Bonjour à vous.

Voici la suite de cet arc, de nouvelles capacités s'éveillent.

Je vous laisse les découvrir.


Chapitre 85 : Nouveaux pouvoirs

[POV Ariel]

Je m'étire, j'ai bien dormi, je me redresse et ouvre ma rose qui est divinement confortable.

- Bien dormit ? Demandèrent Benn et Crocodile.

- Oui, c'est super confortable les roses.

- Je veux bien te croire, voir un bourgeon aussi énorme dans le lit c'est quelque chose, t'en voir en sortir l'est tout autant, un vrai enchantement, sourit Benn.

- En tout cas tu as l'air en pleine forme, tu es toute rayonnante, sourit doucement Crocodile.

- Oui, ça m'a fait du bien de dormir. Comment vont les victimes ?

- Bien, très choqués, mais ça a été, me rassura Benn.

- Ouf alors, soupirai-je soulagée.

- Et ce n'est pas tout, tu as dépassé nos attentes, entre les plantes médicinales et le réfectoire que tu as aménagé, tu as impressionné Le Roux et les habitants qui étaient émus et ravis de pouvoir se reposer, m'informa Crocodile.

Je souris heureuse de mes bonnes actions :

- D'ailleurs Shanks nous a dit qu'il n'a pas pu faire autrement que de dire qu'une âme charitable nous aidé mais qu'elle ne peut se montrer. Les habitants savent qu'ils te doivent beaucoup même si ton identité n'a pas été dévoilée, me précisa Benn.

- Ah bon ? Mais c'est risqué au vue de ma condition, fis-je étonnée.

- Je sais, mais Shanks n'aime pas recevoir tous les lauriers, surtout quand il sait qu'une personne comme toi s'est décarcassée, expliqua Benn.

- Et aussi bravo pour ta pluie de sable, je suis presque jaloux de pas avoir pensé à cela avant, me fit mon corsaire.

- J'ai été un peu aider je dois dire.

- Comment ça ? Demandèrent mes hommes d'une même voix.

- Pour faire simple j'avais l'impression que l'esprit de Rosalis m'aidait, me guidait dans mes pas. J'avais des facilités énormes à faire plusieurs sorts, c'était instinctif, facile, d'une grande simplicité, c'était étonnant. Et puis par moment elle parlait à ma place, ce n'était pas moi qui prononçais certains mots, même si c'était bien ma voix, je sentais qu'elle communiquait à travers moi.

- Hum intéressant et curieux aussi, tu es sensée être une fée des joyaux, pas être une forme de réceptacle, songea Crocodile.

- C'est juste… surtout que les fées des joyaux originelles sont mortes.

Hum je ne serais pas si sûre, car sinon pourquoi j'aurais entendu leurs voix ? Oui Benn a dit qu'elles se sont suicidées en plongeant dans la mer. Mais Benn ne m'a pas donné plus de détails, cependant j'imagine qu'elles étaient acculées, on ignore tout du siècle oublié. Moi j'aurai tendance à me dire que leurs esprits a survécus, traversant le temps et les âges.

Je suis certaine que les voix qui ont implorées mon aide dans la grotte de Piacere sont les trois fées des joyaux.

Et si j'ai juste, que Rosalis me vienne en aide n'est pas impossible :

- Et si elles ne sont pas mortes ? Je veux dire que leurs esprits aient survécus, peut-être qu'elles ne peuvent plus agir comme avant, mais peut-être qu'en ayant leurs pouvoirs Rosalis a pu m'aider en prenant en partie le contrôle de moi.

- Hum… c'est une hypothèse intéressante, admit Benn.

- Il faudrait avoir accès aux livres d'Elbaf pour avoir plus de détail, mais c'est une théorie qui se tient, mais dans ce cas-là c'est encore plus dangereux pour toi Ariel. Déjà si ta transformation se sait le pire est à venir, mais si on découvre qu'en prime les esprits de ces fées sont vivaces et peuvent te seconder, alors le Gouvernement Mondial qui fait tout pour étouffer le siècle oublié deviendra ton ennemi numéro 1, termina Crocodile peu heureux de cette conclusion.

- C'est vrai que c'est peu réjouissant…, confirmai-je doucement. Hum… peut-être que je pourrais demander si elles connaissent un moyen de redonner mon apparence.

