Bonjour à vous !
J'espère que vous allez bien.
Aujourd'hui je vous laisse découvrir comment Ariel va appréhender sa nouvelle condition, qui va générer bien des surprises. Et ce n'est que le début.
Chapitre 84 : Instabilité émotionnelle
[POV Ariel]
J'avais trop retenu mes émotions, heureusement que mes hommes étaient là pour libérer tout ce que j'avais sur le cœur en me faisant entendre que je n'étais pas une charge.
- Allez demande-nous un caprice, me lança Benn.
- Un caprice ? Répétai-je.
- Oui histoire qu'on se plie en quatre pour te faire plaisir.
- ... Euh... mais je n'ai pas envie de faire de caprice.
- On s'en fiche tu dois en trouver un, imposa Crocodile.
- Mais j'en ai aucune envie et j'ai aucune idée, gémis-je.
- Tu veux quelque chose pendant que tu prends ton bain ? Demanda Benn.
Tenaces ces hommes.
Je soupire et je me mets à réfléchir :
- A la rigueur une pluie de pétales de rose dans le bain.
Et histoire de les embêter je soulève de l'eau et les asperge, et là sous nos yeux ahuris des pétales de roses tombent dans mon bain.
Je regarde mes mains, c'est bien moi qui viens de faire ça ?
- Tu es une vilaine tricheuse à combler ta demande avant qu'on ait le temps de le faire, fit Crocodile avec humour.
- Oui tu es une friponne, plus sérieusement tes pouvoirs s'éveillent.
- On dirait bien, mais déjà tout à l'heure j'ai réussi à user du vent pour m'aider à ouvrir la porte car elle était fermée.
Ils se regardent avant de me fixer et là je leur explique mon petit exploit :
- Il va falloir qu'on soit prudent, tout à l'heure tu te maitrisais, mais pas à l'instant, faudra qu'on fasse attention que tu n'uses pas de tes pouvoirs par accident devant une tierce personne, songea Benn.
- Oui, apprendre à les maitriser me sera utile pour éviter ce genre de désagrément, confirmai-je.
Je tends mes mains et je vois des roses miniatures, parfaites pour ma taille, pousser le long des bords de mon assiette, prise d'une envie soudaine je fais pousser ces roses pour qu'elles s'entremêlent et forment un dôme au-dessus de ma baignoire de fortune, m'isolant et me permettant d'avoir un peu plus d'intimité :
- C'est trop beau, m'extasiai-je.
- Impressionnant, souffla Crocodile.
- Tu m'ôtes les mots de la bouche, murmura Benn.
Je me lève, je sens que je suis en accord avec le pouvoir de la terre, je pose mes mains sur mon corps humide et je déploie des pétales de fleurs que je couds ensemble pour me faire une robe bustier avec des pétales de rose rouge pour créer une robe longue asymétrique avec une manche à gauche et un côté court et fendu le long de ma jambe droite.
Je me fais des petits escarpins rouge sertit d'une petite rose rouge épanouit au centre et même un bracelet à mon poignet droit.
Je suis satisfaite de mes petits tours, je fixe mon dôme et j'arrive à le faire disparaitre :
- C'est plus facile que je ne pensai ! M'exclamai-je en m'élevant.
- Tu es beaucoup trop mignonne, dirent-ils en cœur.
- Merci.
- Si tu arrives à te confectionner des vêtements ça sera parfait.
- Mais tu continueras de m'en faire au moins ?
- Tu aimes que je t'en fasse ? Sourit Benn.
- Bin… oui ? Malgré que tu y passes du temps… tu le fais avec amour…
- Alors pourquoi ne pas déjà essayer ce qu'il t'a déjà réalisé ? Proposa Crocodile.
- Bonne idée.
Je pris la première robe, qui était bleue, je créai un paravent de fleurs et pour aller me changer :
- Trop choupi que tu te caches de nous comme ça, sourit Benn.
- Y'a plus grand-chose à voir… Ahhhhhhhhhh !
Je me sentir tirer en arrière, je n'ai même pas eu le temps de me déshabiller.
Je m'agrippe au crochet qui me ceinture et me tire, j'ai mes deux hommes qui m'entourent :
- Ariel… même si tu restes une fée je continuerai de t'aimer, murmura doucement Benn.
- Pareillement, j'ai tant sacrifié pour toi et je ne regrette rien, ce que je veux dire c'est que si mes sentiments étaient si faibles, avec si peu d'intérêt, je n'aurais pas fait tout ce que j'ai entrepris. Je t'aime même sous cette forme et je ne veux pas te perdre, pour rien au monde.
- … Pour l'instant vous dites cela… mais viendra un jour où vous en aurez assez, murmurai-je.
