Peep-bo everyone ! J'espère que je ne vous ai pas trop manqué (Eh, ne me dites pas le contraire parce que je risquerais bien d'être vexée ! :p ) Vendredi… Ah, vous devez l'aimer ce jour. Et 1e jour du mois qui plus est ! (oui bon ça on s'en fou) Bref, la suite est enfin arrivée pour vous éviter de mourir dans une attente trop prononcée. Quoique cela pourrait bien finir par arriver si jamais je me retrouve bloquée dans le HJ de la psychiatrie x) LOL
Je vous avez parlé lors de la publication de cette fic que j'y avais inclus 2 personnages sortant tout droit de mon imagination [pas la peine de vous demander pourquoi vous ne vous souvenez pas de ce fameux Benoît et du personnage que vous allez découvrir maintenant, ils n'existent nulle part ailleurs que dans ma tête (et dans cette histoire aussi, c'est logique) ] Bref, vous allez donc faire connaissance avec le 2e. Mais qui cela peut-il être ? Quel va être son rôle ? Hum, eh bien en fait je ne répondrais à ce genre de question que dans l'histoire :p En contrepartie, je compte sur vous pour me dire ce que vous pensez de ce personnage, comment vous le voyez maintenant et pour les choses à venir… Ce genre de truc quoi :)
Comme toujours, je formule mes remerciements les plus sincères à celles qui me suivent de puis le début et qui visiblement ne se lassent pas de me lire. J'espère aussi que tous ceux qui lisent ma fic et continuent de le faire ne sont pas déçus de cette histoire.
Good Read ;)
Chap' 8
Il était dix heures dix et le diagnosticien entama sa journée en ayant une connaissance parfaite de son cas à traiter. Entrant dans la salle de réflexion, il ne fit pas attention à la remarque de la jeune femme.
Vous n'avez pas beaucoup dormi on dirait.
Qu'est-ce qui peut causer les symptômes du gosse ? Et Chase, ne me dites pas encore que c'est une embolie pulmonaire !
On sait qu'il est allé faire du camping avec sa classe. C'est peut-être dû à l'environnement. Proposa le neurologue.
Ça fait plus d'une semaine qu'il est rentré chez lui. Les symptômes auraient dus… Tenta de répliquer son jeune collègue australien.
Je veux juste dire qu'il l'a sûrement attrapé là-bas.
Il a 41 de température, c'est donc immunologique. Comprit Cameron.
Pas forcément, ça peut très bien être… Commença Foreman.
Non, Le coupa-t-il calmement, miss ingénue a raison. Faites une ponction lombaire et une prise de sang.
Les trois subordonnés sortirent sans un mot de plus, laissant leur patron siroter son premier café du matin. Il boucla ensuite ses dossiers, laissant le soin à la seule femme de son équipe de s'en occuper. Il n'aimait pas remplir la paperasse. C'était un boulot de femme. C'est ce qu'on en disait du moins. Eh bien voilà, le problème des actions en justice, des commentaires un peu frivoles et autres était maintenant réglé !
Il descendit au rez-de-chaussée, croisant Brenda qui le regarda avec ce mépris qu'elle ne chercha pas même à dissimuler. Il lui sourit pour seule réponse, un de ces sourires ignoblement dédaigneux qu'il aimait parfois faire à ces gens un peu fades pour qui il ne montrait pas une once d'humanité. Il entra dans le bureau directorial comme à son habitude, sans prendre la peine de s'annoncer, et attendit qu'elle s'explique.
Vous vouliez me voir ?
La Doyenne déglutit en le regardant, lui faisant signe de s'asseoir.
Eh bien, je… Commença-t-elle, incertaine. Vous savez, vous m'aviez dit qu'il fallait que j'en parle… Elle s'arrêta, guettant la moindre de ses réactions. Je vais aller porter plainte et je… Enfin j'aimerais que vous m'accompagniez.
Sa respiration se coupa, laissant cette sorte de sifflement sourd vriller ses oreilles. Elle avait craché le morceau, n'espérant plus qu'il accepte. Toute la nuit elle avait retourné la question dans tous les sens, pesant le pour et le contre avant de prendre une décision. Ce n'était pas pour l'impliquer davantage qu'elle lui avait demandé de venir avec elle, mais parce qu'elle avait grandement besoin de son soutien. Et puis quoi qu'il en soit il l'était déjà, impliqué. Involontairement, mais il l'était. Sous sa requête, il garda son regard planté dans le sien, ce qui dû la déstabiliser quelque peu à un moment.
J'y ai longuement réfléchi et je… Écoutez, je comprendrais si vous…
Je viendrais avec vous. Déclara-t-il, sûr de lui. D'ailleurs, on va y aller tout de suite.