- Alors pourquoi ne pas te l'avoir rendu ? Demanda Benn. Je ne vois que deux solutions, soit il n'y a aucun moyen, soit il existe et elles refusent de t'aider, vis-à-vis du monde corrompu et mauvais dans lequel on vit. Si leurs esprits sont vivants, elles ont dû voir les horreurs au fils des siècles, donc t'avoir toi devenue une fée des joyaux, je pense qu'elles vont tout faire pour te maintenir dans cet état afin de rétablir de la paix et de la justice. Il ne faut pas oublier qu'elles étaient les gardiennes de ce monde, le voir sombrer doit les rendent folles de chagrin.

- C'est possible, fis-je doucement.

Tant de questions et si peu de réponses, surtout qu'en plus je ne ressens plus la présence de Rosalis comme si elle c'était éteinte. Peut-être qu'elle est très limitée dans sa manifestation, même si je suis un excellent réceptacle pour elle.

Si j'arrive à être de nouveau en contact avec elle je lui demanderai me promis-je.

En tout cas j'émets un doute sur le faite de me forcer à rester une fée. J'aurais tendance à penser que soit il n'y a pas de solution pour désamorcer ma transformation, soit il y en a une, mais c'est un long chemin et qu'une des clés va être la bonne maîtrise et compréhension de mes pouvoirs.

- Bon quoi qu'il en soit tu es priée de faire le plein d'énergie, somma Crocodile en me tendant une émeraude.

Je ris et je m'en saisis :

- Je me sens bien ! M'extasiai-je rechargée à bloc.

- Tant mieux, l'équipage va aller sur l'île avec les gens valident pour évaluer les dégâts et voir ce qu'on peut envisager comme réparation. Nous allons rester avec toi, sinon tu vas être bien seule, m'annonça Benn.

- Vous ne voulez pas les aider ? Fis-je surprise.

- Pourquoi tu préfères qu'on soit avec les autres ? Demanda Crocodile.

- Hé bien… cela m'embête de vous retenir alors que ces gens auraient grand besoin de bras en plus…

- Tu es adorable, à toujours penser aux autres, murmura doucement Benn.

- C'est louable, on te reconnait bien là, mais tu vas t'ennuyer, es-tu sûre de vouloir rester seule ? S'inquiéta Crocodile

- Oui je m'occuperai à produire les aliments pour faire les repas, répondis-je.

- C'est vrai que Lucky va rester avec ses hommes en cuisine, elle ne sera pas seule et s'occupera sans éveiller l'attention, c'est un bon compromis, admit Benn.

- Alors dans ce cas retroussons-nous les manches, sourit Crocodile.

- Oh oui revenez encore plus musclé que maintenant ! M'exclamai-je.

Ils éclatèrent de rire :

- Ah voilà donc la raison profonde qui te pousse à nous envoyer dehors, nargua mon corsaire.

- Evidemment, mentis-je sans honte.

- Petite chipie, on va contenter ton esprit mal placé, gloussa Benn.

- Chic !

- Et elle est fière en plus, ricane Crocodile.

- Vous imaginez transpirant mettant en valeur vos musculatures saillantes… il y a de quoi, rétorquai-je en rougissant de plaisir.

- Nous voyons ça, allons-y Crocodile, allons entretenir nos corps pour le plaisir de ses yeux. A plus tard belle Ariel.

- Je te suis, à tout à l'heure mon amour.

Je leur fis un signe de la main j'étais contente au possible, même si un peu triste de pas pouvoir aider librement, mais je n'allais pas me laisser abattre.

Déjà je me changeai et je créai une nouvelle robe avant d'aller rejoindre les cuisines, en prenant garde, mais heureusement aucun habitant ne croisa ma route.

- Lucky, est-ce que je peux t'aider ?

- Avec plaisir, il va nous falloir de sacrée quantité, est-ce que cela ira si je te sollicite ? Surtout tu ne t'épuises pas à la tâche.

- Promis dis-moi ce dont tu as besoin.

Il m'écrivit une liste assez conséquente mais j'en fis mon affaire et fit pousser tout ce qui était demander :

- Ils vont faire une syncope avec autant de légumes, gloussa des cuisiniers.

- Cela en fera plus pour moi, sourit Lucky ravi d'avoir plus à manger.

Avec mes pouvoirs j'aidais les hommes à couper les aliments, quand je ne faisais pas léviter les ustensiles qu'ils avaient besoin, c'était une excellente situation pour varier l'utilisation de mes pouvoirs et m'aider à mieux les maitriser.

- Ariel, veux-tu goûter ? Demanda Lucky.

- Bien sûr ! Fis-je.

Il prit une cuillère doseuse, la plus petite, mais qui pour ma taille actuelle était parfaite, il me présenta sa préparation : du riz pilaf avec ses légumes fondant, je goûtai émerveillée.

- Hum c'est délicieux !

