Salut vous tous ! Vendredi : jour des bénédictions. Ou des lamentations ! Les deux marchent en fait, je crois. Bref, qu'importe parce que comme chaque jour-ci de la semaine je vous donne la possibilité de rassasier cette curiosité morbide que vous possédez tous au fond de vous (ne faites pas attention à ce que je dis, certaines choses n'ont pas le moindre sens et je vous demanderais de bien vouloir éviter de me demander pourquoi :p LOL )

Voici donc ce qui suit le baiser que Cuddy a osé donner à House. Désolé pour la coupure que vous avez précédemment vécue. Je sais que c'est pas mal frustrant pour vous et que vous me haïssez tous pour ça mais c'était d'une importance capitale. Ma défense est-elle convenable ? Si ce n'est pas le cas (oui parce qu'avec vous j'émets la possibilité que ça ne soit pas le cas), eh bien je vous dis ''Vous n'avez qu'à faire avec !''.

Pour répondre à vos questions qui, j'avoue, se sont présentées à cause de moi parce que j'ai coupé le précédent chapitre plus tôt que ce que j'avais prévu à la base (tout ça parce que ça aurait fait un chapitre trop long), voilà le chapitre 'réponses à la demande' comme je me suis plu à l'appeler. Oui parce que voyez-vous ce chapitre va vous faciliter les choses dans le sens où vous allez avoir la réponses aux questions que vous allez vous poser (du moins si vous parvenez à vous poser ces questions) Reconnaissez tout de même que je ne suis pas si vache que ça ! [Bref, je ne sais pas pour quelle raison mais je me dis que ça c'est peine perdue… Non, je n'ai pas confiance ! XD ]

À djnoe : Oui, tu as bien fait de te dépêcher parce que me voilà ! (Encore, je sais et alors ! ^^ ) Et oui, en effet j'étais OBLIGÉE de couper le chapitre à ce niveau x)

Merci pour vos reviews, vos impressions sont intéressantes et vos compliments me font grand plaisir. Je suis contente que cette fic vous plaise *_*

Good Read ;)


Chap' 10

Il se demanda bêtement un instant ce qui lui arrivait. Les lèvres de la jeune femme se posèrent sur les siennes, les caressant à peine de peur de se faire rejeter. Contrairement à ce qu'une partie d'elle avait pu croire, cela n'arriva pas. Dans le but de la rassurer mais également parce qu'il en avait envie malgré tout, le néphrologue répondit à son baiser, allant jusqu'à la laisser prendre les commandes. C'était un peu étrange, il en avait conscience mais quelque chose au fond de lui démontrait que ça n'avait rien de surprenant. Cela dit tout est relatif car tout dépend de la façon dont on voit les choses. Elle ne rendit pas leur échange plus ardent qu'elle ne le fit s'accélérer. Pas de passion, pas de fougue, pas d'impulsivité. Juste une démonstration de sentiments qui restaient muets depuis pas mal de temps. Ça restait simple, tendre. L'endocrinologue finit tout de même par se détacher de lui, le regard luisant d'une accablante envie de le voir rester près d'elle.

Reste avec moi. Prononça-t-elle du bout des lèvres.

Il connaissait cette intonation… Pour quelqu'un d'autre ça serait passé comme une lettre à la poste, rien n'y aurait été relevé. Mais pas pour lui. C'était une supplique, mais cela occultait autre chose qu'une simple requête ordinaire. Pourtant, il savait déjà que la réponse qu'il lui fournirait ne serait pas négative. Sans trop savoir pourquoi, il se laissa porter par son instinct qui semblait décider pour lui au détriment de sa raison. Il se saisit d'une de ses mains et l'enlaça, tandis que de l'autre il lui releva le menton afin de capter son attention.

Je ne m'en irais pas. Lui assura l'homme en la regardant droit dans les yeux.

Son regard, presque incrédule, ne se détacha pas de son visage. Il semblait sincère, tellement certain de ce qu'il venait de dire qu'elle s'autorisa à le croire. Ils unirent une fois de plus leurs lèvres, différemment. Cette fois elle ne se contenta pas de cette tendresse symbolique, elle voulait autre chose et il le comprit bien vite. Lorsqu'elle posa ses mains sur lui et qu'elle commença à déboutonner sa chemise, il haussa un sourcil puis stoppa son geste.

Ne fais pas ça… Murmura-t-il doucement comme pour ne pas l'apeurer.

S'il te plaît… J'ai besoin de toi.

Pas de cette façon.

Elle le regarda, les yeux emplis de douleur. Elle ne voulait plus avoir mal. Physiquement. Psychiquement. Elle voulait que ça s'arrête et il pouvait l'y aider. Elle se sépara de lui assez soudainement et il fut interloqué par son geste.

