Hi ! Et oui, me revoilà ! Oh, ne vous plaignez pas, avouez que vous aimez me retrouver chaque Vendredi (enfin façon de parler :p ) Et si toutefois ce n'est pas le cas, bah… tant pis ! Bref, je vais maintenant me taire parce qu'en fait là je parle pour ne rien dire…

… … …

Oh ! Pardon, je ne savais pas que vous attendiez la p'tite info du chapitre x) *sifflote* Puisque vous insistez, je vous livre un élément. Mais comme je suis sadique et que vous le savez très bien, je ne vous dirais qu'une seule chose. Alors voilà : il y a dans ce chapitre un certain rapprochement entre nos deux protagonistes.

Quoi, encore ? Ah mais non, j'ai dit que je ne vous dirais qu'une seule chose alors ça sera une seule et puis c'est tout ! Ah oui et ne faites pas attention au fait que j'ai écrit au conditionnel [oui bah maintenant vous vérifiez alors que je suis sûre que si je n'avais rien dit vous ne vous en seriez même pas aperçu. Quelle belle nouille je fais ! (oui oui, moquez-vous :p ) ]

À djnoe : merci, je suis contente que ça te plaise. Quant au moment où Cuddy va oser se confier à House… eh bien ce moment-là est un peu spécial, si je puis dire.

En espérant ne pas vous décevoir, merci encore à vous *_*

Good Read ;)


Chap' 9

Il mit sa ceinture et tourna la tête vers elle. Son teint était un peu moins blafard qu'à leur arrivée ici, cela dit on voyait parfaitement qu'elle n'était pas dans son assiette.

Il est midi tout juste passé. Ça vous dit d'aller manger quelque chose ? Proposa-t-il, espérant qu'elle ne refuse pas son offre.

Je n'ai pas très faim… Mais ça sera toujours mieux que de ne rien avoir dans l'estomac.

Elle boucla à son tour sa ceinture et il démarra la Lexus. En chemin, il lui avait parlé d'un petit restaurant où il aimait bien aller de temps en temps. Ça ne lui parut pas être si mal que ça alors elle accepta. Dix petites minutes passèrent et le néphrologue gara la voiture de la patronne. Ils descendirent et entrèrent dans le bâtiment. Celui-ci était agréablement décoré d'un style moderne. Une délicieuse odeur s'infiltra dans leurs narines et dès lors son estomac se mit à grogner.

Vous avez si faim que ça ? S'étonna la jeune femme en percevant très nettement les gargouillis.

Je meurs de faim !

Il s'engagea en premier et l'attira vers une table dans le fond pour être plus tranquilles. Ils s'installèrent et s'emparèrent presque d'emblée de la carte des menus mise à disposition. La baie vitrée leur offrait la splendide lumière de ce bel été et - outre le fait qu'il ait choisi cette table pour plus d'intimité - elle apprécia cet emplacement pour son côté revigorant. Elle avait furtivement vu son reflet dans le rétroviseur et ce qu'elle y avait vu ne lui avait guère plu. Au fond d'elle, la Doyenne se disait qu'un peu de cette éclatante lumière allait lui redonner des couleurs. Elle apprécia également qu'il lui ait proposé d'aller déjeuner en sa compagnie.

Leur commande se fit rapidement, restant dans les habitudes de chacun. Sa portion de frites diminua bien vite alors que l'assiette de sa collègue d'en face décrut doucement. Après une bouchée de viande rouge, il décida de prendre la parole, un peu maladroitement sans doute.

Alors, vous avez dit quoi au flic ?

Elle leva le regard sur lui, ne sachant quoi lui répondre. Bien sûr il savait qu'elle lui avait révélé des choses dont il n'était pas au courant, c'était inévitable. Elle eut l'impression un peu soudaine qu'elle n'arriverait décidément jamais à lui cacher quoi que ce soit, ce qui lui provoqua quasiment la migraine. Sa main attrapa le verre à pied et le guida jusqu'à sa bouche, où elle avala une gorgée d'eau.

La vérité. Dit-elle simplement, évitant son regard.

L'homme la regarda, ne s'éloignant jamais de ses micro expressions. Et comme à chaque fois, elle se trahit elle-même.