- Toi au moins Ariel tu es facile à contenter contrairement à nos camarades, s'exclama un homme ravi.

- C'est bien vrai, enfin quelqu'un qui reconnait nos talents.

- Mes pauvres, ris-je. En tout cas j'adore, c'est un délice continuez de faire des légumes, car c'est bon et en plus les embêter et les faire rager est je trouve une excellente raison.

- Tu es vraiment espiègle quand tu t'y mets, sourit Lucky.

- Evidemment, admis-je amusée.

On entend d'un coup des bruits de pas précipités et des rires d'enfants.

Je m'arrête et je cherche rapidement où me cacher et là je me fuse pour me réfugier dans un placard, Lucky ferme derrière-moi, ouf.

- Monsieur on...

- Les enfants, je vous ai dit de ne pas entrer dans les cuisines, c'est dangereux, fit la voix de Benn catastrophé.

- Tout va bien Benn, rassura Lucky.

Visiblement les enfants ont échappé à la vigilance des adultes :

- Les petits ont faim, ont leur a dit qu'on mangeait bientôt et eux ont compris "tout de suite", expliqua Benn.

Je me mords les lèvres pour ne pas mourir de rire, les pauvres, même s'ils jouent entre eux, ils doivent être fatigués et démunis de voir les adultes au travail.

Cela me rappelle mes loulous.

- On mange quoi monsieur ? Demanda une fille.

- On a faim !

Faut que je me retienne de rire, je les trouve trop mignons :

- Du calme les enfants, s'exclama Lucky paniqué.

Faut dire que les enfants se font pressant, pire que les adultes.

- Dans ce cas aidez-nous à mettre la table, lance un cuisinier.

- Oui monsieur, firent en cœur les enfants.

J'entends des bruits d'assiettes et couverts, certains cuisiniers invitent les enfants à les suivre, aussi rapidement j'entends des pas s'éloigner.

Visiblement le danger est écarté, mais j'attends que Lucky m'ouvre et ça ne tarde pas :

- On a frôlé la catastrophe, ris-je.

- A qui le dis-tu, soupira Lucky.

- Je vais te ramener dans ta chambre, autrement on risque de te surprendre, fit Benn.

- D'accord.

Je m'envole et là je me fige :

- Une... une fée ! S'exclama une petite fille.

Benn se retourne, je peux le voir pâlir.

Heureusement, elle est seule, elle a dû faire demi-tour pour je ne sais quelle raison, enfin qu'importe je fonce vers elle :

- Chut, tu dois taire mon existence, sinon il va m'arriver de grands malheurs, du genre pire que le grand incendie de cette nuit, fis-je doucement.

- Oh... c'est dommage... tu es trop jolie ! Est-ce que c'est toi la personne qui nous a aidé dont parlé le grand monsieur roux ?

Je glousse devant le surnom à rallonge de Shanks :

- Oui et il a précisé que personne ne devait chercher à savoir qui j'étais.

- Oui c'est vrai...

- Tu me promets de ne rien dire et de faire comme si tu ne m'avais jamais vu ?

- D'accord gentille fée !

- Très bien, je te remercie.

Je l'embrasse sur le front et je fais signe à Benn qu'il peut me ramener dans ma chambre.

- Oh… j'ai eu le droit au bisou d'une fée, sourit la petite toute émerveillée.

Elle est trop mignonne :

- C'est pour te remercier de garder le silence sur mon existence.

- Ça sera notre secret à toutes les deux ?

- Oui.

- Je suis trop contente ! Bon… au revoir madame la jolie fée qui brille.

Elle s'éloigne et me fait coucou, elle est trop drôle avec ses surnoms à rallonge :

- Je vais la garder à l'œil et avertir Shanks et les autres.

- D'accord.

- Je suis désolé j'ai manqué de vigilance.

- Ce n'est rien Benn ça arrive, je pense qu'on peut faire confiance à la petite.

- Je pense, le fait que tu lui aies donné un point de comparaison avec l'incendie va l'avoir mise dans de bonnes conditions. Espérons qu'elle ne dira rien.

- On va espérer…

Benn me prit dans ses bras et me recouvre de sa cape pour me cacher et je le sens marcher d'un pas vif. Quand j'entends une porte se fermer je devine qu'on est arrivé et mes doutes se confirment quand il retire sa cape :

- Ouf je commençai à avoir chaud, soupirai-je.

