Bonus 5 : Winterfell.
- Défi du Mille-Prompts : 182. Famille – Stark.
- Si tu l'oses : 24. Féministes.
- Le défi des 200 citations de Contes des Royaumes : 26. « Je fais ce que je veux ! »
- Défis des Belles Paroles : 30. « Je dérange parce que je suis différent. Et vous me dérangez parce que vous êtes tous pareils. »
- Défi des 45 citations Hunger Games : 35. « Je me contemple dans le miroir en tâchant de me rappeler qui je suis et qui je ne suis pas. »
- Collectionner les POP : POP n11 : Lexa : Guerrière : Écrire sur Bellatrix Lestrange ou sur une femme qui est connue pour sa combativité.
- Toujours plus : Fusionner 6 défis.
ND'A : Aujourd'hui, court bonus, la prochaine fois on verra la réception des différentes lettres...
Où Arya pose des questions à mestre Luwin sur les Aspics des sables et les femmes de l'Île aux Ours, où ce dernier est juste confus, où Sansa apprend à mieux comprendre sa sœur, et où Luwin réprimande Theon pour avoir donné de mauvaises idées à Arya.
« Mestre Luwin ?
- Qu'y-a-t-il Arya ? »
Cela faisait maintenant plusieurs minutes que Theon était parti récupérer le message qu'il venait de recevoir, et, sans professeur pour continuer de lui apprendre à tirer à l'arc, la petite fille, désœuvrée, était allée à la leçon d'histoire que donnait Mestre Luwin à Bran, Rickon et Sansa (Robb ayant déjà assisté à ces leçons-là quelques années plus tôt) et... elle était en retard, réalisa-t-elle, absorbée qu'elle avait été par sa conversation avec le fer-né.
En fait, elle avait même oublié qu'aujourd'hui, Luwin était censé leur parler des différentes maisons de Westeros.
Elle allait en profiter pour dévier la conversation sur le sujet qui l'intéressait le plus : les femmes guerrières.
(Ou comment être féministe avant l'heure...)
« Et la maison Mormont ?
Le vieil homme fronça les sourcils.
- Je... hé bien, oui, la maison Mormont est une des nombreuses familles nobles du Nord, et même si c'est une maison mineure, cela reste une maison importante, en effet... Cette famille réside sur l'Île-aux-Ours, leur emblème est un ours noir sur un champ de bois vert, et leur devise est...
- Non, ce que je voulais savoir en fait, c'est... quel est le rôle des femmes là-bas ? »
Tandis que le mestre la regardait avec un air perplexe, tout comme Sansa et Rickon, Bran, lui, ne put s'empêcher de sourire.
Apparemment, certaines choses ne changeraient jamais, et c'était pour le mieux, vraiment.
Le regard de mestre Luwin se fit alors soupçonneux.
« Dis-moi Arya, pourquoi me demandes-tu cela maintenant ?
- Hé bien... tout à l'heure, c'est Theon qui m'en a parlé quand... »
Elle se mordit brutalement la langue la seconde d'après.
Avouer les circonstances qui avaient amené à cette discussion, ça aurait été admettre ce qu'elle était en train de faire, et qui était complètement interdit.
« Quand je lui ai dit que nous allions étudier les grandes maisons aujourd'hui, mentit-elle immédiatement, essayant d'être la plus crédible possible, et Bran, qui se doutait bien qu'elle était en train de s'entraîner au tir à l'arc à ce moment-là, eut toutes les peines du monde à ne pas éclater de rire face au mensonge flagrant de sa grande sœur.
Il... il a parlé de sa propre famille et de sa sœur, et de fil en aiguille, il a fini par rapidement évoquer les femmes de l'Île-aux-Ours... Et je voudrais en savoir plus à leur sujet... Que savez-vous d'elles exactement ?
- Ah ! À vrai dire, les femmes de l'Île-aux-Ours me sont assez mal connues, je dois l'admettre. L'Île-aux-Ours est une île assez pauvre, et les femmes s'y battent très souvent aux côtés des hommes. Par ailleurs, depuis que Lord Jeor Mormont a rejoint la garde de nuit, c'est sa sœur, lady Maege Mormont, qui dirige les lieux. »
Les yeux d'Arya se mirent alors à briller de mille feux, et il regretta immédiatement ses paroles, craignant de lui avoir donné de mauvaises idées.
