Chapitre 25 : De la neige.
RAR :
Lassa : Voui c'est sûr. Merci !
Titre – De la neige
Sagittaire : Jaime Lannister (GOT)
J – Jaime Lannister
Et donncccccc je vais mettre cette fic en pause pour une durée indéterminé parce que là j'arrive plus à avancer (il me reste plus qu'un chapitre de prêt) donc je vais laisser ça de côté pour me concentrer uniquement sur "De la lumière" niveau fics longues en cours de publication vu que c'est la seule chose que j'arrive à continuer (et comme c'est du OUAT ceux qui lisent que GOT chez moi vont sûrement s'en foutre) et j'essaiera de revenir dessus plus tard je sais pas quand.
Voilà.
« C'est vraiment ce que tu veux ?
Tyrion haussa un sourcil interrogatif.
- Quoi ? Fut la seule réponse qu'il parvint à trouver.
Honnêtement, ce discours l'avait suffisamment épuisé et énervé, et il n'avait pas la moindre envie de se lancer dans une longue conversation avec qui ce soit.
Y compris son grand frère.
Dès qu'il avait eu ce qu'il voulait, il était sorti de la salle du trône, fuyant loin du roi, de la reine et de son insupportable neveu, tandis que Brienne, quant à elle, s'était réfugiée dans sa chambre pour préparer ses affaires.
Et il comptait faire de même, sauf que Jaime l'avait suivi, vraisemblablement curieux et se posant beaucoup de questions.
Il ne pouvait pas lui en vouloir, à sa place, il aurait fait de même.
- Ce que tu as dit devant toute la cour… Partir au Nord, à Winterfell, le Mur, les marcheurs blancs, tout ça… Je veux dire… tu es sérieux ?
- Oh non, ironisa Tyrion, j'adore me payer le tête du roi et des nobles, tu ne le savais pas ?
Sa remarque eut au moins le mérite de faire sourire le chevalier de la garde royale.
Mais aucun sourire n'apparut sur le visage du nain.
Il n'arrivait plus à sourire en ce moment, pas avec ce nœud dans la gorge et dans l'estomac qui ne cessaient de le tenailler depuis qu'il était revenu à Port-Réal.
Aller à Peyredragon n'avait pas été une partie de plaisir, mais là-bas au moins, il avait pu s'éloigner des nobles, de la cour, de tous ces gens qui le méprisaient et qu'il détestait, toutes ces personnes qu'il n'avait pas vraiment envie de sauver.
- Plus sérieusement, reprit le régicide, tout ça… C'est vrai ? Tu y crois vraiment, pas vrai ?
Tyrion hocha la tête, plus grave et sérieux que jamais, et jamais le lion n'avait eu autant envie de l'entendre dire qu'en réalité, non, pas tout, tout cela n'était qu'une énorme plaisanterie extrêmement bien élaborée.
Mais sur le visage du Lannister il n'y avait aucune trace d'humour ou de joie, il n'y avait que de la peur et de la tristesse aussi, une tristesse que Jaime ne comprit pas.
Il soupira.
- Je vois…
- Non seulement j'y crois Jaime, mais en plus, c'est réel…
Jaime ne le contredit pas, pas plus qu'il ne lui dit qu'il le croyait.
Après tout, c'était tellement…
Tellement fou.
- Qui comptes-tu emmener dans cette expédition ?
Tyrion y avait longuement réfléchi.
- À vrai dire, pour être honnête, j'avais pensé à toi.
Jaime se figea.
- Tu sais que Ned Stark ne m'apprécie pas du tout, et que c'est parfaitement réciproque, n'est-ce pas ?
Justement, faillit lui dire Tyrion.
Peut-être que s'ils s'étaient faits confiance les uns les autres, s'ils s'étaient parlés, avaient discuté, communiqué, au lieu de rester campés sur leurs préjugés, peut-être que tout n'aurait pas tourné au désastre, et peut-être que si Eddard Stark comprenait que le régicide n'était pas ce qu'il croyait être, hé bien…
Peut-être que cela arrangerait les choses, au moins un peu.
Peut-être que cette fois, ils pouvaient ne pas se faire avoir par les manigances de Littlefinger.
Peut-être que cette fois, les choses seraient différentes.
Oh par les Sept, comme il l'espérait.
- Tu es un membre de la garde royale, lui rétorqua-t-il, régicide ou pas, je pense que ça compte. Barristan commence à se faire vieux, quant aux autres… Je ne leur fais pas vraiment confiance.
