Bonjour !

Je suis désolée pour mercredi.

J'étais si fatiguée, que j'ai pas eu le temps, ni la force de relire.

J'ai essayé de poster jeudi et vendredi, mais avec ma fatigue toujours présente et mon départ en vacance c'était très compliqué, donc j'ai tout repoussé à aujourd'hui.

Aussi sans plus attendre le chapitre 100 ! Et oui déjà !


Chapitre 100 : Réunification

[POV Ariel]

Je n'ai pas très bien dormi, j'angoissai beaucoup, j'ai eu la vague impression de rêver de Saphira, mais j'ai beau me concentrer je n'arrive pas à me souvenir du contenu du rêve.

J'imagine que c'est un bon présage et que cela veut dire que je vais la revoir… n'est-ce pas ? J'essaye de me rassurer comme cela.

Heureusement les audiences publiques m'occupent l'esprit, cela me fait du bien je ne pense à rien d'autres qu'aux demandes que j'entends.

Et je dois dire qu'on constate une nette amélioration par rapport à hier.

Visiblement la réunion des membres du conseil a porté ses fruits, car ils ont contacté des proches et amis qui aujourd'hui me font face. Je reçois des mots de soutien, des excuses aussi, je suis désolée que Saphira ne soit pas là pour les entendre, mais au moins Cléos les entend, cela doit lui faire plaisir.

Je finis par mettre fin aux audiences et je commence à partir avec Cléos :

- Ma reine, des personnes souhaitent vous voir pour une audience….

- Je viens de lever la séance, coupai-je en direction du garde qui m'interpelle.

- Cette personne s'est présentée comme Ariel Castelrelli et a dit qu'en entendant son nom vous comprendriez.

Je m'arrête net et fixe Cléos avant de sourire, je me retourne vers le garde :

- Faites-la entrer avec ses accompagnateurs immédiatement, ordonnai-je.

Je retourne m'asseoir sur le trône tant mes jambes tremblent d'émotions, mon cœur tambourine et là je vois Saphira avancer, mes hommes et mon père. Je vois les sourires doux de mes amants qui me font un clin d'œil rapide. Je soupire de soulagement, j'ai eu tellement peur, là une force nouvelle me permet de me relever, tout va bientôt rentrer dans l'ordre enfin, je suis si soulagée à cet instant :

- Je n'attendais pas votre retour aussi rapidement mademoiselle Castelrelli, venez allons parler en privé, nous avons beaucoup de choses à nous dire.

- Oui, merci… Votre Majesté.

Je pouvais sentir son trouble, je la comprenais cela devait lui faire étrange de me nommer ainsi :

- Venez suivez-moi.

Je les emmène avec Cléos dans le bureau de Saphira, j'ai toutes les peines du monde pour ne pas courir, mais je me retiens, plus que quelques instants.

J'entre dans la pièce et tout le monde se presse et quand Cléos ferme la porte je me jette sur mes hommes et mon père :

- J'ai eu si peur ! J'ai tenté de vous appeler hier, j'ai cru à un naufrage, quel soulagement de vous voir, sanglotai-je ne me retenant plus.

Mon père me réceptionne dans ses bras et m'enlace, suivi de mes hommes pour un câlin collectif :

- C'est fini ma fille, c'est fini, me rassura mon père.

- Désolé mon amour, on est partis en catimini quand on a su que tu risquais la peine capitale. Pardon de t'avoir angoissé ma chérie, s'excusa Benn.

- C'est fini maintenant, tout va rentrer dans l'ordre, me rassura Crocodile.

- Oui… tout va s'arranger maintenant que vous êtes là, soupirai-je.

Ensuite on se tourne vers Cléos et Saphira qui se font aussi un gros câlin, je vois Cléos murmurer des mots à Saphira et je pense que ce sont des mots d'amour :

- Benn on aura besoin de ton aide, celui qui a interverti nos âmes refusent de nous redonner nos corps. Peut-être qu'il y a un moyen pour que moi et Sa Majesté on inverse le sort sans lui. Est-ce que tu veux bien pénétrer son esprit ?

- Pas de problème ma belle, je suis ton homme, ce malotru va regretter d'avoir touché à notre petite chérie, quant à Son Altesse je lui laisse le plaisir de choisir la sentence la plus appropriée.

- Merci Benn, merci !

Je l'enlace heureuse, folle de bonheur, tout ce stress s'envole enfin :

- Saphira, avant d'y aller, je veux te faire un rapide résumé de tout ce qu'on a entrepris, même si mademoiselle Castelrelli a été très brillante, s'éleva la voix de Cléos.

