Bonjour on continue cette folle aventure.
Aussi je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 88 : Sans espoir ?
[POV Ariel]
Nous avions rejoint les autres Hongo et moi, nous avions pris un livre nous aussi et on le lisait ensemble.
Le silence devenait de plus en plus pesant, je sentais mon cœur tambouriner d'angoisse, je relevai régulièrement mes yeux, voyant tout le monde avancer dans sa lecture… et rien…
Tout ce qu'on lisait c'était à 90% des faits historiques ou des légendes, avec des capacités des pouvoirs qu'on avait lues ailleurs, mais… plus j'entendais des livres être fermés… plus mon angoisse s'installait.
Je voyais bien que tout le monde essayait de fermer discrètement son livre, mais c'était tellement silencieux qu'on n'entendait que ça… et peut-être aussi les battements de mon cœur qui faisait comprendre que je perdais espoir.
Mes hommes étaient en train de soit se gratter la nuque, soit de se passer une main sur le visage, ils tentaient de garder contenance, mais je pense qu'ils sont comme moi, ils comprennent que l'espoir qu'on tienne une solution se désagrège inexorablement.
Je balaye la salle, il ne reste que Shanks qui tient son livre, tout le monde le fixe avec espoir, mais moi je souris, j'ai compris.
Je m'envole doucement vers lui :
- Shanks… ferme-le.
J'entendis un « Oh non » général murmuré, ils ont compris que Shanks n'osait pas fermer son livre, car sinon c'était le signe qu'on n'avait rien, aucune solution, le pire cas de figure.
Shanks a un visage fermé, qu'il cache entre ses mèches rousses, je m'avance et je vois ses yeux briller. Oh Shanks, ses larmes il les retient :
- Laissez-nous seuls s'il vous plait, fis-je doucement.
Tout le monde décampa, je pense qu'ils comprennent plus ou moins dans quel état est Shanks et quand nous sommes seuls, je me blottis contre son cou.
J'entends le bruit du livre qu'il tenait s'écraser au sol et sa main se poser doucement dans mon dos :
- Je suis désolé… Ariel.
- Ce n'est pas ta faute Shanks.
- Je sais bien… mais… tu as tellement souffert, je suis malheureux pour toi, tu ne méritais pas que le sort s'acharne sur toi.
Je comprends mieux ses larmes, c'est vrai qu'il connait bien des détails de mon passé, il doit trouver cette situation particulièrement injuste :
- Je me suis plus ou moins préparée à l'éventualité de rester une fée des joyaux. Puis… dans mon malheur j'ai des pouvoirs, je peux voler et je suis super mignonne ! Tu te rends comptes j'aurais pu devenir une limace ou un escargot que ce Pélamide aurait pris plaisir à écraser. Je trouve que je gagne au change, souris-je.
- Vu comme ça c'est sûr, rit nerveusement Shanks. J'admire ta résilience Ariel.
- Je ne sais pas si je le suis vraiment… mais j'essaye, la vie m'a montré bien des obstacles… et j'ai su les abattre ou les contourner… même si parfois ça a été compliqué. Peut-être que dans ma situation actuelle je ne pourrais abattre mon obstacle, mais… il me reste encore la solution de le contourner, d'accepter ce que je suis maintenant et de le transformer en une opportunité, une chance….
- Si tu es vraiment résiliente, tout ce que tu dis ça sonne tout comme.
- Oui bon d'accord si tu veux.
- Et comment que je le veux….
- Merci Shanks de pleurer pour moi.
- Ta faute… tu es trop attachante… mais tu sais… tu as aussi le droit de pleurer pour toi.
Il me fixe, je lui souris, avant de soupirer et de pleurer aussi, il me cale contre lui et on pleure ensemble, même si à ce jeu je suis la grande gagnante :
- On trouvera une alternative Ariel, me promit Shanks. Mais pour ça faut qu'on se reprenne tous, on a perdu la bataille, pas la guerre.
- Oui, finis-je par dire en séchant mes larmes.
- Merci de m'avoir consolé, mais va voir tes hommes, je crois qu'ils vont être aussi bien que moi, même pire.
- C'est inévitable, tout le monde va être triste pour moi.
- C'est normal, tu es attachante gentille Ariel.
Il déposa un baiser sur mes cheveux :
- Au fait Shanks…
- Oui ?
- Pour tout à l'heure… je suis désolée de mettre énervée…, avouai-je honteusement.
- Quand ça ? Oh attend c'est quand on te vannait à ne pas t'appeler Ariel ? Réalisa t'il.
