Apparemment, la « crise » de Theon avait marqué les esprits plus qu'il ne l'avait prévu.
D'un autre côté, il n'était plus la corneille, il ne pouvait pas prévoir ce qui arriverait dans ce futur-là.
« Quand Theon a hurlé, est-ce que c'était aussi affreux que quand toi tu t'es écroulé ? »
Certainement pas aussi affreux que quand Theon était à Fort-Terreur...
Ah Theon, pauvre Theon, qui avait été brisé en mille morceaux, mais qui, comme Sansa, s'était reconstruit et s'était relevé.
Ce qui est mort ne saurait mourir, après tout...
Theon, qui avait été marqué dans sa chair, qui avait tellement souffert, trop souffert.
Et qui, pourtant, malgré cela, malgré Ramsay Bolton, était toujours là.
Chaque blessure laisse une cicatrice, et chaque cicatrice raconte une histoire. Une histoire qui dit : J'ai survécu.
Ces deux phrases aurait pu s'appliquer à Theon (autant qu'à Sansa d'ailleurs), pensa Bran, parce que c'était ce qu'il était.
Un survivant.
Et comme tout les autres membres de sa famille, il avait bien l'intention d'aider le Fer-né à arrêter de simplement survivre pour pouvoir enfin recommencer à vivre.
Il réconforta son petit frère et le berça jusqu'à ce que celui-ci ne s'endorme, apaisé, et que Bran ne le ramène jusqu'à sa chambre.
Fin du bonus.
Prochain chapitre : On repart une dernière fois à Winterfell, avant de revenir à Port-Réal pour le chapitre d'après.
