Bonjour,
J'espère que vous allez bien.
Aujourd'hui comme promis on démarre le concours ^^.
Ce chapitre est le plus long que j'ai publié, j'ai pas su me calmer XD
Mais je crois que vous aimez bien donc je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 94 : Consécration
[POV Ariel]
Hum… je me réveille toute détendue… cette nuit était bien trop délicieuse, je souris à ce doux souvenir avant d'ouvrir les yeux, je croise le regard de Benn déjà réveillé :
- Bonjour beauté, me dit-il avec chaleur et tout souriant.
- Bonjour Benn.
Il se penche et je l'embrasse avant de me tourner pour découvrir sans surprise mon Crocodile tout aussi réveillé :
- Bonjour mon irrésistible.
- Bonjour Crocodile.
Je me tends et capture ses lèvres avant de reposer ma tête contre mon oreiller, m'étirant paresseusement, soupirant de bonheur en sentant les mains de mes hommes cavaler sur mon dos. Je me retourne et pose une main sur leurs visages caressant leurs joues, tandis qu'ils embrassent l'intérieur de ma paume avec amour :
- Je vous aime…
- Je crois que je ne me lasserai jamais de ces trois mots, je t'aime Ariel, murmura Crocodile.
- Oui ce sont les mots les plus merveilleux qui soit, je t'aime Ariel, souffla Benn.
- Je t'aime Crocodile. Je t'aime Benn.
Ils baisent mes avants bras me faisant glousser de bonheur :
- Comme c'est bon de se prélasser au lit avec mes chéris, soupirai-je heureuse.
- Pas trop non plus, tu dois aller prendre des forces pour briller lors de ce concours, coupa Crocodile.
- Si je brille pour mes propres yeux je serais déjà contente. Mais être jugée par autant de gens de talent c'est déjà un honneur pour moi, je participe sans pression, juste pour le plaisir et la curiosité aussi.
- C'est une bonne énergie ça, je suis certain que tu retiendras l'attention des jurés, déjà car tu vas apporter du sang neuf et puis, car des croquis qu'on en a vu, tu as du talent, je suis sûr que tu brilleras, en tout cas à nos yeux c'est déjà le cas, me chuchota Benn.
- Vil flatteur, merci mes amours.
On se prélasse encore un peu avant de se lever pour faire le plein de force.
Et l'ouverture du concours vient assez vite, je me dirigeai avec mes hommes et mon père sur la place.
- Ma fille, quand on nous appellera on devra s'avancer sur cette voie et piocher un numéro dans la boite que tiens Son Altesse la Reine Saphira et le montrer à l'écran que tu vois là, ce sera notre stand jusqu'à la fin du concours, m'expliqua papa.
- Et on doit parader comme les autres concurrents ?
- Oui il faut saluer la foule et ceux qui regardent la retransmission du concours.
- Papa… j'ai le trac…
- Tout ira bien, je suis sûr que les gens seront ravis de voir une nouvelle tête. D'ailleurs nous arrivons sur la fin des B, cela sera bientôt à nous, m'avertis mon père.
- J'espère te faire honneur papa, souris-je timidement.
- Tu le fais déjà et cela tous les jours ma fille.
- La maison Castelrelli avec Gino Castelrelli et sa fille Ariel Castelrelli, qui est l'unique et nouvelle concurrente de cette édition.
Mon cœur loupa un battement quand on nous présenta, je m'avance, ainsi je suis la seule novice face à des gens qui ont déjà participé par le passé, mon dieu, je sens mon stress monter, mon père me tient heureusement ma main et cela me rassure.
Je souffle doucement et j'essaye de faire bonne impression en saluant les gens avec le sourire le plus naturel possible et nous arrivons devant la reine de Rubélia.
Cette femme est magnifique, on doit avoir à peu près le même âge, elle a de longs cheveux dorés, un regard bleu saphir et assuré, avec une silhouette élancée.
- Votre Altesse…, saluai-je en faisant une révérence.
- Bonjour à vous, quel ravissement d'avoir un nouveau visage, je vous laisse piocher un numéro et le montrer à l'écran.
La voix de la reine Saphira est douce et mélodieuse, je suis légèrement troublée, mais je me reprends, je plonge ma main dans la boite qu'elle me présente et en retire un petit rouleau de parchemin et là je lis :
- Le numéro 11, annonçai-je tout en présentant le papier un peu maladroitement à cause du trac.
J'entendis le présentateur répéter l'information et une personne nous indiqua où aller. Mon père et moi on se dirigea gentiment vers notre stand, clairement on a de la place pour travailler et tout le matériel nécessaire.
Mon père pose un petit sac remplit de ses pierres précieuses sur la table et moi je dépose ma sélection composé des pierres précieuses que j'avais récupéré au sol quand je suis redevenue humaine, l'avantage c'est qu'elles sont toutes taillées et d'une beauté incroyable. Ma métamorphose en fée allait peut-être m'aider à avoir un petit avantage et me permet aussi de transformer cette expérience douloureuse en quelque chose de plus positif :
- Nous sommes combien de concurrents papa ? Demandai-je doucement.
- Il y a 26 maisons différentes, mais comme tu vois, toi et moi nous sommes deux, malgré que nous partagions le même nom. Ce concours autorise jusqu'à deux concurrents par maison, de ce que je sais nous sommes 35 d'après les dernières informations que j'ai.
- Je vois merci papa.
Nous attendons que la parade finisse et là la reine prend la parole :
- Mesdames, messieurs, je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui et d'inaugurer pour la première fois un évènement aussi festif, annonça Saphira.
- Pourquoi dit-elle la première fois ? Ce n'est pas la première édition de ce concours.
- Oh c'est vrai, Son Altesse est montée sur le trône suite au décès de son père, sa mère est décédée il y a deux ans, donc la princesse Saphira est devenue la nouvelle reine, voilà pourquoi c'est pour elle une première.
- Oh je vois… la pauvre, je suis triste pour elle…
- C'est vrai, ainsi va parfois la vie, mais ne mine pas, aujourd'hui est un jour festif et joyeux.
- Tu as raison, souris-je.