Là il fait le topo de tout ce qui s'est passé dans les grandes lignes :

- C'est bien notre Ariel chérie, sourit Crocodile tout fier de moi me faisant rougir.

- Tu ne t'es pas laissée faire dit donc, continua Benn admiratif me comblant un peu plus.

- Je n'arrive pas à croire ce que je viens d'entendre, vous m'avez débloqué le dialogue avec les nobles ? Lâcha Saphira.

- Mon haki m'a beaucoup aidé aussi, précisai-je.

- Je ne sais quoi dire et comment vous remercier. Mais en toute honnêteté vous avez eu la meilleure attitude à votre réveil, une usurpation prouvée est punie de la peine de mort dans mon royaume. Je suis admirative, merci infiniment mademoiselle Castelrelli.

- Je vous en prie, j'ai fait de mon mieux autant pour sauver ma vie que préserver votre honneur.

- Vous avez su vous adapter et penser à des détails comme jusqu'à modifier votre écriture pour ne pas vous faire démasquer… cela m'en ferait presque peur.

- Je peux vous rassurer Majesté, je n'ai aucune envie de prendre votre place de reine.

- Je n'en doute pas, sinon vous auriez agi différemment et sans mettre Cléos dans la confidence. Bien, Cléos allons voir Mérénos, cingla Saphira énervée à la mention de ce nom.

- Oui ma reine.

Aussitôt on part tous vers les cachots :

- Gardes laissez-nous seuls avec le prisonnier, sommai-je.

- Oui Votre Majesté.

- C'est effrayant comment vous avez pris le pli, murmura Saphira une fois les gardes éloignés.

- Je vous rends volontiers tout dès que possible, promis-je en souriant.

Nous nous refocalisons assez vite sur Mérénos qui pâlit quand il nous voit débarquer.

- Voilà donc celui qui a impliqué ma douce chérie dans une guerre de pouvoir, commença Benn en s'approchant de Mérénos qui recula autant que possible.

Le vicomte doit connaitre la réputation du second de l'empereur Shanks le Roux. Et puis Benn sait se faire menaçant et clairement je ne souhaite pas être à la place du vicomte :

- Vous auriez dû saisir l'occasion de ma belle Ariel, car je ne vais pas être doux avec vous sale pourriture.

- N'approchez pas ! S'exclama Mérénos apeuré.

Benn saisit le col de Mérénos, le plaque contre le mur avec force, tout en le tenant par le cou, je sursaute et je vois sa main libre se placer sur le visage de Mérénos et aussitôt il hurle.

Je détourne le visage et je tremble, Crocodile me prend dans ses bras et m'embrasse les cheveux. Les cris que j'entends me rendent malade, j'ai l'impression de participer à une scène de torture et cela m'est insupportable à cause de mes antécédents.

- Tout va bien trésor, chuchota Crocodile qui me garde contre lui pendant que je suis secouée de spasmes.

Heureusement les cris cessent bien assez vite, hésitante je regarde Benn, il se retourne et vient à moi, je le fixe surprise, et là il me prend dans ses bras :

- Désolé belle Ariel de t'avoir infligé ce moment désagréable, mais tu n'as pas à te sentir mal pour cet homme, c'est lui qui n'a pas voulu coopérer quand tu lui en as donné l'occasion.

- Je ne… t'en veux pas…, fis-je difficilement encore secouée.

- Tu mens… mais tu es mignonne, tu dis ça pour ne pas que je me sente mal.

Je détourne le regard, démasquée et honteuse :

- Comment… comment il a fait pour échanger nos âmes ? Fut ma réponse.

Il était évident que je voulais changer de sujet pour éloigner ce délicat moment qu'était la torture sur autrui comme sur moi :

- Il a fait cela à distance, son pouvoir est vicieux car il n'a pas besoin de contact physique avec ses victimes ou d'ensorceler un objet qu'elles toucheraient toutes deux, commença Benn. Il a juste besoin de fixer ses victimes, une fois qu'elles sont choisies, il choisit librement le moment d'intervertir les âmes et ce fut le jour de notre départ de Rubélia pour mieux vous séparer. Et une fois que le soleil s'est couché cela a activé l'enchantement et Son Altesse et toi Ariel vous vous êtes évanouies et à votre réveil vous étiez dans le corps de l'autre.

- Mon dieu son pouvoir est dangereux ! S'écria Saphira.

- Oui, cependant il est limité, une fois qu'il a inversé deux âmes, il ne peut plus user de son fruit, sauf s'il libère ses victimes. Cependant cela n'était pas dans l'intérêt de cet homme, rétorqua Benn qui lança un regard méprisant au vicomte.

