Chapitre 446 : Through The Fire And Flames
"Café en terrasse, ça te tente ?... ; ))"
"Café, pas sûr. Je tourne au diabolo. Mais avec plaisir, ma Shachi ! : ))"
Il me boulote littéralement du regard.
"Arrête..." gênée et flattée à la fois.
"Ah mais moi j'suis comme ça, Shachi. Quand quelqu'un me plaît, j'le bouffe des yeux !..."
"Je ne suis plus... habituée..."
"Bah alors quoi, Shachi ?... Les vrais mecs, ça garde pas les yeux dans la poche !..."
Je note que depuis cet été il a agrémenté son cou et ses poignets de quelques bijoux fantaisie très masculins. Il porte un bermuda en jeans et un polo ouvert au col.
"Et... à part ça, qu'est-ce que tu racontes ?..."
"On a vécu une drôle d'aventure cet été avec Azul."
"Ah ?"
"Ouais. On s'est paumés sur une île avec Ace, Lilia, Riddle et Jack et quand on se plongeait dans l'eau, Azul et moi, ben nos corps restaient humains. J'ai kiffé la sensation contrairement à Azul !... J'ai pu faire du surf !"
C'est fou... il trouve toujours un côté fun aux situations les plus dérangeantes !... Quel cerveau remarquable !... Merci neurodivergence !
"Tu devais être très beau à voir, fendant les flots." dis-je.
"Ouais enfin tu ne fends pas directement les flots, hein, tu... t'embarques plutôt dans la chambre verte de la vague !..." follement enthousiaste.
"Et... ça a été avec Riddle ?..." connaissant leur passif.
"Ouais, ouais. Bon un moment je l'ai tellement asticoté qu'il a failli faire bouillir l'eau de mer ! HAHAHAhaha !"
Je pouffe.
"Et... pas de rapprochement ?"
"Nah. L'énerver reste le meilleur des kiffes pour moi."
"Ignoble." petit rire.
"Par contre, avec toi, Shachi, j'aimerai beaucoup remettre le couvert !..."
"Floyd..."
"Allez, minaude pas comme ça. C'est oui ou non ?"
"Nous... serions plus à notre aise dans la villa de mon père à Majorque pour ça, my beloved eel boy..."
Floyd récupère nos valises après ce court vol.
Le véhicule de location lui sied - suffisamment spacieux pour sa haute taille.
Il met le GPS et se laisse guider. Le trafic n'est pas dense en cette période de l'année.
"Jade et Azul n'ont pas objecté ?"
Il pouffe. "Tu demandes maintenant ? De toute manière, je leur ai pas laissé le choix."
OK. L'heure est bien à l'indépendance !... Jade et Azul vont me maudire durant tout notre séjour ici !...
"Dis, Shachi, t'en as entendu parler, j'suppose ?..." laissant pendre un bras par la vitre, volant tenu d'une main.
"De quoi, Floyd ?"
"L'immortalité du Chasseur."
Je m'en pince la lèvre. "C'est... effectivement parvenu à mes oreilles."
"Azul et Jade sont à fond sur la question depuis que c'est sorti. Ça me baaaarbe tellement, si tu savais !..."
"Ça les occupe." laconique.
"Ouais mais moi ça me gooooonfle royal !..." rit.
Nous arrivons et déchargeons le véhicule.
Puis nous faisons le marché en fin de matinée, choisissant de quoi nous allons nous nourrir.
Le personnel est certes présent mais pas à temps plein, nous laissant une belle marge d'autonomie.
Nous cuisinons les produits locaux. Floyd improvise des recettes parfois très fortes en goût.
Il est à fond sur les crustacés et autres mollusques qu'il agrémente de légumes. Niveau goûts, Floyd est curieux de tout, sans aucune restriction.
Nous passons à table et nous nous régalons.
Puis vient l'heure de la sieste - qu'il a, semble-t-il, décidée crapuleuse !...
"Ah mais ça c'est parce que j'ai pas été chiant ni durant le vol ni durant le trajet en voiture !..." pour justifier la montée de son appétit sexuel. "J'ai même été hyper sage alors j'ai droit à une récompense, hein, ma Shachi ?" m'attrapant pour m'embrasser.
Je retrouve son goût salé, ses baisers extraordinaires et renversants, son corps sublime - my, c'est que ça s'embellit avec l'âge et que c'est diablement entretenu tout ça !...