Je finis d'écouter le discours de cette toute nouvelle reine, je l'envie, elle a tellement d'assurance dans sa voix et tant de prestance, je suis subjuguée, alors que moi je n'en mène pas large.
- Je déclare cette nouvelle édition ouverte, mesdames, messieurs préparez-vous. Vous avez à partir de maintenant et jusqu'à après-demain, 15h, pour réaliser le bijou de votre choix. Je vais passer sur chacun de vos stands et apposer mon blason pour celles et ceux qui ont déjà leur projet sur papier. Vous pouvez commencer.
Je sortis mon croquis signé de ma main avec le cachet de la maison Castelrelli, c'était un blason avec une ronde de six étoiles pour les six îles Piacere, au centre une stellaviola.
Je soufflai et je commençai à préparer mon matériel, j'allais réaliser un ras de cou large avec des motifs d'ondulations et au centre un pendant en forme de goutte. Pour les pierres j'ai décidé d'opter pour l'émeraude et le diamant, ce sera une pièce qui, je l'espère, sera somptueuse.
- Bonjour Monsieur et Mademoiselle Castelrelli, avez-vous vos projets ? Demanda la reine Saphira quand vient notre tour.
Je me retourne et courbe l'échine pour la saluer :
- Oui Votre Altesse, voici mon projet et celui de ma fille, approche ma chérie.
Je m'avance et tend mon croquis, le reine appose son blason sur le dessin de mon père avant de s'arrêter sur le mien :
- Oh c'est joli, ce n'est pas courant d'avoir des ras de cou, votre projet est bien ambitieux, j'espère que vous aurez le temps de le finir.
- Merci Votre Altesse et je ferai tout pour.
- Très bien, je l'espère pour vous, surtout que vous êtes une des rares joaillières de cette édition, donc je serais comblée si une femme pouvait gagner ne serait-ce qu'une épreuve, sourit-elle.
- Merci pour vos encouragements, j'espère que nous vous donnerons satisfaction.
Elle me sourit chaleureusement avant de passer au stand suivant. Dès lors je me lance dans ma réalisation le cœur battant.
Bon nombre de mes pierres sont déjà taillée, mais pour le concours, il est demandé que la pièce maitresse ne le soit pas. Alors je sors la grosse émeraude brute que je compte utiliser et je commence à tailler sous l'escarméra présent à notre stand et ceux des autres concurrents.
Je manipule avec précaution mon émeraude, car des pierres précieuses c'est la plus fragile. Je lui donne la forme d'une belle goutte facettée, révélant petit à petit la beauté de la pierre et de son vert intense incomparable.
Quand je suis satisfaite je commence à préparer le support de mon ras de cou, il est très ambitieux je le sais, car il y a beaucoup de pierres dedans, donc beaucoup de logements et griffes à prévoir. Cependant je n'avais pas peur de ce travail, j'avais déjà réalisé bon nombre de projet dans ma vie antérieure avec des conditions plus terribles que cela et se sera un avantage de taille pour moi.
Alors je me lance à corps perdu, jusqu'à ce que 22h l'heure limite accordée pour aujourd'hui.
Ensuite je plaçais tout dans une mallette avant de tout embarquer, chaque concurrent devait déposer son travail dans un coffre-fort géant sécurisé. Non seulement les escarméras allaient avoir les yeux rivés dessus jusqu'au petit matin lors de la reprise de l'épreuve, mais en plus, des gardes allaient surveiller de près le coffre pour qu'aucun vol ou sabotage ne soit commis.
Bref les risques étaient réduits à zéro.
Je vais donc me retirer, mangeant rapidement avant de retrouver les bras chauds et réconfortant de mes hommes qui me bercèrent.
Le lendemain matin j'étais au taquet pour reprendre dès 8h l'épreuve. J'avais été surprise, mais je faisais partie des très rares à user de tout le temps mis à disposition, mais de ce que j'avais vu, quasiment tous les concurrents avaient pris des projets bien plus simple à réaliser. J'étais clairement la plus ambitieuse, j'étais en train de me dire que j'étais peut-être allée un peu vite en besogne. Puis je secouai la tête, je devais me faire confiance et ne pas me disperser.
Je me remis au travail pour fini le support en milieu d'après-midi, là je commençai à sertir avec précaution mes 88 diamants et mes 23 émeraudes.
Je relevai un peu la tête pour regarder ce que faisais le voisinage et je vis que plusieurs avaient finis, je déglutis, il me reste encore jusqu'à demain 15h, mais n'empêche, j'avais un coup de pression.
Franchement… je suis une grande malade suicidaire, je m'en rends compte le lendemain quand je réalise que je suis la concurrente qui travaille encore et que tout le monde attend. En plus le commentateur ne me met pas la pression. Bien sûr il présente mon travail, il ne fait aucune remarque négative, mais juste savoir qu'on a les yeux rivés sur moi me mets un bon coup de stress.
Il me reste moins d'une heure pour finaliser le collier et j'ai encore plusieurs pierres à sertir, et à polir en plus ! Je dois rester calme, je sais que j'en ai les capacités, j'ai déjà dû traiter des demandes très urgente dans des délais très, très court. Ça va le faire.
Je souffle enfin quand je sertis la pièce maitresse, l'émeraude taillée en goutte, une fois posé c'est là que je reprends un peu d'air. Il me reste dix minutes pour polir mon ras de cou, cela doit suffire.
- Ariel Castelrelli va réussir à finir sa rivière ! S'exclama le commentateur.
Oh tais-toi pensai-je fort :
- Vas-y ma fille, tu peux le faire.
- Merci papa.
Savoir mon père là me calma un peu et me rassura, il me fallait ça, car j'étais en âge, je sentais mon front perler de sueur, tant j'étais concentrée et que je ne m'accordai que peu de pause.
- Il vous reste trois minutes !
Seigneur, le temps va beaucoup trop vite, allez encore un effort :
- Il vous reste 1 minute.
Mon cœur bat la chamade, j'arrête de polir mon bijou et le contemple sous toutes les coutures, je polie une zone qui retient mon attention et j'entends le décompte des 10 dernières secondes. Je regarde rapidement, satisfaite et pose mon collier sur présentoir juste avant le zéro final.