- Et… peut-on retrouver nos corps sans l'aide de cet homme ? Demandai-je doucement et hésitante.

Nous fixons Benn silencieusement, plein d'espoir et là un large sourire se dessine :

- Il y a un moyen.

- Ahhhhh ! M'exclamai-je heureuse de savoir qu'on n'allait pas devoir libérer notre agresseur.

Je saute au cou de Benn pour l'embrasser et à la dernière seconde je détourne mon visage :

- Désolé… pas avant d'avoir retrouvé mon corps, expliquai-je.

- Je ne vous en aurais pas voulu sous le coup de l'émotion, toute cette pression se dissipe enfin, c'est compréhensif, me lança Saphira en gloussant.

- Certes… mais bon c'est votre corps…. Alors quel est ce moyen ? Demandai-je légèrement embarrassée.

- Il faut déjà attendre ce soir, commença Benn.

- Pourquoi ? Demanda Saphira et moi.

- Pour faire simple les pouvoirs de cet homme sont liés à la lune. Donc pour redevenir qui vous êtes, vous devez attendre la présence de la lune. Il vous faut toi et la reine que vous teniez debout dans un point d'eau, mer, rivière qu'importe, tout en vous joignant les mains. Enfin vous devrez dire à l'autre votre identité réelle. La lune désamorcera les effets du fruit du démon, l'eau symbolise la vérité et va annuler les effets et le fait de dire vos identités respectives va mettre un terme à tout cela.

- Il va falloir attendre, soupira Saphira quelque peu déçue.

- Courage, plus que quelques heures et nous retrouverons nos corps respectifs, en attendant que diriez-vous de discuter avec mon père de vos possibilités avec Piacere ? Suggérai-je.

- Ma foi c'est une bonne idée, si vous n'y êtes pas opposé monsieur Castelrelli.

- Du tout je serais ravi d'échanger avec vous sur les possibilités qui s'offrent à nous, répondit mon père.

- Alors faisons ainsi.

Nous passons le déjeuner ensemble puis, l'après-midi tous les cinq dans les appartements de Saphira pour plus d'intimité, seul Cléos manque à l'appel afin de s'occuper des affaires du royaume.

Ainsi je vois Saphira et mon père échanger, plus loin je reste au côté de Benn et Crocodile :

- Comment s'est passé votre voyage ? Demandai-je.

- La mer était calme, me rassura Benn.

- On a passé aussi beaucoup de temps à échafauder un plan de sauvetage, continua Crocodile.

- Surtout que n'ayant rien pour te contacter on était embêté, franchement je me suis maudis d'avoir oublié les escargophones, poursuivit Benn.

- Moi aussi, ne t'en veux pas Benn, Son Altesse, comme Gino, personne n'y a pensé, coupa Crocodile qui essaya de réconforter Benn.

- Cela peut arriver, je ne vous en veux pas, admis-je.

Après tout combien de fois j'avais oublié mon téléphone portable dans ma précédente vie. C'est vrai que cela tombait vraiment mal, mais bon maintenant tout va bien et j'étais trop heureuse de les voir à cet instant pour leur en tenir rigueur.

- Tu es une crème ma belle Ariel, sourit Benn en me baisant mes cheveux.

- Et pas seulement, tu es une vraie faiseuse de miracle, quelle n'a pas été notre surprise à notre arrivée, Saphira n'arrêtait pas de nous dire que quelque chose clochait, son nom était sur les lèvres de tout le monde mais avec des mots positifs, reprit Crocodile.

- On s'est douté que tu avais dû jouer un rôle, alors on s'est précipité au palais, en demandant une audience et là on te découvre toute parée d'habits et d'accessoires royaux, ce qui te sied bien quand on sait maintenant tout ce que tu as entrepris, sourit Benn fièrement.

- Quelle actrice convaincante tu as fait, tu étais éblouissante, continua Crocodile.

- Même si tu ne pouvais pas nous tromper bien longtemps, à cause de ton doux regard quand tu nous as vu, tu étais si soulagée, si émue et si heureuse, là en voyant tes yeux, j'ai compris que tu étais bien notre petite Ariel, reprit Benn tendrement.

Il m'embrasse le haut de ma tête et je soupire de bonheur :

- Maintenant à toi de nous donner plus de détails, fit Crocodile.

- Un résumé c'est bien, mais on veut tous les détails croustillants, exigea Benn.

- Alors….

Là je leur dis tout comme ils le souhaitent, ils sont effarés, éblouis, ahuris, scandalisés aussi quand ils apprennent que Mérénos m'a littéralement craché à la figure :

- Ce fils de chien ! Je vais l'étriper ! S'exclama Crocodile hors de lui.

