Coucou ! Ah, une fois encore je ne vous fais pas faux bond. J'ai bien failli, mais non. Ça mérite bien quelques compliments, non ? (Je plaisante :p ) Le 1e Avril approche et je me sens d'humeur à faire des farces, qui bien souvent tombent à l'eau mais bon. Pour l'instant nous sommes Vendredi et donc vous avez droit à la suite. Et, bon pour vous, j'ai terminé aujourd'hui mon stage en psychiatrie dans de bonnes conditions. Parce que oui, il n'était pas impossible que vous me perdiez à jamais ^^ LOL

Concernant cette suite, je vous ai mis une petite partie Hilson histoire de couper un peu et de détendre l'atmosphère. Cela dit c'est vrai qu'ensuite le réel problème de cette fic revient mais bon c'était pour 'alléger' un peu. À vous de me dire ce que vous en pensez :)

Comme à chaque fois, je vous remercie grandement pour vos reviews faites de remarques, de compliments et de ressentis. C'est une chose très importante pour moi de connaître vos impressions, votre point de vue et la façon dont vous ressentez les choses. Merci beaucoup *_*

J'espère que la suite vous plaira autant que ce que vous avez déjà pu lire, et il en va de même pour ceux qui ne laissent pas de reviews.

Good Read ;)


Chap' 11

Débarquant sur son canapé comme l'habitué de la série qu'il était, le diagnosticien se plongea dans l'épisode de General Hospital dont la saison 31 était en rediffusion. Cependant, il se détacha bien vite de la fiction. Quatre jours étaient passés depuis sa dernière discussion 'privée' avec la Doyenne. Quand bien même il voulait penser à autre chose, il ne le pouvait. Pas par difficulté. Par hantise. Son côté obsessionnel ne l'aidait en rien dans cette obnubilation. Chaque jour, il lui semblait qu'il y pensait toujours un peu plus. Comment pouvait-il la rassurer ? L'homme à l'expression sentimentale malmenée qu'il était n'en savait rien. Peur de mal faire les choses. Peur qu'elle n'ait un peu trop d'affection pour lui. Ce n'est pas parce qu'il connaissait la nature des sentiments qu'elle avait pour lui qu'il cautionnait cela.

Le bruit d'un cognement contre la porte le sortit de sa fausse contemplation psychique.

C'est ouvert, j'me dérangerai pas.

À cette entente, la porte s'ouvrit, comme d'elle-même. Une tête brune se montra, peu surprise de le voir affalé dans le moelleux des coussins de cuir noir.

Tu aurais quand même pu me dire pour la commande !

D'un geste nonchalant, le diagnosticien jeta brièvement un regard derrière lui.

À chaque fois c'est moi qui m'en occupe. J'pensais pas que cette fois ça te mettrait dans tous tes états !

Excédé, Wilson poussa un soupir qu'il savait inutile et alla rejoindre l'assise du canapé. Ils avaient prévu de passer la soirée devant un match de baseball comme ils aimaient le faire de temps en temps. Assez souvent en fait. Ce soir, c'était les Lakers contre les Yankees. Bien qu'il avait précisé qu'il ne se ferait plus avoir par le diagnosticien, l'oncologue avait une fois de plus misé sur une équipe. Au bout de quelques minutes, le livreur de pizzas sonna, les coupant au beau milieu de leur conversation sur la toute nouvelle rencontre du cancérologue.

Anchois et oignons rissolés. J'espère que cette fois tu ne tourneras pas de l'œil. Se moqua-t-il gentiment en découpant la galette de pain garnie.

Tu exagères ! La dernière fois il y avait du calamar dedans et tu sais très bien que je ne le digère pas bien.

Le sourire aux lèvres, House revint au salon avec la 'Gourmande' entre les mains. Se saisissant chacun d'une part, il ne perdit pas de temps pour en revenir là où ils s'en étaient arrêté.

Oublie-la.

Interloqué, l'homme brun le regarda, perdu.

Oublier qui ?

Cette nana… Elle est pas faite pour toi.

Et Cuddy ?

Elle non plus ! Lâcha-t-il dans un rire d'une évidence consternante avant de reprendre une bouchée.

L'air grave, Wilson se retourna vers son ami.

Je parlais de toi, idiot.

Il eut comme un bug. C'était dont ça. Amener la discussion sur cette femme qu'il ne connaissait qu'à travers ce qu'il lui disait pour ensuite converger vers la Doyenne. Rêvait-il ou venait-il de se faire manipuler par l'oncologue ?

