Peep-bo ! Après deux semaines d'absence sur cette fic (oui je sais, c'est long pour vous qui êtes une bande de petits impatients :p ), voici la suite tant attendue. Mais s'il vous plaît, ne m'en veuillez pas pour ce retard. Mon passage en cardio affole mon cœur qui, subissant trop de stress quant à mon exam de Jeudi prochain, me ralenti comme jamais (le point positif, c'est que je ne suis pas loin s'il me faut un choc électrique. Et avec Hélo qui me suit comme mon ombre je pense éviter la syncope ^^ ) Sans parler de ce pauvre 'Mister Ramolli' qui ne sait plus où donner de la tête XD Bref, je réponds tout de même à vos besoins, c'est le principal (non non, je ne fais aucun sous-entendu *giggles* )

Quoique vu ce qui suit, je pourrais le faire en fait. Oui parce que voyez-vous il y a dans ce chapitre une partie NC (assez minime je trouve, mais bien présent) Alors remerciez-moi [que dis-je] prosternez-vous à mes pieds car je vous offre là un petit quelque chose que vous aimez bien lire (je le sais, c'est mon petit doigt qui me l'a dit x) ) Bref, encore un flash-back ici et je pense qu'il n'est pas des plus négligeables. J'espère qu'il vous permettra de comprendre un peu mieux les choses car, même s'il décrit une des nuits d'amour entre House et Cuddy, il est intéressant d'en avoir connaissance niveau détails.

À Monica : ah tu vois, tu as enfin compris :D Il était absolument impossible que tu passes à côté de ce qui s'est passé entre eux, d'autant plus que dans ce chapitre les choses seront bien plus explicitement exposées à travers ce flash-back ;) Contente que ça te plaise toujours autant.

À CoolMhouse : je suis contente que la partie Hilson t'ait plu, même si je t'avoue que pour moi l'intérêt que je porte à ce ship se dégrade de plus en plus. Et ne t'en fait pour ton manque d'inspiration niveau review, je comprends vu que tu as dû avoir la tête partout ;)

Sur ce, je vous souhaite de profiter pleinement de ce chapitre car après la dispute Huddyenne je me suis dis qu'il serait bon de mettre un peu de romance histoire de diluer la chose pendant un instant.

Good Read ;)


Chap' 16

Quarante jours s'étaient écoulés depuis l'annonce de la nouvelle toujours amèrement présente dans l'esprit du diagnosticien. Pas un mois, quarante jours ! La dispute qu'ils avaient eu était leur dernière vraie conversation en date. Elle se demandait elle-même comment cela a-t-il pu être possible… Jamais elle n'avait eu l'occasion d'établir un échange sincère avec lui, ce qui, à première vue en tout cas, semblait en aucun cas le déranger. Parfois, elle se demandait même si elle en avait envie. En parallèle, elle le regardait en éprouvant des choses toujours plus contradictoires. Lui, il ne la regardait plus. C'est du moins ce qu'elle pensait car elle ne voyait pas ses coups d'œil lancés discrètement vers elle. Sa rancune était toujours présente, forte et immuable, mais il avait le vague sentiment qu'au fond de lui tout cela n'était qu'utopique. Elle le voyait comme le lâche narcissique qu'il était en s'imaginant l'homme qu'il pourrait être envers elle et l'être qu'elle portait. « Vous voyez le monde tel qu'il est et tel qu'il pourrait être. Ce que vous ne captez pas, c'est la vision que les autres ont du monde. » En lui ayant dit cela il y a un peu près un an, il avait eu raison, comme bien souvent.

Lisa se demandait si cette fois il faisait le bon choix en fuyant ses responsabilités de cette façon. Oui, elle était indécise car d'un côté elle se disait que peut-être c'était mieux ainsi. En fait, ce n'était sûrement que pour se rassurer. Et même si elle n'était pas naïve, il ne lui était pas interdit de trouver du réconfort là où elle le pouvait pour se remonter le moral.

En parlant de réconfort, elle savait qu'elle pouvait compter sur l'oncologue. Ce dernier n'hésitait pas à prendre le temps de l'écouter, la conseiller du mieux qu'il le pouvait en restant à l'écart de ses décisions. Il lui apportait son soutien sans rien attendre en retour et c'est probablement à ce moment qu'elle se rendit compte qu'il était quelqu'un sur qui elle pouvait réellement compter. C'était un véritable ami. C'est d'ailleurs lui qui tenait absolument à la voir se détendre et même si sur le coup elle s'était sentie gênée, elle appréciait ses intentions qui partaient d'un bon sentiment. Elle aurait simplement préféré qu'il s'agisse d'une autre personne sans pour autant le lui dire franchement.

