- Arrête...trembla Zehra

- Je n'ai encore rien fait. se moqua Light

Zehra n'avait jamais ressenti une telle gêne, un tel désarroi. Elle n'était pas dupe, elle savait très bien ce qu'il voulait d'elle. Et elle ne pourrait pas lui refuser, sinon Light tuerait sa famille. Comment pouvait-il profiter autant du contrôle qu'il avait sur elle ? Il était infâme...

- Je ne m'attendais pas à ta visite, je ne suis même pas apprêtée, laisse-moi au moins prendre une douche. fit observer Zehra embarrassée

- Crois-moi même comme ça tu me plais. Bon, je peux bien te faire une fleur, vas-y, mais ne reste pas trop longtemps. autorisa Light

- Attends-moi ici, s'il plaît...murmura-t-elle

Zehra se hâta de filer dans la salle de bains, elle prit une serviette pour le corps et pour les cheveux dans le meuble. Elle tourna le robinet, se dévêtit et entra dans la cabine de douche. Elle n'écouta pas du tout les instructions de Light. Zehra fit tout pour prolonger ce moment passé sous la douche. Elle n'avait pas pris non plus ses vêtements pour prendre encore plus du temps à chercher quoi mettre. Elle sécha ses cheveux et sortit de la salle de bains pour se diriger dans sa chambre, elle referma la porte, elle sursauta violemment en découvrant que Light était assis tranquillement sur son lit.

- Qu'est-ce que tu fais là ? rougit Zehra horriblement embarrassée

- Eh bien, tu mettais beaucoup trop de temps alors je suis venu m'assurer que tout allait bien. Ça va, Zehra ? Tu es toute rouge. s'enquit Light sur un ton taquin

Elle savait qu'il prenait du plaisir à la voir aussi mal à l'aise, mais quel obsédé. Elle ne répondit pas à sa question et dit en retour sur un ton de reproche :

- Tu aurais pu m'attendre en bas.

- Tu n'as pas du tout écouté ce que je t'ai dit. Alors, j'ai jugé bon que je devais venir voir où tu en étais. Et j'avoue que je ne regrette pas de l'avoir fait.

Zehra remarqua le regard de Light sur sa silhouette qui était seulement couverte par une fine serviette. Zehra se mit à serrer sa serviette comme si sa vie en dépendait. Elle voulait se terrer dans un trou de souris. Light se leva et se dirigea vers l'armoire de Zehra et l'ouvrit.

- Si tu veux, je peux choisir à ta place. proposa-t-il

- Non, ça ira. déclina Zehra

Light ne l'écouta pas et saisit une de ses chemises, il la mit contre lui et s'amusa de constater qu'elle était petite de taille par rapport aux siennes.

- Il faut vraiment que je te prête des chemises à moi, je suis sûr que tu seras adorable dedans. J'ai envie aussi de te choisir d'autres vêtements. Si tu veux, on ira faire les magasins un peu plus tard dans la journée. dit Light

Zehra ne put retenir un rire amère. Light tourna la tête vers elle.

- Tu crois que j'ai envie de faire les magasins, en ce moment ? Je viens de perdre le garçon que j'aime.

Le visage de Light s'assombrit, la rage commençait insidieusement à se faufiler dans ses veines. Zehra sentit le danger à des kilomètres, elle préféra ne rien dire de plus.

- Je ne veux plus t'entendre me parler de lui. parla Light d'une voix froide et mesurée

Zehra continua à garder le silence.

- Je ne t'ai pas entendue me répondre, dis-le moi...

Zehra le regarda avec surprise.

- J'ai dit, dis-moi que tu ne diras plus jamais son nom devant moi ! lui hurla Light

- Oui, je ne le dirai plus. répondit-elle

Zehra tressaillit lorsqu'elle entendit Light ricaner doucement. Elle s'horrifia en voyant que ses yeux étaient redevenus rouge sang, exactement comme au cimetière.

- Tu crois que je ne sais pas ce que tu penses réellement ? Tu l'aimes encore et tu te dis que tu peux continuer à le faire parce que je ne pourrai jamais te l'enlever. L'ennui c'est que tu ne sais pas que je vais le faire ici et maintenant. Tu vas reconnaître enfin que tu es à moi. déclara Light d'une voix surexcitée

En entendant ces paroles, Zehra savait qu'il recommençait à perdre l'esprit.