Une vérité que j'ignore, n'est-ce pas ?

Pourquoi vous faites ça, qu'est-ce que vous voulez savoir ? Le questionna-t-elle abruptement.

Il regarda autour d'eux l'espace d'un instant, comme si les rôles venaient de s'inverser sans qu'il n'eut le temps de s'en rendre compte. Il trouvait étrange le fait qu'elle raconte tout à un parfait inconnu alors que c'était lui qui avait été aux premières loges. C'était lui qui l'avait en quelque sorte sauvé. C'était lui qui lui avait offert le réconfort dont il avait su faire preuve. C'était lui qui avait été témoin de tout ça, du moins en partie… C'était bizarre, suspect même. Lui qui n'aimait pas les grandes confessions, il se sentait un peu comme rabroué par la jeune femme parce qu'elle ne voulait pas lui confier toute l'histoire. Jaloux envers ce flic aimable et consciencieux ? Tout est relatif.

House ne dit rien après ça, se contentant de la laisser terminer son repas et d'en faire de même. Il paya l'addition un peu plus tard et ils regagnèrent le Princeton Plainsboro dans une atmosphère au silence pesant.

Il passa les deux prochaines heures en consultations alors que son équipe était au labo en train de faire des tests qui se révélèrent tous non concluants. Il remonta ensuite dans son bureau et, balle dans les mains, se mit à réfléchir avec insistance sur son cas. Plusieurs maladies lui venaient en tête mais il les écartait toutes car elles finissaient par avoir quelque chose qui ne collait pas avec les symptômes ou bien avec la chronologie de ceux-ci. Il lui en restait finalement deux. Il bipa son équipe, arrêtant celle-ci en plein milieu des tests.

Le gamin, est-ce qu'il se plaint de douleurs thoracique et abdominale ? Demanda-t-il quand ses employés franchirent la porte.

Oui et il a depuis peu des nausées et une désorientation mais…

Arrêtez les frais, Coupa-t-il Chase, c'est une légionellose.

Vous êtes sûr ? Demanda Foreman, interloqué.

Il a passé une semaine dans un camping, il a dû attraper ça dans les douches. Et vu qu'il est immunodéprimé, Chase lui a tout de suite attribué l'embolie pulmonaire, ce qui n'était pas complètement idiot vu que cette maladie nous fait d'abord penser à ça. Mettez-le sous rifampicine et lévofloxacine. Si j'ai raison, il ira beaucoup mieux et pourra sortir d'ici une semaine environ.

Je le mets sous traitement. Répondit la jeune médecin.

Elle sortit, laissant ses collègues en compagnie de leur patron. Ce dernier alla s'installer devant sa série préférée pendant que les deux médecins s'assirent dans la salle d'à côté afin de papoter autour d'un café.

Sur le coup des dix-sept heures, alors qu'il commençait tout juste à réunir ses affaires, la Doyenne pénétra dans le bureau de son diagnosticien et vint s'asseoir sans un mot en face de lui. Elle tortilla un instant une de ses boucles entre ses doigts avant de se confondre en excuses.

Pour ce qui s'est passé tout à l'heure… Je suis désolée, j'ai réagi trop vivement.

Il frotta sa barbe drue, les yeux plongés dans les siens.

Excuses acceptées ! En fait, j'ai cru que jamais vous ne m'en présenteriez ! L'embêta-t-il l'air taquin.

Sa plaisanterie ne la fit pas sourire, si toutefois c'était à cela qu'il s'était attendu. La tête légèrement baissée, elle malmena ses muqueuses buccales de ses dents tandis que ses doigts s'entrecroisaient sans cesse.

Est-ce que… vous voulez que je passe ce soir ? Demanda-t-il, gêné devant la femme pour laquelle il ressentait diverses choses.

Euh… Eh bien, je ne veux pas que vous vous sentiez obligé de quoi que ce soit.

Je ne me sens obligé de rien. N'allez pas croire que je vous prends en pitié, je sais que vous avez horreur de ça tout autant que moi. Non, si je le fais c'est parce que je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Lui expliqua-t-il doucement et de manière maladroite.

