Chapitre 28 : Retour à Poudlard et sombrals
Sarah MAES : Merci beaucoup ! Voici la suite !
Alors qu'il venait tout juste de sortir de la douche, Théodore jeta un regard à son reflet qui se reflétait dans le miroir de la salle de bain. La plaie de son arcade, bien refermée grâce à la suture semblait bien cicatriser, mais une chose l'inquiétait…Les fils n'étaient pas résorbables et le médecin lui avait dit de revenir au bout d'une petite semaine pour qu'on les lui retire. Or la fin de la deuxième semaine approchait à grand pas et il n'avait aucune envie de retourner aux urgences.
Se séchant et s'habillant, il retourna dans la chambre où se trouvait la jeune femme. Elle tenait la feuille de soin qu'il avait ramené des urgences et il faillit lever les yeux au ciel en la voyant la lire attentivement pour la énième fois. Il espérait juste qu'elle n'allait pas lui faire un scandale lorsqu'il lui dirait qu'il ne voulait pas retourner aux urgences pour faire retirer ses points de suture…
En le voyant entrer dans la chambre, elle leva les yeux vers lui et ouvrit la bouche mais Théodore la devança :
-Je sais ce que tu vas me dire…mais je ne retournerais pas aux urgences pour faire retirer mes fils. J'irais voir Madame Pomfresh lorsque nous serons de retour à Poudlard et puis c'est tout !
-Comme tu voudras…Je me doutais que tu ne voudrais pas retourner à l'hôpital et j'allais te proposer de faire venir une infirmière ici pour qu'elle puisse te les retirer à la maison…
-C'est gentil d'y avoir réfléchi mais ne t'en fais pas, j'irais simplement voir Madame Pomfresh et tout sera réglé.
Le reste de la semaine fut légèrement morose. La pluie ne cessait de tomber et les deux adolescents étaient restés dans la chambre d'Harmony à s'occuper comme ils le pouvaient. Le soir venu, alors que les parents de la jeune femme étaient occupés à regarder la télévision et que les deux adolescents étaient certain de ne pas être déranger, ils se déshabillaient mutuellement, s'embrassaient à perdre haleine et se caressaient intimement sans oser franchir le cap cependant…
La veille du départ, Théodore avait soigneusement rassemblé et rangé dans sa malle toutes les affaires qu'ils avaient éparpillés un peu partout dans la chambre de la jeune femme tandis qu'Harmony faisait de même.
-Ce séjour chez moi, t'a plu quand même malgré cette désagréable mésaventure ? Le questionna la jeune femme en pliant ses vêtements.
-Oui, c'était vraiment très bien et j'ai compris beaucoup de chose concernant les moldus. Je crois même que la technologie moldu va me manquer un petit peu. C'est très pratique pour faire des recherches et même si j'adore la bibliothèque et les livres, c'est beaucoup plus rapide…
-Oui tu n'as pas tort ! J'espère vraiment que tu auras une bonne note pour ton exposé d'Etude des moldus, tu t'es vraiment donné du mal avec ta collecte de témoignage et toutes tes recherches !
-Je l'espère aussi…
Le lendemain matin, après le petit déjeuner, ce fut l'heure de dire au revoir aux parents de la jeune femme.
Théodore se vit enlacer par Mr Marsahll puis par sa femme qui lui murmura à l'oreille :
-Prend bien soin d'Harmony…
-Je vous le promets Mrs Marsahll…Répondit-il sincèrement.
Après un dernier au revoir, les deux adolescents s'emparèrent de leurs bagages et marchèrent jusqu'à la bouche de métro désaffectée. Théodore les fit ensuite transplaner tous les deux jusqu'à la gare de King's Cross.
Théodore fut comme soulagé quand il aperçut le château au loin alors que le Poudlard Express venait d'arriver à la gare de Pré-Au-Lard. Comme il l'avait dit à Harmony, il avait apprécié ce séjour en terre moldu mais ce n'était pas le monde où il avait grandi.
Harmony aussi semblait être ravie de retrouver l'école car elle s'empressa de monter dans une des calèches tirées par les sombrals. Alors que Théodore regardait distraitement par la fenêtre les chevaux noirs et squelettiques en songeant qu'ils étaient tout de même assez différents des chevaux que l'on pouvait trouver dans le monde moldu, la jeune femme lui demanda doucement :
-A quoi ils ressemblent, les sombrals ?