- Oui…
- Mais non je ne t'en veux pas, on n'a pas été fin, c'est nous tous qui sommes désolés de pas avoir su s'arrêter avant que tu craques. Je suis désolé Ariel mais n'y pense plus, je ne t'en veux pour rien au monde, vraiment.
L'entendre me réchauffa aussi le cœur :
- Merci Shanks, toujours amis ?
- Alors là ma pauvre si tu voulais te débarrasser de moi sache que je suis tenace, sourit-il.
- Ah flute alors…, fis-je en me lamentant faussement.
- Chipie, allez file, merci de ta prévenance jolie Ariel.
J'embrasse le haut du front de Shanks et je m'en vais retrouver Benn et Crocodile, qui n'attendaient qu'une chose : mon retour.
- Comment vous vous sentez ? Demandai-je avant qu'ils aient le temps d'en placer une.
- Tu plaisantes j'espère… c'est à nous de te poser la question, répondit Crocodile d'une voix qui tremblotait légèrement.
C'était subtil, mais je connaissais bien mon corsaire maintenant et pour moi sa voix criait combien il n'était pas bien :
- Oui mais je l'ai posé la première, répliquai-je.
- Même là tu veux avoir le dernier mot ? Rit Crocodile nerveusement.
- Faut croire que oui, confirmai-je.
- Pff… tu n'es pas croyable… belle Ariel… je suis si…
- Démuni ? Proposa Crocodile.
- Oui, soupira Benn.
- Nous le sommes tous…, fis-je doucement. Il nous reste la possibilité de me faire grandir ou vous rapetissez…
- Oui… ce n'est pas la solution idéale, mais ça reste mieux que rien, confirma Benn.
- Benn, Crocodile… merci de m'avoir aidé, dans cette quête et merci de m'aimer même si… je ne peux plus… vous serrez dans mes bras… comme je le voudrais….
Ils se lèvent et tendent leurs mains qu'ils collent l'une à l'autre.
Je me pose et l'enlace leurs pouces avant de fondre de nouveau en larmes, clairement c'est ce qui me manque le plus de pas pouvoir les serrer pleinement dans mes bras.
Je passe la fin de la soirée à pleurer, eux aussi versent des larmes silencieuses, je pense qu'ils se retiennent par pudeur ou juste parce que ce se sont deux hommes fiers et dignes et qu'ils préfèrent craquer en silence une fois seul.
[POV Narrateur : Pangéa]
- Hum… elles essayent encore de rentrer en contact avec Castelrelli, fit Saint Marcus Mars.
- Oui, elles tentent de parer nos pouvoirs, ces fées sont tenaces, elles en deviennent pénibles, marmonna Saint Ethanbaron V. Nusjuro.
[POV Narrateur : Partout et nulle part à la fois]
- Ces monstres ! Il faut qu'on trouve une façon de briser leur censure ! S'injuria l'esprit d'Isakis.
- Nous priver de nos corps charnels n'a pas été suffisant ! Confirma Odalys.
- Ils ont régné en maîtres pendant des siècles, détruisant toute la paix et le monde que nous avions construit, rugit Rosalis.
- Et maintenant ils veulent Ariel, il faut qu'on la prévienne du danger et qu'on la guide pour retrouver sa forme humaine ! Il le faut ! Nous ne pouvons pas les laisser faire ! Reprit Isakis.
- Isakis, Rosalis, nous n'avons pas le choix, il va falloir que l'une de nous se sacrifie, je suis prête à disparaitre totalement, nous ne devons pas laisser Ariel sous sa forme de fée tomber entre les mains de ces dictateurs ou même de ceux de Scorpius. Prenez mon énergie, mes pouvoirs, je vous en fais don sans regret.
- Odalys…, murmurèrent les deux autres.
- Il n'y a pas de victoire sans sacrifice, n'oubliez pas notre rôle, nous sommes les gardiennes de ce monde et même si notre influence est devenue risible, nous devons empêcher le pire.
- Tu as raison, Odalys, nous t'aimons, chuchota Isakis la gorge nouée.
- Tu seras toujours avec nous dans nos cœurs, je t'aime ma sœur…, continua Rosalis.
- Je vous aime aussi mes sœurs, ne pleurez pas concentrez-vous sur les mots que vous devez dire à Ariel il faut aller droit au but, nous n'aurons que quelques secondes, poursuivit Odalys d'une voix déterminée. Vous êtes prêtes ?
- Oui… même si nous ne sommes pas prêtes à te perdre, fit Isakis.