Je les fixe droit dans les yeux les stoppant de mes mains dans leurs envies de parler :
- Mais regardez-moi ! Je suis minuscule maintenant ! Vous allez me faire croire que vous n'irez pas dans les bras d'une femme plus à votre taille ? Ce serait mentir que de dire que le sexe ne prône pas, ça représente le tiers d'une bonne relation, un autre tiers vient de la bonne entente qu'on avec la famille et les amis et le dernier tiers, ce sont les sentiments qu'on a pour l'autre. Il vous manquera quelque chose à terme… et à moi aussi… alors me cacher c'est encore la meilleure façon de ne pas souffrir… surtout s'il s'avère que nous n'avons aucune solution pour redonner ma taille….
- Tu es plus désespérée que tu ne voulais le montrer, souffla Benn.
Il redresse mon visage du bout de son index et me fixe avec intensité :
- Et… tu as d'autres inquiétudes de ce genre ? Demanda Crocodile calmement.
- Pas vraiment pour le moment…, répondis-je d'une voix faible.
- Ariel pour l'instant tu ne te préoccupes pas de ça, si tu es devenue petite alors on trouvera un moyen de changer de taille, il doit y avoir des fruits du démon capable de faire grandir comme rapetisser.
- C'est vrai, pour l'instant on se concentre sur ta métamorphose, mais je serais prêt à tout, même à devenir aussi grand que toi pour avoir le plaisir de te prendre dans mes bras, reprit Benn d'une voix tendre et réconfortante.
- Tu es mal tombée si tu croyais qu'on te lâcherait si facilement, sourit doucement Crocodile.
- N'ai pas peur, ce n'est que temporaire, mais nous trouverons un moyen, alors s'il te plait ne pense plus à ces idées sombres. Le négatif attire le négatif ma belle, si tu es convaincue que tu resteras à jamais une fée, alors tu le resteras. Par contre si tu crois sincèrement du fond de ton cœur que tu redeviendras humaine, alors le karma tournera en ta faveur et on trouvera une solution et peut-être plus tôt que tu ne le crois.
- Je t'aime Ariel et ce n'est pas ta petitesse qui y changera quelque chose.
Je les regarde les yeux embués de larmes :
- Vos bras me manquent…, sanglotai-je.
Même si j'ai eu des câlins, ce n'est pas la même chose que de pouvoir les enlacer de mes bras et me lover tout contre eux :
- Dis-nous est-ce que le fait qu'on ne veuille pas dormir avec toi dans nos bras t'a donné l'impression qu'on te rejetait ? Demanda soudainement Crocodile.
Je frottai mon bras et regardai le sol, avant de m'envoler plus loin :
- Ariel… vient là mon cœur, m'appela Crocodile.
Je le vis approcher et je m'envolai, trop honteuse et désemparée :
- Je t'en prie laisse-nous te réconforter.
- Ariel je suis désolé si cela t'a à ce point blessé, crois-nous, nous ne voulions juste pas t'écraser avec notre poids, c'est tout, d'aucune façon nous voulions te rejeter ou t'en donner l'impression, reprit Benn.
- Parfaitement, Ariel je regrette tellement, si nous le pouvions nous reviendrions sur nos propos, vient Ariel, je t'en prie, te voir si malheureuse me broie le cœur.
- Mais… je ne vous ai pas… offensé ? Hoquetai-je en larmes.
- Offensé de quoi ? Demanda Crocodile.
- Tous… mes doutes… sur vos sentiments… qui vont changer… et le fait… que cela m'a blessé… de ne pas être… dans vos bras la nuit dernière….
- Ma chérie, ce qui nous offense le plus c'est de voir à quel point on t'a blessé sans le vouloir. Tu as le droit de douter ma belle, tu as le droit d'être blessée, c'est ce que tu ressens et nous ne pouvons aucunement t'interdire de ressentir ce qui te traverse actuellement, me répondit Benn.
- Tu n'as rien fait de mal Ariel, vient ma belle, vient ma princesse, permet aux deux hommes stupides que nous sommes de réconforter la précieuse personne que tu es.
Je sanglote, je cache mon visage dans mes mains, je me sens tellement mal.
[POV Crocodile]
Elle est dans une telle détresse, plus importante qu'on aurait pu l'imaginer, cela me serre le cœur de la voir dans cet état. On est passé complètement à côté de son désespoir. Avec sa taille actuelle, elle doit plutôt avoir l'impression de tout perdre, que tout lui échappe. Et pourtant quand on y réfléchit Ariel était trop positive et confiante… non en réalité, elle essayait de masquer ses peurs. Il était plus facile pour elle de nous gérer nous et de se taire, que d'exprimer ses émotions.
On est vraiment des imbéciles.