Ce n'était pas tout à fait vrai, pas pour tous, mais d'une part c'était vrai pour la majorité d'entre eux, et d'autre part, il se devait de se méfier de tout et de tout le monde, et de toute façon…
De toute façon ce n'était surtout qu'un prétexte pour que son frère l'accompagne à Winterfell.
Après avoir été séparé de lui pendant si longtemps, après sa mort dans l'autre réalité, il ne voulait plus risquer de le perdre une seconde fois.
Jaime hocha la tête, et Tyrion le sentit hésitant.
- Je… Je ne sais vraiment pas.
C'était Cersei qui le retenait ici.
Ce n'était certainement pas son poste à la garde royale, au service d'un roi qu'il détestait et méprisait, ou même son statut de noble, les injures et les régicide murmurés (ou pas) dans son dos, oh que non.
C'était l'amour qu'il avait pour leur sœur qui le faisait rester là, alors qu'il n'était pas heureux, et le lutin savait qu'il n'avait aucune chance de changer ça.
- Je suis sûr que Cersei s'en remettra si tu t'absentes un mois ou deux…
Jaime le regarda dans les yeux, et il eut enfin la confirmation de ce qu'il soupçonnait depuis longtemps.
- Tu sais.
Tyrion lui sourit avec tristesse.
- Bien sûr que je sais. Je crois qu'en fait, pour être honnête, je l'ai presque toujours su…
- Tu ne vas rien dire, n'est-ce pas ?
Il y avait Joffrey d'un côté, mais de l'autre Tommen, Myrcella, et Jaime, et même Cersei, et malgré sa colère contre elle, il ne pouvait que reconnaître qu'elle ne méritait pas de mourir.
- Bien sûr que non je ne vais rien dire, qu'est-ce que tu crois ? Tu es mon frère.
La tension dans les épaules du chevalier disparut.
- Merci.
- Si jamais tu restes, faites attention Cersei et toi, je crois… je crois que Jon Arryn sait. Et peut-être même Stannis Baratheon.
Son frère hocha la tête, avant de sourire.
- Je crois que je vais venir… J'ai hâte de voir ces fameux marcheurs blancs ! »
Le sourire que Tyrion lui adressa en retour était plus que crispé.
§§§§
Winterfell.
Yara ne pouvait que l'admettre, elle était plutôt réticente à l'idée de laisser sa mère repartir, alors que cela faisait si peu de temps qu'elle l'avait enfin retrouvée.
C'était même pire que ça, même si la fière fer-née ne l'aurait avoué à personne, elle aurait voulu pouvoir serrer sa mère dans ses bras et ne plus jamais la laisser partir, afin de ne pas risquer de la perdre à nouveau.
Elle savait bien que les choses étaient différentes désormais, que sa mère avait des raisons de se battre et de ne plus se laisser sombrer, comme dans cette autre vie qui n'existait plus, qu'ils étaient parvenus à effacer, et qu'elle ne redeviendrait plus un fantôme, mais…
Mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'avoir peur que quelque chose tourne mal, que sa mère soit blessée en retournant à Pyk, ou pire encore, tuée.
Son père savait parfaitement ce qu'elle avait fait, et si son épouse retournait sur les îles de Fer, qu'il l'apprenait, et qu'il parvenait à la faire prisonnière…
Yara ne se le pardonnerait jamais.
Elle était revenue dans le passé afin de changer les choses, d'améliorer son avenir, leur avenir, pas pour empirer la situation.
Mais si sa mère repartait, c'était pour de bonnes raisons, pour reprendre le pouvoir, pour empêcher Balon Greyjoy de tenter une nouvelle fois de se rebeller contre la Couronne, pour qu'il n'y ait pas une guerre civile au sein des Sept Couronnes.
La dernière fois, la guerre des cinq rois faisait rage lorsque Balon était mort, tué par Euron, et le changement ne s'était pas fait en douceur, cela, la jeune femme ne s'en souvenait que trop bien.
Cette fois-ci, les choses seraient différentes, et Yara aurait aimé pouvoir y aller à sa place, mais en théorie, c'était sa mère la dame des lieux, alors c'était à elle de s'y rendre.
De plus, il était clair pour elle que Alannys Greyjoy voulait prendre sa revanche sur son mari, et comment mieux le faire qu'en le détrônant ?
En voyant son air soucieux, sa mère lui avait souri.
« Ne t'en fais pas Yara, tout va bien se passer, avait-elle dit avant de l'enlacer. »
Et par le dieu noyé, comme elle avait envie que ce soit le cas.
