Chapitre 34 : Vacances à la campagne
Harmony suivit les deux garçons qui montaient à bord du Poudlard Express, en essuyant ses yeux noisette. Elle n'aurait jamais imaginé que quitter Poudlard lui fasse autant de peine.
-Quoi de prévu pour cet été ? Les questionna Blaise en pénétrant dans un compartiment vide et en s'installant sur l'une des banquettes.
-Je vais passer quelques semaines chez Théodore et ensuite je ne sais pas trop, je partirais peut-être en vacances avec mes parents…répondit Harmony en s'installant en face de lui, juste à côté de Théodore.
-Qu'est-ce que vous allez faire ?
Comprenant la subtilité de la question de son ami, Théodore répondit :
-Il n'est pas question que l'on se sépare et l'on ne veut pas d'une relation à distance…On a réfléchit et Harmony serait prête à vivre dans le monde magique, mais rien n'est encore fait, il faut d'abord qu'elle en parle à ses parents…
-Ils devraient être favorables, non ? Ils ont déjà rencontré Théodore…
-Oui et ils l'adorent mais je suis leur seule fille et je comprends que me laisser partir doit être difficile mais je pense qu'ils accepteront notre décision sans problème…Répondit Harmony.
Le nez plongé dans un livre moldu que la jeune femme lui avait prêté, Théodore écoutait distraitement la conversation de ses deux compagnons de voyage. Il était ravi que les parents d'Harmony aient accepté qu'elle passe quelques semaines de vacances chez lui, mais il appréhendait un peu. Il craignait d'être débordé par la gestion et l'entretien de son immense manoir et avait peur de ce que la jeune femme allait penser de lui. Le ménage et la cuisine était loin d'être son fort et il espérait que cela n'allait pas créer de dispute…
Le trajet du retour passa relativement vite. Lorsque le Poudlard Express s'immobilisa, il aida Harmony à descendre ses bagages du porte bagage qui se trouvait au-dessus de leur tête et suivit Blaise à l'extérieur du compartiment. C'était l'effervescence sur le quai de la gare et une foule de parents attendaient avec impatience leurs progénitures.
-Et bien je suppose que c'est le moment de se quitter…Annonça Blaise en se saisissant de la cage de son hibou qui n'arrêtait pas d'hululer.
Théodore vit Harmony se jeter au cou de son ami, tandis que celui-ci essayait de la réconforter.
-Ce ne sont pas des adieux, Théodore vit à une heure à peine de chez moi ! On se reverra, c'est promis…
Harmony se détacha du jeune homme métis et lui fit un signe de la main tandis qu'il s'éloignait agitant à son tour la main dans leur direction.
Théodore prit doucement la jeune femme par la main et l'emmena en direction du Chaudron Baveur. Comme à l'accoutumé, il y avait foule et les deux adolescents eurent du mal à se frayer un chemin jusqu'à la cheminée.
-Tu as déjà pris la poudre de cheminette ?
La jeune femme hocha négativement la tête.
-C'est très simple tu vas voir. Il suffit de prendre un peu de poudre de cheminette, de rentrer dans la cheminée et d'annoncer ta destination.
Se saisissant d'une petite poignée de poudre grise qui se trouvait suspendue à un petit chaudron, il pénétra dans la cheminée avec ses bagages et articula distinctement en lâchant la poudre qu'il avait dans la main :
-Au corbeau d'ébène !
Presque aussitôt, Théodore se retrouva dans un second pub, beaucoup moins fréquenté que le Chaudron Baveur. Il sorti de la cheminée et attendit que la jeune femme le rejoigne. Il espérait qu'elle n'avait pas paniqué et n'était pas sorti trop tôt…
A peine quelques secondes plus tard, des flammes vertes apparurent et Harmony sortit de la cheminée en titubant et en toussant, couverte de suie.
-Tout va bien ? lui demanda-t-il l'air inquiet en la voyant presque cracher ses poumons.
-Oui, c'est juste que j'ai avalé un peu de suie…larmoya-t-elle.
La prenant par les épaules, Théodore la mena jusqu'à la sortie du pub.
-Tu préfères que l'on marche jusqu'au manoir où tu veux transplaner ? questionna-t-il.
-Je préfère marcher, je ne suis pas sûr de supporter un transplanage après la poudre de cheminette. Vos moyens de transports sont peut-être plus rapides que ceux des moldus mais qu'est-ce qu'ils sont inconfortables !
Théodore se mit doucement à rire. Effectivement, un trajet en voiture semblait bien plus confortable qu'un transplanage, même s'il n'en gardait pas un très bon souvenir à cause de ses cervicales et de son arcade douloureuse qui lui avait gâché l'expérience…
Ils marchèrent environ une petite heure avant d'apercevoir l'immense manoir se dresser au loin. Le grand portail de fer finement ouvragé, s'ouvrit tout seul lorsque Théodore se présenta devant lui et ils firent les quelques mètres qui les séparaient de la porte d'entrée en tirant péniblement leurs bagages.