[POV Benn]
Cela serait mentir de dire que cela ne m'a pas blessé qu'elle doute de nous, mais… elle est effrayée depuis sa transformation et on est complètement passé à côté. Alors je comprends qu'elle doute d'elle, de nous, c'est humain. Et c'est aussi le fait d'avoir tant de doutes, d'incertitudes qui la mette mal, car elle culpabilise de ressentir cela, ça se voit.
Ma pauvre Ariel, tu es aussi fragile et délicate qu'étaient les fées de joyaux originelles, cela ne fait aucun doute. Son état émotionnel aussi est impacté et il change, subtilement, mais sa transformation est en train de se renforcer je dirais. Quand je l'ai vu s'amuser avec sa trainée de poussière dans la salle de bain, c'était bizarre comme attitude alors qu'elle était assommée plus tôt par sa métamorphose. Elle est en dent de scie et mine de rien cela ne doit pas l'aider, ses émotions d'humaine rentrent en conflit avec ses émotions de fée. Les fées des joyaux sont décrites comme étant extrêmement empathiques, mais doté d'un calme et d'un sang-froid inégalables. Et plus je regarde Ariel, plus je me dis que ses émotions switchent et qu'elle n'arrive pas à gérer et comprendre ce qui lui arrive.
Ariel s'approche de nous, hum… ses ailes ! Elles faiblissent, leurs lumières faiblissent.
Avec horreur elle tombe, Crocodile et moi on se précipite pour la rattraper, on la récupère au creux de nos mains et on respire lui et moi :
- Ariel ça va ? Demanda Crocodile.
- Ariel ?
On se regarde lui et moi, on la tourne délicatement pour qu'elle soit sur le dos, elle a une respiration haletante et sifflante :
- Elle est fiévreuse, murmura Crocodile en lui touchant le front.
- Impossible, les fées des joyaux ont une santé de fer.
- Oui je sais… mais qu'on est con ! S'écria Crocodile. Ariel n'est plus humaine comme nous, c'est une fée de joyaux et les fées des joyaux puisent leurs énergies dans des pierres précieuses. Depuis hier elle mange comme une humaine, voilà pour quoi elle n'a plus d'énergie.
Je frappe mon visage avec ma main, comment a-t-on pu passer à côté de ça, je vois Crocodile préparer ses bagues comme la veille et on pose Ariel dessus. Aussitôt ses ailes se remettent à briller et Ariel se roule et reprend connaissance :
- A partir de maintenant tu manges des pierres précieuses, somma Crocodile.
Ariel papillonne des yeux et grimace, sur que dit comme cela c'est cocasse :
- Bon pas manger à proprement parler, mais tu dois toucher des pierres précieuses pour récupérer ton énergie, ingérer de la nourriture ne t'apporte rien, reprit Crocodile.
- C'est pour ça que… que j'ai eu un coup de mou ?
- Oui, confirmai-je.
- Donc… si je fais un câlin à tes bagues j'irais mieux, reprit-elle doucement.
- En effet, confirma t'on ensemble d'une même voix.
Sans réfléchir elle câlina la bague du pouce de Crocodile :
- J'admets me sentir mieux, dit-elle en soupirant de bonheur.
- Ce n'est pas étonnant que tu craques, si tu es faible car tu n'as plus d'énergie, tu as de quoi être à fleur de peau, mais il n'y a pas que ça, continuai-je.
- Que veux-tu dire ? Me demanda-t-elle.
C'est effrayant, elle est, depuis qu'elle a repris connaissance, d'un calme….
Je lui explique mon analyse, mes doutes, Crocodile est aussi de mon avis quand j'expose petit à petit mon point de vue :
- C'est vrai que je passe d'une émotion à une autre, murmura Ariel.
- Cela étant tes doutes et tes peurs sont bien réels, aussi….
Crocodile et moi on la cajole à tour de rôle, on se saisit d'elle à sa taille avec précaution et on dépose baiser sur sa tête toute en lui murmurant combien nous l'aimons.
Elle verse des larmes d'émotions et de bonheur, mais clairement elle se sent mieux :
- Merci de me réconforter… mais du coup… si mes sentiments d'humaines sont en conflit avec ceux de la fée que je suis….
- Alors ça veut dire que ta transformation n'est pas totale et qu'il doit y avoir un moyen de te libérer, confirmai-je.
- Tu vois, tu avais raison d'y croire, il faut que tu y croies, insista Crocodile.
- Oui, vous avez raison, en tout cas je suis désolée pour mon torrent de larmes et d'avoir douté….
- Chut, ne dit rien ma belle Ariel.
- Tu n'as pas à t'excuser mon amour.
- Même si ça m'aide à me sentir mieux ?
- Voilà qu'elle se remet à répondre, maugréa Crocodile avec humour.
On l'entend rire et elle est délicieuse à entendre, oui nous avons réussi à l'apaiser :
- De quoi tu te plains ? Cela veut dire qu'elle va mieux, ris-je.