- Non, on ne tue personne !

Je retiens Crocodile en le ceinturant à la taille :

- Je n'ai pas dit le tuer, juste l'étriper, le massacrer, le blesser gravement !

- Mais c'est tout comme !

- Du tout ! Il vivra… tétraplégique… au mieux…

- Crocodile ! Criai-je.

- Pff tu es chiante…, bouda-t-il de mauvaise humeur.

- Je n'ai pas envie que mon Crocodile aille en prison pour tenir compagnie à Mérénos, je veux que tu me tiennes compagnie…, fis-je plus doucement avec des yeux de biche.

- Ah… arrêtes ces yeux…

J'active mes yeux brillants de chat botté :

- Ariel…, supplia Crocodile.

Je les déploie totalement :

- D'accord…, soupira Crocodile vaincu.

- Merci !

- Et moi je peux l'étriper ? Demanda Benn.

Je me tourne vers lui outrée :

- Non ! Rugis-je.

- D'accord mon gentil chaton, d'accord, me taquina Benn.

Il me caressa doucement les cheveux en disant cela :

- Vous êtes terribles, lâchai-je fatiguée.

- Avoue que ça t'avait manqué, sourit Benn.

- Peut-être….

- Allez, insista Benn en me donnant un petit coup coude à mon bras gauche.

- Bon peut-être un peu, souris-je.

- Bon je me contenterai de cet aveu, gloussa Benn.

- Question existentielle… vous me préférez en mode rousse ou blonde ?

- Rousse, répondirent-ils immédiatement.

- On t'a rencontré sous cette forme, même si elle ne te définit pas, j'espère pouvoir vite serrer la femme que j'aime dans son corps, reprit Benn.

- J'ai hâte aussi de vous faire des câlins.

- Oh…, firent-ils attendris.

Là mes amants m'attirent à eux, ils me câlinent et me bercent :

- Ah… je me sens mieux, roucoulai-je.

- Insatiable, taquina Crocodile.

- La meilleure des drogues, ronronnai-je.

- Enfin… la deuxième, rectifia Benn avec un regard qui disait tout.

- Quand j'aurais retrouvé mon corps certainement, admis-je non sans rougir.

Je refais le plein d'énergie et d'amour, le début de soirée fini enfin par arriver.

Nous dinons tous les six avec Cléos qui nous rejoint enfin et nous attendons le coucher du soleil.

Nous descendons vers une plage réservée au palais, loin des regards indiscrets, là Saphira et moi on se regarde le cœur battant, bientôt on allait retrouver nos corps.

On se prend la main et on marche vers la mer, jusqu'à ce que l'eau atteigne nos genoux. On se fait face et on se tient nos deux mains :

- Prête ? Demanda Saphira.

- Oui et vous ?

- Tout autant… je suis Saphira Stellina.

- Je suis Ariel Castelrelli, fis-je.

Une énergie me traversa, je me sentis faiblir, mais je m'appuie sur Saphira, on se soutient mutuellement, on est dans les bras l'une de l'autre. Je sens qu'on tremble toutes deux.

Je me sens bizarre, là sans l'être vraiment.

Je ferme les yeux jusqu'à ce que tout s'arrête.

Là je rouvre mes paupières et devant moi le corps de Saphira, on se regarde, on se sourit avant de se prendre dans les bras explosant de joie :

- Ça a marché ! M'exclamai-je.

- Oui ! Merci Ariel !

- Merci à vous…

- Tutoyez-moi et appelez-moi Saphira, c'est de circonstance clairement.

- Merci à toi Saphira ! Fis-je heureuse au possible.

On se fixe avant de courir vers la plage, là on se lâche la main et on retrouve nos moitiés. J'embrasse avec une joie non dissimulée mes deux amants, à pleine bouche et avec passion :

- C'était un baiser… très…, commença Benn.

- Passionné, termina Crocodile tout aussi sous le charme que Benn.

Je m'échappe de leurs bras et je pars me réfugier dans ceux de mon père :

- Content de te retrouver ma fille, chuchota mon père.

- Pareillement papa, je suis tellement heureuse.

On s'enlace et je regarde Saphira et Cléos s'embrasser avec amour et envie, ils vont bien ensemble vraiment.

- Maintenant que tout est rentré dans l'ordre, je propose qu'on divulgue cette affaire au grand public, venez tous demain à 14h, que je puisse vous remercier, annonça Saphira.

- Nous seront présents ma fille et moi, confirma mon père.

- Nous aussi, firent mes hommes.

- Parfait. Venez, il est temps de nous reposer, vous êtes mes invités, je vais vous faire préparer nos meilleures chambres et demander aux domestiques de répondre à toutes vos demandes.