Et là j'entends des applaudissements pour me féliciter d'avoir fini dans les temps :
- Mesdames, messieurs, vous avez devant vous deux heures, pour laisser le temps au juré professionnel examiner vos réalisations et les noter. Les trois meilleures réalisations seront dévoilées tout à l'heure, je vous laisse vous reposer, annonça la reine Saphira.
- Ah je suis morte ! M'exclamai-je.
Mon père me réceptionna dans ses bras :
- Bravo ma fille, je ne serais pas étonné si tu fais partie des gagnants, car clairement tu es la réalisation la plus ambitieuse, je ne te savais pas si organisée et talentueuse, je t'admire ma chérie.
- Merci papa.
Intérieurement pour la première fois de ma vie, je remercie mes collègues et patrons qui me refilaient leurs travails et me donnaient des délais impossibles à tenir. C'était juste, mais sans cet entrainement intensif, j'aurais eu bien du mal.
Et je pense que ce serait la seule fois que je remercierai ces gens-là.
Enfin, je retrouvai avec joie mes amours et profitait d'un bon repas, plus consistant, car j'avais mangé sur le pouce ce midi pour avoir le temps de finir et heureusement que je n'avais pas trainée, car ça s'est joué sur le fil.
- Essaye de faire moins compliqué mon amour, conseilla Crocodile.
- Oui ne t'en fait pas, je ne compte pas refaire quelque chose d'aussi périlleux.
- En tout cas tu nous as impressionné, quelle concentration tu avais, admira Benn.
- Merci, je suis contente de moi.
Je profitai de mes amants pour faire un gros câlin réconfortant, je sens ma barre de fatigue chuter à chaque seconde que je passe dans les bras de mes hommes :
- Vous êtes les meilleurs et les plus extraordinaires…, ma fatigue s'envole quand je suis dans vos bras, soupirai-je à mes amants.
- Hum alors on va te garder très longtemps, murmura Crocodile en embrassant mes cheveux.
- Oh oui… j'aime cette idée, elle est trop merveilleuse, confirmai-je.
- Pauvre petite princesse, fit Benn.
- Oui pauvre moi.
Je gloussai de mes bêtises et je ne quitte les bras de mes hommes que quand je dois retourner au concours. Je retrouve mon père et ensemble on écoute les résultats :
- Nous avons donc eu la chance d'examiner chacune de vos pièces, toutes ont été exécutées avec soins et finesses, cela fut un vrai plaisir de contempler ces réalisations. Cependant il a fallu en choisir trois et trois ont retenues notre attention. Pour commencer, sans plus attendre, en troisième position la maison Alfaz et son bracelet jonc dans un style mosaïque.
Je vois à l'écran le bijou et je trouve ça magnifique ! On dirait du painting diamant, sauf que ce sont des pierres précieuses et fines qui sont employées. Le bracelet est assez large et représente un délicat paysage fleurit et son ciel bleuté :
- C'est splendide ! M'exclamai-je.
J'applaudis vivement le joaillier qui fait cela, car clairement c'est une idée de génie et quel travail, surtout pour les jeux d'ombrages et de nuances, car là il faut savoir exploiter avec justesse les différentes gammes de couleur des pierres. Quel travail ! Cela me donne envie d'essayer de faire quelque chose de similaire ultérieurement, car l'idée est excellente.
- En deuxième position nous avons la maison Zirca et son sautoir d'étoiles filantes.
Oh c'est magnifique, le style est plus épuré, il y a plein d'étoiles à huit branches argentées qui servent de maillons. Chacun est serti en leur centre d'un saphir d'un bleu nuit profond, taillé en étoile à huit branches, ce qui demande une grande expertise.
Réaliser chaque étoile a dû demander beaucoup de temps, plus encore pour faire un sautoir.
Vraiment j'aime beaucoup, c'est deux styles très différents, mais qui propose des bijoux qui sortent de l'ordinaire, surtout qu'un sautoir est rarement proposé en joaillerie, donc c'est novateur de l'avoir mis à l'honneur :
- Enfin, je pense que la première place ne surprendra personne, elle est arrivée fraichement dans ce concours et à briller avec son expertise et son talent. Merci d'applaudir Ariel Castelrelli qui a réalisé le projet le plus ambitieux, le plus complexe et le plus long avec un ras de cou exceptionnel qui compte 111 pierres précieuses, 88 diamants et 23 émeraudes. Nous avons rarement vu ce genre de projet et il fallait le mettre à l'honneur.
Je suis sonnée quand j'entends mon nom, plus encore quand mon père me prend dans ses bras :
- Bravo ma fille, j'étais certain que tu réussirais.
- Merci papa, fis-je toute émue en commençant à sortir de ma torpeur.
Je verse quelques larmes et là le présentateur vient me voir pour m'interviewer, oh non :
- Alors mademoiselle ? Ravie pour cette première participation ?
- Oui… je… je ne sais pas quoi dire… merci… et bravo aux autres concurrents, j'espère avoir la chance de voir tous vos travaux avant la fin du concours, car j'ai vu des idées inspirantes. Je vous souhaite à tous bonne chance.
On m'applaudit, tandis que je rougis toute embarrassée et émue.
Heureusement nous passons assez vite à la deuxième épreuve, chaque concurrent est appelé pour piocher ses trois gemmes imposées.
Quand vient mon tour je me présente devant Son Altesse qui me tend une boite remplit de petit parchemin. Je prends trois rouleaux et je les lis, tout en les montrant aux escarméras que retransmettent tous sur écran :
- Amétrine, péridot et cristal de roche, annonçai-je.
Clairement j'ai du bol j'ai de quoi faire une composition harmonieuse, je sais comment je vais faire.
Là j'ai un homme qui me présente un plateau avec trois sachets, chacune contient les pierres que j'ai pioché, je les vérifie comme demandé pour montrer aux téléspectateurs qu'il n'y a aucune fraude, puis je prends mes bourses :
- Merci, saluai-je avant de partir.
Je retourne à mon stand et mon père est appelé pour récupérer ses pierres, moi je m'installe et je contemple fasciner les pierres que j'ai obtenu. Je compte réaliser un des modèles qu'on m'avait volé par le passé et qui avait eu un succès retentissant dans le milieu. Aujourd'hui j'allais prendre ma revanche et cela même si ce n'était pas dans mon monde de naissance.