- Je vois que vous ne maitriser pas l'art subtil et délicat de l'ironie mon cher Benn, me tacla t'il gentiment.
Elle glousse à nous voir et clairement on préfère la voir comme ça :
- Merci mes amours de me divertir et faire rire, sourit-elle.
- A ton service ma reine, lui dis-je avec amour.
- Puisque tu es de si bonne humeur, tu nous fais un défilé ? J'admets être curieux de te voir dans les robes de Benn.
Elle rougit, mais piquée par l'envie et la curiosité elle fonce vers la robe qu'elle n'avait pas pu mettre.
[POV Crocodile]
Elle va mieux, cela me rassure, plus encore quand elle se prête au jeu de faire un défilé.
Elle regarde avec intérêt la robe, Benn s'est embêté à faire des ouvertures sur les côtés et à laisser son dos dégagé pour que ses ailes ne soit pas gênée.
Ariel se déshabille rapidement et elle passe la petite robe bustier bleue, mais cela n'a pas l'air de lui convenir :
- Hum… j'ai trop chaud dedans… et… c'est… je ne veux pas te blesser Benn, mais on dirait que ma peau n'aime pas ça.
On se regarde et on se penche perplexe, c'est vrai qu'elle a des marques rouges, ça semble la démanger. Ariel retire la robe, je retire une de mes bagues et la pose aux pieds d'Ariel, elle la touche et aussitôt ses marques s'évaporent :
- Bizarre… ce sont des tissus similaires à ce que tu portais étant humaine….
- Oui mais comme elle est devenue une fée….
- Vous pensez que je ne supporte plus certaines matières à cause de ma condition de fée ? Demanda-t-elle.
- Ce n'est pas impossible, tu t'es métamorphosée et tu portais une robe adaptée à ta condition.
- Mais tout à l'heure je n'ai pas eu ces marques quand j'ai tenu la robe, souligna-t-elle.
- Peut-être que tu n'as pas été exposée assez longtemps, proposai-je.
- On va vite le savoir, porte dans tes mains, cette autre robe et voyons voir comment tu réagis, suggéra Benn.
Il lui tendit la seconde robe, Ariel la prit et au bout de plusieurs seconde, elle gémit et lâcha prise, ses mains étaient rouges.
Ariel posa ses paumes sur ma bague, qui aussitôt cicatrisèrent :
- Hum tu es la fée de la terre… je pense que tu supportes des tenues faites uniquement avec des fleurs et autres végétaux, fit Benn pensif.
- Je suis désolée Benn de pas pouvoir mettre tes créations, en plus tu as pris du temps…
- Ne te mine pas, cela nous montre qu'on ne connait pas tous des fées de joyaux, mais visiblement tu ne peux que t'habiller aux couleurs de ton élément, c'est la seule explication que je vois.
- Oh je sais ! S'exclama-t-elle.
Elle usa de ses pouvoirs et créa une robe bleue à l'identique du modèle de Benn, même s'il est agrémenté du motif de Myosotis. Elle tourne sur elle-même faisant voler sa jolie jupe :
- Vous en pensez quoi ? Même si ce n'est pas exactement la même robe.
- Tu es magnifique, plus beau que l'original.
Elle rougit de plaisir devant ce compliment.
- Merci Benn, je vais essayer de faire la même chose avec l'autre.
- Et moi j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire.
Le seconde robe est similaire dans sa coupe à la première, sauf qu'elle était dans les tons rouges et elle ne tarde pas à créer une nouvelle robe sur la base d'un hibiscus.
- Et voilà, alors de quoi j'ai l'air ? Demanda t'elle en rougissant.
- Tu es somptueuse mon amour, répondis-je.
- Et le mot est faible, tu es adorable à souhait.
- Merci, sourit-elle.
Ariel s'amuse à tournoyer, elle est dans sa phase de joie, elle est trop choupi.
Nous passons la journée ensemble avec elle et elle découvre ses talents associés aux pouvoirs de la terre. Produire des fleurs c'est une chose, arriver à faire pousser des fruits et des légumes sur un bateau ça en est une autre.
[POV Ariel]
- Et bin Ariel tu vas nous éviter des escales si tu arrives à nous approvisionner ainsi en vivre.
- Mais Shanks ce sont des légumes ! Gémirent plusieurs hommes.
- Mais c'est délicieux, défendis-je.
C'est fou ça qu'ils en fassent une aversion, heureusement qu'une partie des hommes apprécient comme moi les fruits et légumes.
- Cela suffit, vous en mangerez pour pas être en carence, Lucky tu as carte blanche pour demander à Ariel ce dont tu as besoin, surtout si ça peut aider ces mauvaises langues à changer d'avis.
- Compris Shanks.