Théodore resta perplexe quelques instants. Il ne lui avait jamais dit qu'il pouvait voir les créatures. Comme si elle avait lu dans ses pensées elle se justifia :
-J'ai lu beaucoup de choses sur les créatures magiques et particulièrement sur les créatures équines…Seules les personnes ayant côtoyés la mort de près peuvent les voir…
-C'est vrai, tu as raison. Je les vois depuis mes 11 ans, depuis la première année que je suis arrivée ici enfaite, certainement à cause du décès de ma mère…Comment te les décrire…Ils ressemblent à des chevaux noirs mais ils sont squelettiques et on voit pratiquement tous leurs os. On dirait un mélange entre un dragon et un cheval. Ils ont des ailes aussi. Pour être honnête, ce ne sont pas vraiment de belles créatures mais elles sont loin d'être agressives.
Arrivés au château, ils se dirigèrent aussitôt vers les sous-sols. Pénétrant dans la salle commune, Théodore repéra rapidement Blaise installé à sa table habituelle et s'écroula sur une chaise près de lui, tandis qu'Harmony faisait exactement la même chose.
-Alors ces vacances ? demanda-t-il d'un ton enjoué, sans lever le nez de son parchemin sur lequel il écrivait frénétiquement.
-J'ai pu découvrir pleins d'aspect de la vie moldu même les pires…murmura Théodore.
Blaise releva la tête de son parchemin, le dévisagea un instant et le questionna :
-Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Pour la centième fois, au moins, le jeune homme lui raconta son histoire.
-J'imagine que ça n'a pas dû être très agréable sans anesthésie…
-D'ailleurs tu ne devais pas aller voir Madame Pomfresh pour qu'elle te retire tes points de suture ? Lui rappela Harmony.
-Si, mais j'irais demain matin, je n'ai pas envie d'y aller ce soir…répondit-il en réprimant un long bâillement.
Après le dîner, alors qu'Harmony était monté à l'étage pour faire sa toilette du soir, Théodore était resté dans la salle commune et regardait distraitement autour de lui.
-Qu'est-ce que tu fais ? Je ne t'ai jamais vu aussi appliqué sur un devoir…Dite-t-il à son ami qui avait ressorti ses parchemins et continuait d'écrire frénétiquement.
-J'avance sur mon exposé d'Etude des moldus…On doit passer la semaine prochaine et je n'ai pas encore terminé…
-Etonnant ! s'exclama Théodore en levant les yeux au ciel.
Il était habitué à voir Blaise travailler toujours à la dernière minute mais cela l'exaspérait toujours.
-Harmony m'a montré un truc génial quand on était chez elle pour faire des recherches, ça me fend le cœur de dire ça mais je pense que c'est beaucoup plus efficace que la bibliothèque ajouta-t-il.
-On n'a pas tous la chance de sortir avec une née-moldue…Le taquina son ami.
-Tu veux de l'aide ? Lui proposa Théodore.
-Non ne t'en fais pas…Il me reste simplement ma dernière partie, j'aurais largement terminé d'ici la semaine prochaine.
L'adolescent hocha la tête et monta à l'étage. Harmony l'attendait déjà dans son lit. Après être rapidement passé par la salle de bain, il vint la rejoindre, éteignit la bougie qui les éclairaient et s'allongea confortablement. Comme à son habitude, la jeune femme vint se blottir contre sa poitrine, tandis que Théodore caressait doucement son dos et ses cheveux.
-Comment vont tes cervicales ?
-Un peu mieux mais elles me font toujours un peu mal…geignit-il doucement.
-C'est normal…Il faut quelques jours après une séance d'ostéopathie pour que le corps se remette.
Venant enfouir son nez dans le cou de la jeune femme, le jeune homme vint réclamer quelques gestes affectueux. Lui qui n'avait jamais eu l'habitude d'avoir quelqu'un sur qui compter et à qui demander du réconfort, s'en donnait maintenant à cœur joie avec la jeune femme qui se montrait très câline.
Le lendemain matin, il grogna en entendant son réveil sonner. Il l'avait mis plus tôt pout pouvoir se rendre à l'infirmerie avant le petit déjeuner. Harmony remua dans son sommeil mais ne se réveilla pas, tandis que Théodore éteignait le réveil d'un coup de baguette. Il se tourna un instant vers la jeune femme qui dormait toujours, déposa un petit baiser dans ses cheveux, puis se leva et s'habilla en silence.
Lorsqu'il frappa à la porte de l'infirmerie, Madame Pomfresh vint lui ouvrir en lui faisant remarquer :
-Vous êtes bien matinal, Monsieur Nott.
Elle le fit entrer et Théodore se prépara à raconter sa mésaventure. Après lui avoir expliqué ce qui s'était passé, elle le fit allonger dans l'un des lits et tenta de le rassurer en examinant la plaie :
-Elle est presque cicatrisée et les enlever sera un jeu d'enfant !