C'était tout ce qu'elle avait besoin de savoir.
« Alors... c'est vrai ? Elles apprennent vraiment à se battre ? Pour de vrai, elles apprennent à manier une épée, à tirer à l'arc, tout ça ? »
Luwin pouvait déjà presque entendre la question sous-jacente dans les paroles d'Arya.
Est-ce que ça veut dire que moi aussi je pourrais ?
Et ce n'était pas une bonne chose, pas du tout.
Sansa regarda alors sa petite sœur, estomaquée.
C'était la première fois qu'elle voyait un tel... enthousiasme, une telle flamme dans les yeux d'Arya, et elle réalisa qu'elle aurait voulu voir cela plus souvent en elle.
Arya était sa petite sœur, elle l'aimait, et la voir aussi maussade lors des leçons de Septa Mordane n'avait absolument rien de plaisant.
Oh, bien sûr, elle l'irritait parfois avec ses manières absolument pas dignes d'une dame, mais elle avait la certitude qu'elle s'assagirait en grandissant.
Ce n'était un secret pour personne que la jeune noble détestait la couture, la broderie, et toutes ces choses dans lesquelles Sansa excellait, mais son amour du combat était resté, jusque là, plutôt... secret.
Peut-être que, si Arya était si mauvaise dans ses travaux de couture, c'était peut-être non pas par paresse mais parce que ce n'était tout simplement pas son truc.
Sansa ne comprenait pas, elle, si sage et obéissante, qui se pliait aux règles dictées plus par convenance qu'autre chose, et qui n'arrivait pas à saisir le besoin qu'avait la jeune fille de se rebeller contre l'autorité et de ne pas accepter ce qu'on lui demandait de faire.
Maintenant, elle réalisa qu'elle comprenait, un peu.
« Hum... oui, effectivement, les femmes de L'Île-aux-Ours sont de redoutables guerrières, qui le sont devenues par nécessité, afin de pouvoir se défendre. »
Le sourire qui dévorait le visage d'Arya contrastait sévèrement avec l'air de profond ennui qui s'affichait d'ordinaire sur son visage lorsqu'elle brodait, et Sansa observa le changement s'opérer chez sa sœur avec fascination.
Alors quoi, c'était cela qu'elle voulait faire ?
Apprendre à se battre ?
Mais... pourquoi ?
Elle n'eut pas le temps de se poser plus longtemps la question qu'Arya, les yeux toujours brillants d'excitation, enchaînait directement sur :
« Et les Aspics des sables Mestre Luwin ? Que savez-vous à leur sujet ? »
Oh...
Que voilà un sujet bien plus épineux à aborder...
Les femmes de l'Île-aux-Ours, au moins, apprenaient à se battre parce qu'elles n'avaient guère d'autre choix.
Les filles bâtardes d'Oberyn Martell, en revanche.
Ce serait plus compliqué à expliquer, sans compter qu'elles étaient incroyablement libres et indépendantes, de façon presque insolente, ce que les femmes du Nord n'étaient clairement pas.
Enfin, pas d'une manière aussi affirmée du moins...
(Encore que, Yara Greyjoy était l'exception qui confirmait la règle, un peu comme les femmes de l'Île-aux-Ours.)
Le mestre voyait bien que de nouvelles idées s'étaient implantées dans l'esprit d'Arya Stark, et cela l'inquiétait.
La simple pensée de voir le visage de son élève se décomposer quand elle comprendrait qu'elle ne pourrait pas devenir comme ces femmes-là lui fendait déjà le cœur.
« Ce sont les filles bâtardes d'Oberyn Martell, expliqua-t-il alors. Elles aussi sont de grandes guerrières, qui...
Oui, il ne pouvait clairement pas évoquer les rumeurs au sujet de Dorne, et de la sexualité libérée de ces jeunes demoiselles, ils n'étaient encore que des enfants que diable !
Il se força à sourire.
- Disons tout simplement que les mœurs à Dorne sont différentes de celles de Winterfell, ce qui explique qu'elles aient pu apprendre à manier des armes diverses.
Arya fronça les sourcils.