Benn me porte à ses lèvres et je reçois un baiser sur la tête :

- Ma petite chérie adorée… comme je t'aime…

Je glousse sous cette pluie de baisers avant qu'il me relâche, je m'approche timidement de lui et de sa joue et l'embrasse à mon tour, cela me parait ridicule tant mes lèvres sont devenues petites, cela ne doit pas être des baisers intéressants…

Mais quand je vois Benn me sourire cela fait fondre toutes mes croyances :

- Ne sois pas timide, tu peux nous embrasser autant que tu veux.

- Même si mes baisers sont microscopiques ?

- Evidemment, cela nous comblerait de bonheur, ne t'arrête pas à ta taille actuelle mon trésor, car moi je ne m'y arrêterai pas.

- Ah !

Benn me recapture dans ses mains et dépose foule de baisers sur mes cheveux et même mon ventre, m'arrachant des rires.

- Benn ça chatouille !

- Tant mieux ça veut dire que mes baisers sont doux.

- Ah ah ah ! Arrête ! Rigolai-je.

- Non pas tant que je ne t'aurais pas montré tout mon amour et affection.

Je ris un peu plus à mesure qu'il continue avant qu'il ait pitié de moi et de ma respiration haletante :

- Ma tendre chérie, si tu savais comme je t'aime.

Il se laisse tomber dans le lit, tout en me tenant, avant de me poser sur le coussin, face à son visage. Je le vois se redresser sur son coude, tandis que moi je suis allongée sur le côté, je vois sa main droite se rapprocher de moi, je n'ose pas bouger et je sens qu'il m'effleure du bout de ses doigts :

- Tu es belle mon Ariel, ne change jamais et n'ai jamais honte de ce que tu es. Je serais toujours à tes côtés, car tu es la femme de ma vie.

Je ne sais plus où me mettre, je rougis d'embarras. Benn m'enveloppe de ses bras avec précaution et me rapproche de lui :

- Benn…

- Oui ?

- Je… je….

- Dis-moi mon trésor, m'encouragea t'il.

- Je… je t'aime… je t'aime tellement… que j'ai peur de te perdre… de ne pas retrouver ma forme humaine…. Je sais que toi et Crocodile m'avait dit que vous resteriez à mes côtés quoi qu'il arrive. J'ai encore ces doutes, ils diminuent… même si… j'ai aussi honte… de voir que tu es… quelqu'un… de très bien, attentionné… gentil… je regrette d'avoir douté à ce point. Est-ce que… tu crois que je suis assez digne… pour toi ?

- C'est plutôt à moi de poser cette question. Ma douce, ma vie, n'ai aucune honte, il est normal de douter, tu voulais notre bonheur avant tout, tu avais peur qu'on soit malheureux à rester à tes côtés, alors que tu étais devenue une fée. Le verbaliser te faisait terriblement souffrir, n'est-ce pas la démonstration de la profondeur de tes sentiments pour nous ?

- Puis-je vraiment… continuer à vous aimer ? Et… à être démonstrative ?

- Oh que oui, tes affections nous manquent, alors si tu brûles d'envie de nous montrer combien tu nous aimes lâche-toi. Adapte-toi comme nous le faisons avec toi, oui il y a des choses qu'on ne pourra plus faire, d'autres il faut s'adapter, tout problème à sa solution.

- J'ai… j'ai envie… cela me manque… mais j'ignore comment m'y prendre… je me trouve insignifiante par moment, juste vous embrasser cela me parait si ridicule avec mon format réduit.

- Ne dit pas d'aussi vilains mots, tu es précieuse et spéciale.

- Mais… que puis-je faire ? Je me sens un peu démunie et dépassée.

- Je m'en doute, mais ce qui est bien c'est que tu le verbalises, tu sais que tu as le droit de nous demander aussi ce qu'on veut, nos attentes, tu n'es pas toute seule dans cette relation à trois.

- C'est vrai….

- On l'oublie alors que c'est évident.

- Mais du coup… qu'aimerais-tu que je te fasse ?

- Je veux que ces somptueuses lèvres m'embrassent ma cicatrice, me dit-il avec un clin d'œil.

Je lui souris avant de me rapprocher et de déposer ces baisers sur sa cicatrice au front.

- Merci ma belle, cela me ravit de sentir tes lèvres sur moi.

- Tant mieux…

Je décide de lui en refaire d'autres, avant de sentir une baisse de régime, j'ai la tête qui tourne :

- Oh, attend tiens prend ça.

Benn me tend un rubis, je le touche et immédiatement je me sens revivre :

- Je me sens mieux !

- Je vois ça, rit-il doucement. J'imagine que tu as pas mal aidé en cuisine durant toute la matinée.

- J'admets que oui et c'était amusant.

- Mais fatiguant.