-Bienvenu chez moi…Lui souhaita le jeune homme en ouvrant la porte et en la faisant pénétrer à l'intérieur.
D'un coup de baguette il alluma quelques bougies et chandelles pour y voir plus clair et ils se débarrassèrent de leur chaussures et capes.
-Va t'installer au salon si tu veux, je vais juste monter nos bagages à l'étage, je reviens.
Ensorcelant leurs malles, Théodore monta les escaliers qui menait à l'étage et ouvrit la première porte à droite. Il s'agissait de sa chambre. Alors qu'il posait les bagages dans un coin de la pièce, une sensation de malaise l'envahit. Et si Harmony ne voulait pas partager sa chambre ?
Cela lui paraissait fort improbable étant donné que lorsqu'ils avaient commencé à se fréquenter, la jeune femme l'avait pratiquement harcelé pour dormir avec lui. Cependant, l'on n'était jamais trop sûr de soi et Théodore préférait attendre que vienne l'heure du couché pour voir la réaction de la jeune femme…
Lorsqu'il pénétra dans le salon, il découvrit Harmony assise sur le canapé, occupée à regarder tout autour d'elle. Alors qu'à son tour, il balayait la pièce des yeux, un détail attira son attention. Le tableau d'un de ses ancêtres, les regardait avec surprise et effarement et semblait mourir d'envie de leur poser tout un tas de questions. Théodore le regarda avec insistance et secoua discrètement la tête pour lui faire comprendre que ce n'était pas le moment.
-Tu veux boire quelque chose ? Lui demanda-t-il poliment.
-Un verre d'eau sera très bien, merci répondit Harmony en lui adressant un grand sourire.
Le jeune homme s'empressa d'aller chercher un verre d'eau dans la cuisine et l'apporta à la jeune femme.
-Je suis épuisée ! s'exclama-t-elle tandis qu'il s'asseyait près d'elle.
-J'imagine…Tu voudras que je te fasse visiter après ?
La jeune femme avala son verre d'eau d'une traite et répondit :
-Volontiers !
Théodore lui fit visiter une à une toutes les pièces y compris l'étage. Il ne s'attarda pas dans l'ancienne chambre de sa mère ni dans celle de son père, car il sentait déjà les larmes lui monter aux yeux. Harmony avait remarqué sa peine et l'avait consolé silencieusement en l'attirant contre elle et en passant une main câline dans ses cheveux noirs. Après la visite du manoir, ce fut l'heure du dîner et l'adolescent décida de prévenir la jeune femme sur le ton de l'humour :
-Je voulais juste te prévenir, je suis un piètre cuisinier et d'ailleurs je crois qu'il faudra que l'on aille faire quelques courses demain car il n'y a plus grand-chose…Remarqua-t-il en fouillant dans les tiroirs.
-Moi non plus je ne suis pas une grande cuisinière mais je me débrouille…Tu n'as pas d'elfe de maison ? J'avais cru comprendre dans les livres que j'ai lu à leur sujet à la bibliothèque que les vieilles familles de sorciers en avaient presque tous un, qui les servait de génération en génération…
-On en avait un mais il est décédé quand j'avais treize ans et mon père n'en a jamais repris…
Harmony hocha la tête et une petite demi-heure plus tard, les deux adolescents se trouvaient attablés devant quelques tranches de pains, de fromages, de jambons et pour le dessert une tablette de chocolat que Théodore avait rapporté de chez Honeydukes.
Epuisés, d'un commun d'accord ils décidèrent de monter se préparer pour la nuit juste après le dîner. Poliment, Théodore avait laissé la jeune femme se rendre dans la salle de bain la plus spacieuse. Blotti sous ses draps, un livre à la main, il attendit avec une pointe d'anxiété la jeune femme. Celle-ci n'avait pas semblé surprise de voir ses affaires dans la chambre du jeune homme. Dix minutes plus tard, la porte de la chambre s'ouvrit doucement et Harmony, habillée d'une simple nuisette verte, vint le rejoindre.
Venant se lover doucement contre lui, elle lui murmura à l'oreille :
-Je suis tellement contente de passer quelques semaines chez toi…
-Moi aussi ! répondit-il en se tortillant nerveusement.
La légèreté de la chemise de nuit de la jeune femme qui laissait voir ses formes, lui avait fait de l'effet et il ne pu s'empêcher de rougir.
-Demain matin peut-être, pas ce soir je suis vraiment trop fatiguée…Lui avait expliqué la jeune femme après l'avoir embrassé furtivement sur les lèvres, ayant surpris le désir qui faisait briller ses yeux bleus.
Compréhensif, Théodore hocha doucement la tête, lu quelques pages de son livre en tentant d'ignorer la sensation de chaleur au creux de ses reins, puis souffla l'unique bougie qui éclairait la pièce et s'allongea tout contre la jeune femme qui à peine eut-elle posé la tête sur l'oreiller, s'était endormie.
