Bonus 4 : Port-Réal.

ND'A : Bien, trois personnes ont répondu à ma petite devinette, j'ai donc décidé de faire trois bonus différents, et comme tout le monde a voulu quelque chose sur des personnages vivants à Port-Réal, j'ai décidé de tout regrouper dans le même texte...

Donc ce bonus est pour Marina Ka-Fai, qui voulait un bonus sur Lancel (noooonn), pour Almayen, qui voulait quelque chose sur le Braime (qui est surpris ?), et pour KawaiUma, qui voulait voir Podrick apparaître (et c'est là que j'ai réalisé qu'il n'était pas encore apparu, contrairement à Bronn. Faudra que je fasse réapparaître Bronn à un moment d'ailleurs.)

En tout cas, merci à vous d'avoir participé, et merci aux personnes qui suivent cette fic et qui commentent.

- Défi du Mille-Prompts : 21. Personnage – Aerys Targaryen.

- Collectionner les POP : POP n13 : Oliver Queen. Son identité secrète : Écrire sur le secret de Severus Snape ou sur un personnage qui dissimule quelque chose.

- Si tu l'oses : 15. Sources chaudes.

- Prompt of the day : Sauver.

- Toujours plus : Fusionner 4 défis.

Où Amerei trouble Lancel, où Brienne se souvient, et où Podrick essaie de comprendre ce qu'il lui arrive.

Pour parler très franchement, Amerei Frey, depuis qu'elle vivait à Port-Réal, s'y faisait royalement chier.

Elle n'avait presque aucune liberté de mouvement, même si son « chaperon » était majoritairement simple à éloigner d'elle (enfin, quand elle avait de la chance), elle n'avait globalement rien à faire (enfin, à part chercher un époux, et... ouais sa motivation était principalement proche de zéro), et les personnes avec qui elle parvenait à discuter la regardaient soit avec mépris, soit avec indifférence.

La jeune femme avait réussit à s'éclipser dans la journée pour aller dans un des bordels de Baelish, histoire de s'amuser un peu, mais elle avait été très rapidement retrouvée par sa gardienne, une coincée du cul qu'Amerei ne pouvait pas encadrer...

Bref... elle avait passé une mauvaise journée.

Et la soirée risquait d'être au moins aussi morne et ennuyeuse, même si « l'emmerdeuse » (comme la surnommait courtoisement Amerei dans son for intérieur) n'était pas dans le coin actuellement.

Cependant, alors qu'elle s'apprêtait à prendre place, elle avait été interpellée par la vue d'une chevelure blonde qui se détachait du reste.

Une chevelure blonde, des yeux verts, de riches habits, mignon, un air mélancolique sur le visage...

Pas de doute, c'était un Lannister.

Elle s'était levée, bien décidée à tromper l'ennui avec n'importe qui, et à être sauvée de ce dernier, vérifiant si elle était bel et bien tranquille, et en constatant que l'autre conne ne risquait pas de la faire chier, elle avait décidé d'aller... conter fleurette au jeune jouvenceau non loin d'elle, histoire d'avoir quant même autre chose à faire que de boire du vin toute seule en déprimant sur l'ennui qui était peu à peu en train de la dévorer.

(Ce qui était à la fois pas très top, et d'un autre côté la seule activité qu'elle pouvait encore se permettre de faire quelques secondes plus tôt...)

Bon, si on exceptait le fait qu'elle s'emmerdait comme un rat mort, elle devait bien reconnaître que Port-Réal avait ses avantages, déjà, il y faisait bien moins froid qu'aux Jumeaux (c'est sûr, de ce point de vue là, la demeure de Walder Frey ne valait clairement pas Winterfell), de ce fait elle avait moins besoin de sources chaudes pour se réchauffer.

Et il y avait plus de bordels et plus de possibilités pour trouver quelqu'un avec qui s'envoyer en l'air, tout ça, dans le dos de ses parents.

Même si elle était encore sous surveillance, ce qui limitait beaucoup sa liberté de mouvement.

Ah, si seulement elle avait pu l'envoyer se faire voir chez les Dorniens cette foutue garce, elle aurait été bien plus tranquille...