Tu ne comprends pas… Souffla-t-elle, excédée.

Elle avait tort, il comprenait parfaitement bien. Trop bien même. Comment ne pouvait-il pas le comprendre ? Elle avait été violé par un homme en qui elle avait eu confiance, la privant ainsi de tout contrôle tel qu'il soit. Elle voulait reprendre possession de ce contrôle pour se sentir libre, pour être débarrassée de ces chaînes qui l'avaient entravé. Pour ça, elle avait besoin qu'il cède à cette pression qu'elle savait tenace chez lui. Elle voulait trouver sa délivrance et c'est tout naturellement dans ses bras qu'elle le pourrait. Sa confiance en les hommes n'en était pas pour autant ébranlée. Elle se surprit même à l'admettre. Au moment où elle se sentit plus ou moins abandonnée par le seul en qui elle croyait réellement, celui-ci fit un geste envers elle, inopinément.

Détrompe-toi, ce n'est pas ce que tu crois.

Son regard croisa un instant le sien, puis il fit quelques pas et s'éloigna en direction des toilettes. La Doyenne se mordit l'intérieur de la joue gauche, se maudissant tout en ne sachant pas vraiment de quelle manière elle devait se comporter à présent. Elle ferma sa porte à double tour et alla éteindre la cuisine avant de rejoindre sa chambre, nouvellement désignée comme telle. Elle rejoignit la salle de bain contiguë où elle se changea pour enfiler un short avec un simple débardeur, et retira son léger maquillage avant de brosser ses cheveux. Elle tira les couvertures et se faufila en dessous de celles-ci, après quoi elle resta figée en regardant en l'air. Lorsque le diagnosticien entra dans la pièce, il la découvrit fixant inlassablement le plafond de ses grands yeux. Elle réfléchissait, ça ne faisait aucun doute et le simple fait d'en prendre conscience le mettait d'autant plus mal à l'aise. Pendant quelques minutes, il ne bougea pas, restant appuyé contre le chambranle de la porte à l'observer dans une profonde réflexion intérieure. La Doyenne tourna la tête vers lui, sentant son regard posé sur elle. D'un automatisme déconcertant, House s'avança et retira ses chaussures, puis il s'allongea à ses côtés. Couché sur le dos et les mains croisées sur son torse, il voulait qu'elle réponde à ce qui l'avait miné toute la journée.

Qu'est-ce que tu ne m'as pas dit ?

Ne s'étant pas attendue à ce qu'il lui pose ce genre de question, l'intéressée ferma un instant les yeux et passa sa langue sur ses lèvres.

Je ne te cache rien, tu sais déjà tout.

Incrédule, il soupira silencieusement et se tourna sur le côté, lui faisant face alors qu'elle demeurait toujours sur le dos à regarder le plafond.

S'il t'a prise à part, c'est pour que tu lui dises ce que tu ne pouvais pas dire quand j'étais à côté.

Et tu crois franchement que ça a changé ? Demanda-t-elle soudainement en plantant son regard dans le sien.

J'ai simplement besoin d'être sûr.

La respiration de Cuddy se coupa, net. Elle venait de comprendre, ça ne faisait aucun doute et cela ne fit pas très plaisir au diagnosticien, dans un sens. Il put relever une certaine lueur d'horreur dans ses yeux. Aurait-elle honte devant lui à présent ? Si tel était le cas, il aurait voulu la rassurer rien qu'en effleurant sa joue, mais il ne pouvait pas. Il s'en sentait incapable. Il était paralysé devant cette femme. Ce corps qui avait été entravé, privé de liberté. Il venait d'en être sûr, et ça ne lui plut pas du tout. Il avait toujours eu horreur de l'ignorance. Cela dit, certaines vérités ne sont pas bonnes à savoir…

Il n'avait pas voulu que ça se passe comme ça. Brutalement, ils étaient arrivés sur la même longueur d'onde. Il n'avait même pas été question de manque de diplomatie. À la limite ça il aurait pu le gérer. Elle détourna son regard de lui et il sut qu'il n'avait fait que réveiller d'anciens démons récemment rencontrés. Il n'osait pas la toucher. Peut-être était-ce ridicule puisqu'elle semblait ne pas être contre, au contraire. Mais dans un sens c'était compréhensible et il se dit qu'il n'avait pas tort de réagir ainsi, dans son intérêt à elle.