- Tout va bien se passer, se voulu rassurante Odalys.
La fée des joyaux Odalys reine des mers et des océans brisa son âme en mille éclats et telle une poussière brillante elle entoura de son voile mystique les cinq doyens.
[POV Ariel]
- NOTRE NOM EST LA….
- TU DOIS ACCEPTER DE…
Je me réveille en sursaut, ces voix… c'étaient les fées des joyaux j'ai reconnu deux de leurs voix, qui d'ailleurs étaient en proie à la panique, mais qu'ont-elles voulu me dire ? Accepter quoi ? Et leur nom est la quoi ?
[POV Narrateur : Partout et nulle part à la fois]
- Ce n'est pas possible ils nous ont barré avant même qu'on la prévienne pour eux et Scorpius, s'exclama Isakis.
- Pire encore on n'a même pas réussi à lui dire ce qu'il faut faire pour qu'elle redevienne humaine, murmura Rosalis choquée. Qu'est-ce qu'on fait ?
- Si on retente un sacrifice on pourra peut-être lui donner une info entière… mais…
- Mais tu n'as pas envie de retenter l'expérience, compléta Rosalis.
- Oui…, si on se sacrifie toutes leur influence sera totale, tant que nous restons même sous forme d'esprit nous arrivons à protéger Monkey D Luffy et les trois armes antique on ne peut pas se permettre qu'ils tombent entre leurs mains ou le monde sera perdu.
- Je suis d'accord, mais on ne peut pas non plus se permettre qu'Ariel devienne leur prisonnière. Entre les informations qu'elle détient sur ce monde et ses pouvoirs de fée des joyaux elle est la personne la plus précieuse et dangereuse à la fois pour eux.
- Laissons-la réfléchir, Ariel est une femme très intelligente, ses bourreaux ne se répétaient pas deux fois, ils lui donnaient tant d'exigences, c'était impossible de retenir tous les ordres qu'il lui donnait oralement. Sauf si on développe comme elle une capacité de mémorisation et de déduction hors normes. Parions là-dessus, si Ariel coince et bloque je me sacrifierai pour que tu lui donnes la solution, faisons-lui confiance, suggéra Isakis.
- Entendu… pour l'instant le danger n'est pas pressant, nous avons un peu de temps devant nous c'est vrai, mettons-le à profit et espérons qu'Ariel devine et comprenne ce qu'on a tenté de lui dire.
[POV Narrateur : Pangéa]
- Elles ont osées sacrifier l'une d'entre elles, elles devaient être désespérées pour en arriver là, c'est bon signe cela montre qu'on arrive sur leurs dernières limites, souligne Saint Topman Warcury.
- Oui, mais on ignore aussi ce qu'elles ont réussi à dire à Castelrelli, coupa Saint Jaygarcia Saturn.
- Cela étant elles ont pu entrer en contact qu'une fraction de seconde, c'est trop peu pour avoir le temps de dire une phrase entière, rassura Saint Shepherd Ju Peter. Même si des mots clés ont été donnés il faut encore que Castelrelli en comprenne le sens.
[POV Ariel]
Je réfléchis, j'essaye de mettre un sens à ces deux phrases.
Cependant je dois aussi admettre que la fatigue me regagne, j'imagine que cela peut attendre une bonne nuit de sommeil, qui sera de bons conseils comme dit l'adage.
Aussi je me rallonge, les mots résonnent dans ma tête jusqu'à ce que je m'endorme.
Quand je me réveille après une bonne nuit de sommeil, je vois mes deux amants qui dorment encore. Il doit être tôt, plus que je ne le pensais, car d'habitude c'est moi la dernière à me lever, c'est moi la marmotte certainement pas eux.
Bon quoi qu'il en soit je me lève, je confectionne une nouvelle tenue sur la base d'un lys rose et j'adore. Ensuite je vais voir Hongo que je trouve au réfectoire :
- Oh matinale dit donc.
- Oui… ce n'est pas souvent… enfin pas à cette heure.
- C'est vrai, allez avoues que l'appel de la glace t'a tiré de ton sommeil.
- Flute ! Je suis démasquée ! Ris-je.
- On te connait trop bien petite gourmande.
- A ne pas sortir de son contexte.
Hongo recrache son café et tousse comme un dératé, il ne l'a pas vu venir :
- Mais tu n'es pas bien, t'essaye de m'assassiner ? Dit-il avec un sourire tout en toussant.
- Peut-être…, fis-je énigmatique.
- Je vais le dire à Shanks.