Je soufflai et sortis le croquis que j'avais réalisé de mémoire. C'était un collier fleurit avec plusieurs fleurs à cinq pétales, entrecroiser de lianes qui formait de belles arabesques, le tout parsemé de petites feuilles.
Pour le feuillage j'allais utiliser les péridots, quant au cristal de roche, j'allais les mettre dans les réceptacles ronds que j'avais mis entre chaque arabesque, cela apportera de la lumière cette touche blanche. Quant aux amétrines, j'allais sélectionner les pierres où j'avais la moitié de la pierre violette et l'autre jaune/orangé. Le côté orange j'allais le mettre vers le centre de ma fleur pour que cela forme le cœur de celle-ci et la partie violette serait les délicats pétales. Sachant que je n'excluais pas d'inverser l'ordre pour avoir plus de variantes pour mes fleurs.
J'avais hâte de commencer, mais pour l'heure je devais attendre que chaque concurrent récupère ses gemmes et cela prit une petite demi-heure :
- Chacune et chacun a reçu ses pierres, veuillez noter que pour cette épreuve et pour la première fois depuis cinq ans aucune pierre précieuse n'a été tirée au sort. Je suis ravie, vous partez tous sur un pied d'égalité et vous allez pouvoir mettre à l'honneur les pierres fines. Vous avez à partir de maintenant jusqu'à après-demain 15h pour réaliser une composition qui mettra en valeur vos gemmes, annonça la reine Saphira.
Aussitôt on se met au travail, je commence par sélectionner les pierres brutes, je pense que j'ai vraiment de quoi faire le rendu que je veux. Je mets de côté mes pierres et je commence à réaliser mon support qui me prends quelques heures de travail.
Ensuite je commence à tailler mes amétrines en marquise et quelle joie de découvrir que j'ai globalement sélectionner les bonnes pierres avec une moitié orangé et l'autre violette, mes fleurs seront parfaites. Sans compter que les couleurs sont magnifiques, vraiment je sens que je serais ravie du résultat final.
Malheureusement 22h sonne et je dois m'arrêter net dans mon élan, mais je reprendrai le taillage demain, je suis confiante. Je remballe et dépose tout dans le coffre-fort avant de me retirer.
Il est tard, mais que je suis heureuse de retrouver mes hommes qui en plus ont réussi, je ne sais trop par quel moyen, à me cuisiner un petit plat que je dévore avec bonheur et joie.
- Tu fais un beau travail ma belle, complimenta Crocodile.
- Merci.
- Oui ton collier était splendide, j'espère que tu le porteras, je suis certain qu'il mettra en valeur ton cou fin et délicat, sourit Benn en embrassant le dos de ma main droite.
- Oh je peux le mettre maintenant.
Je sortis mon ras de cou que j'avais récupéré et je l'ouvris délicatement pour le mettre :
- Alors de quoi j'ai l'air ? Demandai-je.
- D'une Déesse, firent-ils en cœur.
- N'exagérez pas, bégayai-je.
- Si tu es notre petite Déesse chérie, susurra Crocodile.
- Une adorable petite Déesse, confirma Benn.
- Vous êtes de vils flatteurs.
- Peut-être bien, sourit Benn.
Ils me câlinent et me massent ensemble, après de longues heures à travailler, j'admets que je ne boude pas mon délicieux plaisir de me laisser aller à leurs mains.
- Tu vas être toute détendue pour bien performer demain, tes concurrents n'ont qu'à bien se tenir, fit Crocodile.
- C'est quoi ce petit sourire mauvais que tu arbores, gloussai-je.
- Seule ma chérie mérite de gagner, expliqua Crocodile révélant son côté compétiteur.
- Pff ! Certainement pas, il y a trois places par épreuve je ne peux pas être la seule gagnante et je m'en fiche bien si je ne gagne pas les épreuves suivantes.
- Mais tu vas me laisser être fier de toi vilaine petite fille, tacla Crocodile.
Je lui tire la langue et on part en fou rire :
- En tout cas on se doit de te détendre pour que tu sois d'attaque, coupa Benn en m'embrassant tendrement ma tête.
- Oui c'est votre rôle et je crois que vous l'aimez bien, gloussai-je.
- En effet, on adore prendre soin de toi, délicieuse princesse, confirma Benn d'une voix chaude.
Je passe une nuit douce et reposante.
Ce qui me permet de poursuivre dans de bonnes conditions la suite de la seconde épreuve que je reprends avec grande joie.
Je taille mes pierres tout en fredonnant et je commence le sertissage en fin d'après-midi et je finis vers 21h. Clairement je pourrais me détendre demain et je suis fière du rendu final, plus encore car cela me permet cette fois d'avoir la certitude que j'aurais la paternité de ma création.
- J'ai fini papa, je vais rendre mon collier et toi qu'est-ce que tu as réalisé ? Demandai-je curieuse.
- Ceci.
- Oh c'est magnifique ! M'extasiai-je.
Il avait eu de l'hématite, de labradorite et de pyrite et de ce que j'en vois il a créé un socle en forme de cœur dans une grosse hématite, où il a déposé à l'intérieur la labradorite qu'il a taillé et facetté. Enfin il a créé quatre griffes stylisés en pyrite qu'il est venu imbriquer dans l'hématite qu'il a finement travaillé, ainsi cela vient souder l'ensemble :
- Ton pendentif est incroyable, j'aime beaucoup le rendu et puis quel minutie pour tes griffes.
- Attend de voir l'autre côté.
Il retourne et là je suis subjugué il a travaillé la pyrite pour en faire un délicat grillage d'arabesques qui vient agrémenter l'hématite :
- C'est une trop belle idée, deux bijoux en un, j'espère que tu gagneras mon papa.
- Merci ma fille et fais-moi voir ton projet.
- Le voilà, tu en penses quoi ?
- Oh c'est très poétique, il est tout en douceur, tu as eu une brillante idée d'exploiter cette gemme bicolore pour faire des fleurs, très astucieux et raffiné. J'espère que tu brilleras encore demain lors de l'annonce des résultats.