On pourrait croire vu sa corpulence que Lucky déteste les légumes, mais en réalité il les adore, alors il est bien content de pouvoir me demander des tonnes d'aliments variés. On est même en train d'avoir une discussion très vive sur les recettes qu'on pourrait essayer au grand comble du malheur d'une partie de l'équipage.
- Shanks fait quelque chose, elle propose trop de recettes affreuses.
- Affreuses ? Répétèrent Benn et Crocodile dont l'aura devinrent noires.
- Tu as toute ma bénédiction pour infliger la sanction de ton choix Benn, sourit sadiquement Shanks.
- Lucky pas de viande pendant une semaine à ces malpolis, annonça Benn.
- Tu es trop gentil Benn, deux semaines me paraissent plus approprié, coupa Crocodile.
- J'hésitai aussi, mais je trouvai cela trop injuste, mais si tu es du même avis que moi, alors deux semaine me paraissent bien.
Une partie de l'équipage se moquent de la sanction des indélicats, qui pleurent et supplient à genoux mes amours de revenir sur leurs décisions.
Moi et Lucky on se regarde et on glousse, mort de rire :
- Mais c'est la pire des sanctions ! S'injurient certains.
- Faut pas exagérer, la pire des sanctions serait selon moi être privé de boissons, coupai-je en riant.
Je vois leurs expressions devenir épouvantées, surtout quand il fixe Benn qui sourit méchamment :
- C'est vrai ça, j'ai été trop gentil, pas de boisson durant deux semaines, ajouta Benn.
- Ariel on te déteste !
- Pendant un mois, s'écrièrent mes amants outrés d'entendre ces dernières paroles.
Je suis morte de rire, cela étant je vais venir en aide à ces pauvres âmes en peine :
- Blague à part, ce ne serait pas judicieux, le corps a besoin de protéines, plus encore quand on est sportif, les mettre en carence va les affaiblir et ce n'est pas une bonne chose en cas d'attaque. Est-ce possible de ne pas les priver de viande ?
- Pff tu es vraiment une friponne et quels sont tes arguments pour la boisson ? Fit Benn.
- Hum… ce n'est pas vraiment bon pour la santé de trop boire… donc j'admets n'avoir aucun argument en sa faveur… même si ce pourrait être bien de ne pas les priver, j'aurais trop peur pour ma vie, ajoutai-je avec humour.
- Tu as de la chance que je t'aime et t'écoute belle Ariel. Assez rigolé vous ne serez pas puni bande d'affreux, mais vous n'aurez pas le choix vous devrez finir vos assiettes.
L'ambiance s'est calmée et les hommes ne protestent plus et ils ne prirent pas le risque quand vient le repas du soir. Ils mangèrent tout, même que certains reconnurent que c'était bon.
En tout cas j'étais heureuse de cette journée, j'avais fait pousser bien des choses et cela me venait en plus instinctivement.
J'ignore si c'est le signe que ma transformation se renforce ou si c'est juste la magie des fées de joyaux qui est comme cela, mais je dois reconnaitre que c'est très pratique. Cependant je dois aussi admettre que je suis épuisée aussi je ne m'éternise pas au réfectoire, je m'en vais me retirer pour toucher un bijou. Shanks m'a mis à disposition, un peu plus tôt dans l'après-midi, une petite partie de son butin et je dois dire que cela me revigore.
Suite à ce regain d'énergie je décide de me faire un lit dans une rose assez grosse que je fais pousser, je l'ouvre et je m'allonge dans son cœur. Je décide d'agrandir ma fleur afin d'être confortable, puis je roule sur mon nouveau lit avant de me stopper net :
- Je suis dans ma phase ultra joyeuse et enthousiaste.
Je suis presque embarrassée de mes réactions… je fixe la rose… et je me remets à rouler dedans telle une gamine joyeuse, avant de m'endormir comme une souche.
[POV Narrateur]
Plusieurs heures plus tard, à une heure avancée de la nuit.
[POV Ariel]
- Pitié qu'on nous vienne en aide !
- Plus vite !
- Ramenez plus d'eau !
- Attention !
- Tout est en train de s'effondrer !
- Reculez !
- Maman, papa !
Devant-moi se tient une scène terrible.
Je vois des gens tousser, courir, pleurer, il fait si chaud….
Sous mes yeux un incendie immense dévore tout sur son passage, végétations, récoltes, les maisons et autres bâtiments.
J'ouvre les yeux haletante, c'était un rêve assez étrange, j'ai cru qu'il était réel.
Ah ! Ma tête, j'entends des voix agonisantes et suppliantes. Je me redresse et fuse vers le pont.
Et là sous mes yeux horrifiés je vois au loin une île en flamme, celle de mes rêves j'en suis certaine.
J'entends des bruits de pas précipités :
- Regarde Shanks c'est là-bas ! Que fait-on ? Est-ce qu'on vient en aide à la population ? Demanda Limejuice précipitamment.