Son sexe exige que l'orifice qui le reçoit soit parfaitement préparé au vu du gabarit !... C'est du king size, ce sexe de murène !
Il kiffe se sentir étroitement enserré et s'y ébat avec aise, nous prodiguant un orgasme percutant.
"Wow punaise !... J'ai failli oublier à quel point... c'était magique avec toi, Shachi..." complètement shooté aux endorphines, paupières frangées de cils turquoises en papillonnant de délice.
Fin d'après-midi sur la plage où Floyd s'essaie au kitesurf et à la planche à voile. Autodidacte, il finit par se sentir à l'aise dans les deux disciplines après quelques heures seulement.
C'est amusant de voir que l'eau salée ne lui offre plus systématique ce corps dans lequel il est né.
Je pense que c'est lié à sa magie qui s'affine avec le temps.
Je lis puis le rejoins dans l'eau. L'amour sur le sable, les vagues nous léchant les pieds, un pur régal !...
Le soir, nous sortons souper au restaurant, déambulant dans la ville proche, bras-dessus bras-dessous.
L'artisanat local nous plaît beaucoup. Les petits bijoux de coquillages notamment. Et le cuir.
Floyd fait le plein !... "Jade et le boss vont en être verts de jalousie, hahaha !"
"Rollo, mon bel amour..." caressant la frange courte qui garnit son front. "De quelle manière me désignais-tu jadis ?..." d'une voix sinueuse, tête reposant en travers de ses cuisses.
"Par un titre... qui rappelait à la fois ma répulsion et ma fascination pour les êtres issus de la magie." souriant presque.
"Ambigu jusque dans ta façon de me désigner..." penchée sur lui. "... moi qui ai tant de fois été la première... te déflorant de mille et une façons..." revers effleurant l'emplacement de son sexe.
Ses dents crissent et un souffle sifflé lui échappe.
"Réjouis-toi, Rollo, amour... je n'ai pas effacé de ma mémoire la manière dont tes traits froissent et dont ta bouche se déforme sous l'afflux de plaisir."
"Le diable habite ton corps, faisant de toi sa plus réjouissante catin." pupille commençant à se parer d'une luxure incandescente.
"Ta charge est faible, Rollo." à son oreille, par pure provocation. "Je demeure persuadée que si tu venais à y mettre du tien, tu pourrais aisément m'épingler..."
"Te crucifier." me coupant la parole pour rectifier.
"Soit. Me... crucifier à cette porte jusqu'à me faire scander ton nom dans une indécente litanie."
"Je le pourrai. Mais je préfère te voir te consumer, victime de ces fureurs utérines. Tels ces lotus incandescents que j'ai jadis déployés pour drainer la ville, et les mages qui s'y trouvaient, de leur répugnante magie."
"T'en es-tu repenti ?..."
"Le repentir est l'avarice du péché." faisant apparaître l'un des lotus couleur feu, en parant ma chevelure. "M'avoir mis à jour, sans confession publique, n'a en rien entamé la haine que je voue à l'égard des mages inconstants qui cèdent à l'appel de la fée Magie."
"Plus sévère encore que dans mon souvenir..." glissant le pouce le long de ses lèvres, tic en retroussant brièvement les commissures.
"Quant à toi, ma douce catin..." glissant ses doigts entre les miens. "... le sort qui va s'abattre sur toi et les coups que je m'apprête à faire pleuvoir sur ton corps..."
Elle patiente dans le noir complet, attachée par les poignets à de lourdes chaînes qui entaillent sa chair. Nue. Exposée.
Il s'approche, se saisit du bougeoir et active la mèche de son pouvoir, flamme quittant brièvement son index tendu pour venir habiter la mèche, éclairant vaguement son visage.
"J'ose espérer que ton attente n'a pas été trop éprouvante."
Il fait danser la flamme entre leurs visages avant de poser le bougeoir sur le tabouret.
Il s'avance alors dans son dos, y plaquant son propre corps, deux mains remontant sur l'avant, le long de ses cuisses, doigts finissant par crisper son sexe, la faisant suffoquer.
Il ne porte ni couvre-chef ni plastron, se plaisant de lui apparaître en soutane, manches bouffantes depuis les épaules jusqu'au milieu des avant-bras. Seul le distingue cet étole mauve nouée sur ses hanches. Le tant redouté Rollo Flamm !...