§§§§
Plusieurs semaines plus tard.
C'était étrange de revenir à Pyk, songea Yara, surtout dans ces circonstances.
Maintenant que son père n'était plus le roi (ou plutôt le dirigeant puisqu'il ne s'était pas encore rebellé dans cette réalité), elle pouvait enfin retourner chez elle sans craindre quoi que ce soit, elle n'avait plus à avoir peur de ce que son père pourrait faire, ou qu'il arrive quelque chose à son petit frère.
La seule chose qu'elle pouvait craindre désormais, c'était le retour de Euron, et elle priait de toutes ses forces pour que cela n'arrive pas, et qu'il reste perpétuellement perdu en mer.
Après tout, la dernière fois, il avait mis un certain temps à revenir aux îles de Fer, et avec un peu de chance, il en serait de même cette fois.
Si il y avait bien une chose qu'elle n'avait pas envie de changer, c'était celle-là, et dans le cas contraire, hé bien…
Sa mère et les autres fer-nés seraient là pour l'accueillir avec des haches, des arcs et des flèches.
Il était hors de question qu'elle revive la même chose qu'autrefois, pire encore, que ce soit sa mère qui ait à le subir.
Prenant une profonde inspiration, Yara essaya de se calmer.
Elle n'avait pas à penser à ça, pas aujourd'hui, et elle n'aurait pas à s'en préoccuper avant un bon moment.
Il y avait déjà suffisamment de choses et de problèmes dont elle devait s'occuper, elle n'allait pas non plus y rajouter la problématique de son oncle sanguinaire complètement fou.
En voyant le regard rayonnant de sa mère, la guerrière s'autorisa enfin à se détendre.
« Mère ! Lança-t-elle d'une voix joyeuse avant de se jeter dans ses bras.
Elle était une fer-née, et elle était censée ne pas montrer ses émotions, mais elle n'arrivait plus à en avoir quelque chose à faire, pas alors que sa mère avait failli devenir un fantôme, et que son frère… son frère avait en un sens subi le même sort à cause de Ramsay Bolton.
Elle ne voulait plus les perdre, et elle ne voulait pas non plus qu'ils doutent du fait qu'elle tenait à eux, qu'elle les aimait, et si qui que ce soit osait la croire faible à cause de ça, elle saurait leur montrer grâce à sa hache qu'elle ne l'était aucunement.
Alannys lui sourit.
- Ma chérie, tu as pu venir !
- Revenir maintenant que père ne nous causera plus d'ennuis ? Je n'aurais raté ça pour rien au monde. Je repartirai bientôt à Winterfell, mais je tenait à être présente, au moins pour le voir…
- Oui, tu dois sauver le monde, fit sa mère avec une lueur de fierté dans le regard, ne faisant pas allusion à la raison de la visite de sa fille.
À savoir, regarder son père droit dans les yeux et lui dire adieu.
- Où est-il ?
- Dans une de nos cellules, il sait que tu viens, et il sait également que tu es une des responsables de son sort. Il n'est… pas vraiment ravi à l'idée de te voir.
- Ça m'est bien égal, lui rétorqua sa fille, et le pire, c'est que c'était la vérité. »
En un sens, elle avait fait le deuil de son père bien avant qu'il ne meurt dans l'autre réalité.
§§§§
Le regard que Balon lui lança était dur, mais Yara n'en avait que faire.
Autrefois, ça lui aurait fait quelque chose, et elle le savait, elle qui comptait tant sur l'approbation et l'amour de son père, lui qui était la seule figure parentale qu'il lui restait, et presque même sa seule famille, en l'absence de sa mère et de son frère.
Mais en ce jour, elle ne ressentait absolument plus rien pour lui, si ce n'est du mépris et de la haine.
Apparemment, c'était parfaitement réciproque.
« Tu es… ma pire déception.
La jeune femme se mit à sourire.
Son père n'avait-il donc pas encore compris qu'elle n'en avait plus rien à faire de son approbation ?
- Peut-être, mais au moins, je peux continuer à me regarder dans une glace sans avoir honte de qui je suis, père.
- Tu m'as trahi !
- Non, j'ai fait ce que j'avais à faire, pour notre nom, pour notre maison, pour notre famille. Croyez-vous réellement que j'allais laisser mon frère se faire tuer à cause de votre folie ? Si tel est le cas, vous me connaissez bien peu. Adieu Père. »
Ils n'avaient plus rien à se dire après tout, alors autant ne pas s'éterniser.