Mais passons.

N'empêche, il lui faisait vraiment de la peine le petiot, tout seul comme ça, dans son coin, sans rien à faire, tandis que le roi Robert se beurrait la gueule en draguant toutes les servantes qui passaient (rien de nouveau sous le soleil, me direz-vous. Et au moins maintenant il serait plus là pour pourrir la vie au jeune écuyer...), il avait une mine si triste, et il faisait vraiment peine à voir également, ce qui expliquait pourquoi elle avait jeté son dévolu sur lui et pas un autre.

« Port-Réal n'est définitivement pas tel que je l'avais imaginé, lui lança-t-elle en guise de salutation, surgissant dans la vie de Lancel Lannister tel un véritable ovni...

Enfin, plutôt comme une étrange créature n'ayant pas la moindre envie de rentrer dans le moule.

Lancel se mit à sourire avec tristesse.

- Je ne peux qu'être d'accord avec vous, ma dame, avoua-t-il avec un air désabusé. Je dois admettre que ce n'était pas à cela que je m'attendais quand mes parents m'ont envoyé ici...

- A quoi vous attendiez-vous donc ?

- Je ne sais pas, je pense que... j'espérais plus, j'espérais mieux. Vous savez, quand on a grandi comme moi à Port-Lannis, loin de tout, bercé par les exploits de célèbres chevaliers, mon propre cousin y compris, des chevaliers qu'on n'a jamais vus, qui semblent si loin et surtout si inaccessibles... Qu'ils sont célébrés et vantés comme courageux, intrépides, invincibles, et qu'on a surtout aucune raison de remettre ça en question...

Il est plutôt facile d'idéaliser ce qu'on a jamais vu pour de vrai, ce à quoi on n'a jamais été confronté... J'ai cru... j'ai vraiment cru que venir ici allait tout changer, que les choses seraient différentes, que j'apprendrais à devenir un grand chevalier à l'égale de ceux que j'admirais tant...

Et à la place, je n'ai été confronté qu'à un ivrogne se plaisant à m'humilier, à m'insulter, et ne m'apprenant rien, me frappant occasionnellement, ce qui n'a majoritairement provoqué que l'indifférence chez les uns et les autres, jusqu'à ce que mes cousins Tyrion et Jaime ne finissent par intervenir pour me sortir de ce pétrin...

- J'en suis sincèrement navrée, déclara Amerei.

- Et vous ? Lui demanda-t-il. Quelles illusions avez-vous donc perdues ? »

Elle se mit à sourire.

« Je suis Ami « Corps de Garde » Frey, lui annonça-t-elle de but en blanc. Lady Amerei Frey, si je dois m'en tenir aux formalités d'usage...

Sa réputation de gourgandine (pour rester « polie ») la précédait partout où elle allait, dans toutes les Sept Couronnes, et elle avait à ce sujet probablement une réputation au moins aussi célèbre que celle d'Oberyn Martell, Ellaria Sand, des aspics des sables, Robert Baratheon et Tyrion Lannister...

Seule une personne quasi-ignorante du monde ou très, très innocente pouvait ne pas connaître son identité.

- Oh... Hum, certes, je... Qu'est-ce que cela signifie exactement ? L'interrogea-t-il avec innocence. »

La jeune noble haussa un sourcil perplexe.

D'accord... Ça c'était définitivement nouveau.

Elle aurait pu se taire, mentir, ne pas lui parler de sa réputation hautement sulfureuse, mais si Amerei était beaucoup de choses, elle n'était clairement pas une hypocrite en tout cas.

- J'ai été envoyée ici par mes connards de parents parce qu'ils m'ont trouvée en train de folâtrer avec trois palefreniers dans les écuries, et ça ne leur a pas beaucoup plut...

- Vous étiez en train de...

- J'étais en train de baiser oui... Mes parents m'ont mariée de force quelques temps plus tard à un vieux croulant qui a eu l'amabilité de passer l'arme à gauche quelques mois plus tard, me laissant veuve et libre, enfin, jusqu'à ce que mes emmerdeurs de parents ne s'en mêlent à nouveau... Et me voilà ici, avec pour mission de trouver un bon parti qui m'acceptera, moi, la putain non professionnelle la plus connue du royaume ! Ajouta-t-elle avec un cynisme déconcertant.