- Il ne te croira jamais, chantonnai-je. Et puis tu m'as donné la permission de commettre des blagues pourvu qu'elle me fasse rire pour me soigner, tu n'as donc pas le droit de te venger, narguai-je victorieuse.
- Tu es machiavélique.
- Niark, niark, niark.
- Pfffffff ! C'est quoi ce rire ?
- C'est sensé ressembler à un rire de sorcière.
- C'était bien trop mignon pour être un rire de sorcière.
Oui j'admets que je ne sais pas comment je me suis démerdée on aurait plutôt dit un rire d'une adorable petite souris :
- Bon attend ici, je vais te chercher ta glace.
- Merci Hongo.
Je patiente gentiment et il revient vite avec le pot de glace et une coupe.
- Merci bon maintenant faut que j'ouvre ma glace.
- Attend je vais t'aider, sinon tu vas galérer.
- J'ai des pouvoirs, mais tu as raison je vais te laisser t'épuiser à la tâche.
- Que tu es cruelle.
- Mais super belle !
- Maléfique.
- Mais hyper romantique !
- Gourmande.
- Des amandes.
- Merde tu es douée je pensais te mettre en difficulté.
- Ma crème glacée !
M'exclamai-je quand il la sort et me prépare une petite coupe, qui ma foi est bien généreuse.
Je m'envole avec ma coupe et je la savoure en flottant gaiement dans les airs :
- Après que tu auras finis, on fera notre contrôle du matin et après on ira faire un tour.
- On est arrivé ?
- Y'a 20 minutes.
- Chic !
Je mange avec entrain avant de presser Hongo d'aller à l'infirmerie, je veux sortir !
Hongo rit de moi, mais il presse le pas, il m'examine avec soin et globalement on en est au même stade de la veille :
- Je pense que le choc d'hier soir n'a pas permis de cicatriser plus.
- Je pense aussi, j'ai beaucoup pleuré auprès de Benn et Crocodile, admis-je.
- Cela me rassure, tu avais l'air trop calme quand tu as demandé qu'on te laisse avec Shanks.
- Le calme avant la tempête… ou l'eau qui dort…
- C'est vrai, bon au moins ça n'a pas empiré comme les autres fois.
Hongo me refait mes pansements et ensuite, seulement après on partit lui et moi comme promis.
- Quel est le nom de cette île ?
- Au dernière nouvelle elle n'a pas de nom, elle est inhabitée.
- Pourquoi elle est inhabitée ? Où est le piège ?
- C'est juste qu'il n'y a pas grand-chose de comestible ici, du coup on la surnomme tristement l'île de la faim.
- Ah oui, il ne faut pas être naufragé ici.
- Oui surtout si tu ne sais pas pêcher, car autrement ça va être compliqué, cependant si on fait une courte escale ça peut être sympa, car il y a des beaux points de vue. Je vais te montrer cela, tu me suis ?
- Donc il n'y a personne ici ?
- Oui madame, tu n'auras pas à te cacher.
Cela me met en joie, je vois Hongo courir pour un petit footing et moi je le suis en volant.
Je ne peux que constater que l'homme n'est pas passé ici, la végétation est particulièrement dense et Hongo doit crapahuter et se contorsionner par moment pour passer, là où moi petite je me faufile avec aisance.
D'ailleurs il fait une chaleur assez étouffante, mon corps de fée supporte assez bien ce genre de climat, c'était une des compétences passives que j'avais découvert dans nos lectures.
Par contre je compatissais pour Hongo, il suait à grosses gouttes.
- Ça va aller ? Demandai-je inquiète
- Oui t'en fait pas.
- Tu sais tu peux retirer ton haut et ta veste, je promets de ne pas te reluquer ou de répéter à mes chéris.
- Pfff tu es bête, mais si cela ne te dérange pas, je ne vais pas refuser.
Je le vois se mettre plus à son aise et là une rivière :
- Oh elle tombe à point nommé pour toi... Hongo... je peux me baigner ? Demandai-je timidement.
- J'ai prévu de quoi te refaire tes pansements, file tu as trop été privée d'un tas de choses.
- Merci Hongo ! M'exclamai-je avant de l'embrasser sur la joue.
Je métamorphose ma robe en maillot de bain une pièce, histoire que mes bandages tiennent un minima.
Puis je plonge dans l'eau… ah quel bonheur, je fais la planche et respire à plein poumon l'air ambiant.
Hongo me rejoint après avoir tout ôté sauf son boxer :
- Tu as l'air d'être dans ton élément, ça fait plaisir à voir.