Il la soulève sans mal, écartant ses jambes, tenue contre lui.
Le renflement qu'elle perçoit dans le bas de son dos ne laisse aucune place au doute quant à l'érection qui l'habite !...
"Souhaites-tu que je libère ta parole, mon adorable catin ?..." à son oreille.
Elle hoche la tête, geignement échappant à la bouche bâillonnée.
"Tu es accusée de sorcellerie. A la lune montante, tu t'es plue à te vautrer dans la débauche avec le groupe de dégénérés qui t'accompagnait. Tu as également séduit plusieurs notables de notre merveilleuse cité fleurie."
Elle secoue la tête, gorge grognant sa protestation.
"J'écouterai peut-être ta défense. Si tu survis au sort que je te réserve."
Il n'en est qu'une qui ait le droit de le toucher. De le caresser. Jusqu'à la jouissance.
Elle ne sera autorisée qu'à... brûler. Périr. Trépasser. Il n'en restera que des cendres.
Rollo s'essuie les doigts avec son mouchoir de soie aux motifs célestes. Sa basse besogne terminée, il va pouvoir souper. En ma compagnie, qui plus est.
Il me conte les derniers événements survenus dans la Cité sur un ton monocorde.
Sous la table, nos mains n'ont de cesse de se toucher, doigts s'accrochant l'un à l'autre avec ferveur.
"Qu'est-ce qui a changé entre nous, Rollo ?..."
Il penche de mon côté, bouche proche de mon oreille. "Le fait que... je n'ai besoin de jouer aucun rôle en ta présence. Tu me connais. Tu connais le pouvoir que je détiens. Tu m'as déjà vu me tordre et hurler de plaisir." sur un sourire désarmant. "Quel rôle pourrais-je encore me composer devant toi ?..."
Il se saisit de ma pleine main sous la table, m'attirant à lui d'un mouvement leste du bras.
"Mon sexe s'impatiente de te visiter, ma bouche de piller les mots jusqu'en ta gorge, mes oreilles d'être les témoins du concerto de tes appels lascifs."
Je termine le parcours de cross, juchée sur Na'ir - il lui arrive parfois de m'abandonner en route XD - buvant à grandes eaux tandis qu'il se désaltère lui aussi, rênes lâches.
Puis je le fais avancer au pas jusqu'à l'orée des bois. "Chasseur, tu es là ?..."
La forêt se charge de lui répercuter le message.
Embusqué derrière un fourré, il en sourit. "C'est ton jour de chance, dirait-on... on ne fait en aucun cas attendre une Princesse." se relevant, faisant fuir la jeune biche qu'il traquait.
Il grimpe sur sa jument, enfilant ses étriers à la hâte, filant à travers bois jusqu'à rejoindre l'allée principale, galopant jusqu'à moi.
Il s'arrête à ma hauteur, nos chevaux se tenant dans le sens opposé de marche, penchant d'un côté pour m'embrasser.
"Princesse."
"Chasseur."
Nos sourires communiquent.
"Je suis... en nage." avouais-je.
"J'étais embusqué jusqu'à ton appel, autant dire que je ne suis pas des plus frais non plus."
Il fait pivoter son animal et nous regagnons, dans un pas tranquille, la cabane au fond des bois, bavardant joyeusement en route.
"Je suis désolée pour mon silence et mon absence..." dis-je, paupières abaissées.
"Ne t'en torture pas, Princesse." main gantée rejoignant la mienne.
"J'étais..."
"Stop, Princesse." débusquant ma pensée. "Ne t'en justifie point. Nous ne nous sommes en aucun cas jurés fidélité. Simplement... j'aimerai... que nous nous promettions de ne pas nous oublier l'un l'autre... qu'importent les circonstances, qu'importe le délai qui nous ramènera l'un à l'autre."
"C'est... déjà un engagement, Rook."
"Et cela t'effraie, n'est-ce pas ?" serrant ma main de la sienne, tendre.
"Oui. Beaucoup."
"Dans ce cas, oublie ce que je viens de te dire, Princesse."
"Ne m'en veux pas, Rook."
"En aucun cas, Princesse !..." outré que je puisse le penser. "C'est moi. Je m'excuse de m'être montré aussi maladroit, Princesse."