Quarante jours donc que la nouvelle était apparue au grand jour, et la situation était restée la même. On était jeudi, le 27 Septembre de l'année 2007. La Doyenne remplissait comme chaque jour sa paperasse administrative, à savoir des demandes de sortie et quelques assurances et autres garanties qu'il fallait renouveler. Au bout de deux heures quinze d'intérêt, elle décida de faire une petite pause. À trois mois de grossesse, son bas-ventre commençait tout doucement à s'arrondir. Ce n'était pas visible pendant la journée à cause des vêtements, mais une fois nue dans sa salle de bain elle aimait voir qu'elle prenait progressivement des formes. Ses habitudes changeaient, tout comme son attitude qui pouvait être d'une grande alacrité pour ensuite se transformer en une irritabilité insoupçonnable chez elle. En même temps, qui avait dit un jour que la grossesse était le plus beau moment dans la vie d'une femme ? Les nausées qui surviennent à tout instant, l'envie indiscutable de s'empâter principalement avec une poignée d'aliments plutôt que d'autre, et aussi la sensation presque affreuse d'en venir à ressembler à quelque chose de disgracieux la faisait sourire d'ironie. Et même si elle n'en était pas encore à la dernière phase, elle savait que ça viendrait. Inutile de préciser que dans ces conditions, quiconque se permettrait de lui faire une quelconque réflexion recevrait les foudres d'une femme aux hormones détraquées.

Installée dans le fond de sa chaise, ses mains vinrent à la rencontre de son visage. De ses doigts, elle se massa doucement les tempes et ferma les yeux. Cela faisait maintenant deux jours qu'elle avait passé sa première échographie. À ce stade, aucune malformation n'avait étés détectées, aucun signe d'anomalie chromosomique non plus et elle savait que sa grossesse n'était pas gémellaire. Même si son désir de maternité prenait une grande place en elle, Cuddy était aussi rassurée de cette dernière information. Aussi connaissait-elle depuis quand datait sa grossesse. Le fait d'entendre encore la voix de son gynécologue à ce propos la fit se plonger dans ses souvenirs, ceux d'un certain 23 Juin…

FLASH-BACK *

Tu m'évites ? Demanda-t-elle en entrant dans l'appartement.

Pas du tout. J'ai vu que tu étais très occupée aujourd'hui et je n'ai pas voulu te déranger. Lui expliqua-t-il tout en l'embrassant dans le cou.

Et c'était vrai, elle avait été quasiment surbookée toute la journée. Il était assez rare qu'elle vienne travailler un samedi. En fait cela n'était arrivé que très rarement dans sa carrière. Mais aujourd'hui avait été un jour où elle n'avait pas pu faire autrement. Ça ne l'avait pas dérangé plus que ça, son travail étant pour elle ce que le mystère et la fascination d'une pathologie étaient pour son diagnosticien.

HouseSouffla-t-elle lorsque, toujours dans son cou, il fit descendre ses mains sur ses fesses.

Ça fait plus d'une semaine Laisse-toi aller.

Elle ferma les yeux lorsqu'il lui mordilla comme il put le lobe de l'oreille, évitant de peu de s'accrocher à l'attache de sa boucle d'oreille.

Je ne sais même plus si on devait se voir ce soir. Lâcha à son tour la Doyenne au creux de son oreille.

Y a des chances

Sur ses lèvres, l'homme posa les siennes. N'y tenant plus, Cuddy laissa tomber son sac à main par terre et agrippa son amant à la nuque. Elle se serra un peu plus contre lui, approfondissant leur baiser. Non mécontent de cette réaction, il passa ses bras derrière son dos, donnant ainsi l'impression de ne faire qu'un. Leurs lèvres s'entrechoquaient avec fougue, la langue de l'un caressait celle de l'autre. Ça leur avait manqué, à tous les deux. Arrivant rapidement à bout de souffle, ils s'écartèrent un peu l'un de l'autre et la jeune femme en profita pour glisser ses mains sur son torse, commençant à déboutonner sa chemise. Il ne dit rien, la laissant continuer avec un sourire au coin des lèvres. Lorsqu'elle eut fini, le médecin lui attrapa doucement les poignets avant qu'elle n'aille plus loin, puis il remonta le long de ses bras. Arrivé au niveau des épaules, il la rapprocha une fois de plus vers lui et repartit à la conquête de sa bouche, différemment. Cette fois, elle aurait presque pu parler de tendresse. Ses longs doigts se perdirent dans ses boucles brunes, commençant petit à petit leur descente le long de sa nuque.