- Un peu, mon énergie n'est pas la même qu'un humain, je fatigue plus vite je le sens bien.

- En effet.

On entend toquer, je me planque sous le lit par sécurité, et là je crois reconnaitre sans mal les chaussures de Crocodile :

- Où est Ariel ? J'entendais sa voix à l'instant, elle discutait bien avec toi non ?

- Oui, mais elle s'est cachée, fit Benn avec un sourire qui s'entendait.

Je sors de ma cachette et m'envole vers mon corsaire :

- Je me suis fait surprendre par une petite fille, donc je prends plus de risque je me planque.

- Quoi ? Une gamine t'a vu ? S'alarma Crocodile.

- Oui et je lui ai fait promettre de taire mon existence.

- Je pense que ça ira, rassura Benn.

- Si vous le dites…. Bon j'ai ramené le déjeuner pour nous trois.

- Chic ! M'exclamai-je faisant pouffer mes amants.

Manger avec mes amours et discuter avec eux après une matinée sans les voir me rebooste et puis cela me permet de me tenir informée sur l'étendue des dégâts :

- Ils ont tout perdu, tout a brûlé, la forêt n'a pas subi trop de perte contrairement aux maisons et ils n'ont pas eu trop de blessé, il n'y a eu qu'un homme qui a été très amoché, pour sauver ses enfants, mais il est entre de bonnes mains avec Hongo, m'expliqua Benn.

- Et qu'est-ce qui a provoqué l'incendie ? Demandai-je.

- On est plusieurs à être d'accord sur un point, c'était un acte de malveillance, on a demandé aux locaux s'ils avaient des suspects en tête. Visiblement il y a deux jours des petites frappes de seconde zone auraient voulu abuser des femmes et se réapprovisionner du genre gratuitement. Les locaux ont su se défendre et gagner… donc en toute vraisemblance ça ressemble à des représailles. Ils ont dû revenir de nuit avec leur navire et balancer des projectiles en flames on ne voit que ça, continua Crocodile.

- Les pauvres, murmurai-je.

Malheureusement cela ne me surprend pas, on est dans One Piece :

- On fait notre possible ne t'en fait pas, fit doucement Benn.

- Je sais, merci à vous, si seulement je pouvais redevenir grande, je pourrais vous aider un peu, soupirai-je.

- Tu participes à la confection des repas et tu as bien aidé hier en produisant masse de plantes médicinales, des lits de fortunes, crois-moi que ton aide a été précieuse, coupa Benn.

- Merci de me réconforter.

Quand ils finissent de manger, ils restent encore un peu avec moi avant de repartir travailler pour tout l'après-midi.

Je continue à aider en cuisine et on fait extrêmement attention à ce que personne ne me voit.

En tout cas la gamine tient parole, car personne n'a entendu de rumeur sur l'existence d'une fée, ce qui est ma foi plutôt rassurant. Et d'ailleurs on n'a pas vu l'ombre d'un enfant roder autour des cuisines, signe qu'elle n'a rien dit.

Maintenant il faut voir sur la durée combien de temps elle gardera l'information, car de manière générale un enfant ça dit vite un secret, même si j'ai bon espoir que ça ne s'ébruite pas.

C'est donc épuisée que je retrouve mon lit floral douillet, mes hommes aussi sont fatigués et aucun de nous trois ne souhaite éterniser la soirée.

Alors on s'endort tous très tôt pour être en forme le lendemain matin, même si pour ma part il y a une autre raison au fait que je me couche tôt.

Je m'endors rapidement et quand je me réveille je me sens ressourcée, je fais éclore ma fleur et je vole discrètement vers la fenêtre de la chambre, je regarde mes amants dormir et je souris avant de partir. Je fais attention à ne me faire surprendre par personne, même s'il y a assez peu de risque tout le monde dort. Je vérifie la vigie, mais il n'y a personne, tout le monde est trop crevé pour veiller de nuit, tant mieux cela m'arrange.

Je bats des ailes jusqu'à l'île et je constate de mes propres yeux les dégâts causés, c'est désolant.

Hum… j'entends quelqu'un pleurer, j'essaye de trouver la source, cela semble venir de la forêt, je m'approche avec prudence.

Les pleurs devinrent de plus en plus distincts et nombreux, je crois avoir trouvé l'endroit d'où viennent les pleurs, cela semble venir d'un terrier… Oh serait-ce un animal qui souffre ?

J'hésite mais pas longtemps, je ne pense pas être face à une créature hostile, aussi je m'engouffre dans le terrier, jusqu'à tomber nez à nez avec une famille de lapins !

- Oh… tu es blessé, murmurai-je doucement.