Elle ressortit à l'air libre le cœur léger.
Un problème de moins à régler…
§§§§
Revenir à Winterfell était au final tout aussi étrange que de retourner aux îles de Fer, parce qu'elle ressentait le même sentiment d'étrangeté.
Mais à Winterfell, il y avait Theon, et c'était suffisant pour que cette impression se dissipe rapidement, de plus, elle avait fini au fil du temps par commencer à apprécier les Stark.
Maintenant qu'ils n'étaient plus ses ennemis, c'était beaucoup plus simple de s'attacher à eux, de ne plus les voir comme des gens à tuer.
Elle ne se sentait pas à la maison, pas vraiment.
Mais elle ne se sentait plus comme une étrangère, et ça, c'était déjà quelque chose.
§§§§
Port-Réal.
Tyrion était prêt à partir à Winterfell.
Enfin presque.
Et il en était de même pour Brienne.
Le nain et la noble ne connaissaient que peu Gendry Waters au final, ils ne l'avaient que peu voire pas du tout côtoyé avant qu'ils ne commencent à lutter contre les marcheurs blancs, mais en revanche, ils savaient une chose.
Ils ne pouvaient pas le laisser à Port-Réal, pas avec ce qui risquait de lui arriver, si jamais…
Si jamais tout tournait mal à nouveau.
Et puisque de toute façon ils ne pouvaient pas emmener Podrick avec eux, tout comme Lancel et Bronn, pour des raisons de « quelqu'un doit garder un œil sur Petyr Baelish et ses manigances, et trois paires d'yeux ne seront pas de trop pour le faire. », hé bien…
Autant l'emmener lui, et avoir un allié de plus à Winterfell, en l'éloignant le plus possible de Joffrey.
Bon ils n'avaient aucune raison valable de l'emmener, mais honnêtement, à ce stade, Tyrion s'en moquait complètement.
« Je le connais mal, fit Brienne, mais je sais ce qu'il a traversé, et je sais également que c'était un ami d'Arya Stark, dans… dans l'autre réalité.
Tyrion acquiesça.
Il était le fils de Robert, mais il était évident, du peu de temps qu'il l'avait côtoyé, qu'il était un bien meilleur homme que ne l'était son père, et le nain ne se souvenait que trop bien du massacre des enfants bâtards de l'ancien roi, de tout ce sang innocent qui avait coulé inutilement.
Et si il savait bien que Gendry y avait échappé, il était aussi bien conscient que cela pouvait ne pas se produire une nouvelle fois, et puisqu'il ne pouvait pas sauver tout de suite les autres enfants du cerf, ignorant qui ils étaient ou même où ils se trouvaient, il pouvait au moins essayer de protéger celui-là.
Il ne devait rien à Robert Baratheon, et Brienne non plus, mais la simple idée de soustraire loin de Joffrey quelqu'un qu'il voudrait sans doute tuer un jour suffisait à lui donner envie de le faire.
- De plus, renchérit Tyrion, si les choses se passent malgré tout aussi mal que la première fois, et que Joffrey devient encore roi, il risque de vouloir à nouveau faire tuer tous les bâtards connus de Robert, ce qui met notre cher Gendry en danger. La dernière fois, il en a par chance réchappé, mais rien ne dit qu'il en sera de même cette fois-ci.
- Le mieux serait donc que nous le prenions avec nous à notre service pendant notre voyage vers Winterfell. Mais comment faire ?
Tyrion haussa les épaules, comme si la réponse allait de soi.
- Hé bien, en payant suffisamment le forgeron qui l'emploie pour qu'il nous le laisse, quelle question !
Visiblement agacée, Brienne leva les yeux au ciel.
- Pourquoi faut-il qu'avec vous les Lannister, il soit toujours question d'argent ?
Le nain la regarda comme si deux autres têtes venaient tout juste de lui pousser.
- Hé bien, tout d'abord, parce que je suis très riche, fit-il, comme si ça allait également de soi. Ce qui était effectivement le cas. Et ensuite, parce que je doute que ce soit grâce à mon charme incomparable si jamais il accepte de laisser partir loin de lui son brillant employé.
Brienne ne put retenir un sourire face à cette remarque, et elle regarda l'échoppe du commerçant avec encore plus d'attention.
- On l'embarque ?
- On l'embarque ! »
Ce fut une bien étrange équipe qui arriva un mois plus tard à Winterfell.
A suivre…