- Light, arrête, reprends-toi ! demanda Zehra d'un air suppliant en le voyant se rapprocher d'elle

Mais il ne l'écoutait déjà plus, décidé à aller jusqu'au bout. Il la poussa et la fit basculer sur son lit, il se mit au-dessus d'elle, la piégeant sous lui. Light se mit à l'embrasser, il laissa glisser sa main sous sa serviette. Quand Zehra sentit la main de Light sur son ventre et qui remontait dangereusement, elle se mit à se débattre en essayant déjà de retrouver de l'oxygène. Light ne voulait pas s'arrêter de l'embrasser et il le faisait de plus en plus avec brutalité. Il s'éloigna enfin et s'attaqua maintenant à son cou.

- Laisse-moi ! hurla Zehra

Elle lui donna des coups de pied pour le repousser.

- Arrête de t'agiter ! s'écria Light furieusement

Zehra ne l'écouta pas et tenta de s'extirper de sous lui. Light décida de l'écraser un peu plus avec son poids pour qu'elle cesse de bouger dans tous les sens, comme elle le faisait. Zehra sentit sa cage thoracique se compresser, elle ne pensait pas que Light était aussi lourd que ça. Elle n'arrivait plus à se mouvoir, elle décida alors de tourner sa tête, alors que Light était occupé à ravager son cou. Elle lui tira les cheveux avec la main qu'elle réussit à libérer.

Elle l'entendit glousser, il s'éloigna de son cou et lui donna une gifle tellement forte que sa lèvre se mit à saigner. Zehra commença à voir flou. Il se mit à la hauteur de son visage et lui dit d'un ton sardonique :

- Tu ne peux pas gagner contre moi, tu le sais. Alors ne te cause pas de souffrances inutiles, tu devrais te laisser faire.

Zehra le regarda avec mépris et lui répondit avec hargne :

- Jamais !

- Comme tu voudras. lâcha Light d'un ton ironique

Zehra le repoussa avec force loin d'elle. Surpris par cet élan, Light se retrouva à être éjecté en arrière. Zehra s'apprêtait à s'échapper, il ne la laissa pas faire et saisit sa cheville pour la faire tomber à plat ventre. Zehra se remit à se débattre et à tout faire pour qu'il la relâche. Light en profita pour la bloquer en se remettant sur elle. Il enfonça sa tête dans son lit, comme s'il essayait de l'étouffer. Zehra commença à paniquer. Il tira ses bras pour les mettre derrière son dos. Elle entendit un clic et ses mains ne pouvaient plus être séparées l'une de l'autre. Elle ne comprit que trop tard que ce qu'il venait de faire ne servait qu'à la contenir le temps de lier ses mains. Light la relâcha enfin, Zehra leva sa tête pour pouvoir respirer, elle se redressa pour se recroqueviller sur elle-même. Elle n'osa regarder Light, elle sentit qu'elle était sur le point de pleurer. Tout était perdu, elle ne pourrait plus rien faire pour l'en empêcher.

- J'aurais pu éviter ça, tu ne m'as pas laissé le choix. l'accusa Light

- Parce que tu crois que j'aurais dû me laisser faire, qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, bon sang ?! Tu es devenu le pire des monstres, je ne te reconnais plus. Tu dis que tu te bats pour la justice, alors que tu es un criminel !

Zehra sentit sa joue palpiter de douleur, Light venait de la gifler encore plus fort que tout à l'heure, faisant saigner deux fois plus sa lèvre fendue. Un bleu violacé commençait à se former sur sa joue. Ses larmes salées brûlèrent ses joues en s'écoulant.

- Si tu redis encore une fois que je suis un criminel, je ne me contenterai pas de te donner qu'une simple gifle. Tu ne sentiras plus tes membres. la menaça Light avec cruauté

Zehra ne répondit rien, anéantie, elle continua de pleurer. Elle voulait mourir, retrouver Yuki, retrouver son étreinte réconfortante et sa douceur. Elle détestait Light, elle le haïssait du plus profond de son être. Light la regardait sangloter, au fond de lui, il éprouvait de la pitié pour elle et en même temps, il pensait qu'elle le méritait :

"Si tu savais combien de larmes j'ai versées pour toi, Zehra...Tu me rends tellement faible et un Dieu n'est pas faible, je devais te tuer, mais ce n'est pas arrivé. Alors maintenant, je veux que tu souffres d'être en vie."