Je vois pleins de lapereaux se terrer derrière leur père ou mère, mais pour une raison étrange, on ne m'attaque pas :

- Rosalis ? Vous… vous êtes revenue ? Fit une voix masculine.

Je me tourne cherchant à comprendre qui me parle, car j'ai beau m'appeler Ariel, il est évident qu'on parle de moi à cet instant, sauf que je ne vois personne jusqu'à croiser le regard du lapin blessé :

- Vous parlez ? Me risquai-je.

- Oui, mais… pour poser une telle question c'est que vous n'êtes pas Rosalis.

- Non pas vraiment.

- Mais c'est curieux, car vous êtes une fée des joyaux.

- Vous connaissez l'existence des fées des joyaux ! M'exclamai-je.

- Evidemment.

Le lapin me dit cela comme si cela tombait sous le sens :

- Puis-je implorer sa divinité de me soigner ? Demanda t'il timidement.

- Oh… j'aimerai pouvoir vous aider, pour faire simple je suis une humaine et un homme m'a transformé en fée des joyaux un peu par erreur. Voilà pourquoi je suis une fée des joyaux, mais je ne maitrise pas le pouvoir de la guérison, j'ignore comment faire.

- Je pense que cela va vous venir naturellement, fit une voix féminine.

Je me tourne vers la lapine qui protège ses petits, elle s'approche doucement de moi :

- N'ayez pas peur les enfants, c'est une personne très gentille qui se tient devant vous.

Alors là je ne pensais pas être capable d'échanger avec des lapins, c'est à croire que je ne me suis pas réveillée et que je suis en plein rêve.

- Est-ce le résultat d'un fruit du démon ? Demanda la lapine.

- Oui, l'homme voulait que je devienne un monstre mais cela n'a pas fonctionné, confirmai-je comprenant qu'elle parlait de ma transformation.

- Hum… je vois, les fées des joyaux étaient des êtres profondément bons, si le sort qu'il vous a lancé n'a pas fonctionné c'est parce qu'intérieurement vous êtes tout sauf un monstre et que vous n'avez aucun vice. Le fruit du démon n'a eu d'autre choix que de vous transformer en la créature la plus proche de la beauté de votre âme et cela a été en une fée des joyaux. Vu que vous arrivez à comprendre notre langage, cela signifie que vous détenez tous les pouvoirs des fées des joyaux, la guérison aussi.

Je fixe mes mains avant de fixer le lapin mal en point :

- Je vais essayer de vous soigner, mais je ne vous garantis rien car ces pouvoirs sont nouveaux pour moi je ne les maitrise pas.

- Je vous remercie d'essayer Votre Altesse.

- Appelez-moi Ariel.

- Mais ça serait une profonde absence de respect, s'épouvanta le lapin.

- D'accord, d'accord.

Bon on ne va pas insister il s'agite et je veux qu'il garde son calme, aussi j'obtempère et je me concentre, je pose mes mains sur la plaie et je les vois s'illuminer, ainsi que la blessure. Ça marche elle cicatrise !

Je comprends instinctivement et je réussis sans peine à soigner le lapin :

- Papa !

Les lapereaux s'approchent de leur père et le câline :

- Doucement mes petits, merci Votre Altesse.

- Je vous en prie.

- Dites-moi vous semblez en connaitre beaucoup sur les fées des joyaux, les informations que j'ai sont limitées et cela appartient à une période jugée taboue dans le monde des humains.

- Le siècle oublié ? Proposa la lapine.

J'hausse les sourcils étonnée :

- Les humains ont fait l'épouvantable erreur de croire que toute trace de l'Histoire a été effacée. Ces êtres, dont vous tirez vos origines, se croient supérieurs malheureusement, je suis désolée je ne veux pas être insultante Votre Altesse….

- Non je comprends les humains ont bien des défauts, s'il vous plait continuez.

- Les humains sont devenus mauvais et cupides, ils ont trahi leurs gardiennes et ont permis à des gens aux âmes aussi noires que les abymes de diriger le monde. Nous savons qu'ils ont tout fait pour effacer l'histoire afin de mieux régner, mais ils ont commis une immense erreur, celui d'oublier qu'ils ne sont pas seuls, l'humain n'est pas l'unique espèce. La faune et la flore existent et parce que nous existons nous avons pu transmettre et faire perdurer votre histoire à travers les âges.

- Je comprends mieux pourquoi vous m'avez appelé Rosalis.

- Oui car nous vous avons reconnu en tant que fée des joyaux de la terre. Mais dites-moi pourquoi êtes-vous venus ici ?