- Oui, j'ai toujours aimé l'eau, j'adore les bains et nager.
- Ariel ta peau, elle s'illumine.
Je baisse mon regard et effectivement je suis plus lumineuse qu'à l'accoutumé.
On se regarde lui et moi, car mon ventre semble devenir particulièrement brillant, puis au bout de quelques secondes, cela s'estompe.
Hongo me présente ses mains, je monte dessus et me relève :
- Tu crois que..., n'osai-je finir.
- Si tu veux bien changer ton maillot en un bikini on saura vite.
J'hoche la tête, Hongo me pose sur un rocher non loin et défait avec précaution mes bandages, on se regarde de nouveau lui et moi, il n'y a plus rien :
- Ça a disparu ? Aussi vite ? M'écriai-je.
- Je résume te gaver de glace et aller à l'eau ruinant mes pansements te soigne en quatrième vitesse... tout bonnement logique, s'exclama Hongo avant d'en rire. Tu es la patiente la plus loufoque à soigner.
- Oui on dirait bien. Si tu permets je vais vérifier les endroits que cachent mon bikini.
Je dresse une cabine de fortune avec des fleurs que je couds entre elles et je me déshabille... rien je n'ai plus rien, c'est dingue, tout à l'heure encore j'avais des plaques bien moches.
Je remets mon bikini et je fais disparaitre ma cabine :
- Plus rien, je te le confirme, tu avais raison mon moral a eu un impact énorme sur ma santé physique.
- Je suis tellement bête de pas y avoir pensé avant.
- Mais non ne dis pas ça, ce n'est pas non plus courant que la dépression fasse des plaques sur la peau et que ce soit à vif, moi ça ne m'aurait pas traversé l'esprit.
- C'est vrai... mais bon pendant des jours tu as vécu avec ça... ce n'était pas terrible.
- Ne t'en fait pas et puis au moins je ne souffrais pas grâce à tes bons soins.
- Merci Ariel, tu es la plus adorable des patientes, je n'en ai pas souvent des remerciements.
- Mais je t'en prie, du coup il faudrait mieux dire à Shanks et aux autres que m'enfermer sur la durée c'est proscrit.
- Oui je pense que c'est le mieux à faire, car clairement cela aurait pu devenir plus méchant et être fatal à terme. Bon heureusement on sait comment te soigner il faut que tu retrouves ta bonne humeur et joie de vivre, sourit Hongo.
- Vive les glaces !
- Et les bains ! S'esclaffe Hongo.
- Hé !
Il m'asperge d'eau, moi je prends l'eau et l'arrose… avec une quantité titanesque, je fixe ma main choquée de la force que j'ai mis sans le vouloir.
- Hé ! Tricheuse !
Hongo cherche à se venger, alors moi j'ai aucun scrupule à user de mes pouvoirs, on s'amuse comme des petits fous :
- Dis donc je croyais que tu étais mal en point.
On se tourne Hongo et moi vers Shanks qui nous regarde alternativement :
- Je la soigne ça ne se voit pas, nargue Hongo.
- Je vois ça, pouffa Shanks.
- Plus sérieusement c'est le fait d'être enfermée et d'être limitée par sa taille qui ont rendu Ariel déprimée, au point que son corps a eu des répercutions inquiétantes. Maintenant c'est soigné par le fait qu'Ariel a retrouvé sa bonne humeur il y a quelques minutes. Une fée des joyaux reste un être plein de vie et de joie, dans le cas contraire elle se meurt à petit feu et je peux te dire que c'était assez vilain et moche ce qu'elle avait sur le corps, je crois qu'à terme elle aurait pu y passer. Donc il ne faut plus qu'elle déprime.
- Hum… d'accord on y fera attention, je suis désolé Ariel que mes ordres et consignes t'ont à ce point affecté, je n'aurais jamais imaginé que ça puisse avoir ce genre de répercutions.
- Je ne t'en veux pas Shanks, tu cherchais avant tout à me protéger même nous on ne pensait pas que c'était mon moral qui me jouait des tours.
- Je suis heureux de savoir que tu ne m'en veux pas… dis-moi est-ce que tu souffrais beaucoup physiquement ?
- Non, Hongo me donnait ce qu'il fallait pour m'éviter de dérouiller, mais sans ses bons soins j'aurais dit à tout le monde de plus me toucher, car cela m'aurait fait mal sans nul doute.
- Excuse-moi si je suis trop curieux, mais où étaient tes blessures ?
- Entre sous le bas de ma poitrine et mes cuisses, donc je cachais tout avec mes vêtements.