Lancel se racla alors la gorge, avant de tousser un peu, de gêne sûrement.

- Hum... oui, je vois... »

Et il fit alors une chose à laquelle Amerei ne s'attendait absolument pas.

Il se mit tout bonnement à rougir.

Cette fois-ci, Ami fronça alors les sourcils.

Ça aussi c'était tout sauf habituel.

D'ordinaire, quand les gens apprenaient qui elles étaient, ils avaient souvent deux réactions complètement opposées, soit le désir, soit le mépris.

Lancel, quant à lui, déjouait absolument tout les pronostics...

La gêne, elle n'y avait jamais eu droit, et elle trouva cela étrangement... mignon, presque... adorable.

(Oh par les Sept, que diable lui arrivait-il donc ?)

Et surtout... même une fois la gêne passée, il ne dit rien.

Pas une remarque, pas une seule insulte, pas un seul regard de mépris ou de dégoût, ou même de mouvement de recul, rien du tout...

« Et donc ?

- Quoi ?

- Vous, vous ne... vous n'avez rien à dire ?

Il rougissait toujours, mais sa gêne semblait s'être dissipée.

Il haussa les épaules.

- Non, enfin... C'est votre vie, pas la mienne, c'est votre corps, vos choix, et puisque des gens comme mon cousin Tyrion ou le roi Robert font ce qu'ils veulent avec des prostituées, et que majoritairement personne n'y voit d'inconvénient, je ne vois pas pourquoi vous ne pourriez pas faire la même chose de votre côté. »

Amerei se figea brusquement.

Ces mots, jamais elle ne les avait entendus durant sa jeune vie, que ce soit de la part de ses amants, des membres de sa famille, ou des gens qu'elle avait rencontrés de-ci de-là, et en fait, en quelques mots, Lancel venait tout juste de résumer ce qu'elle pensait depuis toujours.

Amerei Frey n'avait jamais vraiment eu de coup de foudre à vrai dire, mais alors qu'elle entendait ces mots, elle eut la sensation qu'elle venait d'en avoir un à retardement pour Lancel Lannister...

Et une impulsion étrange en elle lui donna l'envie d'embarquer le jeune homme jusqu'à sa chambre et de ne plus jamais le laisser en sortir.

(Enfin, uniquement s'il donnait son accord, bien évidemment.)

Mais bon, elle risquait de l'effrayer, le pauvre, si elle allait trop vite...

« Hé bien... c'est plutôt plaisant, merci à vous d'être aussi... ouvert d'esprit. En réalité, je n'ai pas vraiment perdu beaucoup d'illusions en venant ici, c'est juste qu'ici, à Port-Réal... je m'emmerde. C'est vrai quoi, je n'ai aucun alliés, aucun amis, personne ne me respecte vu que je viens d'une famille que tout le monde méprise, que je suis une femme que tout le monde méprise également... Bref, je suis aussi populaire à la cour que peut l'être un malade atteint de la grise-écaille au sein de personnes en bonne santé !

- Pas à ce point quant même ! Protesta Lancel, voulant seulement la réconforter.

Amerei lui sourit avec attendrissement.

- Oh, Lancel, vous avez de la chance de ne pas avoir encore vu toute la laideur que le monde peut receler... Mais je ne suis pas là pour vous décourager, bien au contraire, je parle seulement par rapport à mon expérience personnelle... Votre innocence et votre candeur fond plaisir à voir, surtout pour une cynique comme moi...

- Je ne vous pas connais pas lady Amerei, mais il me semble, après les quelques mots que nous avons échangés, que vous êtes quelqu'un de sincère, de vrai, bien différent de ces hypocrites de la cour qui ne font que comploter pour gagner une petite parcelle de pouvoir... Vous voyez, je ne suis pas si innocent que cela.. fit-il en souriant.

Une étrange lueur apparut alors dans les yeux d'Amerei, que Lancel ne sut pas exactement identifier.