- Merci Votre Majesté, fit-on en cœur.

Quand les ordres sont donnés, on nous escorte dans des chambres somptueuses et luxueuses :

- C'est si grand…, blêmit mon père.

- C'est vrai que c'est grand, admis-je. Tu as pu bien discuter avec Saphira ?

- Oui, on a pu approfondir bien des sujets, même si on en avait déblayé plusieurs durant le trajet. Après on était aussi concentré sur un plan pour te sauver, donc c'est vrai que même si on a abordé des choses, ce n'était pas aussi vif que cet après-midi. Quoi qu'il en soit je te souhaite une bonne nuit ma fille, repose-toi bien, tu dois être épuisée avec tout ce que tu as vécu.

- Oui, me poser me fera du bien, merci papa d'être venu avec mes hommes.

- C'est normal ma fille, allez je te laisse profiter de ta soirée avec tes amours.

- Merci bonne nuit papa et à demain.

- Bonne nuit ma fille, à demain.

On s'embrasse et je pars retrouver ma chambre où mes hommes me préparent un bain, dans une baignoire bien trop grande… ou justement suffisamment pour accueillir trois amoureux.

Je joue à les éclabousser et eux aussi, quoi que parfois ils me capturent dans leurs bras, me caressent et m'embrassent, pour ma part je les copie, les palpant avec une joie non dissimulée :

- C'est si bon de vous retrouver, chuchotai-je lovée contre eux.

- C'est réciproque, nous n'étions pas sereins en chemin, murmura Crocodile en me faisant un baise-main.

- Mais maintenant tout va bien, souffla Benn en embrassa ma tempe

- Oh oui… mes chéris…

J'embrasse leurs joues avant de bien me blottir contre eux :

- Je pense que je vais bien dormir, je suis fatiguée de la nuit dernière car j'ai pas mal angoissé… mais savoir que j'ai mes doudous me rassurent.

- Dans ce cas sortons vite, je te sens tomber de fatigue, me lança Benn.

- Cela me va si vous dormez avec moi, répondis-je avec un petit sourire.

- Pff comme si on allait dormir loin de toi, rétorqua Crocodile amusé.

- On ne sait jamais, ris-je.

- Tu es impossible, ricane Crocodile.

Nous sortons ensemble, mes hommes m'aident à mettre mes habits de nuit avant de me porter en princesse pour m'allonger sur le lit.

J'ai juste le temps de me caler contre eux que je m'endors, complètement épuisée.

Le lendemain, je me réveille auprès de mes hommes, je m'étire paresseusement et je sens les mains de mes amants caresser mon dos, leurs lèvres choyer ma peau et leurs voix me chuchoter un doux bonjour :

- Bonjour, murmurai-je.

- Bien dormi ? Demanda Crocodile.

- Oui cela m'a fait du bien de dormir en ayant retrouvé mon apparence et d'être avec vous. Et vous ?

- Nous allons parfaitement bien, nous sommes réveillés depuis quelque temps, on t'a regardé dormir et te savoir de retour au creux de nos bras nous a grandement rassuré et fait du bien, répondit Benn en souriant doucement.

Je leur souris, les embrasse et leur dis combien je les aime.

On se prélasse un peu au lit avant de se lever et de petit-déjeuner pour reprendre des forces.

On se balade dans les jardins pour une petite sortie romantique où je suis plus qu'heureuse de passer du temps avec eux.

Nous retrouvons Saphira et Cléos pour le déjeuner.

Je vois que la discussion avec mon père va bon train. Même si parfois Saphira me pose des questions complémentaires. Je lui réponds au mieux avec autant de détails que possible.

- Saphira je me demande si c'est une bonne idée, autant pour ta position que pour moi, de révéler qu'on a échangé de corps. Est-ce qu'on ne risque pas de m'accuser d'usurpation ? Comme j'ai donné le change….

- Je comprends, mais il faut que mes sujets sachent aussi ce qu'a fait Mérénos surtout s'il s'échappe, ce que je ne souhaite pas, mais cela permettra aux gens de se méfier et puis je refuse de taire votre acte héroïque à vous quatre, surtout toi Ariel. Ne t'inquiète pas, tout se passera bien, tu n'as pas agi par intérêt du pouvoir, mais pour sauver ta vie et renforcer au passage ma position. Par ailleurs, les sujets que tu as abordés à ma place avec Cléos existent bel et bien, la seule chose qui change aujourd'hui c'est que mes sujets ne seront plus face à toi, mais à moi.

- D'accord mais j'ai un peu le tract.

- Tu es adorable Ariel, tu ferais une très bonne reine à être si attentive, continua Saphira.