Surprise par cet élan, elle recula la tête et ouvrit de grands yeux. Son étonnement était tel qu'elle resta figée quelques instants. Il allait l'accompagner et en plus de ça il allait lui permettre de se délivrer un peu psychologiquement plus vite que prévu. À vrai dire elle ne pensait pas réellement aller au poste de police dans l'immédiat, mais elle savait qu'il n'avait pas tort de vouloir le faire tout de suite. Plus vite ça sera fait et plus vite elle se sentirait mieux. Il fallait qu'elle passe par-là. Elle n'admettait pas les injustices et l'agression dont elle a été victime ne peut que justifier ses intentions.
Il se leva et attendit qu'elle en fasse de même. La jeune femme récupéra son sac et son manteau avant qu'ils ne sortent de la pièce. Elle se dirigea vers la sortie principale après avoir donné quelques indications à l'infirmière en chef, tandis que le diagnosticien prit l'ascenseur afin de se faire discret. Il la rejoignit quelques minutes après dans le parking souterrain et ils montèrent tous deux dans la Lexus de la Doyenne. Le trajet jusqu'au commissariat se passa sans le moindre mot, chacun étant plongé dans ses pensées et ne ressentant pas le besoin de parler. Il se contentait de l'observer du coin de l'œil, discrètement. Les mains fermement accrochées au volant, elle était stressée, ça se sentait sans problème. Les yeux rivés droit sur la route devant elle, il pouvait remarquer que sa mâchoire était elle aussi crispée, durcie par l'angoisse qu'elle ressentait. Il leur fallut dix minutes pour arriver à destination. Elle se gara sur le parking et ils firent enfin face à ce bâtiment d'un gris tout sauf accueillant. Il poussa la grande porte et elle eut des frissons dans le dos quand elle rentra à l'intérieur.
Ne vous en faites pas, je suis avec vous. La rassura-t-il en posant maladroitement sa main sur son épaule.
Ils avancèrent jusqu'au bureau d'accueil et elle formula sa demande, après quoi l'hôtesse leur indiqua de s'installer dans la salle d'attente prévue à cet effet. Elle s'assit et dès lors elle croisa les jambes, ne se sentant pas à l'aise dans un tel endroit. En même temps qui se sent à l'aise dans un commissariat de police ! Elle tortillait nerveusement ses doigts, ça non plus ça ne lui échappa pas. Peut-être cinq minutes plus tard, un homme brun de taille très modeste vint à leur rencontre et les conduisit dans son bureau. La pièce en question était placée un peu en retrait, habillée d'une peinture bleue pâle et présentant une fenêtre. Elle ne savait pas pourquoi elle avait relevé ce détail, sans doute se sentait-elle trop oppressée.
Lieutenant Brazzi, Se présenta-t-il en leur intimant de s'asseoir, que puis-je faire pour vous aider ?
La jeune femme s'exécuta, suivie de près par le néphrologue qui se mit à sa droite. Elle resta silencieuse, mordant l'intérieur de sa joue. Son collègue la vit se concentrer sur sa respiration, inspirant profondément avant de prendre la parole d'une petite voix.
Je veux porter plainte pour agression. Déclara-t-elle calmement.
L'homme de loi inspecta le visage de la jolie brune, comme s'il était à la recherche d'un indice, d'une preuve pouvant confirmer ses pensées. Il se massa le maxillaire gauche et sortit un tas de feuilles de son tiroir supérieur droit.
Racontez-moi les faits.
Cuddy se figea, sa respiration se bloqua. Il est évident que le Lieutenant voulait en apprendre davantage sur cette agression. Le moment, le contexte, le lieu… Tout devait lui être rapporté pour qu'il puisse apporter une aide adaptée si besoin. Et à voir l'expression et autres signes que le visage de la jeune femme lui transmettait, il savait qu'il y aurait bel et bien une aide mise en place par la suite.
Elle s'était rétractée sur elle-même, ses mains formant une prise crispée sur le sac à main posé sur ses genoux. House posa doucement une main sur la sienne, la détendant un peu dans l'immédiat. Brazzi porta son ténébreux regard sur le médecin. Il comprit instantanément que ce dernier était le pilier majeur de son état psychologique. Il comprit aussi, de manière un peu plus vaseuse, que leur relation était certainement des plus étroites…
Ça s'est passé il y a trois jours… Réussit-elle à articuler entre deux crispations.
La suite de son récit, elle mit du temps à le formuler. House ne lâchait pas sa main, prodiguant sur celle-ci de petits effleurages de temps à autre avec le pouce. Elle détailla les faits sans trop donner de détails non plus. Elle ne raconta que ce qu'elle jugea utile de préciser pour engager des poursuites. Ce type n'était pas psy. Il se fichait pas mal de savoir si oui ou non elle avait envie de le tuer après ça, bien que si elle venait à commettre un tel acte il s'y intéresserait davantage.