- Je suis celle qui a découvert l'incendie, cela m'a réveillé car j'ai entendu des pleurs dans mes rêves… mais je voyais aussi ce qui se passaient et….

- Je vois votre transformation n'a pas été partielle, mais vraiment totale, vous êtes capable de ressentir la détresse du peuple dont vous êtes la gardienne et cela même jusque dans votre sommeil. Oh mais pardon je vous ai coupé ! S'alarma la lapine.

- Il n'y a pas de mal, souris-je. Du coup pour reprendre, bien que je vive cachée depuis ma transformation en fée des joyaux afin de limiter le danger, j'ai envie d'aider et d'user de mes pouvoirs, même si c'est dangereux. Je ne peux pas rester ignorante devant des personnes souffrantes, c'est au-dessus de mes forces. Alors si je suis venue cette nuit sur cette île, c'est pour venir en aide et restaurer cet endroit avec mes pouvoirs, j'ignore si j'en serai capable mais cela me tient à cœur d'essayer.

- Vous en serez capable, pour la simple et bonne raison que vous êtes sur votre environnement de prédilection : la terre. Si vous êtes au milieu de la mer ou dans les cieux, vos pouvoirs seront puissants, mais sur terre ils sont sans limite.

- Un instant, j'étais sur un navire avant de venir, est-ce pour cela que je suis fatiguée si je ne touche pas une pierre précieuse ?

- Oui, car vous avez un contact prolongé avec la mer, soit un royaume qui n'est pas sous votre gouvernance.

- Je comprends mieux pourquoi j'ai aussi créé mon lit directement dans une fleur et cela de manière spontanée, cela fait sens et c'est vrai que si j'écoute mon ressenti, j'ai l'impression d'être bien, en accord depuis que je suis arrivée sur l'île. Bon très bien je sais ce qu'il me reste à faire. Déjà est-ce que vous êtes blessés vous et vos enfants ?

- Non nous n'avons rien, seul mon partenaire était blessé.

- Tant mieux, alors je vais me retirer et sauver cette île.

- Votre cœur est plein de bonté, nous ne savons comment vous remercier, fit le lapin.

- En vivant longtemps et heureux, répondis-je avant de partir.

Je fuse et sors du terrier.

Je peux entendre d'autres lamentations, alors je m'élève dans le ciel, je ferme les yeux et je déploie une poussière lumineuse partout aux quatre coins de l'île afin de soigner les animaux et toute la flore qui a brûlé. Puis je me pose sur terre, je plaque mes paumes au sol, je peux sentir mes cheveux voleter et l'air crépiter, je sens mêmes mes yeux s'illuminer d'une aura magique.

Je vois l'île sous toutes ses coutures, je sais où je dois agir et comment le faire, cette sensation est exaltante, puissante, incroyable, je fais corps avec la magie pour restaurer cet endroit.

L'île s'illumine d'une douce lumière avant de s'éteindre pour laisser place à la nuit.

- Oh… c'est Rosalis notre fée des joyaux, entendis-je.

Quand je relève les yeux je suis entourée d'animaux, qui sont sortis de leurs habitats :

- Merci Votre Majesté !

Ils s'inclinèrent tous :

- Oh euh… non, relevez-vous, en plus je ne m'appelle pas Rosalis.

J'explique brièvement ma situation, mais pour eux je suis Rosalis, ils sont trop contents de me voir, même s'ils entendent que je suis humaine. J'imagine qu'attendre 800 ans le retour des fées des joyaux est pour eux une bénédiction immense et je ne leur en veux pas, d'aucune façon.

Bon il me reste deux points à résoudre, déjà les habitations, j'ai bien une idée et je la soumets aux animaux qui m'entourent, je veux être certaine que je ne fais pas d'erreur de jugement :

- Oh c'est une excellente idée au contraire.

- Et les humains seront plus proche de la nature, plus en harmonie avec leur environnement.

- Si j'ai votre aval alors je vais faire ainsi, souris-je.

A la place des habitations brûlées que je fais disparaitre, je fais pousser des arbres où trône une cabane, avec un escalier en colimaçon qui fait le tour du tronc. Mais ce n'est pas tout, chaque arbre produit des fruits et je fais en sorte que les branches soient accessibles depuis les maisons en construisant des chemins qui respectent les courbes de l'arbre.

Et au pied de chaque habitation je crée des potagers afin de nourrir tout le monde pour que les habitants soient en auto-suffisance :

- C'est si beau !

- Merci, avez-vous un besoin que je pourrais combler ? Demandai-je aux animaux.