- Oh, mais je vois ça, lui susurra-t-elle. »

Dire qu'elle avait été intéressée par Lancel au première regard aurait été... plutôt exacte, mais si cet intérêt était d'abord né du hasard, et un peu par défaut, maintenant, les choses avaient changé.

Parce qu'elle avait compris que, tout comme elle, le Lannister était bien plus qu'un beau minois.

Elle aimait bien ce gamin (qui avait le même âge qu'elle, maintenant qu'elle y pensais), il était gentil, un peu naïf certes, mais pas trop non plus, et lui au moins ne la méprisait pas ou ne la voyait pas juste comme... une fille aux mœurs légères...

Ça aussi ça changeait de d'habitude.

Sans compter son innocence et sa candeur qui ne le rendaient que d'autant plus désirable, de son point de vue, et selon elle, lui apprendre les plaisirs de la chair serait probablement une expérience des plus agréables pour eux deux...

« Dites-moi Lancel, lui chuchota-t-elle alors à l'oreille, que diriez-vous de continuer cette conversation dans ma chambre ? Enfin, si cela vous agrée, bien sûr... »

Elle le vit commencer à rougir de plus belle, balbutier quelques mots incompréhensibles, et il était encore plus mignon ainsi, et bordel, Amerei avait vraiment envie de l'embrasser maintenant.

Mais bon, c'était peut-être pas vraiment le moment.

Cependant, avant même qu'elle n'ait eu le temps de lui demander si sa proposition l'avait mis mal à l'aise, Tyrion Lannister surgit alors, mettant fin à leur conversation.

Tant pis...

Ce serait pour une prochaine fois...

§§§§

Brienne ne se sentait définitivement pas à sa place à la capitale.

Déjà, elle n'aimait pas Port-Réal, premier point.

Et de toute évidence, Port-Réal ne l'aimait pas non plus.

Enfin, ce n'est pas comme si elle ressentait un grand intérêt vis-à-vis de la capitale, ou de ses habitants – si l'on exceptait Jaime, Renly, Tyrion et Podrick – donc l'indifférence voire le mépris de ces derniers lui était parfaitement égal.

Puisqu'elle vivait désormais au Donjon Rouge, Tyrion avait voulu qu'elle assiste au banquet, afin que les gens de la cour puissent s'habituer petit à petit à sa vue, même si, au milieu de monstres de la nature tels que la Montagne ou le Limier, elle ne détonnait pas tant que cela, si ce n'est par sa tenue.

Et, étant donné que Tyrion n'était pas encore arrivé, que Podrick était seul les dieux savaient où et ne la connaissait ni des Andals, ni des Premiers Hommes (en clair : il ne la connaissait vraiment pas), et que Jaime était occupé ailleurs (et ne la connaissait pas non plus), elle allait devoir s'occuper toute seule, en mangeant et en essayer d'ignorer ce qui se murmurait très certainement derrière son dos.

Désœuvrée, elle se replongea dans ses souvenirs.

C'était peu de temps après le début de la guerre contre les marcheurs blancs, quelque jours avant que... que Jaime ne trouve la mort.

Le siège avait bien commencé, et la guerre était partie pour soit durer pendant très longtemps, soit pour se terminer très rapidement en cas de victoire des marcheurs blancs.

En bref, ils étaient dans la merde.

Jaime avait eu la « bonne » idée de se faire blesser (superficiellement, certes, mais ça n'avait pas empêché Tyrion, Brienne et Podrick d'avoir peur pour lui.), et alors qu'elle le soignait, il avait commencé à parler de son passé à Port-Réal, durant la fin du règne du roi fou.

« Je pense que je ne savais pas suffisamment de choses sur le monde pour pouvoir mener ma mission à bien, à savoir servir le roi, sans finir par péter les plombs. Je n'étais tout simplement pas prêt.

- Jaime... Personne n'aurait pu être prêt, c'est certain, pas pour faire... ça. Pas pour assister à ce que le roi vous a forcé à voir.

- Aerys était un véritable monstre. Je ne l'ai compris que trop tard. Et avant d'aller à Port-Réal, je pense que je n'en avais pas encore réellement conscience. Le savoir et le vivre, ce n'est pas la même chose. Tout ce que j'ai vu... tout ce qu'il a fait et que je n'ai pas pu empêcher... je me sens responsable.