L'infirmière pointa simplement sa baguette sur son arcade, murmura une incantation et le tour fut joué. Théodore n'avait pratiquement rien sentit.
-Comment cela s'est-il passé à l'hôpital moldu ? Le questionna-t-il en lui appliquant avec délicatesse un onguent pour aider la plaie à cicatriser plus rapidement.
-Honnêtement je n'en garde pas un très bon souvenir…J'ai attendu pendant des heures et leurs manières de faire est un peu barbare. Ils m'ont recousu à vif simplement parce que la plaie n'était pas profonde et que l'anesthésie allait me faire plus souffrir que la suture en elle-même !
-Je comprends, mais il n'y avait que trois points à faire…
-Peut-être mais j'ai eu mal quand même…se plaignit-il.
Le manque d'anesthésie l'avait beaucoup marqué et il ne cessait de le rappeler à quiconque minimisait le soin qu'il avait subi. Harmony, s'était même un peu moqué de lui, lorsqu'il lui avait raconté son opération, au bord des larmes, dramatisant un petit peu les faits.
-Vous vouliez me faire voir vos cervicales aussi ? Ça me semble un peu plus sérieux que votre arcade.
Le jeune homme se déshabilla lentement et laissa l'infirmière lui faire bouger doucement la tête de droite à gauche. Tandis que ses mains palpaient sa nuque et ses épaules, elle le questionna :
-Qu'est-ce qu'ils vous on fait pour vos cervicales ?
-Des radios et on m'a prescrit des médicaments pour la douleur, un décontractant musculaire et des séances d'ostéopathie, je crois que c'est comme ça que ça s'appelle…se gardant bien d'avouer qu'il n'avait accepté de prendre qu'un seul médicament sur les deux.
-En quoi cela consiste ? Demanda Madame Pomfresh, curieuse, en continuant de palper le cou et le dos du jeune homme.
-Je ne saurais pas vraiment vous l'expliquer mais tous ce que je sais c'est qu'elle m'a tordu dans tous les sens pour remettre des choses en place…grimaça Théodore tandis que l'infirmière appuyait sur un point douloureux.
-Intéressant…Vos cervicales et votre dos vont bien, même si ça reste encore un peu sensible. Soyez patients et ne faites pas d'effort trop conséquents…
Pour cela il n'y avait aucun risque, le jeune homme était bien plus intellectuel que physique.
Après s'être rhabillé et avoir remercié l'infirmière il refit le chemin en sens inverse. Sa montre indiquait 7h45. Il avait tout juste le temps d'aller chercher Harmony pour aller prendre le petit déjeuner avant de se rendre en cours. Lorsqu'il pénétra dans la salle commune, il découvrit avec surprise, la jeune femme déjà prête, assise sur le canapé devant la cheminée en compagnie de Drago Malefoy. Méfiant, Théodore s'approcha d'eux et se racla la gorge pour signaler sa présence.
-Je dérange peut-être…demanda-t-il froidement.
-Non, je t'attendais…répondit Harmony.
Théodore vit Malefoy se lever, lui jeter un coup d'œil moqueur et il lui murmura à l'oreille :
-Ne t'en fais pas, je ne vais pas lui faire de mal à ta petite protégée…
Théodore suivit son camarade du regard un long moment, avant de s'assoir près d'Harmony et la questionna :
-Qu'est-ce que vous faisiez ?
-Rien, je te l'ai dit je t'attendais en lisant un magazine de Quidditch mais il y avait des termes que je ne comprenais pas alors je lui ai demandé et il m'a expliqué répondit simplement Harmony en désignant le jeune homme blond qui se trouvait maintenant à l'autre bout de la salle commune.
-Il n'a pas été déplaisant avec toi, j'espère ?
-Non, il a juste semblé un peu surpris que je m'adresse à lui, mais il a été correct, ne t'en fais pas…
-Il peut-être franchement désagréable parfois, même avec ceux qu'ils considèrent comme ses « égaux » …
Théodore lui expliqua rapidement le rôle que Drago et sa famille avaient joué dans la guerre contre Voldemort.
-Je comprends mieux pourquoi ça t'a inquiété alors. Je pensais juste que tu me faisais une petite crise de jalousie ! Le taquina-t-elle en passant ses bras autour de son cou pour l'embrasser sur les lèvres.
-Non, j'ai parfaitement confiance en toi. On va dans la Grande Salle, je commence à avoir faim ?
Harmony le suivit hors de la salle commune et ils prirent un solide petit déjeuner avant d'attaquer la journée qui allait être longue.