Je ne sais pas ce qui peut te faire penser ça mais…

Arrête de me prendre pour le dernier des imbéciles ! Tu passes beaucoup de temps avec elle ces temps-ci.

Parce qu'elle…

Ne finissant pas sa phrase, il se garda bien de dire le fond de sa pensée. Il ne voulait pas éveiller le moindre soupçon.

Parce qu'elle avait besoin de toi, tu peux le dire. Fit le jeune médecin, ne sachant cependant pas trop s'il devait ou non être fier de lui. Et il se pourrait bien qu'elle ait encore besoin de toi, House.

Ils se regardèrent après cette phrase qui sonnait comme la confirmation d'une affirmation, les yeux droits dans ceux de l'autre. Elle avait eu besoin de lui, c'est un fait. En prendre conscience était une chose, mais devoir le reconnaître ou même l'entendre de la part d'un ami en était une autre. L'espace d'un instant il crut qu'il aurait toujours un problème avec ça. Là aussi, peut-être était-ce une confirmation. Sans plus de mots, le néphrologue croqua une nouvelle fois dans sa part de pizza et les deux amis s'en retournèrent au match qui avait continué de se jouer sans eux. Après une gorgée de bière, House ne s'était pas montré avare en remarques narquoises. C'était naturel chez lui, même si Wilson savait bien évidemment que c'était aussi pour changer de sujet et détendre l'atmosphère. Deux choses qu'il savait très bien faire. Comme à chaque fois, l'oncologue fut amusé des commentaires railleurs de son vieil ami. Toutefois, il devait certainement se sermonner intérieurement un minimum après ça. Discréditer des personnes qu'il ne connaissait pas n'était pas dans ses gènes. Ce qui devait l'être en revanche, c'était son don pour se faire arnaquer aux jeux d'argent. Une fois de plus, il perdit dans son affaire des plus miteuses.

Je vais y aller, il se fait tard. Annonça l'oncologue un moment après.

D'une synchronisation parfaite, les deux hommes se levèrent en même temps et se saluèrent brièvement. Il attendit cinq minutes. Il voulait être sûr que Wilson était bien parti. Peut-être était-ce puéril, ridicule même, mais il ne voulait pas qu'il sache ce qu'il allait faire du reste de sa soirée. Encore moins après la petite parenthèse qu'il y a eu.

Sa Repsol à peine enfourchée, il s'égara dans la circulation nocturne, filant comme si sa vie en dépendait. Il lâcha un juron quand il fut contraint de s'arrêter à un feu, étouffé par la paroi de son casque. Il ne savait même pas pourquoi il était dans cet état-là. La voir lui donnerait peut-être la réponse. Fixant cette bâtisse, il coupa le compteur et quitta l'assise en cuir de son deux-roues. Franchement il ne voyait pas du tout pour quelle raison il était comme ça, se sentant aussi mal. Mais elle avait besoin de lui, ça il le savait. Même Wilson le savait.

Ça va ?

Il sursauta, l'air perdu toujours peint sur son visage. Il était tellement préoccupé par ses pensées qu'il ne se souvenait même plus avoir frappé contre cette porte.

Euh… Oui. Je croyais que c'était encore cette bande de ratons laveurs qui rodait.

Quoi, quels ratons laveurs ?

Humpf, peu importe…

Les yeux grands ouverts, la jeune femme ne comprenait rien de ce qu'il disait. C'était visiblement à son tour d'être perdue. Elle le laissa entrer, n'étant pas franchement sûre de ce qu'il voulait. Elle avait l'impression qu'il venait vérifier si elle respirait toujours. Elle n'aimait pas ça quelque part. Cependant elle devait bien admettre qu'elle appréciait l'attention qu'il lui portait. Tout comme à cet instant. Installé sur le canapé, ils discutaient de tout et de rien. Juste parce qu'il n'aimait pas la savoir seule chez elle après ce qu'elle avait vécu, rien d'autre. Ce qui leur paraissait auparavant 'inavouable' ne l'était plus tellement désormais. Leurs conversations étaient devenues plus ouvertes, alors que parallèlement ils prenaient de plus en plus peur l'un par rapport à l'autre. Pourquoi tant de complexité entre eux ?