- Sans façon, fis-je rapidement.

- Cela t'a vacciné, rit Saphira.

- C'est un euphémisme.

On en rit maintenant et vient 14h.

Nous sommes dans la salle du trône, tous les sujets du royaume ont été convié pour une assemblée extraordinaire.

J'ai le tract, je me demande quelle sera la réaction du peuple et s'il retournait de nouveau sa veste ? Je suis quelque peu inquiète.

De tout façon, je ne vais pas tarder à le savoir car Saphira commence à parler :

- Bonjour à tous, si je vous ai convoqué, c'est que cela concerne les méfaits de Mérénos, vous avez eu probablement vent de ses accusations. Je tiens à vous informer que cet homme a commis un autre crime plus grave encore.

Et là Saphira expose les faits dans les détails, la foule est choquée, je sens qu'on me fixe avec insistance, je détourne le regard, je suis nerveuse, je ne sais plus comment me mettre.

- Donc jusqu'à hier soir, nous avions en face de nous Ariel Castelrelli, s'éleva la voix du duc Costa.

- Oui c'était bien moi, répondis-je hésitante. Et je tiens à m'excuser si maintenant vous avez le sentiment que vous avez été trompé. J'ai juste eu peur pour ma vie et….

- Ne vous excusez pas mademoiselle, vous avez bien agi, autant pour vous protéger que dans l'intérêt de notre royaume, coupa le duc Costa. Et puis je vous rappelle sur vous avez été victime d'une machination et non la complice.

Il eut un murmure, de ce que je comprenais plusieurs disaient qu'il valait mieux s'aligner sur la position du duc et cela à cause de son influence. Il semblait ne pas m'en vouloir, cela me rassura, surtout pour la position de Saphira.

- Vous avez sauvé notre royaume, je n'ose envisager ce qui se serait passé si les plans de Mérénos avaient abouti, reprit le duc Costa.

- En effet duc, d'ailleurs... Duc Dia et les comtes Alister je vous somme de vous présenter face à moi, ordonna Saphira d'une voix claire et ferme.

Les trois hommes s'avancèrent mal à l'aise, surtout le duc qui était celui qui s'en voulait le plus, il pouvait :

- Mademoiselle Castelrelli a été bien clémente à votre écart, mais il reviendra à moi et moi seule de votre sanction. Cependant j'ai confiance dans le jugement de mademoiselle Castelrelli, j'ai cru comprendre que lors de la réunion des membres du conseil vous aviez été proactifs pour trouver des solutions concernant la crise qui se profile. Dans ces circonstances je vous mets à l'épreuve et je vous demande aussi de restituer les médailles honorifiques qu'on a pu vous attribuer, je vous les confisque jusqu'à nouvel ordre.

- Entendu Votre Altesse et je présente devant vous mes excuses... Et j'accepterai ma sanction et ferai tout pour regagner votre confiance..., répondit le duc Dia en se mettant à genoux face contre terre.

- Nous verrons en temps voulu. Quant à vous messieurs ça sera la même chose, lança Saphira en direction des comtes.

- Nous comprenons, je vous présente mes excuses.

- Je vous demande pardon Votre Altesse.

- C'est tout ? S'énerva Saphira.

Je la regarde perplexe, j'ai un peu du mal à comprendre ce qu'elle attend de plus :

- Les excuses privées c'est une chose, mais j'attends des excuses publiques sur la personne de mademoiselle Castelrelli ! Cingla avec force Saphira hors d'elle.

- Majesté ils se sont déjà excusés envers moi, intervins-je.

- J'en ai conscience, dit-elle d'une voix douce et avenante quand elle se tourne vers moi, cependant cela aurait pu coûter votre réputation dans le meilleur des cas ou votre vie dans le pire. Par ailleurs, je veux humilier intelligemment ces trois hommes et qu'ils apprennent une leçon, ils m'ont attaqué et vous aussi, je veux plus que de simples excuses à huit clos.

Je vis les trois nobles s'avancer vers moi et réitérer leurs excuses, clairement ils ne font pas les fiers, surtout face à leurs homologues.

- Je vous remercie et je les accepte, fis-je en direction des trois hommes.

- Et j'attends que vous versiez à vie une rente à hauteur de 20% de vos revenus annuels à mademoiselle Castelrelli, ajouta Saphira.

Ils s'en tirent bien vue la sanction initiale :

- Bien, messieurs Benn Beckman et Sir Crocodile approchez je vous prie, appela Saphira.