- Mais, si ce genre de chose peut se produire à Dorne et sur l'Île-aux-Ours, pourquoi pas ici aussi ? D'ailleurs, pourquoi les femmes d'ici n'apprennent-elles pas aussi à manier les armes, afin de se défendre en cas d'attaque ? Comme les femmes de la famille Mormont le font déjà !
À dire vrai, Luwin n'y avait jamais réellement pensé en profondeur.
Les choses étaient comme elles étaient parce qu'elles étaient ainsi depuis toujours, point final.
C'était... dans l'ordre des choses, tout simplement.
- Je suis navrée ma jeune dame (Je ne suis pas une dame...), mais les règles sont différentes ici. Et même une noble comme vous ne peut pas les contourner... »
« Je fais ce que je veux ! Pensa Arya. »
Sauf que non, les choses ne marchaient pas comme ça...
Elle croisa les bras, boudeuse.
« Ce n'est pas juste... marmonna-t-elle.
- Je sais Lady Arya, mais c'est comme ça que les choses sont, et vous ne pouvez rien y changer. »
Le regard d'Arya se chargea alors de colère.
« Hé bien puisque c'est comme ça j'irai vivre sur l'Île-aux-Ours ou à Dorne ! S'exclama-t-elle avant de sortir en claquant la porte, pour aller se réfugier dans sa chambre. »
Luwin soupira, s'attendant à une réaction de ce type de la part de la plus sanguine des deux filles Stark.
« Sansa, pourrais-tu aller parler à ta sœur je te pris ? Pour essayer de la calmer, et de la réconforter. »
Sansa faillit protester, et arguer qu'elle n'était sans doute pas la mieux placée pour cela, avant de se raviser.
Elle pouvait au moins essayer.
Et si elle échouait, hé bien, père ou mère s'en chargerait...
« Bien mestre Luwin j'y vais tout de suite... »
Luwin soupira et se pinça fortement l'arête du nez pour essayer de se calmer.
Par les Sept, la journée allait être longue.
Et il avait deux mots à dire à Theon Greyjoy...
§§§§
Quand Sansa entra dans la chambre de sa sœur, celle-ci était roulée en boule sur son lit.
Autant Robb, Jon, Bran et Theon étaient bel et bien au courant de ses compétences pour le combat (ou du moins du fait qu'elle tenait absolument à apprendre à se battre, de toutes les manières possibles), sa grande sœur, en revanche, n'était pas vraiment au courant.
(Enfin, ce n'est pas comme si elles étaient toutes les deux suffisamment proches pour qu'Arya ait jamais eu l'occasion ou même l'envie de lui en parler.)
Oui, la future dame avait conscience qu'Arya avait un côté agressif et batailleur, elle était toujours très combative, et forte, cela, Sansa ne pouvait pas le nier, mais avant ce jour, jamais elle n'avait réellement compris à quel point sa sœur était différente d'elle.
Et maintenant, oh que oui, elle le voyait très bien.
Arya n'avait de toute évidence pas posé ces questions au hasard, et Sansa n'était pas une idiote, si elle avait demandé cela à mestre Luwin, c'était parce qu'elle voulait savoir si ce qui se passait chez les Mormont ou chez les Dorniens pouvait également se produire chez eux, dans le Nord.
Conclusion : sa petite sœur voulait apprendre à se battre.
Et cela rendait Sansa extrêmement confuse.
Cela remettait en cause tout ce qu'on lui avait appris, tout ce en quoi elle croyait, et elle savait très bien qu'Arya n'avait pas le droit de vouloir apprendre ce genre de choses, mais, en se remémorant les yeux brillants de la fillette quand le sujet des femmes guerrières avait été évoqué, elle décida qu'elle n'en avait pas grand-chose à faire en fin de compte.
« Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ?
- Dit quoi ?
- Que tu voulais... enfin, tu vois quoi... »
Elle n'arrivait même pas à mettre des mots là-dessus.
« Que tu avais envie d'être une guerrière.
- Qu'est-ce que ça aurait changé ? »
Sansa eut l'impression de recevoir un coup de poing en plein visage.
Et pourtant, sa petite sœur avait raison, en effet.
Qu'est-ce que ça aurait bien pu changer à quoi que ce soit qu'elle l'apprenne elle aussi ?