- Evidemment, va réveiller tout le monde, on ne peut pas laisser des gens mourir.
- Compris capitaine !
Je vois Shanks se précipiter sur le gouvernail et changer de direction :
- Shanks ! C'est trop long à expliquer, mais j'ai entendu les voix des victimes de l'incendie dans mes rêves. Comment je peux vous aider toi et les autres ?
- Tu es là ? Fut-il étonné un court instant. Si tu veux te rendre utile alors use de ton pouvoir du vent pour qu'on fonce vers le rivage.
- Compris !
Je vois les hommes arriver en masse et moi je m'envole vers les voiles je tends mes bras et je déploie des vents forts et favorables au Red Force.
- Bravo Ariel ! S'écrièrent presque l'intégralité des hommes.
Je souris gênée, mais pas longtemps les voix de souffrance résonnent plus fort dans ma tête que je tiens entre mes mains :
- Ariel tu vas bien ? Demanda Shanks.
- Non… j'entends tellement de voix…, gémis-je.
- Tout le monde aux rames ! Somma Shanks d'une voix forte.
Le pont devient terriblement silencieux, mais il ne restait que mes hommes et Shanks :
- Soit c'est le haki de l'observation qui s'est intensifié chez toi… soit tu entends la voix de la faune, de la flore et des humains qui habitent l'île à cause de ta condition de fée, reprit hâtivement Shanks.
- Je crois… que c'est ça…, admis-je. Il faut faire vite ! C'est insupportable !
- Tient bon Ariel on va sauver tout ce monde, rassura Benn.
- L'île m'appelle…, murmurai-je.
Je m'envole je suis attirée par le rivage qui se rapproche :
- Ariel revient ! S'exclama Crocodile.
- Je ne peux pas rester les bras croisés, répondis-je.
- Ariel on ne doit pas te voir tu te rappelles ? Demanda Benn.
- L'île m'appelle, coupai-je d'une voix calme et ferme.
[POV Shanks]
Ariel, elle a une voix bizarre comme possédée et elle va filer droit sur l'île si on ne l'arrête pas.
Avant que ce futur ne se réalise, je l'attrape et l'empêche de partir, je me mets à courir en direction des cales pour aider le reste de mes hommes :
- Shanks lâche-moi ! Hurla Ariel.
- Sa condition de fée est en train de prendre le pas sur elle. C'est irrésistible pour une fée des joyaux de porter secours à autrui. C'est louable, mais elle se met en danger, m'exclamai-je.
- Cela m'inquiète, Ariel avait peut-être vu juste, il doit y avoir une durée limite avant que la transformation devienne définitive, s'exclama Benn tout en courant.
- C'est aussi l'impression que ça me fait, c'est très mauvais signe, car on joue contre la montre, s'injure Crocodile.
- Je dois aider l'île ! Libérez-moi !
Les cris et pleurs d'Ariel sont déchirants, clairement elle devient de plus en plus une fée de joyaux et le fait de la retenir est épouvantable pour elle.
Sauf qu'elle se mettrait en danger, il y a des gens, certainement des marines et qui sait-on, il ne faut pas que sa métamorphose s'ébruite :
- Je sais Ariel, mais tu risques de devenir la cible du gouvernement mondial si on apprend que tu as sauvé ce royaume.
- Shanks lâche-moi !
Heureusement qu'Ariel ne m'attaque pas, c'est là l'avantage à cet instant de la nature profonde de ces fées, elles n'attaquent sous aucun prétexte, même si elles sont en danger de mort.
Elle gigotte et tente de se libérer de ma poigne, mais je ne la lâche pas.
On arrive et Benn et Crocodile viennent aider en renfort à ramer, tandis que je motive nos troupes et que je garde Ariel. Cela me fait de la peine, mais je n'ai pas le choix.
Heureusement sa crise se calme, Ariel reprend le dessus :
- Shanks… merci de m'avoir retenu, j'aurai pu faire une bêtise dans la précipitation….
- Pas de soucis.
- Pendant que vous courriez tout à l'heure, vous avez dit que ma transformation devenait plus puissante ? Je crois aussi, il y a des moments où je ne maitrise pas totalement ce que je fais, surtout les sorts, c'est comme instinctif, viscéral, je suis là sans l'être….
- Je vois parfaitement ce que tu veux dire, mais il faut agir avec prudence, tu risques ta sécurité si le monde découvre ce que tu es devenue.
- Terre en vue ! S'exclama Lime qui déboula.
- Arrêtez de ramer, tout le monde descend tout de suite ! Ordonna Shanks.
Shanks se met à courir tout en me tenant :
- Ariel penses-tu pouvoir garder ton humanité ou ton esprit féérique va prendre le pas sur toi ?