- Je comprends mieux pourquoi on n'a rien vu.
- Et puis je ne voulais pas que vous soyez au courant, donc je ne montrai rien… pour pas vous inquiéter… et aussi par honte.
- Je comprends si tu avais des blessures physiques, mais si le moral ne va pas, tu as le droit de le dire, on sera toujours là pour toi Ariel, pour t'aider, t'épauler et te soutenir. Je voyais bien que tu n'étais pas heureuse, mais je ne pensais vraiment pas que tu le vivais si mal que ça. Je regrette de ne pas l'avoir compris.
Je souris à Shanks attendrit :
- Shanks je ne t'en veux pas, tu m'as sauvé la vie à Marineford et tu as été un ami précieux à bien des moments.
- Tu es vraiment une crème jolie Ariel, il n'y en a pas deux des comme toi.
- Merci, rougis-je timidement.
- Tu es mignonne à rougir comme ça. Alors, est-ce que je peux me joindre à vous ?
- Depuis quand tu demandes la permission Shanks ? Demanda Hongo.
- Ah oui c'est vrai… mais il y a une dame, cela justifie toute demande de permission, répliqua Shanks.
- Bien sûr que tu peux venir, plus on est de fou plus on rit, répondis-je.
Là il saute tout habillé et nous éclabousse :
- Tu vas le payer ! Rugit Hongo.
- Si tu y arrives ! Nargue Shanks.
Moi je me tords de rire de les voir batailler ensemble, malgré tout je m'éloigne de leurs pitreries afin de profiter d'une eau non agitée. Je me laisse bercer par les mouvements de l'eau.
Je me remémore soudain mon rêve très étrange de cette nuit. Accepter quoi ?
Et l'autre phrase c'était « notre nom c'est la… » est-ce qu'il y aurait un sens caché comme un pouvoir pour me redonner ma taille ?
Les joyaux… les joyaux ?! Je ne pense pas qu'elles parlaient des trois gemmes de Piacere… donc est-ce qu'il faut que je fabrique une pierre précise ? Mais laquelle ?
Soyons logique, je sais que comme les fleurs, les pierres ont leur propre signification, il faut donc que je trouve une pierre qui évoque la croissance.
J'ai peut-être une solution, mais il me faudra un ouvrage qui récence les gemmes avec leurs propriétés, je veux être certaine de ne pas faire de bêtise. Et puis je connais les sens des pierres mais d'un point de vue sentimental pour aider mes clients à confectionner des bijoux sur-mesure. Cependant j'ignore complètement si une pierre exprime la croissance ou la métamorphose existe, je suppose que oui, c'est juste que vis-à-vis de mon métier je ne me suis pas penchée sur cet aspect.
J'essayai de ne pas être trop emballée par mon hypothèse, car je n'étais sûre de rien et en plus il fallait encore que je parvienne à un résultat.
Cependant je ne pouvais pas nier un regain d'espoir.
De toute façon je n'ai pas d'autre piste, alors autant tout explorer, jusqu'à ce que j'aie épuisé tous les recours inimaginables.
Ma réflexion pleine de tranquillité est brisée nette quand je reçois plein d'eau sur ma personne.
Je coule, je nage et remonte en surface avant de tousser et de dégager mon visage de mes cheveux pour connaitre le coupable :
- Qui m'a fait ça ? Demandai-je.
- Hongo !
- Shanks !
Les fourbes ! Tous deux mentent et disent la vérité, cela veut dire qu'une chose : ils se sont associés oui !
- Mais quelle bande de menteurs ! M'écriai-je tout en envoyant de l'eau sur leur tête avec mes nouveaux pouvoirs.
Ils se marrent je leur balance des trompes d'eau assez conséquentes associés à des fleurs :
- C'est mignon toutes ces fleurs, rigola Shanks qui pare mes attaques.
- C'est pour être certaine que vous sentiez la rose, répliquai-je.
Ils me regardent choqués avant de se précipiter vers moi, j'admets que c'était purement gratuit car ils ont une hygiène irréprochable :
- Attends tu vas voir ! S'avancèrent Shanks et Hongo.
Moi je m'envole hors de leurs portés et je leurs bombarde pleins de boules d'eau agrémentées de pétales de fleurs qui collent bien à leurs peaux mouillées :
- Revient ici tricheuse, me somma Hongo.
- Mais j'ai des ailes, ce n'est pas de la triche de les utiliser, vous avez qu'à utiliser votre tête... si vous en avez une, répliquai-je toute sourire.