« Je pense que j'ai envie de le savoir, tout simplement. Parce que tu es ma sœur et que je tiens à toi, et que... Ça te tient vraiment à cœur, pas vrai ?
Arya se retourna vers elle, et hocha frénétiquement la tête, ce qui permit à Sansa d'apercevoir que cette dernière avait les yeux rouges.
Elle avait pleuré.
Encore.
Et en la voyant être aussi triste, Sansa sentit son cœur se serrer.
« Mestre Luwin a raison... Jamais père et mère ne me laisseront apprendre à me battre. Ils me diront que ce n'est pas pour moi. »
Sansa avait envie de la démentir, mais elle savait parfaitement qu'Arya avait raison à ce sujet-là également.
« J'ai essayé tu sais, j'ai vraiment essayé d'arrêter d'aimer ça, j'ai essayé de ne plus vouloir me battre à l'épée, et me consacrer plus à la couture, et tout le reste, mais... ça n'a pas marché. Chaque jour qui passe, je me contemple dans le miroir en tâchant de me rappeler qui je suis et qui je ne suis pas. Parce que j'ai peur d'oublier, à force. Et je pense aussi à ce que l'on essaie de me faire devenir. Je ne veux pas être quelqu'un d'autre. Je veux juste être moi.
Je ne t'en ai jamais parlé parce que je sais que tu ne comprendrais pas... Qu'aucune de vous, vous les futures dames et lady en tout genre ne pourraient réellement me comprendre, parce que je ne vous comprends pas non plus. Je dérange parce que je suis différente. Et vous me dérangez parce que vous êtes toutes pareils. Peut-être que ce n'est pas vous le problème en réalité... Peut-être que c'est juste moi.
- Je t'interdis de dire une chose pareille ! Si ces autres femmes peuvent devenir des guerrières émérites, je suis sure que toi aussi ! Et si c'est vraiment ce que tu veux faire, ce que tu es, alors... accroche-toi. »
Lorsqu'Arya s'élança vers elle pour la serrer dans ses bras, Sansa réalisa alors qu'elle avait eu tort.
Elle savait réconforter les gens, en fin de compte.
« Theon a promis qu'il m'apprendrait à tirer à l'arc, s'exclama Arya, retrouvant son entrain et son enthousiasme, enfin, il va m'aider à me perfectionner, vu que j'ai déjà commencé à m'entraîner toute seule, après avoir vu Bran s'entraîner avec Robb, Jon et Theon... Je pourrais te montrer tu sais, si tu veux, je m'en sors déjà bien, je suis meilleure que Bran en tout cas ! Annonça-t-elle avec fierté.
- Oh ça j'en suis sure... »
Les diverses « crises » subies successivement par Bran et Theon au cours des derniers jours (même si tout semblait aller mieux maintenant) leur avaient fait comprendre à toutes les deux que leurs petites querelles n'avaient aucun fondement et qu'elles devaient arrêter de se disputer pour rien.
Elles étaient différentes, certes, mais elles restaient des sœurs.
« D'ailleurs, tu pourrais venir avec moi quand je vais m'entraîner à l'escrime avec Mycah ! Bon on ne s'entraîne pas avec de vraies épées, mais avec des bâtons, mais tu vas voir, ce sera quant même amusant ! »
Puis, avant que Sansa n'ait eu le temps d'évoquer le risque pour elle d'abîmer l'une de ses robes, Arya ajouta :
« Je pourrai te prêter une de mes tenues de rechange si tu veux, j'en ai une qui est trop grande pour moi, comme ça tu pourras venir t'entraîner avec moi !
- Hum... d'accord, fit Sansa après quelques secondes de réflexion, je viendrai avec toi, mais en échange, tu me promets d'essayer de t'appliquer dans tes travaux d'aiguille, d'accord ? Puisque de toute façon tu ne pourras pas y échapper... Et, alors que le visage d'Arya affichait une moue boudeuse, elle ajouta : Tu n'auras qu'à imaginer que c'est le visage d'un de tes ennemis que ton aiguille est en train de pourfendre. »
Arya se mit alors à sourire.
« Ça me semble être... une bonne idée.
- Alors, deal ?
- Deal ! »
§§§§
« Theon ? Est-ce que je pourrais te parler quelques minutes ? »
Le jeune Fer-né, qui venait de terminer de discuter avec Ned Stark, et se rendrait maintenant vers ses appartements, avait une lettre dans les mains, et un air préoccupé sur le visage.