- Je sens que j'ai le contrôle pour le moment, assura-t-elle.
Je fixe son aura avec intensité, elle est bleu clair, elle est honnête, alors je décide de lui faire confiance et je la relâche :
- Tu restes sur le Red Force, produit beaucoup de vivres, pour les habitants, beaucoup de fruits et légumes avec une forte concentration en eau, ordonnai-je.
Lui donner une tâche va occuper son esprit et elle sera moins tenter à quitter le navire :
- A tes ordres ! Dit-elle.
Elle s'élance à corps perdu à sa mission, pendant que nous quittons le navire et nous nous précipitons au secours de la population.
[POV Ariel]
Je me mets à créer beaucoup de pastèques et de melons.
Je m'occupe même de créer des tables en bois, pour cela j'arrive à faire pousser des arbres sur le navire et à les moduler pour qu'ils deviennent ce que je veux.
Ensuite je créais une lame tranchante, je visualise le métal, le façonne avec facilité et je coupe à la chaine mes fruits avant d'entreposer mes morceaux en rang d'oignon sur les tables.
Je regarde tout cela fascinée et je fixe ma main droite, je réalise tout sans effort, c'est si… instinctif.
Et en même temps je suis inquiète, je me vois réaliser tout cela, mais dans le même temps je me sens absente, je suis là sans l'être vraiment :
- Ecoute esprit de Rosalis de la fée des joyaux de la terre, j'ignore si tu m'entends, mais je t'en prie laisse-moi gérer ou alors agissons ensemble, en harmonie, mais il faut à tout prix ne pas se mettre en danger.
C'est étrange, tout est calme, je suis seule et pourtant je sens que ma demande a été entendue :
- Merci de me faire confiance, murmurai-je.
Je réfléchis avec calme, des fruits c'est bien… des plantes médicinales seront mieux encore.
Je produits de l'aloe vera, ça sera idéal pour soigner et réhydrater les corps des victimes, mais je ne m'arrête pas là, je produits tout ce dont pourrait avoir Hongo et les médecins de l'île.
Je réfléchis à ce qu'il pourrait manquer… des lits… tout simplement, ils n'auront plus rien, mais où caser tous ces lits ? Je sais le réfectoire !
Je fonce et dès que je suis sur place, je soulève et déplace les tables pour les empiler les unes sur les autres contre un mur grâce au pouvoir du vent.
Ensuite je tisse des hamacs superposés avec des lianes et des pétales de fleurs robustes, je vais même tester la solidité en posant les tables lourdes sur une série de hamacs superposés, ça tient parfaitement, c'est même fou, j'imagine que mes nouveaux pouvoirs n'y sont pas étrangers.
Il me reste de la place, je décide placer quelques tables et de les remplir de fruits variés que je fais apparaitre. Je suis satisfaite du travail accompli, je retourne sur le pont, je vois que l'incendie perd du terrain et en intensité.
J'aimerai tellement… faire plus…
Puis la solution m'apparait soudain : l'air.
Le feu a besoin d'oxygène pour grossir, alors si je lui coupe, cela ira plus vite, mais pourrais-je agir à si grande échelle ?
Hum… on dirait… oui l'esprit de Rosalis, je crois qu'elle veut m'aider.
- Très bien agissons ensemble, murmurai-je.
Je sens mes bras se tendre :
- Oh vent des cieux emporte avec toi ce sable que je déploie et recouvre ces terres embrasées que ce feu à déchirer, résonna ma voix.
Je sentais que ces mots n'étaient pas les miens, cependant à cet instant je vis un nuage de sable qu'on généra, et non du fait de Crocodile, se dresser au-dessus de l'île. Et au lieu d'une pluie, du sable tomba en masse et petit à petit les flammes disparurent pour laisser place à de la fumée.
Je me sentis fébrile tout d'un coup….
Je volai péniblement à ma chambre et toucha une pierre précieuse et là j'allais mieux, mais la fatigue ma gagna.
- Il faut dormir…
Je m'entendis dire ces mots, mais cela venait de Rosalis, je ne luttai pas, elle connaissait mieux les limites de ses capacités et fatigue que moi.
Alors je m'effondrai dans ma rose qui me servait de lit, je la fermai autour de moi avant de fermer les yeux épuisée.
[POV Shanks]
Bonté divine ! Une pluie de sable ! Je fixe Crocodile qui me fait non de la tête, cela ne peut être qu'Ariel. Ses pouvoirs, elle a réussi à bien les exploiter, elle devient plus puissante, à cet instant c'est une bonne chose, mais… j'espère de tout cœur que cela ne fera pas de toi une fée à vie. Et le cas échéant j'espère que tu ne deviendras pas une cible convoitée par le monde entier.