- Espèce de petite... fée indécente ! Finit par lâcher Shanks qui me gronde à moitié puisqu'il est pris d'un fou rire.
- C'est vous qui avez commencé les hostilités bande de rustres indélicats.
Ainsi démarre une assez grande bataille d'eau où ils s'associent pour m'embêter... enfin ils essayent, je suis un peu trop rapide pour eux, je vole d'arbre en arbre et je les nargue.
Je ne peux esquiver cette fois la grosse masse d'eau qui arrive sur moi, je ferme les yeux et tend mes bras pour me protéger et là je suis entourée d'une sphère transparente et solide.
- Ah non Ariel ! C'est de la sur-triche de déployer un bouclier, maugréa Shanks en tapant l'eau de son poing.
C'est vrai que ça y ressemble bien, je touche les bords et regarde de plus près... je ne sais pas comment mais je sais que c'est du diamant.
Un bouclier de diamant... je réfléchis pensive :
- Dites... on est d'accord qu'hier à aucun moment il est fait mention de pouvoir protecteur comme ça, fis-je.
- Hum... maintenant que tu le dis..., se calma Shanks pour réfléchir.
- Je n'ai en effet pas souvenance non plus, confirma Hongo, donc cela signifie...
- Que les fées des joyaux ont des pouvoirs plus étendus que ce qu'on sait, j'ai peut-être encore moyen de retrouver ma forme humaine, finis-je.
Évidemment je ne peux m'empêcher de crier de joie, j'ai deux pistes maintenant !
- Ce serait formidable Ariel, je l'espère de tout cœur, il va donc falloir que tu t'entraines pour débloquer toutes tes capacités, reprit Shanks.
- Oui je suis d'accord, plus je les découvre et les comprends mieux seront mes chances, confirmai-je.
Je désactive mon bouclier et je l'invoque de nouveau, puis je le fais disparaitre, ça marche ! Je sais comment faire.
Très bien, faut vraiment que je m'entraine à faire des sorts, je vais essayer dans le quotidien de voir ce que je peux faire avec ma magie pour faciliter mes tâches pour que selon la situation ça puisse augmenter les chances de débloquer de nouveaux pouvoirs. J'espère vraiment du fond de mon cœur que je vais trouver la voie de la solution à mon problème.
De toute façon je n'ai pas le choix puisque j'ai la preuve que j'ai des aptitudes méconnues même dans les livres.
- Bon ce n'est pas le tout mais… à la charge ! S'écria Shanks.
Je vois une grosse flaque d'eau me foncer dessus, je déploie mon bouclier qui me protège :
- Je vais tout dire à Benn pour qu'il vous fasse faire des pompes, narguai-je.
- Tu n'oserais pas ! S'écria Hongo.
- Je m'en fou je suis le capitaine.
- Mais moi je ne m'en fou pas, répliqua Hongo.
- Mais je suis le capitaine.
- Tu laisses toujours Benn nous punir même quand tu sais qu'on est innocent.
- Mais c'est méchant Shanks ! Enfin à tout à l'heure ! Fis-je en partant.
- Revient ici Ariel ! Cria Hongo.
Je me marre et je vole mais pas droit vers le Red Force, non je veux voir d'autres coins. Je survole la jungle dense sous mes yeux et je profite de mon vol pour changer mon bikini en une robe asymétrique sur la base d'une jolie feuille de monstera avec une ceinture de coquillage. Je porte aussi des escarpins vert foncé et un bracelet de coquillage à ma cheville gauche. Je décide de me faire un chignon, laissant que quelques mèches encadrer délicatement mon visage. Je crois qu'user de mes pouvoirs pour changer mes tenues est ce que je préfère.
Ensuite je regarde le sol, je décide de virevolter dans la jungle, en vrai ça se ressemble beaucoup, même s'il y a des endroits qui sont plus beaux que d'autre, je vois là un parterre de fleurs exotiques et colorés aux parfums forts et sucrés, c'est envoutant. Je vais m'y blottir, appréciant de me réfugier dans le cœur des fleurs, c'est si douillet et réconfortant.
Je continue encore un peu mon exploration avant de rentrer sur le Red Force :
- Ah te voilà ma belle, Shanks et Hongo étaient inquiets surtout Hongo, me précisa Benn.
- Oh c'est vrai que je suis partie sans prévenir, expliquai-je.
Je vois Hongo qui me supplie en joignant les mains de ne rien dire, je me mords les lèvres pour ne pas rire, Benn a vraiment du pouvoir, il est craint :
- Qu'est-ce qui t'amuse ? Demanda Benn.