- Merci papa, fis-je toute émue en rougissant d'avoir autant de compliments d'un expert comme lui.
- J'ai peu de chose à t'apprendre j'ai l'impression…
- Ne dis pas ça, j'en découvre encore comme ton projet ou celui qui est arrivé troisième avec son bracelet jonc en mosaïque, je l'ai trouvé magnifique. Non papa j'ai encore bien des choses à apprendre, la preuve tu as fait deux bijoux en un, je n'y avais pas pensé et ton idée est excellente.
- Tu es adorable, je te remercie, mais tu sais, même moi j'en apprend plus sur toi quand je te regarde travailler. Allez, allons rendre nos bijoux ma fille chérie.
J'hoche la tête toute souriante et nous déposons nos réalisations avant de partir.
Comme j'avais fini, je n'étais pas obligée de venir demain matin, mais je savais que je devais revenir une demi-heure avant la fin du temps réglementaire.
Donc je décidai de profiter de ma matinée de libre pour être avec mes chéris et mon papa qui lui aussi avait fini son bijou :
- Papa dis-moi, j'aime collectionner les pierres précieuses comme fines, j'aimerai bien savoir quelle est la pierre la plus emblématique de Rubélia, je sais que ce sont les diamants pastel, mais y a-t-il une couleur plus prisée que d'autre ? Demandai-je.
- Oh oui il y en a une, mais elle est gardée par la famille royale, ce sont les diamants lavande. Dans ce royaume ce diamant représente la paix, la prospérité et la sérénité. Donc la famille royale les garde pour faire des bijoux d'exceptions, mais aussi les donner en gage de récompense pour des personnes qui ont aidé la nation. Si j'ai bonne mémoire il y a une trentaine d'année la vice-amirale Tsuru en a reçu un, il me semble que de dangereux pirates ont tenté de prendre le contrôle de l'île. La garde royale a brillé, mais elle fatiguait et avait du mal à prendre l'ascendant, la vice-amirale était non loin de Rubélia et a décidé de venir, alerté par des débuts d'incendies, son acte de bravoure et de dévotion lui a permis d'obtenir un de ces diamants couleur lavande.
- Oh c'est une belle histoire et j'aime beaucoup la signification de ce diamant. Alors quelle autre couleur je peux obtenir ? Demandai-je.
- Hum… si tu veux vraiment un diamant d'exception, je te conseille ceux de couleur pêche, très appréciée, mais il te coûtera assez cher bon après tout dépendra de la taille de ton diamant c'est évident, me répondit mon père.
- Ce n'est pas grave, j'aviserai le moment venu en fonction de mes moyens et puis en allant dans le passé j'ai vendu un dessin assez cher. J'ai récupéré l'argent auprès de Shakky et Rayleigh, ils avaient conservé mes affaires que j'avais laissé derrière-moi dans le passé, donc je pense que j'ai de la marge pour me faire plaisir.
- Vraiment ? Pour ne pas te faire avoir, sache qu'un diamant pêche d'un carat taillé vaut 75 000 berrys si tu l'achètes brut cela revient à 50 000 berrys.
- Oh alors j'ai une sacré marge, souris-je toute contente. Est-ce que à tout hasard tu aurais une adresse à me recommander pour acheter une pierre ?
- Oui ma fille et c'est sur notre chemin.
J'étais aux anges, je pense que j'allais opter pour des brutes, comme ça je les façonnerai comme je le souhaite et je pourrais me permettre d'en acheter plus.
- Je ne te savais pas croqueuse de diamants ma chérie, me taquina Crocodile.
- J'ai de la marge avant d'atteindre ton niveau, fis-je en caressant sa main.
Benn et mon père gloussent devant ma répartie et Crocodile sourit faiblement :
- Oui mais moi je n'ai pas que des diamants aux doigts.
- Oui mais tu as plusieurs grosses pierres aux doigts.
- Ce ne sont pas que des diamants.
- Mais ce sont des grosses pierres.
- Tu m'embêtes chérie.
- Et tu adores cela, taclai-je hilare.
Il me prend contre lui et m'embrasse :
- Tu m'as trop attendri.
- Faut rendre la viande de crocodile tendre pour mieux l'apprécier.
Crocodile s'arrête et me fixe :
- Et avec du ketchup, ajoutai-je avant de courir.
- Petite peste ! Revient ici ! S'écria Crocodile me poursuivant.
[POV Narrateur]
- De vrais gamins, rit doucement Gino.
- Oui ils aiment bien se taquiner, même si ce n'est jamais méchant, ils adorent batailler, admit Benn avec un doux sourire.
- Cela me fait plaisir de voir Ariel si heureuse et épanouie, merci à vous deux de l'avoir rendu si rayonnante.
- Merci aussi à vous Gino de l'avoir adopté et prit soin d'elle, vous et le reste de l'île. Cela a été précieux pour elle d'être entourée d'amour et de gens gentils avec elle.
- Oui certainement, mais vous avoir rencontré d'abord Crocodile, puis vous lui a aussi fait du bien, cela lui a apporté de l'apaisement et aussi une certaine assurance. Oh je ne me fais pas d'illusion je sais qu'au départ vos rapports ont été purement charnels, mais Ariel est assez grande, je n'avais pas à interférer, ni personne, même si j'avais un peu peur pour son cœur. Je pense aussi que c'était une des rares choses où elle s'autorisait à complètement lâcher prise. Je me souviens que plus d'une fois elle se retenait de parler, de pleurer elle emmagasinait tout en silence.
- Oui elle nous a expliqué qu'ayant subi bien des sévices divers et variés, les rapports charnels était une des rares choses où elle n'avait pas peur et où elle se sentait maitresse de tout et je veux bien la croire. Cependant je suis heureux de voir qu'elle a bien évolué sur bien des points, elle nous fait confiance et arrive à nous dire plutôt rapidement et facilement ce qui ne va pas. Et quand ce n'est pas nous elle va trouver une autre personne pour se confier, Ariel s'est métamorphosée et est devenu un magnifique papillon qui déploie ses belles ailes.
- Toujours aussi poétique.
- Je le serai toujours avec les femmes et plus encore avec la femme que j'aime, sourit tendrement Benn qui ne quittait pas Ariel du regard.