Elle le laissa faire, prenant plaisir à subir les doux effleurements que le bout de ses doigts provoquait dans son cou. Puis, brusquement il la plaqua contre le mur. Prise dans le feu de l'excitation, elle agrippa ses cheveux, griffant son crâne jusqu'à ce qu'il en échappe un gémissement. Très vite, ses mains atterrirent sur ses hanches, appréciant leurs formes. Comme d'un commun accord formulé dans le silence de leurs baisers, ils commencèrent à se diriger vers la chambre du diagnosticien. Il se retenait aux meubles et murs qui traçaient le chemin à suivre, leur évitant ainsi de finir par terre. Ses talons furent délaissés sur le plancher du couloir. Ils ne se séparèrent jamais, jusqu'à ce qu'il ne l'allonge doucement sur le moelleux de cette surface plane. La jeune femme se hissa, trouvant une position plus confortable au centre du matelas tandis que pendant ce temps-là il fit tomber sa chemise au sol. Dans un mouvement animal, il s'avança vers elle, les yeux plongés dans les siens, rampant jusqu'à se trouver à califourchon au-dessus d'elle. Son corps semblait l'appeler tant il percevait l'envie qui s'en émanait.

De ses mains, Cuddy le rapprocha d'elle et entrelaça ses lèvres à celles de l'homme dans une étreinte dénotant tout son désir. Sa main droite descendit le long de son buste, s'arrêtant sur son sein qu'il pressa très légèrement. Peut-être était-ce à ce moment-là qu'il se rendit compte qu'elle portait encore ses vêtements. Elle soupira de frustration lorsque son corps s'éloigna du sien et que sa main déserta sa poitrine. Les yeux ouverts sur son amant, elle ne put que ressentir un certain plaisir lorsqu'il commença à dégrafer son corsage, prenant un temps fou à le déboutonner. Il savait qu'elle aimait ça, cette tendre sensualité qui, pour le coup, il laissa transparaître sans pleinement s'en rendre compte. Dans son cou, ses fines lèvres l'embrassèrent, suivant la ligne d'une de ses jugulaires avant de s'égarer sur sa clavicule gauche. Ses doigts continuèrent de défaire les boutons pendant qu'il plongeait dans son décolleté à présent ouvert, la faisant frissonner de plaisir au contact de sa virilité faciale. Ses mains de pianiste se posèrent ensuite sur le plat de son ventre, chatouillant agréablement sa peau fruitée.

La jeune femme le repoussa un instant, se débarrassant une bonne fois pour toute de son chemisier avant de l'attirer à elle en accrochant sa nuque. Un baiser échangé, il s'attarda ensuite sur la dentelle noire qui recouvrait sa poitrine. Il en dessina le contour de ses lèvres, embrassant sa peau de manière éthérée en suivant la couture de la lingerie. Elle soupira. Ses mains fines se perdirent dans son dos, caressant doucement sa peau, pouvant sentir allègrement ses muscles bouger sous ses doigts. La main de l'homme glissa le long de sa cuisse, se faufilant sous la jupe toujours accrochée à sa taille. Ne pouvant plus supporter cette chaleur qui se faisait grandissante en elle, Cuddy le fit basculer et se retrouva au-dessus de lui. Appréciant ce retournement de situation, il ne tarda pas à trouver la fermeture éclair et à descendre celle-ci, lui permettant par la suite de se séparer d'un rempart supplémentaire lorsqu'elle la fit tomber à terre d'un coup de pied. Avec un sourire, il posa ses mains sur ses fesses rebondies et la regarda, cet éclat de désir au fond des yeux. Elle lui rendit son sourire puis se pencha sur lui afin de goûter une fois de plus à ses lèvres.