Nous arrivons à la cabane et quittons nos montures, retirant l'harnachement pour les laisser libres de leurs mouvements et ainsi échapper à toute prédation par le moyen que leur a offert la nature : la fuite.
A l'intérieur, Rook nous prépare une boisson réconfortante.
Je le regarde œuvrer, chapeau et manteau retirés.
Quel joli garçon !...
Je penche la tête, toute à cette angélique vision.
Il en sourit, percevant distinctement mon regard sur lui.
"J'apprécie te plaire ainsi, Princesse." à voix basse, sourire audible.
"Tu me plais énormément, Rook." en retour, douce, ton bas. "Je me sens extraordinairement bien avec toi. C'est une sensation que j'éprouve avec de très rares hommes."
"Un bon point pour moi, donc." souriant, venant se placer à table avec nos deux tasses. "Je ne te ferai jamais le moindre mal, Princesse. J'en demeure incapable." couvrant ma main de la sienne, après avoir retiré son gant.
"Parfois on s'en fait sans le vouloir, Rook."
"Si je venais à avoir une remarque blessante ou une réflexion déplacée, je t'encourage à me le faire savoir." déposant un baiser sur le dos de ma main.
Je lève la main pour caresser sa joue d'un revers. "Je t'aime, Rook."
"Princesse..." ravissement se lisant sur son visage.
"Raconte-moi ce que tu te serais permis à Badenweiler si je t'avais laissé une marge de manœuvre..." regard brillant.
"Oh, Princesse... je me serai présenté sous ton balcon fleuri pour t'adresser un poème improvisé."
"J'aime ta façon de faire la cour, Chasseur."
"Je t'aurai cueilli des bouquets, assortis d'autres attentions. Nous aurions dormi à la belle étoile dans la Burgruine.(*) Nous aurions épié le gibier, écouté le brame du cerf à l'arrivée de l'automne. Je t'aurai conviée aux meilleures tables de la région."
"Bien plus qu'aucun de ces imbéciles ne m'ait jamais proposé..." sur un soupir.
La nuit tombe.
Je passe ma tenue de nuit - une chemise de nuit de fin lin, manches courtes volantées, nouée sur col bateau.
"Mmm... ravissante, Princesse." se félicite mon partenaire de lit.
"M'as-tu épié à Badenweiler, Rook ?..."
Il rosit des joues. "Parfois, je... me glissais sous tes fenêtres éclairées, grimpant dans l'arbre le plus haut à l'extérieur du parc, frustré de ne pouvoir approcher davantage du fait... du chien de garde dans le parc de ta demeure." sur un petit rire.
"Allons. Je sais que tu disposes d'une excellente vue, Chasseur."
"Une vue que tu ne cessais de combler par ta beauté, Princesse. Je t'épiais jusqu'à la fermeture des volets, demeurant encore là un instant, soupirant après toi. En avais-tu conscience ?..." s'installant sur le lit, laissant reposer le haut de son corps, sur le dos, derrière moi, assise en bord du lit, à l'opposé. Ses mains attrapent ma taille, caressantes.
"Plus ou moins. Une présence... au loin. Pas du tout hostile."
Ses mains remontent le long de mes flancs. Il sourit. "Je t'aime, Princesse. Je n'ai plus été épris à ce point depuis Vil..." s'autorisant l'aveu.
"Tu vas... faire bondir mon orgueil, Chasseur." sur un petit rire.
"Tu pourrai me demander n'importe quoi, Princesse... N'importe quoi..."
Je tourne le visage vers lui. "N'importe quoi, vraiment ?..."
"Oui." en français, souriant. "N'importe quoi."
"Dans ce cas..." me retournant pour m'avancer au-dessus de lui, à genoux, soulevant ma tenue, lui offrant pleine vue sur mon sexe nu.
Il en frémit tant cette vision lui offre une succession de promesses.
Je me pose sur les coudes, défaisant son pantalon pour le libérer de cette prise, mon sexe à hauteur de visage.
Il attrape le coussin pour le caler sous sa nuque, doigts butinant mon sexe, geignant ses découvertes. Sa langue passe une première fois, pleine et lente, m'arrachant une salve vocale, le prenant avidement en bouche en guise de représailles, obtenant de lui un écho immédiat.
Sa respiration défaille. Le plaisir le vrille. Nous nous répondons par attentions, rendant nos sexes aptes à ce que nous projetons.
Je caresse son corps de revers doux, faisant granuler sa peau claire au passage.