- Merci d'avoir pris soin d'elle et de continuer de le faire.
- Je vous en prie.
Les deux hommes regardèrent Crocodile capturer Ariel qui se débattait joyeusement dans ses bras :
- Je mettrai plein, plein, plein de ketchup ! S'exclama Ariel hilare.
- C'est un sacrilège ! Rugit Crocodile.
- Crocodile déteste le ketchup, expliqua Benn en direction de Gino.
- Oh j'imagine que c'est pour cela qu'il l'a poursuivi.
- Oui, cet homme adore les tomates mais hais cette sauce plus que tout, sourit Benn. Et Ariel s'en est amusée tout à l'heure, une vraie petite chipie quand elle est d'humeur taquine.
- Je vois ça, elle si sérieuse, je ne l'aurais jamais cru avant de la voir agir ainsi. Bon allons les séparer sinon elle va manquer la boutique de ses rêves. Ariel et Sir Crocodile la boutique de pierre est sur votre gauche.
Les deux amoureux se stoppèrent nets devant la devanture, faisant rire les Benn et Gino devant la rapidité avec laquelle les deux amants s'étaient calmés pour les attendre bien sagement avant d'entrer dans la boutique.
[POV Ariel]
Je regarde à travers la vitrine, il y a de belles pierres brutes, cela m'inspire beaucoup.
Quand Benn et mon père sont là j'entre sans attendre, je suis bien trop impatiente.
- Bonjour monsieur, j'aimerai voir vos diamants bruts, je voudrais en acheter plusieurs, c'est pour les collectionner.
- Bonjour mademoiselle, je peux vous proposer une large gamme de choix. Avez-vous des couleurs en tête ?
- Oui déjà la couleur pêche et je serai ravie de pouvoir voir d'autres couleurs.
- Très bien, voici une belle sélection que je peux vous proposer.
Il me présente le rendu des pierres taillées pour que j'ai une idée de la couleur.
Le pêche est vraiment beau et le rose aussi, je décide d'en prendre cinq, je vais en garder deux pour ma collection et trois pour réaliser un bijou un collier avec un cœur rose et deux petites ailes couleur pêche.
Je paye mes pierres et on sort :
- Et si nous déjeunions ensemble ? Proposai-je.
- On peut ma chérie, me répondit Benn.
- Avec plaisir, fit Crocodile.
- Ce sera ma foi l'occasion d'apprendre à mieux vous connaitre, admit mon père.
Nous choisissons un restaurant sympathique et nous mangeons dans la joie et la bonne humeur. Je vois que mon père échange beaucoup avec mes hommes, il est vraiment curieux sur eux. Cela me ravie de voir qu'ils s'entendent bien et que mon père n'a aucune opposition à eux.
Vient le moment où nous devons mon père et moi retourner sur notre stand, nous constatons qu'il ne reste plus qu'un joaillier qui doit finir et il est sur le polissage. Nous allons récupérer nos bijoux pour les mettre en valeur sur un joli présentoir.
Puis nous attendons la fin du temps réglementaire avant que les jurés passent, cette fois nous devons rester présent pour échanger un peu avec les membres du jury qui nous posent une série de questions plus ou moins technique.
Ensuite on nous libère pour les deux heures qui suivent afin qu'ils délibèrent, avant de revenir pour connaitre les résultats finaux :
- Cette année encore a été l'objet de belles réalisations, certains d'entre vous ont eu plus de difficulté à cause des gammes de couleur qui sont difficiles à marier. Cette épreuve tend en général à valoriser les candidats capables de mieux gérer les difficultés qui peut résulter du tirage au sort, au détriment de ceux qui ont eu la possibilité d'accords plus harmonieux. Pour la première fois nous présenterons deux classements, un premier pour les trois meilleures compositions avec des pierres aux teintes peu inclinent à s'associer et les trois meilleures compositions originales concernant l'harmonie des couleurs.
J'entendis des cris de joie et des applaudissements :
- Oh ça c'est une belle avancée ma fille, c'était réclamé depuis des années maintenant. Car il est vrai que des candidats qui comme toi ont eu la chance d'avoir des pierres qui se marient bien n'était jamais retenus dans le classement. Ce qui était dommage pour tout l'aspect, technique, esthétique et original que pouvait proposer les concurrents. S'ils ont fait deux classements cela permettra de valoriser plus de joaillier, c'est une bonne chose, m'expliqua mon père.
- Vraiment ? Tant mieux alors, j'ai hâte de découvrir les projets vainqueurs.
- Nous allons donc commencer par le classement des réalisations aux associations difficiles. En troisième position nous avons la Maison Ronin, qui avait tiré la pierre du soleil, du jaspe rouge et de la fluorite. Voici donc son médaillon un fleuve vu du ciel.
Je vois qu'il s'agit d'une joaillière, c'est la deuxième femme avec moi qui gagne un classement, je suis heureuse pour elle, la reine doit être comblée elle qui voulait qu'une femme gagne une épreuve, souris-je heureuse.
Ensuite je découvre sa réalisation, elle a décidé de placer des tranches de jaspe rouge de part et d'autre du pendentif, bien vue, cela donne l'illusion de montage. Ensuite le fleuve a été façonné avec la fluorite, créant un cour d'eau à la couleur singulière et irréelle. Enfin la pierre du soleil est très discrète, mais a été placé au centre du fleuve telle une petite îlot de terre, le rendu est singulier mais il marche. J'applaudis vivement ravie de voir cette belle réalisation :
- En deuxième position la Maison Jasmin qui avait tiré la Tanzanite, l'œil du tigre et la citrine et j'ai l'honneur de vous présenter son pendentif fleurit.
Il y a eu vraiment un tirage assez difficile quand j'entends les pierres, je me demande ce qu'a proposé la personne.
Et là coup de théâtre, je pousse un cri d'admiration comme certains en découvrant une délicate orchidée. L'œil du tigre forme la tige, la Tanzanite est la pièce maitresse qui forme la fleur et dans son cœur a été placé des petites citrines discrètes, mais bien présentes. J'applaudis le joaillier pour sa proposition et sa place plus que méritée.