Durant la narration parfois chevrotante de Cuddy, House n'intervint pas, se contentant de lui prouver à sa manière qu'elle n'affronterait pas ce moment difficile seule. L'homme en face d'eux ne fit aucune interruption, prenant note de ses dires en hochant très légèrement la tête quelquefois comme pour considérer la véracité de ses propos.
L'individu a-t-il était jusqu'au bout de son acte ? Questionna Brazzi, la voix s'étant quelque peu éclaircie auparavant.
Sans surprise, elle se figea, ne pouvant trouver mot à dire. L'homme le vit et ne pouvait que comprendre son mal aise. Ce n'était bien entendu pas la première fois qu'il traitait ce genre d'affaires. Affilié à la brigade des Violences Intra Familiales* et s'intéressant principalement aux violences faites aux femmes, le Lieutenant avait plus d'une fois eu l'occasion de côtoyer des femmes dans des situations inquiétantes, préoccupantes, et il savait que ce cas-là ne serait qu'un de plus dans sa carrière. Il observa la jeune femme, puis referma son calepin un instant et posa son stylo, parallèlement à la plaque qui indiquait son nom et sa fonction.
Monsieur, votre femme a-t-elle…
Ce n'est pas ma femme, nous… Nous sommes juste amis. Rectifia le diagnosticien.
Ce dernier se sentit tout d'un coup gêné. Sa main toujours sur celle de Cuddy, il n'eut pas même le réflexe de la retirer comme il s'était attendu à le faire. La situation, ce n'était qu'à cause de la situation… Seul le rictus de Brazzi lui permit de savoir qu'il était désolé de ce malentendu mais celui-ci ne put s'empêcher de s'épancher en excuses.
Dans ce cas, veuillez m'excuser.
Cela semblait n'avoir fait réagir que le chef de service. Plongée dans ses pensées, elle était ailleurs et ne faisait pas attention aux deux hommes qui désormais la regarder en attente d'une quelconque réaction de sa part. Celle-ci se manifesta lorsque le policier reprit la parole.
Madame, tout va bien ?
Oui, ça va… Il… n'y a rien eu de plus… Précisa-t-elle quelques secondes plus tard.
Brazzi rouvrit son carnet, notant quelques mots avant de reprendre.
Êtes-vous intervenu, Monsieur ?
Je suis entré quand j'ai entendu des cris. Déclara-t-il assez rapidement.
L'homme à la cravate se saisit d'un document ne comportant qu'une seule page et le tendit au médecin qui, lui jetant un regard surpris, le prit en le parcourant d'emblée des yeux.
Il faut que vous remplissiez ce document attestant de votre présence sur les lieux au moment des faits. Lui expliqua-t-il tout en lui donnant de quoi écrire. Je vous propose de bien vouloir me suivre, j'aimerais m'entretenir seul avec Madame.
Interloqué, House fronça les sourcils et lança un regard incertain à Cuddy.
Ça va aller, Le rassura-t-elle, on se retrouve tout à l'heure.
Sans plus de mot, il se leva et suivit le Lieutenant dans une salle non loin de son bureau. Aucune parole ne fut prononcée, si ce n'est les recommandations de Brazzi qui lui indiqua qu'il devait prendre son temps et ne négliger aucun détail. Il revint ensuite auprès de la jeune femme, visiblement plus anxieuse qu'auparavant.
Désolé pour cette situation, il faut que l'on discute en privé de ce qui vous est arrivé.
De nouveau assis derrière le meuble de bois, il desserra quelque peu le nœud de sa cravate alors qu'elle déglutissait lentement.
Vous pensez que je ne vous ai pas tout dit ?
Je pense que vous omettez de me donner certaines informations, en effet.
Elle ne sut quoi répondre. Rien du tout. Rien ne parvenait à passer la barrière de ses lèvres, pas même un souffle. Il plongea son regard andalou dans ses yeux plus gris que d'ordinaire et lança la conversation, voulant expressément démêler toute cette affaire.
Tout d'abord je pense que vous êtes très proche avec Monsieur et que c'est pour cette raison que vous ne m'avez pas tout dit.
La Doyenne écarquilla les yeux, très étonnée de sa conduite.
Nous sommes amis, il vous l'a dit. Rétorqua-t-elle instantanément.
Et il a menti. Mais passons, ce n'est pas ce qui m'intéresse. Conclut-il en ne la lâchant pas des yeux. Je veux que vous m'expliquiez exactement ce qui s'est passé ce soir-là, dans votre intérêt.