Elle n'esquissa aucun mouvement lorsque Light la prit soudainement contre lui. Il se mit à caresser ses cheveux, il lui murmura :

- Tu penses que je suis un monstre, alors que je n'ai pas cessé de tout sacrifier pour toi. Je devais tout abandonner, mes sentiments, mes envies, je devais uniquement penser au but que je me suis fixé, ne pas agir dans mon propre intérêt. Et tu vois, j'y ai failli, tu as tout gâché, tous mes efforts partis en fumée. Je vais continuer à faire ce que j'ai promis au monde entier, leur offrir un monde purifié du mal...

- Je t'en prie, Light, laisse-moi...Je veux être seule, complètement seule...Peux-tu seulement respecter ça ? C'est la seule chose que je te demande. le supplia Zehra

- Je suis désolé, je ne peux pas te laisser. Je veux seulement que tu acceptes que ta vie, c'est moi et personne d'autre. C'est la seule et unique façon que j'ai... répondit Light sans regret

Zehra ferma les yeux et n'espéra plus qu'une seule chose, s'évanouir d'épuisement. Elle le fit mais pas avant de longues heures de douleur, de souffrance, de peine et d'humiliation.

Les rayons du soleil la réveillèrent, elle ouvrit avec lenteur ses yeux, elle battit des paupières plusieurs fois. Ils étaient gonflés, à force d'avoir autant pleuré. Elle avait mal partout, en particulier dans ses membres inférieurs. Des images horribles lui revinrent en tête.

- Quel cauchemar horrible...se murmura Zehra

- Non, ce n'était pas un rêve. parla une voix basse et masculine

Elle tourna sa tête et se rendit compte qu'un monstre se trouvait debout au centre de la pièce, elle poussa un long cri aigu et recula le plus loin possible de lui, complètement effrayée.

- Qu'est-ce que tu...bredouilla Zehra horrifiée

En voyant qu'il n'avait pas l'air du tout décidé à lui faire le moindre mal, Zehra se calma légèrement.

- Je suis Ryûk, un dieu de la mort. Light voulait que je me montre à toi, pour que tu saches qu'il garde un œil sur toi. expliqua-t-il

Ce qui expliquait nombre de choses, toutes ces fois où Light pouvait se faufiler où il le voulait. Elle n'y croyait pas, un dieu de la mort l'accompagner. C'était une raison supplémentaire qui prouvait qu'il était Kira, il avait sous-entendu qu'ils existaient réellement dans les lettres de suicide qu'il avait envoyées à L.

- Au fait...tu as perdu quelque chose. fit observer Ryûk

Zehra baissa alors ses yeux, la couette avait glissé. Ses joues virèrent au rouge écarlate et elle se couvrit du mieux qu'elle put.

- Pourquoi es-tu aussi gênée ? Ne t'en fais pas, je ne m'intéresse pas aux humaines comme toi, même si tu es aussi mignonne à croquer qu'une pomme bien juteuse.

Ce qui ne fit que l'embarrasser davantage. Zehra se mit à chercher des yeux ses vêtements, elle les repéra, ils étaient sur sa chaise. Elle se dépêcha de les enfiler au plus vite. Habillée, Zehra se débarrassa de la couette. Elle regarda l'heure sur son réveil, il était 17h10. Elle avait donc dormi une grande partie de la journée. Et elle se posait la question suivante, Light était-il toujours là ? La porte était entrouverte, jouait-il avec elle ? Elle se tourna vers Ryûk qui ricana en devinant ses pensées :

- Tu voulais me demander si tu es bien seule chez toi, désolé, je ne pourrais pas te le dire. Et ne crois surtout pas que c'est de la mauvaise volonté, puisque je n'ai tout simplement pas quitté cette pièce.

Zehra ne dit rien, mais ne cacha pas son air sceptique.

- Tu n'as pas l'air de me croire. Je peux t'assurer une chose, je ne suis pas du côté de Light, contrairement à ce que tu peux penser.

Zehra ouvrit prudemment la porte, elle descendit les escaliers et se retrouva au rez-de-chaussée, il n'y avait pas de trace de Light. Ryûk l'avait suivie pour voir ce qui se passait.