Mon dieu je regrette presque d'avoir eu mon tirage, clairement je me suis moins cassée la tête que ces concurrents, mais je suis loin d'être déçue de moi. Mais clairement il y a des idées fabuleuses, je me demande quelle est la dernière place de cette catégorie.
- Enfin en première position, nous avons choisi la Maison Hel qui avait tiré au sort, de l'aigue marine, du corail et de la turquoise….
Hum… pas facile car oui l'aigue marine et la turquoise s'associe, mais l'une sera éclatante, tandis que l'autre est une pierre opaque. En plus de cela le corail n'est pas facile à utiliser avec du bleu, la solution la plus simple c'est :
- … et qui a réalisé un médaillon d'un fond marin avec une multitude de coraux.
Je souris c'est ce que j'aurais proposé.
Le créateur a fait un médaillon en relief. Pour le fond du médaillon il a taillé une belle aigue marine pour l'eau de la mer. Ensuite il a réalisé un corail turquoise très ouvragé, qu'il a placé sur la partie gauche du médaillon et sur la partie droite il est venu poser un morceau de corail.
Cela donne l'impression qu'on est sous l'eau et que des coraux multicolores s'offrent à nous. C'est très délicat, on a un beau jeu de texture, là aussi j'applaudis c'est amplement mérité.
- Passons maintenant aux compositions harmonieuses et originales. En troisième position nous avons choisi la réalisation de la Maison Origat et plus en particulier de Zéphyr Origat.
Oh c'est un des stands où il y a deux représentants et il s'agit du fils, il rougit et sourit ému :
- Ce petit jeune brille enfin, cela fait trois ans qu'il participe, je l'ai eu en stage il y a quatre ans de cela, ses efforts ont fini par payer, je suis content pour lui, me glissa mon père.
- Oh ?! J'ignorai que tu proposais des stages.
- Si j'en fais de temps en temps, c'est toujours bon d'avoir une formation d'un autre maitre joaillier, surtout dans son cas où il va reprendre la boutique familiale qui a sa propre patte certes, mais il doit aussi trouver la sienne et voir d'autres artisans cela t'aide à ouvrir ton esprit.
J'hoche la tête, ce que dit mon père est vrai, mais je me concentre sur le commentateur :
- Il avait tiré au sort du spinelle rose, de la tourmaline rose et du topaze blanc. Je vous présente donc son bracelet et sa rose romantique.
Oh ! Il a réalisé un bracelet jonc en or rose et au centre une belle rose épanouie faite avec les tourmalines et les spinelles, créant des dégradés somptueux pour les pétales de la fleur. Et pour les topazes blanches il les a mis délicatement ici et là telle des petites gouttes de rosé.
La romantique que je suis craque pour ce bijou, il est si beau !
J'applaudis vivement aussi :
- En seconde position de la Maison Castelrelli, avec Gino Castelrelli….
Je pousse un cri de joie et enlace mon père qui me réceptionne :
- Bravo papa, je suis heureuse pour toi, tu le mérites.
- Merci ma chérie, quel bonheur de partager cela avec toi.
Nous laissons le commentateur présenter les pierres de mon père et son bijou. Je suis si contente pour lui :
- Enfin pour la première place, il nous a été impossible de trancher entre deux concurrents, aussi nous avons décidé d'un ex-aequo. Nous avons donc la Maison Alfaz qui a tiré au sort l'améthyste, le quartz rose et la topaze verte….
Mais c'est un des gagnant de la première épreuve, c'est celui avec le bracelet mosaïque. Je fixe l'écran avec intensité :
- Et je vous présente sa broche bouquet de rose et de lavande.
…
Je vais finir par acheter tous les bijoux de ce concours, ils tous bien trop beau !
Il a fait un bouquet de lavande avec les améthystes et au centre une belle rose avec le quartz et pour les feuillages il a usé de la topaze verte. C'est vraiment beau.
- Papa… dis-moi est-ce qu'on peut acheter des bijoux réalisé par nos concurrents ? Demandai-je pleine d'espoir.
- S'ils sont d'accord oui, gloussa mon père. Je vois que tu adores les réalisations.
- Mais elles sont si belles…
- Enfin le deuxième ex-aequo est la maison… Castelrelli avec Ariel Castelrelli.
- Quoi ?! Encore ? M'exclamai-je n'y croyant pas.
- Ma fille a du talent et des idées, bravo ma chérie.
Mon père me prend dans ses bras et m'embrasse tendrement. Je ne peux pas le croire, je suis en larmes, toutes ces années de frustration à travailler dans l'ombre… et là j'étais sous le feu des projecteur, sous la lumière. Cela me fit drôle… je me demandais même si je méritais bien cette place, je n'étais pas habituée à tant de reconnaissance professionnelle :
- Papa…
- Félicitation ma fille adorée, tu le mérites, heureuse ?
- Oui papa…
Je le serre contre moi versant des larmes de bonheur.
- Que d'émotions, résonna la voix de la reine Saphira. Je vous annonce que l'épreuve finale débutera demain à 8h, vous avez quartier libre, reposez-vous bien félicitations aux gagnantes et gagnants ainsi qu'à tous les autres participants.
Quand je réalise qu'on a l'après-midi de libre, je quitte les bras de mon père :
- Je reviens papa !
- Va je vois bien que tu as eu un coup de cœur, rigola mon père qui comprit que je voulais acquérir un bijou.
Je cours vers le stand de Zéphyr Origat et je ne suis pas la seule :
- Oh mademoiselle Castelrelli, quel honneur de vous voir ici sur mon stand, fit Zéphyr Origat.
Tout le monde se tourne vers moi, je déglutis, toute embarrassée d'être le centre d'attention :
- Vous me flattez, bégayai-je.
- Que puis-je pour vous ? Demanda t'il.
- En fait… j'aurais aimé vous acheter votre bracelet, mais je crois que je ne suis pas la seule, est-ce que à la rigueur… je peux vous passer commande ? Demandai-je timidement en sentant mon visage chauffer.
Je vois les autres créateurs me prendre par le bras et me rapprocher de Zéphyr Origat :
- Madame ce bracelet vous ira mieux à vous qu'à nous, nous avons tendance à collectionner de belle pièce, m'expliqua l'un d'eux.