- Vous étiez un gamin Jaime, et vous étiez seul ! Qu'auriez-vous pu faire ?

- Rien je suppose...

- Vous au moins vous avez fait quelque chose... Vous l'avez tué, vous avez sauvé Port-Réal... Ce que vous avez fait n'a pas été fait en vain, je vous l'assure... »

Maintenant que la blessure était pansée, Brienne s'apprêtait à repartir, avant que Jaime ne reprenne la parole.

« Brienne ? Je crois que... je ne vous ai jamais dit merci.

Elle fronça les sourcils, surprise.

- Merci... pour quoi ?

- Vous m'avez sauvé, vous m'avez sauvé de moi-même, sauvé de l'influence toxique de Cersei, vous m'avez permis de redevenir l'homme que j'étais autrefois... ou du moins celui que je voulais être. Sans vous... je ne sais pas où je serai aujourd'hui. »

La femme chevalier sentit une douce chaleur l'envahir, bien différente du froid glacial de l'hiver amené par les marcheurs blancs, et elle se mit à sourire.

Ils étaient proches maintenant, tellement proches – enfoncés dans un silence réconfortant et apaisant – que Brienne réalisa qu'ils auraient presque pu s'embrasser, là, tout de suite, avant d'entendre un bruit non loin, causé par Podrick qui venait de faire tomber son bouclier, ce qui les fit s'éloigner l'un de l'autre, brisant complètement le charme de ce court instant.

À quelques mètres seulement, Tyrion ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.

Encore une occasion manquée...

Vraiment, quel mauvais timing...

Et aujourd'hui, maintenant qu'elle y repensait, Brienne se disait qu'elle n'aurait sans doute jamais l'occasion de recréer un moment comme celui-ci maintenant, pas alors qu'elle avait perdu sans doute pour toujours son ancienne complicité avec Jaime.

Et cette constatation lui laissa un terrible goût amer.

§§§§

« Donc... Tyrion Lannister voudrait que je devienne son écuyer ? Moi précisément, et personne d'autre ? Demanda Podrick Payne avec circonspection à l'eunuque en face de lui.

- Oui, en effet, répondit Varys, Lord Tyrion a expressément demandé à ce que ce soit vous qui soyez recherché pour entrer à son service... J'ignore encore pourquoi il veut vous employer vous précisément, je ne suis que le messager.

- Excusez-moi de vous reposer la question, mais... pourquoi moi ? Je ne fais pas partie d'une des famille les plus prestigieuses des Sept Couronnes, et je ne pense pas que ce soit mon lien avec mon cousin qui ait permis à Lord Tyrion Lannister d'apprendre mon existence.

- Je ne peux pas vous en dire plus, moi-même je comprends difficilement les décisions du frère de la reine en ce moment... En somme, il vous propose d'entrer à son service, tout simplement.

- Oh... Je vois. »

Podrick ne savait pas vraiment quoi en penser, à vrai dire.

Cette nouvelle sortait littéralement de nulle part, il n'avait jamais rencontré ni même vu Tyrion Lannister, ne savait quasiment rien de lui si l'on exceptait ce que les rumeurs disaient de lui (pas vraiment une source fiable en somme...), si ce n'est qu'il payait bien ses domestiques et ses serviteurs (Lannister, argent, dettes, tout ça tout ça...).

En bref, il était pas mal perdu.

Et d'un autre côté, cela pouvait être une formidable opportunité, et ce n'était pas comme si il avait des masses de trucs à faire non plus.

« Dites-lui que j'accepte sa proposition, déclara Podrick au maître des chuchoteurs.

- Très bien, je le lui transmettrai... Préparez-vous à commencer votre travail dès demain matin... »

Alors que l'Araignée se retirait, Podrick essaya de comprendre ce qui avait bien pu mener à cette décision finale.

Si on lui avait dit quelle avait été la série improbables d'évènements – incluant un voyage dans le temps – qui avait conduit à ce qu'il entre au service de Tyrion Lannister, il aurait probablement éclaté de rire.

Fin du bonus.