Je ne possède aucun des personnages de la série TV, des films ou des romans.
Un recueil de textes courts se déroulant dans l'univers de Jack Reacher (Films, romans et série)
UNIVERS : Jack Reacher livres
Il a écrit pour la Nuit du FOF sur le thème "Amoral"
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
QUELQUES TEXTES LE LONG DE LA ROUTE
Un code de moralité personnelLa nuit était tombée sur la petite ville de Desperation, Nebraska. Jack Reacher, silhouette imposante dans l'obscurité, marchait le long de la rue principale, ses pas résonnant sur le trottoir désert. Il avait débarqué ici par hasard, comme toujours, mais il ne croyait pas aux coïncidences. Quelque chose l'avait attiré ici, un instinct qu'il avait appris à ne jamais ignorer. Reacher s'arrêta devant un bar miteux, le seul établissement encore ouvert à cette heure tardive. À travers la vitrine sale, il pouvait voir un homme corpulent malmener une serveuse. Sans hésitation, il poussa la porte. L'homme se retourna, surpris par l'intrusion.
- T'es qui, toi ? Grogna-t-il.
Reacher ne répondit pas immédiatement. Il évalua la situation, notant la peur dans les yeux de la serveuse, les poings serrés de l'homme, l'absence d'autres clients.
- Je suis celui qui va te demander de partir, dit finalement Reacher, sa voix calme mais chargée de menace.
L'homme ricana tout en s'approchant de Reacher.
- Tu te prends pour qui, le héros ?
- Je ne suis pas un héros, répondit Reacher. Je suis juste quelqu'un qui n'aime pas les brutes.
Ce qui suivit fut rapide et brutal. En quelques secondes, l'homme se retrouva au sol, le nez brisé, gémissant de douleur alors que Reacher se tourna vers la serveuse tremblante.
- Ça va aller maintenant, dit-il simplement.
Plus tard, assis dans un coin du bar avec une tasse de café noir, Reacher réfléchissait à ses actions. Il n'avait pas hésité à utiliser la violence, à causer de la douleur. Certains pourraient qualifier cela d'immoral, mais pour Reacher, la moralité n'entrait pas en jeu. Il agissait selon son propre code, un code qui ne s'alignait pas nécessairement avec les lois ou les conventions sociales. Reacher se voyait comme amoral, pas immoral. L'amoralité, pensa-t-il, c'était l'absence de considération pour les notions conventionnelles de bien et de mal. Ce n'était pas qu'il ne croyait pas en la justice, au contraire, il y croyait fermement, mais sa conception de la justice était personnelle, façonnée par des années d'expérience militaire et de vagabondage. Il se souvenait d'une conversation qu'il avait eue une fois avec un prêtre, dans une petite église du Midwest.
- Vous croyez en Dieu, M. Reacher ? Avait demandé le prêtre.
- Je crois en ce que je peux voir et toucher, avait répondu Reacher. Je crois en l'action, pas en la prière.
Le prêtre avait semblé troublé par cette réponse.
- Mais sans foi, sans morale, comment savez-vous ce qui est juste ?
Reacher avait réfléchi un moment avant de répondre.
- Je ne prétends pas savoir ce qui est juste pour tout le monde. Je sais juste ce qui est juste pour moi, à un moment donné.
Cette conversation lui revint en mémoire alors qu'il observait la serveuse nettoyer les dégâts de la bagarre. Il avait agi sans se soucier des conséquences légales, sans se demander si c'était "bien" ou "mal" selon les standards de la société. Il avait vu quelqu'un dans le besoin et avait agi en conséquence. C'était là l'essence de l'amoralité de Reacher. Il ne cherchait pas à se conformer à un système de valeurs préétabli. Il agissait selon son propre jugement, basé sur son expérience et son instinct. Parfois, cela signifiait enfreindre la loi. D'autres fois, cela signifiait risquer sa vie pour un étranger.
Reacher quitta le bar peu avant l'aube, laissant derrière lui un billet de cent dollars pour les dégâts et le café. Il ne cherchait ni reconnaissance ni gratitude. Il avait fait ce qu'il estimait nécessaire, rien de plus, rien de moins. Alors qu'il marchait le long de la route, le pouce levé pour faire du stop, Reacher réfléchissait à sa prochaine destination. Il ne savait pas où il allait, mais il savait qu'il continuerait à agir selon son code personnel, ignorant les jugements des autres, car pour lui, l'amoralité n'était pas une faiblesse, mais une force. C'était ce qui lui permettait de naviguer dans un monde complexe et souvent cruel, d'aider ceux qui en avaient besoin sans être entravé par des règles arbitraires ou des attentes sociales et tandis que le soleil se levait à l'horizon, illuminant la route devant lui, il se sentait en paix avec lui-même. Amoral ? Peut-être…. mais dans un monde où la moralité était souvent utilisée comme un masque pour cacher la corruption et l'injustice, Reacher préférait son approche directe et sans compromis.
Il ne prétendait pas être un héros ou un saint. Il était simplement Jack Reacher, un homme qui faisait ce qu'il estimait juste, quelles qu'en soient les conséquences.