Mais pour l'heure, bravo Ariel, tu viens d'arrêter un terrible brasier, mes félicitations :
- Benn, va sur le Red Force avec Crocodile et cachez-la, tu m'appelles dès que tout est bon, qu'on fasse monter et soigner ces pauvres gens, murmurai-je.
- Entendu.
Benn couru et interpella Crocodile, ils filent et moi j'hausse la voix pour me faire entendre :
- Maintenant que le feu est éteint on va soigner en urgence les victimes les plus touchés, ensuite vous nous suivrez sur le Red Force, vous y dormirez pour au moins cette nuit.
- Merci à vous, murmura un homme en tombant à genoux.
Tous les locaux valides le suivirent dans son mouvement.
- Pas de ça, relevez-vous, m'exclamai-je.
- Si vous n'aviez pas été là, je ne sais pas ce que nous serions devenus, merci infiniment, sanglota l'homme.
Ce doit être le maire, je m'abaisse et l'aide à se relever :
- On n'a fait que notre devoir, séchez vos larmes.
J'entends mon escargophone sonner :
- Tout est en ordre Shanks.
Rapide, ils l'ont trouvé quasiment de suite :
- Mesdames, messieurs venez, nous allons sur notre navire. Que ceux qui sont valides aident les plus affaiblis.
Bien qu'agité et chamboulé, les gens font en sorte de rester le plus calme possible pour évacuer les lieux.
Quand j'arrive sur le pont je suis effaré de la quantité de fruits qu'Ariel a produite, même les tables….
- Oh c'est parfait ! S'exclama Hongo ravi.
Je me tourne vers lui et je vois qu'Ariel a aussi pensé à générer des plantes médicinales :
- Mesdames, messieurs, tout ce que vous voyez et l'œuvre d'une personne qui est restée en retrait, je ne peux vous dire qui, mais vous lui devez beaucoup. Je préfère vous le dire, car je refuse de prendre le mérite d'une autre personne, cependant ne cherchez pas à la rencontrer, sa sécurité m'est précieuse.
- Nous vous ferons n'importe quoi pour vous remercier, on ne cherchera pas à découvrir qui est cette âme bienfaitrice, mais j'espère que vous lui transmettrez nos remerciements les plus sincères, murmura le supposé Maire de l'île.
- Nous vous promettons de ne pas découvrir qui est notre sauveur, jurèrent en chœur les habitants.
- Merci à vous. Que les blessés soient confiés à Hongo mon médecin, quant aux autres, hydratez-vous sans tarder avec ces fruits et de l'eau, ordonnai-je.
Tout le monde se hâta à m'obéir, mais c'était très bien ainsi. Quant à Ariel, j'espère qu'elle n'est pas trop claquée :
- Snake prend quelques hommes, faut qu'on arrange le réfectoire pour le transformer en dortoir.
- Pas de problème, hé vous autres venez avec moi.
Quelle galère soupirai-je, avant d'aider quelques blessés légers à s'appliquer de l'aloe vera :
- Shanks… le réfectoire….
- Quoi ? Demandai-je en voyant Snake et les autres revenir bien trop vite.
- Tout est déjà prêt, elle a tout anticipé.
- Hein ?! M'exclamai-je.
- Le réfectoire est aménagé.
J'entends des murmures étonnés et aussi ravis, je me lève et je vais voir et j'étouffe un cri de surprise. Ariel n'est pas allée de main morte.
Va falloir que je trouve une récompense à sa juste mesure.
- Bon je crois qu'on peut dire à nos invités d'infortune qu'ils ont un endroit où se poser confortablement.
Aussitôt dit aussitôt fait, les habitants découvrent avec bonheur les lits de camps improvisé, c'est plus qu'ils n'espéraient.
- Monsieur Shanks le Roux.
Je grimace en entendant le terme « Monsieur », cependant je me tourne vers le maire :
- Notre petite île n'est pas affiliée au Gouvernement Mondial, nous n'avons jamais pu payer le tribu céleste. Est-ce que vous accepteriez de nous protéger ? Nous vous sommes redevables à jamais, nous ferions n'importe quoi pour vous remercier et même si vous refusez, nos portes vous seront grandes ouvertes.
- Qu'il en soit ainsi, je ne peux laisser des gens dans la détresse et en insécurité, j'accepte de vous protéger.
C'est non sans émotion que les gens posent leurs mains sur leurs bouches, choqués que j'accepte sans hésiter. Je souris doucement, attristé par le sort qui les frappe. Comment pourrais-je refuser une telle demande ? Ce serait inhumain que d'ignorer leurs situations, je ne peux pas agir ainsi, c'est contre ma nature.
Et voilà c'est tout pour aujourd'hui ^^
Je vous dis à mercredi pour la suite.
Dans une semaine chapitre avec un spoiler potentiel sur l'anime alors à vos risques et périls si vous êtes pas à jour.