Zehra aperçut un bout de papier plié en quatre sur la table de la salle à manger. Zehra le prit en voyant que son nom était marqué dessus, ce message lui était clairement destiné. Elle le déplia et reconnut l'écriture de Light :

Zehra,

Tu es libre de pouvoir t'en aller, mais n'oublie pas que ta vie est à moi désormais. Fais quelque chose qui me déplaît et je n'hésiterai pas une seule seconde à tuer un membre de ta famille, les uns après les autres, jusqu'à ce qui n'en reste plus un seul en vie. Te voilà prévenue. Maintenant que tu connais la vérité, tu dois te douter que tu dois redoubler de prudence. Je sais que tu ne trahiras pas ta promesse, tu n'as pas le choix de toute façon.Tu t'es donnée à moi, tu peux te considérer comme ma propriété ou plutôt comme l'esclave de Kira, qui répond à tous ses désirs sans aucune exception. Tu peux te le dire et te le répéter, j'ai gagné et toi tu as perdu. Je suis sûr que tu regrettes déjà de ne pas avoir partagé depuis le début mes idées...J'aurais pu t'élever à un rang tellement plus élevé...

Elle sentit Ryûk derrière elle, qui avait lu en même temps qu'elle. Il se mit à rire :

- Il ne manque pas d'air.

Zehra déchira rageusement son mot, elle jeta les morceaux dans la poubelle. Elle était complètement anéantie. Zehra ne se rendit pas à l'université pendant plusieurs jours, elle attendait que ses blessures se cicatrisent. On lui demanderait certainement ce qui lui était arrivé, elle ne voulait pas risquer qu'on cherche à en apprendre plus. Elle avait prévenu Light pour ne pas qu'il s'imagine qu'elle s'était enfuie. Quand elle retourna à la fac, Zehra n'était plus la même, elle avait le regard vide. Elle s'était isolée toute seule sur un banc et fixait un point inexistant.

- Zehra ?

Elle leva la tête, elle connaissait cette voix. C'était Ryuzaki. Il était revenu à la fac pour continuer à surveiller Light, mais surtout pour voir Zehra.

- Tu n'es pas avec tes amis ? s'étonna Ryuzaki

Zehra essayait de dissimuler sa tristesse.

- Je...j'avais besoin d'être un peu seule pour réfléchir. Tu sais, parfois ça fait du bien. se justifia Zehra en se forçant à afficher un sourire

Ryuzaki savait très bien qu'il y avait autre chose, il ne montrait pas d'ordinaire sa compassion mais là, il ne pouvait pas s'empêcher de le faire. Il devinait sans peine que Zehra n'allait pas bien. Il savait qu'elle était encore affectée par la mort de Yuki, mais il sentait qu'il y avait autre chose.

- Je comprends. Tu veux bien me permettre de t'inviter à prendre un café ? proposa Ryuzaki

Zehra hésita, elle finit tout de même par accepter. Zehra suivit Ryuzaki, il lui offrit un fraisier et un chocolat chaud. Zehra sentit son cœur se réchauffer face à la gentillesse de Ryuzaki.

- Il n'y a rien de mieux qu'un fraisier pour remonter le moral, tu ne crois pas ? dit Ryuzaki tout en dégustant le sien

- Je vais bien, Ryuzaki. C'est gentil de t'inquiéter pour moi. détrompa Zehra

- Tu sais, il ne faut pas être gêné de se sentir triste parfois, c'est tout à fait normal. Et tu peux me dire sans crainte ce qui te préoccupe, je t'assure que je ne suis pas du genre à colporter. Tu peux me faire confiance. la consola Ryuzaki

- Je sais...C'est juste que je n'ai pas très envie d'en parler...avoua Zehra

Ryuzaki la dévisagea et resta concentré sur les pansements qu'elle avait au visage.

- Tu t'es blessée ? Ça m'a l'air assez sérieux pour que tu aies autant de pansements. releva Ryuzaki

- J'ai fait une mauvaise chute, je suis tellement maladroite. Ce n'est rien de trop grave, ne t'en fais pas. mentit Zehra

Mais Ryuzaki savait qu'elle ne disait pas la vérité, il ne fit aucun commentaire. Elle avait le droit de ne pas tout lui dire. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher de penser que ça avait un rapport avec ses blessures. Qui était assez monstrueux pour lui causer de la peine ? Et pire que tout, serait-ce des coups qu'elle avait reçus ?

- Je me sens déjà mieux, merci. Ryuzaki, tu es vraiment le garçon le plus adorable que je connaisse.

- C'est bien la première fois qu'on me dit ça, c'est gentil. Et toi, tu es vraiment une amie très précieuse. Tu mérites tout le bonheur du monde.

Zehra avait le sourire aux lèvres ayant retrouvé un peu de bonne humeur. Ryuzaki sourit :

- Au moins, j'ai réussi à te faire sourire.

- On dirait bien. rit Zehra doucement

- Tu ne devrais pas t'arrêter de le faire, tu as un très beau sourire.