Ses yeux étaient également légèrement rouges, signe qu'il avait probablement pleuré.
Le mestre s'en inquiéta immédiatement.
« Est-ce que tout va bien ? »
L'archer hocha la tête.
« Oui... enfin, pas vraiment, disons que... j'ai reçu des nouvelles de chez moi... enfin, des Îles de Fer, qui sont... comment dire...
- Préoccupantes ?
- Douloureuses plutôt... mais pas vraiment surprenantes, à vrai dire, même si ça me fait quant même un peu mal au cul d'apprendre ça je dois l'avouer... En bref, c'est compliqué. De quoi vouliez-vous me parler ?
- Ah oui, c'est vrai... d'Arya.
- Ah !
- Oui, Theon, ah... J'imagine que tu sais déjà de quoi je veux te parler.
- De ce que j'ai dit à Arya tout à l'heure ?
- En effet.
- Et vu votre tête, je ne pense pas que vous soyez venu pour me féliciter, ironisa Theon avec amusement.
- Non, effectivement, répondit le mestre avec gravité. Tu n'aurais pas dû lui en parler, tu es en train de lui mettre de mauvaises idées dans la tête.
- Ce n'est pas moi qui lui ai mis un arc dans les mains pour ensuite la faire s'entraîner à tirer à l'arc – et je dois avouer qu'elle est vraiment douée pour son âge. Sans compter que, comme je le lui ai déjà dit, les femmes guerrières sont monnaies communes sur l' Île-aux-Ours ou à Dorne, et même dans un endroit comme les Îles de Fer, ma sœur a réussi à s'affirmer malgré son statut de femme. Vous voyez ? C'est possible.
- Nous sommes à Winterfell, Theon, ce n'est pas comme ça que les choses marchent ici, dans le Nord... La place des femmes n'est ici pas la même qu'à Dorne ou sur l'Île-aux-Ours... »
Avant, Theon aurait été du même avis que lui (il n'y avait qu'à voir sa réaction quand il avait appris que ce serait Yara qui commanderait l'attaque : « Mais tu es une femme ! » Sans commentaire... Encore que c'était probablement principalement sa fierté blessée qui avait parlé), mais ses retrouvailles avec Yara avaient fini par faire évoluer son point de vue.
« Vous savez quoi ? Je pense que vous avez tort. Oui, Arya est une fille, et alors ? Elle a le droit d'apprendre à se battre elle aussi si elle le veut... D'accord, ce n'est pas considéré comme... convenable, mais qu'est-ce qu'on en a à foutre à la fin ! Vous devriez la voir tirer à l'arc, vraiment ! Elle est faite pour ça !
- Ici, à Winterfell, Arya peut apprendre cela, en effet. Mais qu'arrivera-t-il plus tard, quand elle aura goûté à cette liberté, et qu'elle devra retourner à son statut de dame qui n'a pas besoin de se battre ? Elle aura le cœur brisé, et elle sera terriblement malheureuse. J'essaie seulement de la protéger.
- Et c'est très louable, mais croyez-moi, même si on l'en empêche, je suis sûr qu'elle trouvera un moyen de faire ce qu'elle veut... On parle d'Arya quant même ! Sans compter que si on la force à vivre une vie qui n'est pas faite pour elle, elle sera là aussi malheureuse comme les pierres, et ni vous ni moi ne voulons cela... Et elle serait bien capable de demander à aller sur l'Île-aux-Ours ou à Dorne, et là aussi... ce n'est pas une option que nous voulons voir se réaliser.
Je pense qu'elle a le droit de pouvoir faire ce qu'elle veut, même si ce n'est pas dans les règles... Alors, écoutez... Si jamais vous surprenez Arya en train de s'entraîner au tir à l'arc, ou à manier une épée qu'elle soit seule ou non... Faites comme si c'était pas grave, d'accord ? Parce que ça ne l'est pas, sincèrement. »
Luwin ne trouva rien à répondre, et Theon le salua avant de partir.
Fin du bonus.
ND'A : Hum... vous vous souvenez quand j'ai dis que ce serait court ? Ouais ? Oubliez ça...