"Aussi beau nu que vêtu..." rêveuse. "A Badenweiler, je rêvais de te découvrir nu dans les thermes." sur un petit rire d'aveu. "Je t'aurai épié. Et tu aurais deviné ma présence."
"Tu l'as déjà fait, Princesse, à Roquevaire."
Je me cale davantage contre lui. "J'en crevais lorsque tu venais voir ma tante."
"Je... le sais, à présent, Princesse." abaissant les paupières, s'en voulant terriblement de m'avoir ainsi fait souffrir.
"Je fuyais la demeure lorsque tu t'y rendais pour... m'éviter de vous entendre par inadvertance."
"Princesse, s'il te plaît... daigne me pardonner."
"C'est... déjà fait, Rook. Cependant il faut avouer que... tu reviens de loin." sur un petit sourire revanchard. "Aujourd'hui je ne tolérerai pas de devoir te partager." glissant les mains le long de ses avant-bras et bras levés au-dessus de sa tête, hissée sur lui. "Alors oui, je sais que c'est extrêmement présomptueux de ma part... moi qui butine d'autres hommes... d'exiger de toi la constance..."
"Princesse, ton désir de me posséder tout entier ne m'est en rien désagréable." souriant, admirant la vue que j'offre. "Sache que je ne suis en aucune manière tenté d'accorder mon regard et mes faveurs à une autre que toi."
J'aime le teint légèrement caramélisé qu'offre l'été à la peau de Rook... avec ces poils blonds qui s'y dessinent, notamment sur les jambes et les avant-bras.
Certes, il ne s'expose pas souvent au soleil mais sa peau prend vite, étant claire par nature.
Sa peau... parfumée à la pomme mentholée... je pourrai l'embrasser et la caresser des heures durant... je ne m'en prive pas d'ailleurs !...
Nous avons de plus en plus de mal à nous arracher de sa cabane, tous les matins, pour vaquer à nos occupations, avides de nous y retrouver le plus rapidement possible, le soir venu !...
Généralement, la case déshabillage est rapidement expédiée et l'amour nous jette sur le lit, nus, nous couvrant d'attentions, corps s'épousant comme pour combler le manque de contact de la journée.
Il en devient fou de plaisir lorsque je l'avale jusqu'à la garde, doigts égarés dans la toison claire qui orne son pubis. Ma langue se fait capricieuse lorsqu'elle chérit son gland découvert, s'attardant du côté du frein et de la couronne ultra-sensibles, lui arrachant des salves vocales remarquables et parfois brisées par un rauque résonant.
Retour de faveur immédiat, me butinant avec avidité, insistant sur les zones innervées, se fiant à ma voix qui s'envole dans l'unique pièce, dos venant quitter le matelas quand la vague se fraye un chemin depuis mes reins.
Le plaisir nous est si fort que l'orgasme paraît faible en comparaison, devenant presque tantrique tant les joutes précédentes ont été de qualité.
"Que nous arrive-t-il, Rook ?..." désarçonnée.
"Nous nous aimons vraiment très fort, Princesse..." souriant, prenant les choses comme elles nous viennent.
J'attrape son chapeau, le tenant d'une main, bras glissés sur épaules, l'envisageant.
"Je ne peux plus me passer de toi, jolie pomme mentholée..." faisant naître son sourire. "J'aimerai savoir... quel sortilège tu as utilisé."
"La patience, je suppose." jouant avec une mèche de mes cheveux.
"En voilà, un sortilège puissant..."
"Je l'utilise très régulièrement... à la chasse notamment." glissant son index ganté de cuir le long de mon nez.
"J'aimerai... te garder près de moi tout le temps, Chasseur."
"Princesse, ne m'insuffle pas de telles idées..."
"C'est une pensée que j'ai souvent, Chasseur." frottant l'extrémité de mon nez contre le sien.
Il m'embrasse sur le front. "Tu fais souffler un tel ouragan dans ma vie..."
"J'ai sans cesse envie de toi, Chasseur."
"Princesse... Il me serait des plus agréables de demeurer avec toi ici et t'honorer... seulement..." sur un soupir.
"Ne fais pas cette tête, Rook." replaçant son chapeau sur sa tête. "Allez, file."
(*) Ruine médiévale qui surplombe la ville thermale de Badenweiler offrant une superbe vue sur la plaine d'Alsace