Je n'ai rien eu besoin de te dire…

Ses yeux roulèrent sur le côté gauche, se posant sur son visage qui était encore et toujours rivé sur ce plafond. Il croyait qu'elle s'était endormie à force de ne plus rien avoir entendu pendant une bonne dizaine de minutes. C'est donc assez hagard qu'il la regarda sans qu'elle ne tournât la tête dans sa direction. Une fois de plus, la preuve qu'il comprenait sans qu'elle ne lui dise quoi que ce soit fut de nouveau démontrée. Il est vrai que d'ordinaire il trouvait cette méthode très satisfaisante pour lui car elle lui permettait sentimentalement parlant de garder ses distances. Pourtant, cette fois-ci il eut comme un certain remord. Il aurait aimé qu'elle lui dise tout ce qu'elle avait sur le cœur, qu'elle s'épanche auprès de lui sur ses émotions. Il était maintenant intrigué. Et le fait d'être intrigué de la sorte lui fit peur.

Comme déconnecté de lui-même, il chercha sa main à tâtons et la prit dans la sienne. Inaudiblement, il murmura un 'je suis désolé' avant de la relâcher et de se décaler légèrement sur le côté. Là, il tendit le bras et éteignit la lampe de chevet. Il la sentit à peine remuer à côté de lui. Il sentit seulement son corps chaud se coller contre son flanc gauche. Elle semblait s'agripper à lui pour ne plus jamais le lâcher, ce fut sa première impression. La seconde étant qu'elle voulait lui dire quelque chose, sans un mot. Il ne la repoussa pas, ressentant peut-être ces ondes qu'il y avait entre eux. La jeune femme se risqua à l'embrasser sur la joue. Sans doute avait-elle compris. L'atmosphère était silencieuse, presque rêveuse ou insouciante. Il atteignit son visage, replaçant une mèche derrière son oreille.

Il faut que je sache… Commença-t-il, hésitant. Qu'est-ce que je suis pour toi ?

Surprise, Cuddy haussa les sourcils comme si la réponse pour elle était d'une évidence.

House… Souffla-t-elle en se redressant, le forçant ainsi à revenir de son côté.

Faut que tu m'expliques ce qui se passe, là !

Adossée contre la tête de lit, elle respira lentement pour éviter de s'enflammer. Elle savait qu'il avait raison. À vrai dire, elle avait elle-même besoin d'une explication. Il la regarda se mâchonner la lèvre inférieure. Il était dans le flou le plus total. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Qu'est-ce qui leur arrivait ?

Je… Avant ça, il y a eu quelque chose entre nous et je… Commença-t-elle par lui rappeler d'une faible voix avant de faire une pause, retenant très certainement les larmes qui brûlaient d'envie de chatouiller ses joues. Je pensais que tu ne t'en étais pas arrêté là…

Il ne put détacher son regard d'elle. La tête baissée, elle semblait même apeurée par ce qu'elle venait de dire. Elle avait peur de sa réaction, de comment il allait réagir maintenant qu'elle lui avait laissé entendre qu'elle n'espérait qu'une chose venant de lui. Dans une douceur qui lui était quasi inconnue, il lui releva le menton et elle plongea une nouvelle fois dans son océan imprenable.

Je n'ai pas envie de te tenir à distance, c'est pas ça. Seulement, après ce qui t'est arrivé, il faut que tu comprennes que je ne peux pas.

Elle le regarda, ses grands yeux ancrés aux siens, avide de comprendre. Cet homme était tellement… incroyable. Bien des gens le médisaient ; cela ne restait que des mots lâchés dans un air qui l'étouffait toujours un peu plus. Elle n'avait que faire de leurs calomnies, ça ne l'intéressait pas. Quiconque pouvait se défouler en énumérant de telles choses, elle n'en restait pas moins la seule à pouvoir attester de la véracité des actes du praticien. Ce dont elle était bien moins sûre en revanche, c'était les sentiments qu'il avait à son égard. Certes elle savait qu'il tenait à elle, mais c'était bien vague comme fait. Visiblement, il était aussi pourvu de scrupules vis-à-vis d'elle, ce qui ne fit qu'amplifier l'intérêt qu'elle lui portait. Tant de complexité alors que les choses pourraient être bien plus simples…

Combien de temps allaient-ils devoir attendre ? Secrètement et en silence, elle se posa la question, pensant bien que même ses incitations ne le feraient pas changer d'avis. Sans plus de mots, elle s'allongea et éteignit à son tour la lampe de chevet. Fermant les yeux, elle se laissa bercer par son flot de lamentations. Car dans son sommeil elle retrouva le fantôme de cet être méprisable, celui qui l'avait souillé et qui désormais faisait d'elle la femme fragile qu'elle était, accablée de douleurs émotionnelles et dépossédée de tout amour-propre.

TBC…


Pas de frustration cette fois-ci ? *rires*

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