Sous son acharnement qu'elle savait pourtant être bon pour elle, Cuddy soupira de lassitude et se laissa retomber sur le dossier de la chaise. Ses doigts s'entremêlaient une fois de plus et elle respira profondément, encore. Elle joua carte sur table cette fois-ci, ne lui dissimulant plus aucune donnée pouvant lui permettre de constituer convenablement le dossier de plainte.
Elle lui raconta le début de soirée, comment les choses avaient commencé. Elle le renseigna sur le fait que Benoît était un ami, mais bien évidemment cela était désormais entièrement révolu. Elle lui parla de la conversation qu'ils avaient eu à ce dîner, ce sur quoi la situation avait dégénéré. Puis vint le moment où elle lui compta en détail le déroulement de l'agression, repassant à contrecoeur la scène dans sa tête. Brazzi nota pas mal de chose dans son calepin, contraint de changer plusieurs fois de page tant la présente était rapidement parsemée de mots, d'annotations. Elle fit une pause entre temps, ne pouvant retenir une larme de glisser le long de sa joue. L'homme lui tendit alors une boite de mouchoirs qu'elle s'empressa de saisir, peu fière d'elle. Quelques minutes passèrent, peut-être deux ou trois puis elle reprit, lui parlant alors de la continuité des choses. Cette ordure l'avait agressé, c'est vrai, mais pas seulement. Viol, il y avait bien eu. C'est alors qu'elle amena le néphrologue dans son récit, expliquant au petit italien son intervention. Elle ne put décrire cela avec exactitude, trop troublée par le choc qu'elle venait d'avoir à ce moment-là.
S'en suivit ensuite le remplissage de deux documents plutôt conséquents. Il la laissa seule un moment, jugeant préférable de lui laisser une certaine intimité pour qu'elle se remette un peu de tout ça de la manière qui lui convenait. Il rejoignit House dans la petite pièce un peu plus loin, ne disant pas un mot au début. Le médecin posa son stylo au bout d'une poignée de minutes et observa l'autre homme, soucieux.
Vous avez appris autre chose ?
Certainement. En revanche ce n'est pas à moi de vous en faire part.
Les mains croisées dans le dos, Brazzi regardait le paysage à travers la fenêtre, impassible. House se massa la cuisse, insistant avec sa paume avant de se lever et de donner lui aussi un coup d'œil dehors.
Vous allez coincer ce salopard ?
C'est mon travail. Lui répondit-il avec un automatisme déconcertant. Elle remplit les documents administratifs, c'est la procédure. Ensuite vous pourrez partir.
Le silence s'installa ensuite entre les deux hommes, un silence pesant que House n'aima pas du tout. Le Lieutenant ne daignait dire un mot, pour le moment. Il se contenta de continuer à regarder les feuilles des arbres bouger due à cette légère brise de Juillet. Il semblait pensif, réfléchissant à tout ça comme s'il s'agissait de sa première affaire dans le milieu. Ou bien cela occultait-il autre chose, ce qui était plus vraisemblable quant au parcours professionnel de cet homme. Soudainement, Brazzi sortit de sa torpeur et se redressa, faisant face au diagnosticien qui manqua s'étouffer en entendant ses mots.
Votre compagne n'a pas…
Ce n'est pas ma compagne ! C'est simplement…
Peu importe comment vous la considérez. Le coupa-t-il, le regard presque dur, froid. Prenez soin d'elle.
Sans plus de mots, il récupéra le document rempli par le médecin et se dirigea vers la sortie. House resta interdit, comme figé devant ce ballet éthéré de feuilles verdoyantes. Il secoua la tête, rejoignant la salle un peu plus loin dans le couloir et y retrouva la jeune femme. Celle-ci apposa sa signature sur deux exemplaires, certifiant ainsi de l'exactitude de ses déclarations. Elle donna ensuite l'ensemble des documents remplis au Lieutenant qui les examina tout en frottant sa fine moustache brune.
Cela m'a l'air complet. Déclara-t-il en classant les papiers dans le tout récent dossier. Il se pourrait que nous soyons amené à nous revoir. En attendant, vous pouvez rentrer chez-vous. Si pour quelques raisons que ce soit vous avez besoin, n'hésitez surtout pas.
Cuddy acquiesça et, après avoir échangé chacun leur tour une poignée de main avec Brazzi, ils quittèrent le bureau et rejoignirent le parking extérieur. Elle chercha ses clés dans son sac et s'apprêta à monter côté conducteur mais il l'en dissuada. Sans rechigner, elle lui laissa le volant et prit la place passager.
TBC…
Aaaaaaaaaaaaw, désolé pour cette coupure qui se trouve au beau milieu de nulle part ! Pour tout vous dire, je comptais couper plus loin mais j'ai décidé de changer les choses. OUPS ! … WAHAHAHAHAHAHAHAH ! XD
* VIF en France. Je ne connais pas le terme aux États-Unis, mais l'idée reste la même.
Impressions ?