- C'est un secret, répondis-je avec un grand sourire hilare.
Je vole vers Hongo et lui souffle :
- Je ne vais pas dénoncer le meilleur des médecins quand même, il ne faut pas tout prendre au premier degré, chuchotai-je.
- Friponne vicieuse, tu m'as bien eu, marmonna-t-il avant de me sourire.
- Hongo vient ici ! Alors comme ça tu as osé attaquer ma dulcinée !
On se tourne vers la voix de Benn et on voit Shanks à côté de lui, oh le… ! Il a osé balancer Hongo ! Mais quel homme vicieux ! Quel sadique !
- Benn c'était une bataille d'eau, je me suis bien amusée. Et est-ce que Shanks t'a précisé qu'il y a participé et m'a balancé des grosses flaques d'eau ? Demandai-je en m'interposant pour protéger Hongo.
Je vois Benn s'arrêter et se retourner :
- Shanks… t'es un homme mort !
- Tu es une vilaine balance, cria Shanks qui se mit à courir.
- Balance toi-même, répliquai-je.
Ainsi démarra une course poursuite bien animée qui entraina tout le navire quasiment à poursuivre Shanks qui ne se laissait clairement pas faire.
Moi je m'étais installée sur un bout de rambarde et j'avais créé du pop-corn avec mes pouvoirs de terre et de feu et je regardai Shanks batailler à protéger sa vie.
- Tu peux m'expliquer cet asile de fou, fit Crocodile qui se posa à mes côtés.
- Oh c'est une longue histoire, mais pour faire simple Shanks aime que ses hommes fassent des pompes en punition, même quand il sait que la punition est injustifiée. J'ignore ce qu'il a dit à Benn, mais assez pour que Benn veuille punir ce pauvre et innocent Hongo.
- Et dire que le Roux voulait me recruter, grimaça Crocodile.
- N'empêche je vois qu'on ne s'ennuie jamais sur le Red Force.
- Oui c'est vrai, mais j'aime trop le calme pour accepter de vivre dans autant de raffut, tu sais qu'au départ j'ai cru qu'on se faisait attaquer.
- Et bin non c'est juste tout un navire contre Shanks, ris-je.
- Je vois ça… c'est consternant… heureusement que tu es là toute sage pour rattraper le niveau.
- Merci de ce compliment Crocodile… même si j'ai des doutes sur ma sagesse.
- Chut… ne brise pas mes rêves.
- Je ne fais qu'être honnête sur le fait que je suis espiègle et taquine.
- Non, tu es extrêmement sage, coupa Crocodile.
- Je….
- Tu es un ange, ne discute pas femme, répliqua Crocodile avant que je puisse en placer une.
Je le fixe et il me défit du regard de répliquer, je me tais.
Mais je décide de m'installer sur son torse tout en regardant la suite de la course poursuite :
- Tu fais quoi ? Demanda Crocodile.
- Je suis un ange donc je peux m'installer sur tes pectoraux pour mieux apprécier le spectacle sans problème.
- Mais tout à fait, admit-il. Tu es marrante ma chérie.
- Je l'espère j'aime beaucoup te faire rire, c'est tout un sport d'ailleurs, souris-je.
- Mon rire se mérite.
- Et ma connerie aussi.
Là Crocodile éclate d'un rire franc et sonore qui fit stopper la course de tout le monde qui le fixe, se demandant ce qui venait de se passer.
Je souris toute heureuse d'avoir provoqué ce nouveau fou rire :
- Je vois que tu vas mieux ma belle, soupira Crocodile et me caressant mes cheveux.
- Oui beaucoup mieux je suis même guérie, grâce à Hongo… et un peu grâce à ce pauvre Shanks qui se fait poursuivre.
- Attend tu mangeais pendant que je me faisais courser ? S'écria Shanks qui fixait mon pop-corn.
- J'avais faim… et très envie de savourer le spectacle comique qui se tenait sous mes yeux, admis-je sans honte avec un grand sourire.
- Vilaine !
- Crocodile protège-moi !
- Pas touche à ma fée le rouquin, s'interposa immédiatement mon corsaire.
Et voilà comment greffer Crocodile à cette affaire.
Et je continue de manger mon pop-corn jusqu'à épuisement des troupes, je me sentais plus légère à avoir autant rit, clairement j'en avais eu besoin.
XD Oui j'aime bien aussi qu'il y ait des moments loufoques et décalés, comme dans One Piece ^^
Au moins Ariel est guérie.
Je vous souhaite une bonne fin de week-end.