- Je ne suis pas certaine de comprendre….
- Ils vous laissent la priorité pour mon bracelet, expliqua Zéphyr Origat.
- Vraiment ?
Ils hochèrent tous la tête avec des sourires entendu :
- Merci, fis-je touchée par tant de galanterie.
- Voulez-vous essayer le bracelet ?
- Oui s'il vous plait.
Je tendis mon poignet gauche et Zéphyr Origat me glissa le bracelet, resserrant doucement les extrémités :
- Il vous va à ravir.
- Il est magnifique, quel serait votre prix ? Demandai-je.
- Je serai ravi de vous le céder en échange de votre collier en amétrine, ce sont les couleurs qu'affectionnent ma conjointe et je serais honoré si je pouvais vous le prendre.
- D'accord, mais laissez-moi le temps de prendre des photos de ce collier, je pensais le garder, mais pour vous je vous l'offre avec plaisir, je le reproduirai avec joie.
- Merci mademoiselle Castelrelli, oh non gardez le bracelet, je vous fais confiance pour revenir avec votre collier.
Je le fixe, alors que je voulais lui reposer son bracelet le temps d'aller chercher mon collier :
- Merci de votre confiance, je reviens immédiatement.
Je cours toute heureuse vers mon stand et il y a foule aussi :
- Voilà ma fille qui revient, ils veulent t'acheter tes deux colliers, m'expliqua mon père.
- Oh malheureusement j'ai accepté de céder le collier de cette épreuve à Zéphyr Origat en échange de son bracelet, annonçai-je. Mais je peux refaire le collier si vous y tenez tant.
Et là j'ai au moins cinq commandes pour le collier en amétrine, j'étais sonnée, je pris les contacts et les invita à venir sur Piacere ultérieurement. Je donnai un prix de 25 000 berrys et mon père hocha vigoureusement la tête pour me valider que j'étais dans les clous. En tout cas tout le monde me versa un acompte de 50 % preuve de leur engagement pour que je réalise les colliers :
- Et pour votre ras de cou de diamants et d'émeraudes ? Demanda un homme.
- Celui-ci a été fait avec des pierres que j'ai reçu en cadeau, mentis-je je ne pouvais clairement pas dire que cela venait de mon ancienne condition de fée. Je ne peux pas vous le céder, mais je peux réaliser un autre exemplaire si vous le souhaitez.
- Hum… j'aurai voulu l'avoir tout de suite… bon je vais être patient et j'accepte votre proposition, quel sera votre prix ?
Je tremblai un peu à l'idée d'annoncer un chiffre aussi énorme, mais de tête juste les pierres j'en avais pour presque 2,8 millions de berrys.
- Annonce ton chiffre ma fille n'ait pas peur, pardonnez-lui c'est ses premières vente, intervient mon père.
- Oh je vois, quelle entrée fracassante mademoiselle. Je suis prêt à mettre 10 millions de berrys s'il le faut, nous parlons de 111 diamants et émeraudes.
C'est plus que ce que je voulais annoncer :
- Merci, monsieur, mais je vous en demanderai moins, je vais le faire à 6 millions.
- Cela me va parfaitement et je vous remercie pour votre honnêteté. Voici la moitié pour acompte.
C'est beaucoup trop d'argent d'un coup, mais je les encaisse, avant de m'éclipser pour donner le collier à Zéphyr Origat après l'avoir photographié sous toutes les coutures :
- Mille excuses pour l'attente, j'ai été assaillit de demandes, m'excusai-je confuse.
- J'ai vu cela de loin ne vous en faites pas.
- Tenez voici le collier, est-ce qu'il vous convient maintenant que vous le voyez de près ?
- Oh oui il est plus beau encore, il est splendide, je vous remercie pour cet échange, vous êtes sur Piacere c'est bien cela ?
- Oui.
- Alors je serai ravi d'y faire un tour avec ma fiancée.
- J'en serai enchantée, merci encore pour le bracelet et j'espère aussi vous retrouver, de quel royaume venez-vous ?
- Du royaume Tajine, j'espère vous y voir également. Merci beaucoup pour ce collier.
- Merci à vous pour le bracelet et bon courage pour la suite du concours. Je vais faire un tour sur tous les stands, car il y a eu vraiment de belles propositions.
- En effet, profitez bien du concours et bonne chance à vous.
Je regarde ce qu'a réalisé son père et m'en vais faire mon tour.
Je suis très surprise, mais l'ambiance est très bienveillante, je ne sens pas d'animosité ou une compétition malsaine pleine de jalousie et de tension, il n'y a rien de tout cela. Cela diffère complètement du monde d'où je viens. J'imagine que la globalisation, l'accès rapide à tous un tas de produit a fait que, dans mon monde d'origine, la concurrence est très rude et dure, ce qui entraine des coups bas plus ou moins douteux voire illégaux.
Tandis qu'ici on n'a pas internet et la télévision n'est pas vraiment présente, donc pour se faire connaitre, je pense que ce concours est primordial et qu'il faut renvoyer une bonne image. Papa m'avait expliqué qu'en cas de triche et de fraude la maison recevait une telle mauvaise publicité qu'elle disparaissait dans les six mois faute de clients. Donc tisser des liens sains et honnêtes sont les clés pour réussir dans ce monde et rien que pour cela je suis heureuse de ma réincarnation. Je crois qu'ici j'allais réussir professionnellement là où j'avais échoué.
Rien que le fait que mon collier qui avait eu tant de succès dans mon monde me fasse gagner cette seconde épreuve est bien la preuve, j'ai gagné ce nouveau combat et à la loyale, par comme mes usurpateurs.
Merci Hadès, je vous dois tant.
Entre bons sentiments et revanche sur la vie ^^
Un chapitre bien satisfaisant à mes yeux, oui Ariel n'a pas que droit à des problèmes.
Je commence mon déménagement mardi après la signature de vente, donc j'aurais beaucoup à faire.
Aussi je ne vais que maintenir le dimanche pour la publication des chapitres. Je serais trop dans les cartons et les aller-retour avec mes amis et proches.
Aussi merci de votre compréhension.
Une fois fini je reviendrai au rythme habituel.
