Disclaimer :
Tous les personnages de cet univers appartiennent à J.K. Rowling.
Cette histoire est une œuvre de fiction non commerciale écrite par passion, sans aucune intention de nuire à l'univers d'origine.
Certaines paroles de chansons mentionnées appartiennent à leurs artistes respectifs (James Arthur, Taylor Swift, Chris Brown, etc.). Aucun droit ne m'appartient.
Thèmes abordés : amour queer, réconciliation post-guerre, rivalité/slow burn, musique comme expression de soi, santé mentale, trauma doux.
Note d'auteur :
Cette histoire est née d'un battement de cœur entre deux silences.
Une chanson qui n'existe pas, mais qu'on entendait tous les deux.
You Played Me est un hommage à ces sentiments qu'on n'ose pas nommer, à ces regards qu'on détourne trop tard, et à ces musiques qui disent ce qu'on ne sait pas encore avouer.
C'est une fanfiction douce-amère, musicale, dramatique mais tendre, où chaque chapitre vibre comme une note suspendue.
Merci à ceux qui écoutent les silences. Merci à ceux qui lisent entre les lignes.
Remerciements :
Un immense merci à Malle-a-Lys )
Pour ces années de soutien, de lectures partagées, d'histoires sublimes, et de recommandations littéraires & k-dramas qui m'ont inspiré bien plus que tu ne l'imagines.
You Played Me n'existerait pas sans cette bulle musicale et émotionnelle que tu m'as fait découvrir au fil du temps.
Cette histoire est pour toi, un peu. Merci
Playlist officielle – *You Played Me*
Chaque note compte.
Chaque chapitre a sa propre musique, soigneusement choisie
pour accompagner les émotions, les silences et les regards.
️ À la fin de chaque chapitre, tu trouveras
une suggestion musicale (titre, moment précis).
Lis en musique. Laisse-toi emporter.
Playlist YouTube complète :
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Conseil : écoute avec des écouteurs, en fond, ou au moment-clé indiqué.
Certaines scènes ne demandent que ça pour vibrer plus fort.
It started with a note. It ended with a confession.
PROLOGUE — Deux silences pour un accord
[I – Draco]
Il y a des silences qui sonnent plus juste que n'importe quelle note.
Ce soir-là, la salle de musique n'est peuplée que de l'écho du bois qui craque sous ses doigts, et du soupir lent d'un piano désaccordé. La lumière, filtrée par une fenêtre haute, jette des teintes roses et bleues sur les touches, comme si le ciel lui-même hésitait à trancher.
Draco ne joue pas vraiment. Il effleure. Il attend. Ses gestes sont suspendus. Il cherche.
Les sons ne lui obéissent pas encore. Il ne sait pas s'il veut qu'ils le fassent.
Il a posé un carnet noir sur le rebord, griffonné de mots raturés, de fragments de chansons qu'il n'ose pas chanter. Des titres barrés, des accords incertains. Un brouillon de rédemption. Ou peut-être une fuite.
Il ne chante pas. Pas encore. Il n'a pas trouvé la voix juste. Seulement le tremblement.
Il ne parle pas. Il respire juste un peu trop vite quand il pense à demain.
Un bal. Un concours. Un retour. Une farce administrative menée par McGonagall et ses envies de réconciliation. Et Potter, bien sûr. Toujours là où il ne devrait pas être.
Il ferme les yeux. Se force à ralentir son souffle. Il ne devrait pas être là non plus. Pas dans cette école. Pas dans cette vie.
Et pourtant, il revient chaque soir dans cette salle, comme on revient sur un champ de ruines, juste pour prouver qu'on peut encore faire pousser quelque chose.
Une note. Une rature. Une trace de lui qui n'appartient à personne.
Il frôle une dernière note. Elle résonne fausse. Elle traîne dans l'air comme une vérité mal dite. Peut-être que quelqu'un l'entendra.
Il referme le couvercle. Et quand il quitte la pièce, il laisse son carnet sur le piano. Volontairement, peut-être.
[II – Harry]
Le couloir de l'aile Est sent le bois ancien, l'encre tiède et la poussière fraîche.
Harry s'y promène comme dans un souvenir mal rangé. Tout est trop familier, et pourtant tout a changé. Les pierres semblent plus froides. Les portraits, plus silencieux. Il évite les regards, même ceux qui ne sont pas là.
Les murs semblent avoir gardé l'empreinte des absents. Une chaise vacante ici, un tableau sans nom là-bas. Même les escaliers grincent autrement, comme s'ils savaient.
Il a cru qu'en revenant ici, il pourrait retrouver un sens. Un objectif. Mais il ne trouve que le vide, rempli de rires étouffés et de phrases commencées.
Une note résonne, lointaine. Il s'arrête. Le cœur en alerte.
Une mélodie ? Non. Juste un fragment.
Assez pour qu'il tende l'oreille. Assez pour qu'il se rappelle qu'il a ramené, au fond de son sac, les partitions qu'il n'a jamais osé jouer devant personne.
La mélodie s'est tue depuis longtemps, mais elle résonne encore dans son crâne. Elle n'était pas belle. Mais elle était vraie. Comme une phrase murmurée entre deux refrains. Comme un aveu raturé.
Et il s'était surpris à l'écouter jusqu'au bout. Même après qu'elle ait cessé.
Il repart, un peu trop vite, comme si on l'avait surpris.
Il ne sait pas encore ce qui l'attend demain. Juste que Ginny lui a dit, en riant, que les affectations seraient "très drôles". Il aurait dû se méfier.
[III – L'annonce]
La Grande Salle est remplie de rires nerveux et de bancs un peu trop vides. McGonagall, droite comme une baguette, énumère les binômes pour les activités de réintégration : cours de danse, défis créatifs, représentations artistiques.
Chaque nom prononcé fait naître un soupir, un rire, ou une protestation.
Ginny se penche vers Harry, un sourire prédateur au coin des lèvres :
— Tu vas voir. Ce sera drôle.
Ron bâille, la bouche pleine de pain grillé.
— Tant que c'est pas Malefoy.
Blaise, au fond, souffle à Pansy :
— Je donne trois répétitions avant qu'ils s'embrassent.
— Deux. Et ça finira mal, prédit-elle sans lever les yeux.
Puis McGonagall lève les yeux, sourcils levés, voix claire :
— Potter. Malfoy.
Un silence. Puis le murmure collectif. Puis les regards. Puis eux.
Leurs yeux se croisent, dans ce chaos suspendu.
Un battement de cœur trop fort. Une certitude trop floue. Et ce sentiment, ancien et nouveau à la fois : Il va tout gâcher. Et je vais le laisser faire.
Et dans ce regard-là, il y avait déjà plus d'histoire que dans tout ce qu'ils avaient vécu jusqu'à maintenant.
Ils ne se sont pas encore touchés. Mais le tempo était déjà lancé.
"IDFC (acoustic cover)" Blackbear
Douce, fragile, désaccordée comme leurs cœurs.
️ Écouter quand Draco ferme le piano Harry entend la note.