Mes hommes s'avancent et posent un genou à terre :

- A mon réveil vous avez assez vite compris que quelque chose n'allait pas, jusqu'à comprendre que je n'étais pas Ariel Castelrelli, me libérant de l'emprise du fruit de Mérénos, qui m'empêchait de dire mon identité et le fait que votre amie était en danger. Je tiens à vous offrir ceci en gage de ma gratitude.

Cléos présenta deux écrins et en remis un à chacun de mes hommes :

- Vous avez été graciés il y a peu, je suis ravie de constater que vos actes parlent d'eux-mêmes et confirment la grâce accordée, merci pour votre aide, vous serez les bienvenus sur ces terres.

- Merci Votre Majesté, firent mes hommes qui furent applaudis par la foule.

- Vous pouvez disposer et je vous remercie encore. Monsieur Gino Castelrelli approchez.

Aussitôt mon père se présente et pose un genou à terre :

- Je tiens à vous remercier pour votre aide, mais aussi pour avoir accepté de commercer avec nous alors que votre fille a subi un préjudice sur nos terres. Je vous remercie de m'avoir permis d'échanger avec vous et de m'avoir offert une solution pour Rubélia, nos accords ne sont pas finalisés, mais je pense pouvoir annoncer à mon royaume que nous avons un nouveau partenaire commercial qui va nous donner un nouveau souffle et nous permettre d'affronter sereinement l'avenir. Aussi acceptez ces quelques présents.

Cléos présenta sur un plateau deux écrins dont un légèrement plus gros :

- Ces quelques pierres seront entre de bonnes mains avec vous.

- Oh même un lavande ?

- Oui, je ne peux pas ne pas vous l'accorder, avec nos échanges futurs entre nos deux royaumes vous allez sauver notre royaume d'une faillite certaine.

- Je vous remercie Votre Altesse, c'est pour moi un honneur.

- C'est moi qui suis honorée d'avoir eu la chance de vous rencontrer et d'avoir pu échanger avec vous, rétorqua Saphira. Vous pouvez disposer et merci encore mille fois monsieur Castelrelli.

J'étais contente pour lui, en plus tout le monde l'applaudit plus vivement que mes hommes, ce qui était logique, son impact est plus énorme encore :

- Mademoiselle Ariel Castelrelli approchez maintenant, m'ordonna Saphira avec un grand sourire.

Je m'avance quelque peu intimidée d'être devant autant de gens et de permettre à tous de découvrir qui j'étais, moi qui jusque-là était en retrait.

Je posai un genou à terre un peu nerveuse et je n'ose affronter le regard de Saphira.

- Mademoiselle Castelrelli, cela se passe de commentaire, au vue du récit que j'ai conté à cette cour. Vous auriez pu saisir cette opportunité et prendre ma place, vider les coffres du palais ou que sais-je encore, mais vous avez décidé d'en plus de sauver votre vie, de sécuriser ma position, mieux de la renforcer. Vous auriez pu laisser Cléos tout gérer, mais vous vous êtes investie autant pour faire tomber les coupables, que d'assurer l'avenir de mon royaume. Mademoiselle Castelrelli acceptez ce premier présent.

Cléos se présenta avec un plateau, où elle prit et me tendit un premier écrin, je l'ouvris et vis une multitude de diamants pastel de toutes les couleurs sauf les lavandes :

- Merci Votre Majesté ils sont magnifiques.

- Je vous en prie. Ensuite je vous prie d'accepter ce deuxième cadeau.

Je ferme la boîte et la repose sur le plateau, pour ouvrir le deuxième écrin que Saphira m'offre et là j'ai un énorme diamant bicolore taillé en forme de rose, le centre est jaune et le reste rose :

- Il est magnifique, murmurai-je subjuguée par la beauté exceptionnelle de la pierre.

- Ce n'est pas tout, tenez voici un autre présent.

Je pose la deuxième boite et je récupère une plus grande, je l'ouvre et là je vois un énorme diamant lavande et huit de plus en plus petit de quoi faire un collier magnifique.

- Majesté c'est trop.

- Pas du tout, ces diamants lavande illustrent votre implication énorme dans notre royaume, je ne peux faire moins. Enfin...

Je la fixe et là elle se saisit d'une épée que lui présente Cléos, je baisse ma tête et écoute ce qu'elle va déclarer :

- Moi Saphira Stellina, reine de Rubélia je vous nomme à compter de ce jour Dame de la cour. Ce titre honorifique vous donne le droit de vote dans notre royaume, même si vous n'y êtes pas originaire, un droit de regard sur nos affaires même si j'ai compris que vous n'aviez pas cet objectif. Il vous offre aussi le droit de protection de notre royaume, si vous avez un souci dans une autre nation, vous pourrez faire valoir votre titre, pour que nous agissions immédiatement. Enfin cela vous offre une rente à vie, il s'agit d'un écrin de nos plus beaux diamants, soit vous recevez des diamants de petite taille, soit un seul, mais d'une taille exceptionnelle comme celui en forme de rose. Cela donnera du cachet à votre collection de pierre. Alors que choisissez-vous ? Et je refuse tout refus.