Tout en se levant, elle lui sourit, un sourire franc. Elle quitta la pièce sans dire un mot, sachant très bien qu'il n'y avait rien à ajouter et qu'il irait la rejoindre plus tard. Elle l'avait vu dans ses yeux. Cette lueur, cette étincelle si rare, tellement vraie qu'elle ne pouvait mentir. Oui, ce soir il passerait chez elle tout simplement parce qu'il se sentait bien trop impliqué dans sa vie, malgré lui. Seulement, il ne soupçonné pas l'étendue de cette implication. Pas encore.

D'ordinaire, le simple fait de se sentir vraiment proche de quelqu'un le mettait dans une situation qui ne lui plaisait pas du tout, le poussant à repousser cette personne, à la faire souffrir parce qu'il ne savait pas réagir autrement qu'en se comportant comme le plus grand des salopards. Jamais il n'avait dérogé à cette 'règle', sauf cette fois. Vis-à-vis de cette femme, vis-à-vis de ce qu'elle avait récemment vécu… Il n'arrivait même pas à se persuader qu'il se sentait mal dans cette relation qu'il entretenait désormais avec elle. Y avait-il eu besoin d'une telle agression pour ça ? C'était stupide. Au fond il avait entière connaissance des sentiments qu'il éprouvait pour elle, sans jamais pouvoir les exprimer ni même les admettre. Dorénavant, il sentait qu'il était dans la phase 'admission', qu'il était temps d'arrêter de se voiler la face parce qu'il avait découvert - il y a bien longtemps mine de rien - que cela n'avait rien de bon, bien au contraire. Il pensait pouvoir se protéger. Il pensait pouvoir protéger les personnes proches de lui. En fait, ça détruisait lentement la relation qu'il avait avec ces personnes-là. C'est ce qu'il avait retenu, à ses dépens. Il n'était toutefois pas prêt à avouer certaines choses et donc encore moins à les assumer, mais il avait tout de même fait un pas en avant et pour lui c'était énorme.

Sa montre indiquait vingt heures cinquante-deux lorsqu'il gara sa Honda Repsol le long du trottoir. Canne en main et casque au bras, il avança jusqu'à l'entrée et frappa contre le bois de la porte qui ne mit pas longtemps à s'ouvrir sur une femme secrètement soulagée de le voir. Elle le salua en lui adressant un petit sourire puis ferma la porte derrière lui. Elle s'était retournée en sa direction depuis un petit moment maintenant, pourtant elle ne parlait pas. Les yeux inexorablement plongés dans les siens, il crut ne pas pouvoir soutenir son regard tant il lisait dans celui-ci cette tristesse qu'il connaissait dorénavant très bien. Ils étaient et restaient tous les deux immobiles, à croire que l'espace ne leur permettait plus de faire le moindre mouvement. Trois minutes, peut-être cinq ou plus. C'était leur impression en tout cas. Et puis, Cuddy fit un pas vers lui, et un deuxième. Jamais elle ne croyait s'être noyée de la sorte dans le bleu de ses yeux. Un bleu profond et électrique à la fois. Peut-être s'était-elle laissée happer par ce regard au moins une fois, mais là l'impression fut toute nouvelle.

Il ne bougea pas, ne cherchant pas même à reculer. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas d'avoir un léger sursaut lorsqu'elle l'enlaça, se blottissant contre son torse. Quelque peu surpris par cet entrain, il laissa tomber son casque de moto sur le fauteuil juste à côté de lui et répondit à son besoin de réconfort. Ses bras se refermèrent dans son dos et il en profita pour humer la délicate odeur de vanille qui se dégageait de sa chevelure ébène. Ses pensées tournaient à plein régime dans sa tête mais elle les interrompit d'un coup.

J'ai besoin de toi…

Étonné du tutoiement, il la décala un peu de lui et la regarda d'un air interrogateur. Hormis cette incompréhension, elle ne détecta chez lui aucune réticence. Peut-être est-ce pour ça qu'elle se mit sur la pointe des pieds pour se saisir de ses lèvres…

TBC


Wiiiiiiiiiiii, aimez-moi ! *se tord de rire*