Les deux adolescents avaient dormi d'un sommeil de plomb une grande partie de la nuit, blotti l'un contre l'autre. Cependant, aux alentours de 6h du matin, Théodore se réveilla péniblement en sentant une gêne conséquente au niveau de son entrejambe. Ses jambes entrelacées à celles d'Harmony, il était collé à elle, ce qui ne l'aidait pas à apaiser cette sensation et au contraire l'attisait encore plus…
Lovée dans les bras du jeune homme, lui tournant le dos, Harmony sentit quelque chose de dur buter au creux de ses reins. L'esprit encore embrumé de sommeil, elle mit un petit moment avant de comprendre enfin de quoi il s'agissait. Se retournant pour faire face à Théodore, elle l'entendit pousser un petit gémissement tandis que ses reins frottaient contre son érection qui semblait douloureuse.
Maintenant face à face, elle contempla le visage pâle du jeune homme et ses yeux bleus entrouverts, encore ensommeillés, qu'elle aimait tant.
-Je pense que je peux faire quelque chose pour toi…Lui murmura-t-elle à l'oreille après l'avoir embrassé sur le bout du nez.
Elle l'incita à s'allonger sur le dos et se mis à genoux à côté de lui. Théodore se laissa faire comme une poupée de chiffon, impatient de sentir les mains et les lèvres de la jeune femme sur sa peau. Celle-ci lui retira doucement son haut de pyjama tout en venant se mettre avec précaution, à cheval sur lui, le faisant gémir de plus belle. Elle se pencha sur lui puis l'embrassa à pleine bouche tout en caressant ses cheveux bruns en désordre. Tandis qu'elle l'embrassait, le jeune homme avait glissé ses mains sous sa nuisette, effleurant les cuisses de la jeune femme et le tissu de sa culotte qu'il savait en dentelle.
Harmony quitta les lèvres de son amant pour venir l'embrasser dans le cou. Elle descendit lentement sur son torse et laissa sa langue taquiner un long moment les alentours de son nombril. Haletant, Théodore faisait de son mieux pour se maîtriser, mais la langue de la jeune femme qui descendait de plus en plus bas le rendait fou.
-Harmony, s'il te plait…geignit-il de frustration.
La jeune femme qui s'amusait à caresser du bout des doigts le fin duvet bruns qui venait se perdre sous son bas de pyjama, consentit enfin à le dévêtir entièrement. Elle caressa doucement son sexe, puis s'arrêta, le faisant grogner.
-Pourquoi tu t'arrêtes ? Le questionna-t-il la voix tremblante et rauque de désir.
Théodore la vit se pencher sur lui pour se saisir de sa baguette magique qu'elle avait laissé sur la table de nuit puis prononcer distinctement une incantation qu'il lui avait apprise récemment. Aussitôt une petite boite en fer atterrit près d'eux. Le jeune Nott poussa un sifflement admiratif.
-C'est un sortilège difficile, je ne pensais pas que tu le maitriserais aussi rapidement…
-J'ai eu un bon professeur…répondit-il en ouvrant la boite et en sortant un petit morceau de latex qu'elle déroula sur le membre du jeune homme.
La jeune femme se débarrassa rapidement de sa culotte, prit dans sa main le sexe dur et dressé puis le guida doucement en elle. Toujours allongé sur le dos, Théodore fut d'abord en peu surpris. D'habitude, il se trouvait toujours au-dessus de la jeune femme et il n'avait jamais imaginé faire autrement, même si ce n'était pas pour lui déplaire…
Profitant des vas et viens langoureux de la jeune femme, il ferma les yeux et gémit longuement. Il n'avait strictement rien à faire, hormis profiter du plaisir qu'elle lui donnait et ne s'épuisait pas à la tâche, ce qui n'était pas négligeable. Alors qu'elle s'allongeait sur lui, semblant atteindre le point de non-retour, il poussa un râle rauque et atteignit la jouissance à son tour.
-Qu'est-ce que tu en as pensé alors ? Lui demanda la jeune femme quelques minutes plus tard.
-C'est très agréable d'attendre et de ne pas avoir à faire tout le travail…
La jeune femme se mit à rire.
-Pourtant ça à l'air de t'avoir fatigué…Lui fit-elle remarquer.
-Tu sais bien que ça me fatigue toujours répondit Théodore en baillant et en fermant les yeux, bien décidé à continuer sa nuit car il était à peine 7h du matin.
Le jeune homme avait eu tort de s'inquiéter sur leur cohabitation. Tout s'était passé à merveille même quand il lui avait avoué ne pas savoir entretenir le manoir parfaitement. Harmony s'était montré très conciliante et l'avait aidait du mieux qu'elle l'avait pu. Ainsi, les deux adolescents avaient été bien occupé durant les deux semaines qu'ils avaient passé ensemble. Ils avaient rendu visite à Blaise qui habitait le village d'à côté, avait passé des après-midis à se promener sur les terres environnantes au manoir qui appartenaient désormais à Théodore, puis avait profité de la chaleur du mois de juillet pour faire de longues siestes dans le lit du jeune homme, qui devenaient très souvent indécentes…