- Je vous remercie Votre Altesse de tous ces présents, je ne sais quoi vous dire à part merci. Si je puis me permettre… j'aime collectionner les pierres c'est vrai, mais j'aime aussi confectionner des bijoux avec. Aussi si vous le permettez ce caprice, j'aimerai recevoir une année sur deux des petits et des pièces plus grandes, si cela est possible car je ne veux pas abuser de votre bonté.

- Accordé ! S'exclama Saphira en riant. J'aurais dû m'y attendre venant d'une vrai amoureuse des pierres et je suis même ravie de ce caprice après les préjudices que vous avez subi dans mon royaume.

- Merci Votre Majesté.

- C'est moi et mes sujets, nous vous devons tant.

- Majesté, vous avez aussi oublié de remercier Cléos, votre plus fidèle allié, sans lui il m'aurait été difficile de continuer à être vous. Peut-être pourriez-vous faire de lui un noble par exemple, je vous le demande récompensez-le, il a été un appui précieux durant ces quelques jours de trouble.

Je fixe Saphira et lui lance un clin d'œil, je veux qu'elle saisisse cette chance pour faire de lui un noble et qu'elle puisse l'épouser. Là je la vois qui percute, elle me fixe avec intensité et je crois voir dans ses yeux une profonde gratitude, car je vais permettre à leur amour de se concrétiser.

Alors elle appelle Cléos et l'anoblis.

[POV Narrateur]

La presse s'empara de l'affaire de Rubélia qui avait diffusé des images du récit de la reine Saphira jusqu'à la cérémonie de la remise des différentes récompenses et distinctions.

Il eut plusieurs réactions à travers le monde.

Quelque part dans le nouveau monde….

- Tu avais brillé dans ce concours, mais en plus tu arrives à nous sauver un pays entier, sourit Shanks le Roux.

Ailleurs :

- Et bien ma petite Ariel va devenir une personne importante et influente, s'exclama Thatch tout souriant.

Sur Alabasta :

- Rubélia a été sauvé par Ariel Castelrelli… cette femme mérite vraiment son titre de « L'ange de la paix ». J'espère vous rencontrer bientôt mademoiselle Castelrelli, murmura le roi Cobra.

Dans l'ombre :

- Tss quel mauvais timing ! Mamba il faut qu'on surveille de près l'actualité d'Ariel Castelrelli, après le sauvetage des marines de Marineford, voilà son nouveau coup d'éclat à Rubélia.

- Cela va nous compliquer la tâche pour l'enlever père, admit Mamba.

- Déjà qu'il était difficile de l'approcher à cause du Roux, mais si elle fait parler d'elle, sa disparition sera tout sauf discrète… on ne peut pas se permettre de l'enlever, surtout avec les ressources limitées que nous possédons.

- Il va falloir attendre que la presse cesse de parler d'elle…. Ne vous inquiétez pas père ce n'est qu'une question de temps.

Au sommet du monde :

- Cela tombe vraiment mal et nous complique nos affaires, jura Saint Ethanbaron V. Nusjuro.

- Son capital confiance était déjà haut après Marineford, mais là il va atteindre des sommets, si on veut la récupérer, il va falloir attendre que le public l'oublie…, soupira Saint Jaygarcia Saturn.

De grands dangers latents n'attendaient que le moment propice pour s'en prendre à Ariel Castelrelli et son meilleur des boucliers était la réputation qu'elle avait forgée de par ses actes. Comme avait rappelé la reine Saphira lors du concours, Ariel avait libéré les soldats, otages de Barbe Blanche et de Shanks le Roux. Elle avait brillé lors du concours de joaillerie et maintenant elle était aussi reconnue pour avoir sauvé le royaume Rubélia, nation la plus riche du monde d'un terrible coup d'Etat et d'une faillite.

Le monde entier avait les yeux rivés sur Ariel Castelrelli, tous n'espéraient qu'une chose : la rencontrer, mais pas pour les mêmes raisons.

La question qui se posait était : saurait-elle déjouer les pièges de Scorpius et des cinq doyens ?

Seul l'avenir serait le dire.


Et voilà pour la fin de cet arc.

Pour le prochain, il durera que trois chapitres et s'intitule : Anniversaire d'un Corsaire.

Je vous dis à mercredi (normalement).

A bientôt =3