- Nous aimerions beaucoup un point d'eau plus grand, les humains l'utilisent beaucoup et parfois quand il fait très sec nous n'avons pas beaucoup pour boire.

- Mais… je ne maitrise que la terre et le vent, pas le feu et l'eau.

- Comment ça ?

- Oh je crois comprendre, les humains en plus d'avoir des brides d'infos ont aussi des informations erronées, fit la lapine de tout à l'heure. Les trois fées des joyaux maitrisaient toutes les quatre éléments sans exception.

- Ah bon ? Mais… je ne comprends pas je suis la fée des joyaux associée à la terre.

- Comme vous le dites Votre Altesse, vous êtes associée à la terre et non la fée de la terre.

A cet instant je percute :

- Rosalis, Odalys et Isakis travaillaient ensemble main dans la main. Alors oui chacune d'entre elle gouvernait sur une partie bien précise du monde, mais elles maitrisaient toutes les quatre éléments. Je pense que l'erreur vient du fait que toutes trois contrôlaient de manière égale l'énergie du vent, Rosalis était la plus puissante sur l'énergie de la terre, Isakis était celle qui maitrisait le mieux l'énergie du feu et Odalys c'était l'eau. Oui chaque fée avait ses pouvoirs de prédilection, mais c'est une erreur de penser que chacune d'elles ne maitrisaient que deux éléments. Sous l'eau vous avez la flore marine oui elle vit sous l'eau, mais ce sont des végétaux avant tout, soit des êtres associés à la terre. Le monde a été façonné comme il est car nos trois gardiennes ont combiné leurs pouvoirs et compétences ensemble. Cependant quand l'une d'elle était épuisée par exemple les deux autres n'avaient aucun mal à prendre soin des autres royaumes.

- Vous m'apprenez quelque chose… mais oui quand on y réfléchit c'est logique en effet… Donc… je peux générer de l'eau et du feu, résumai-je.

- Tout à fait.

Je les regarde stupéfait et c'est là où je réalise à quel point il faut que ma transformation ne s'ébruite pas aux oreilles du Gouvernement Mondial. Autrement on me verra comme une menace à éliminer, je dois vraiment faire preuve de prudence.

Cela étant en sachant ces nouvelles informations, je décide de faire apparaitre un puit près de chaque maison, ensuite je m'élève et j'agrandis autant que je peux la rivière qui parcourt les lieux et surtout je génère plus d'arbres autour pour créer un microclimat plus frais et donc moins sec et aride. Car ce qui fait qu'il y a aussi moins d'eau c'est l'évaporation, donc créer un environnement qui réduit cet effet va jouer sur l'eau disponible :

- Merci Votre Altesse ! S'exclamèrent les animaux.

Je leur souris, je sentis une douce brise me caresser, elle me dit quelque chose, c'est la voix de la flore, réalisai-je, elle aussi est ravie de tous ces changements positifs et elle m'en remercie.

- Comment pouvons-nous vous remercier ?

- Hum… connaissez-vous un moyen grâce à mes pouvoirs de retrouver ma forme humaine ? Ou le cas échéant me dire ce que vous savez sur les fées des joyaux.

Je leur fais pars de tout ce que je sais déjà avant de leur demander plus de précision. Comme je m'y attendais je n'ai pas de solution pour retrouver forme humaine et on m'indique aussi qu'ils n'ont pas d'autres informations sur mes pouvoirs cachés. En soit j'ai découvert trois choses importantes : je peux comprendre et échanger avec la faune et la flore, mes pouvoirs sont illimités quand je suis sur une île ou un continent et surtout je peux contrôler l'eau et le feu.

- Je vous remercie pour vos enseignements, je vais devoir malheureusement me retirer, mais j'espère qu'à partir d'aujourd'hui vous vivrez dans de meilleure condition.

- C'est nous qui vous remercions Votre Altesse.

- Je vous en prie appelez-moi Ariel.

- Entendu Majesté Ariel.

Je soupire c'est peine perdue, enfin bon je leur fais signe d'au revoir et je retourne discrètement sur le Red Force. Je m'approche de la fenêtre de ma chambre, je l'ouvre doucement avant de la fermer, Crocodile et Benn dorment à poing fermé, tant mieux.

Je fonce dans ma fleur que je referme autour de moi et je m'endors.


Rendez-vous dimanche pour la suite et pour rappel un élément de l'animé récent va être mentionné, donc petit risque de spoiler vous êtes prévenu ^^

Le chapitre 86 réservera son lot de bonnes et mauvaises surprises et annoncera trois arcs à venir (rien que ça).

Alors je vous dis à dimanche ^^