La boucle de sa ceinture céda sous la dextérité de la jolie brune avant qu'elle ne l'aide à retirer son jean. Assis sur le lit avec cette femme agenouillée devant lui, House embrassa sa poitrine, appréciant le galbe parfait de ses seins. D'une main habile, il décrocha son soutien gorge et libéra ainsi toute sa générosité. Elle se laissa tout doucement retomber lorsqu'il exerça une pression au niveau de sa taille. Sa bouche s'égara sur l'intérieur de sa jambe droite, sa main caressant la partie externe de celle-ci. Un frisson la parcourut et elle ne put refreiner un tremblement lorsqu'il la toucha à l'aine. Très lentement, il fit danser ses doigts sur le vêtement, s'attardant sur cette fine dentelle noire qui lui donna un peu plus chaud. Il lui retira délicatement la dernière pièce faisant rempart à sa nudité. Déjà, elle soupira d'aise au moment où elle sentit son regard posé sur elle. Un sourire se modela au coin de ses lèvres, ne pouvant qu'apprécier le fait que dans ses yeux elle se sente pleinement femme. Lui communiquant son impatience, il arqua un sourcil quand elle se redressa et attrapa les deux bords de son boxer. Il la laissa aller jusqu'au bout, ne s'opposant en rien à ce qu'elle le lui retire.

Il trouva sa position entre ses cuisses et, échangeant un regard avec elle, la pénétra avec douceur. Il ne bougea pas les dix premières secondes, lui laissant le temps de s'adapter à sa présence en elle. Puis, s'armant d'un baiser qu'il lui déposa dans le creux de la mâchoire, il commença de lents va-et-vient. Cuddy soupira contre son oreille, suçotant ensuite le lobe de celle-ci avant de se pincer les lèvres pour ne pas exulter tout de suite. Malgré ses efforts, elle lâcha prise quelques instants plus tard et gémit en resserrant sa grippe autour de sa nuque. Il était très doué, elle le savait. Progressivement, il accéléra la cadence et accentua ses poussées. Elle parcourait son dos de ses mains, griffant légèrement sa peau par-ci par-là. Il grogna dans le creux de son cou, ce qui la fit passagèrement sourire. Les mains du praticien agrippèrent ses poignets fins, les maintenant au-dessus de sa tête. Il ralentit sensiblement le rythme, la regardant intensément.

Sa main droite quitta son poignet et glissa le long de son bras tandis que de l'autre il caressa sa paume. Elle frissonna au contact de ses doigts qui descendaient, finissant leur course sur son sein gauche. Il effleura son téton, entendant par la suite un soupir de satisfaction. La jeune femme remua des hanches, lui intimant silencieusement d'en finir. Très rapidement, il saisit son bassin entre ses mains et lui asséna un coup de reins, franc et sec. Elle gémit fortement, se cambrant sous son corps. House enfouit sa tête dans son cou, léchant la peau fine de celui-ci. Leurs bassins s'entrechoquaient avec vivacité, s'imbriquant parfaitement l'un dans l'autre. Il la sentit se resserrer autour de lui, mais refusait d'atteindre le point de non-retour avant elle. Ce n'est que lorsqu'il segmenta ses va-et-vient, les rendant profonds et directs, qu'elle trouva sa félicité. Plus elle montait en tension et plus il se concentrait sur les expressions de son visage. Les yeux mi-clos et la bouche entrouverte, il crut mourir sur place rien qu'avec cette vision qu'elle lui renvoyait. L'orgasme qu'il lui donna alors la foudroya sans crier gare, la faisant trembler de plaisir. Il porta un dernier coup de butoir avant de trouver lui aussi l'extase orgastique.

FIN DU FLASH-BACK

Elle se souvint qu'après cette nuit de passion elle s'était calée au creux de son épaule et que, contrairement à la fois d'avant, il l'avait enveloppé de ses bras. Elle pensait au début que tout cela n'était que pure distraction, bien qu'elle avait envie de plus avec cet homme. Aux jours d'aujourd'hui, elle savait pertinemment que sa vie ne pourrait se faire qu'avec lui. Sans parler de l'enfant qu'elle portait, Cuddy avait bien conscience qu'elle avait besoin de lui parce qu'elle l'aimait. Les brèves minutes qui venaient de s'écouler lui firent alors un bien qu'elle-même n'aurait pas soupçonné. Maintenant détendue, son regard se posa sur une mince pile de papiers trônant sur la gauche de son bureau. Elle soupira. « C'est surtout après que j'aurais besoin de me détendre» pensa-t-elle, contrariée.