Au même moment où la question resta en suspend avec l'espoir d'y trouver une réponse, le diagnosticien sortit de ses pensées en sentant un poids s'appuyer contre son épaule gauche. Il tourna la tête, posant son regard sur son visage endormi. Ses doigts hésitants n'allèrent pas jusqu'au bout de sa pensée. Alors, il se contenta de la secouer doucement, lui faisant ouvrir les yeux quelques secondes après. Les paupières plissées, elle ne sut réprimer un bâillement et le suivit lorsqu'il l'entraîna dans sa chambre, lui disant qu'elle était morte de fatigue et qu'elle y serait mieux pour dormir. La jeune femme ne se fit pas prier, se glissant sous les couvertures avant de sombrer lentement dans cet espace froid et sombre. Il la regarda un instant, se battant mentalement pour ne pas céder à une tentation dénuée de bon sens. Depuis quand la tentation était-elle faite de bon sens ? Une question de plus à laquelle il préféra porter de l'indifférence en secouant la tête avant d'éteindre la lumière de la pièce. Il retourna dans le salon, ne pouvant se résoudre malgré tout à s'en aller. En appui sur sa canne, il resta quelques secondes debout sans bouger. Comme s'il se demandait toujours quelle était la meilleure chose à faire. Finalement, il s'assit sur le canapé, retira ses baskets et attrapa le plaid qui traînait pas loin avant de gober une vicodin et de fermer les yeux.

Il s'approcha d'elle, lentement. Les yeux plongés dans les siens, jusqu'à l'extrême. Jamais elle n'y avait vu autant de choses. Jamais elle n'y avait vu cette lueur-là. Toutes ces choses insoupçonnées. Toutes ces choses transmises en un regard. Elle sentit ses lèvres, douces et chaudes. Sa langue vint ensuite caresser la sienne, abruptement. Ses mains sont sur elle. Il la touche. Il la serre. Un instant elle crut suffoquer. Des mots qui s'échappent de sa bouche, il lui arrache son énième souffle. Il se recula pour mieux l'assaillir ensuite. Le temps semblait s'être suspendu et elle n'avait eu le temps de répondre de quoi que ce soit qu'elle fut déjà à l'horizontal. Là, offerte comme elle n'avait pu s'offrir. Poings liés, elle subissait ses baisers fiévreux, parfois maladroits parce que rapides. Elle fut vite déshabillée. Lui aussi. Il voulait la voir. D'une main, il caressait sa peau douce, frissonnante. De l'autre, il maintenait ses poignets, contrôlant d'éventuels gestes envers sa personne. Sans la prévenir, il lui asséna un coup de rein et les enchaîna. Elle voulut le voir, sans savoir pourquoi. Elle se ravisa bien vite. Les yeux fermés, il est plus facile de se laisser aller à ses pensées…

Les cheveux en bataille, elle sursauta en prenant conscience d'une chose. Le souffle court, elle frissonna dû à la sudation. Maintenant assise dans son lit, la jeune femme avait l'œil hagard. Elle regarda autour d'elle. Paraît-il que c'était un bon moyen pour commencer à reprendre ses esprits. Ça n'eut cependant pas immédiatement l'effet escompté. D'une main tremblante et dénotant toute sa frayeur, elle ramena ses genoux contre sa poitrine, entraînant le drap en même temps vers elle. Une sueur froide lui parcourut l'échine, descendant vilainement dans le bas de ses reins. Elle inspira profondément, longuement, essayant de reprendre un minimum de contenance. Involontairement, son regard capta ce que révéla son radio-réveil. 1:18. Inutile de se rendormir, ce n'était même pas la peine d'essayer. Comme sortant de ses sombres pensées, elle se rappela que le diagnosticien était passé dans la soirée. Soudain prise d'une envie - ou plus précisément d'un besoin - , elle se leva et s'approcha de la porte. Celle-ci grinça très légèrement lorsqu'elle entreprit de l'ouvrir. Sur la pointe des pieds, elle s'aventura dans le couloir aussi noir que sa réminiscence à caractère onirique. Elle se stoppa au niveau du chambranle qui donne accès au salon. Les yeux fixes, ils étaient figés sur le canapé. Elle eut d'autres souvenirs, qui n'avaient cette fois pas le rêve comme transmetteur. Elle le revoyait, là, assis sur ce même canapé où était installé le caustique barbu. Elle repensa à cette soirée, à ses paroles… Elle ne referait pas le passé mais se contenterait de préparer son avenir. Et ça, la Doyenne en avait bien besoin…

Ça ne va pas ?

Elle tressaillit au son de sa voix, laissant dans sa surprise une larme s'échouer dans son cou.

TBC…


Aaaaaaaaaaaaah, mais quelle tragédie !

Non non, je ne fais pas exprès de clore mes chapitres de cette façon ^^