Zehra sentit ses joues chauffer, elle le remercia dans un murmure doux :

- Merci...

- Je sais que ce n'est pas encore le bon moment, mais j'aimerais beaucoup que tu reviennes dans la cellule d'enquête. confia L

- Ryuzaki, je ne veux pas. Je suis désolée, mais je ne veux plus jamais entendre parler de Kira. lâcha Zehra

- Kira t'a fait quelque chose, n'est-ce pas ? comprit Ryuzaki

- Je...bredouilla Zehra

- Je vous dérange ? demanda une voix familière d'un air innocent

Zehra sursauta en voyant Light debout face à leur table.

- Je peux me joindre à vous ? Ryuzaki ? s'enquit Light

- Bien sûr que tu peux, Light. Il n'y a pas de raison qu'on ne t'accepte pas. répondit L

Light affichait un sourire, qui cachait un plus vicieux, il prit place juste à côté de Zehra, la faisant encore plus tressaillir. Ryuzaki remarqua le changement d'attitude de Zehra.

- Allons, ne vous arrêtez surtout pas pour moi. De quoi parlez-vous ? s'intéressa Light prétendument

- Rien d'extraordinaire. dit Zehra d'une voix qu'elle voulait contenue

Elle évitait clairement le regard de Light.

- Je vois...dit Light dans un murmure

Light laissa glisser discrètement sa main sur la cuisse de Zehra et se mit à la caresser. Elle fit de son mieux pour ne pas réagir. Elle sentit son estomac se tordre.

- Pourtant, je pensais que vous vous disiez des choses plutôt...intéressantes. reprit-il

Light serra sa prise sur Zehra et planta ses ongles douloureusement, elle étouffa un gémissement.

- Que veux-tu dire, Light ? questionna Ryuzaki

- Je me posais simplement des questions. Je vous ai vu de loin, donc...

- Je parlais simplement avec Zehra, elle en avait besoin. approfondit L

- Excuse-moi, Light, j'ai envie d'aller aux toilettes. intervint Zehra

- Oui, bien sûr. accepta-t-il

Light se leva et laissa passer Zehra.

- Je reviens, Ryuzaki, je vais me commander quelque chose. dit Light subitement

- Oh, très bien...

L trouvait de plus en plus suspect le comportement de Zehra, quelque chose n'allait pas. Pourquoi s'était-elle autant tendue quand Light était venu ?

Zehra se dirigeait vers les toilettes, elle entendit des pas derrière elle, elle savait qu'il la suivait. Il n'oserait pas lui faire du mal en public. Elle le savait très bien, elle aurait voulu s'enfuir le plus loin possible. Elle avait vraiment besoin de se rafraîchir un peu pour se calmer. Light ne le voyait pas de cet œil, apparemment.

Zehra entra dans une cabine, Light referma brutalement la porte derrière eux, les enfermant. Zehra fit de son mieux pour garder son sang-froid.

- Alors comme ça, tu fraternises avec l'ennemi ? accusa Light

- Je ne vois pas de quoi tu parles. Tu te trompes, je...essaya Zehra de se justifier

- Tais-toi ! Tu essaies en plus de me faire passer pour un idiot ! explosa Light

- Non, je...tenta Zehra

- Qu'est-ce que tu lui as dit ?! coupa Light

- Rien, je t'assure. promit Zehra

- Dans ce cas, pourquoi a-t-il dit que tu t'étais confiée à lui ? s'impatienta Light

- Il a vu mes blessures. Peut-être que si tu ne m'avais pas frappée aussi fort, il n'aurait rien remarqué d'anormal. s'agaça Zehra

- Et tu n'as encore rien vu, si tu continues à traîner avec Ryuzaki...Je ne veux plus que tu t'approches de lui, c'est bien clair ? imposa Light

- Pourquoi ? lança Zehra

- Tu oses remettre en question mes ordres ?! s'énerva Light

- Peut-être parce que si tu commences à m'isoler comme tu le fais, quelqu'un finira par soupçonner forcément quelque chose. fit remarquer Zehra

- Pour qui tu me prends, j'ai déjà tout prévu. Viens, Ryuzaki va finir par se douter de quelque chose.

Zehra regarda Light, en cachant soigneusement son écœurement, quand elle l'entendit faire son petit jeu d'acteur à Ryuzaki :

- Désolé de t'avoir fait attendre, Ryuzaki, il y avait beaucoup de monde et Zehra a été assez gentille pour attendre avec moi. Tu ne nous en veux pas trop, j'espère ?

- Bien sûr que non.