Bras croisés, yeux clos, il était adossé dans sa chaise et feintait d'être plongé dans un profond sommeil en espérant ne pas être dérangé jusqu'à ce que certains bruits ne lui donnent l'identité de la personne qui venait d'entrer et qu'un petit amas de feuilles de papier ne soit jeté sur son bureau.

Quand est-ce que tu comptes me remplir ce dossier ?

Il ouvrit un œil, puis les deux et ne sut dire si dans son regard résidait du dédain ou de l'hostilité, ou bien encore un subtil mélange des deux. Et malgré le ton de sa voix qui n'avait rien eu pour que l'on eût l'impression qu'il était plaisantin, son langage corporel ne laissait transparaître aucun agacement. Cela démontra une fois de plus que sa chimie interne faisait encore parler d'elle. En jetant un furtif coup d'œil vers ledit dossier, il grimaça en le reconnaissant et porta ensuite son regard ailleurs que sur sa patronne.

Cameron n'aura qu'à le faire et ce n'est pas la peine de piquer une crise.

Cameron n'est pas ta secrétaire et ne crois pas que tu as le pouvoir de me faire piquer une crise uniquement pour un dossier incomplet.

Avec un fin sourire, il fixa ses yeux sur elle et prit un malin plaisir à lui répondre narquoisement.

Oui, il est clair que tu n'es pas du tout sur les nerfs !

Et puis, ses propos dérivèrent en sarcasmes…

Cela dit, je suis assez flatté que tu viennes me voir pour te décharger de toutes tes contrariétés mais en même temps ça serait un peu ridicule d'aller voir Wilson, lui qui est tellement gentil et prêt à tout Bref, un idiot comme on n'en fait plus.

Un regard noir le foudroya en retour et elle s'avança vers lui afin de se pencher au-dessus de son bureau et de planter ses yeux dans les siens comme si elle allait être sur le point de gronder un jeune enfant prit sur le fait.

Je ne vois pas bien le rapport qu'il y a entre tout ça et je te conseille de faire profil bas si tu ne veux pas de représailles de ma part.

Oh mais ça j'en ai déjà. Rétorqua-t-il de façon à ce que cela lui soit reproché.

Comme toujours tu mélange tout et ne fais pas la part des choses, ce qui est dommage parce que tu t'enlises dans ta propre solitude.

Venait-elle de lui tendre une perche sans réellement s'en rendre compte ? Bien que cela lui fit mal, la jeune femme le scruta au fond des yeux et y vit ce qu'elle pensait bien y voir. Elle se recula ensuite et tourna les talons en ayant l'intention de quitter la pièce.

Et qui te dit que ma solitude ne me convient pas ?

Quand on te connaît, on sait très bien que ce n'est pas le casLui répondit-elle avec une honnêteté un peu triste avant de s'en aller.

Contrarié, il prit mal sa réplique en se maudissant de devoir admettre qu'elle avait vu juste. Certes elle n'était pas la seule car l'oncologue aussi excellait dans l'art de le vexer, mais elle était une femme et cela changeait beaucoup de chose pour lui. Auparavant, il n'y en avait eu qu'une seule qui avait été capable de le cerner aussi bien et cela lui avait grandement suffit. Mais il ne pouvait pas réagir de la même manière qu'envers cette femme de loi qui avait quasiment le même goût que lui pour le sarcasme, quoique jadis ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Aujourd'hui, c'est comme s'il avait perdu le moyen de pouvoir l'aborder sans qu'il ne se passe un instant crucial, aussi bien pour lui que pour elle. Disons juste qu'il avait peur de marcher sur des œufs et de ce fait se faire incendier par l'oncologue qui allait inexorablement le cuisiner pour lui soutirer ses réelles pensées, ou bien de se montrer un peu trop incisif et ainsi blesser la Doyenne plus qu'il ne l'aurait voulu. Dans les deux cas, il ne se sentait pas prêt à se rendre à l'évidence et encore moins à assumer une telle responsabilité, mais bien sûr ce n'était pas uniquement sur cela qu'il ne pouvait s'y résoudre…

TBC…


* Je sais qu'à ce stade-là ils étaient censés se vouvoyer mais vu dans quelles circonstances se déroule ce flash-back j'avais du mal à l'écrire avec des 'vous'. voilà, c'était juste pour clarifier les choses.

Impressions ?