Chapitre 54 : Le Cri du Petit Garçon

En parlant de quelqu'un ayant récemment perdu son âme…

Isabella Rain – ou plutôt Lise, mais ici tout le monde l'appelait Bella – gisait au sol de sa chambre dans une position qui évoquait à la fois le désespoir, la renaissance d'un pigeon blessé, et une tentative d'évasion spirituelle. Le bras gauche sous une pile de papiers médicaux classés "urgent" depuis 1520, le bras droit emporté par un vieux manteau en cuir taché de café, et la jambe coincée sous un mannequin en métal, Bella contemplait sa propre fin.

Un gémissement sortit de sa gorge :

Albedo va me virer… Ou pire… m'obliger à me relever

La porte s'ouvrit avec une élégance toute administrative.
Albedo Stern, son patron, mentor et propriétaire du bâtiment (et peut-être aussi du dernier gramme de patience existant dans ce monde), entra dans la pièce avec un regard qui disait clairement : Je regrette toutes mes décisions depuis le jour où je t'ai laissé franchir le seuil.

Bella… Je t'ai demandé une chambre rangée. Pas un rituel de destruction de site archéologique.
C'est du rangement progressif ! Un cycle de chaos vers l'harmonie !
Non. C'est un crime visuel et peut-être une atteinte à la santé publique.

Il pointa du doigt un coin de la pièce, où un bocal de cornichons ouverts avait fusionné avec un carnet de terrain et un paquet de pansements.
Et tu as laissé Yuki trimer toute seule comme une esclave domestique pendant que tu faisais la morte !

C'est à ce moment précis que Miss Goldenweek – alias Yuki – entra, sa mine flegmatique toujours parfaitement en place. Vêtue d'une salopette de travail ornée de cœurs et de taches de peinture, elle portait sous le bras une pile impressionnante de vêtements triés par teinte émotionnelle.
J'ai trié selon l'aura chromatique. Le rouge va dans "Colère passive". Le bleu dans "Trauma refoulé". Le reste va dans "Fatigue existentielle".

- arghhhhh ! s'écria Lise en maudissant ces objets qui lui pourrissaient la vie

Tu vois ? reprit Albedo en désignant Yuki comme s'il présentait une œuvre d'art au Louvre. Elle a un système !

Bella leva la tête de son tapis de combat textile : — Mais elle a des pouvoirs surnaturels de peinture psychique, moi j'ai juste…
Elle regarda ses mains vides.
... des ongles cassés et la honte.

Et une amende si tu continues à appeler ça du rangement.
Je propose une alliance temporaire avec Yuki. Je jure fidélité au Syndicat des Travailleuses Domestiques Révoltées et je promets de faire une lessive.

Yuki, impassible, sortit un petit carnet à spirale :

Je prends note. L'engagement moral est valable 48 heures ou jusqu'à la première crise existentielle.

Elle vacilla légèrement, les yeux fixant un point imaginaire au plafond, comme si elle venait de comprendre le sens caché de l'univers… et qu'il impliquait vraiment plier des draps.
— Non… non… pas ça… pas… les chaussettes dépareillées...

Une étrange lumière vacilla dans son regard. Son dos se cambra de manière dramatique, ses bras s'écartèrent comme ceux d'un ange tombé, et elle s'effondra avec la grâce tragique d'une héroïne d'opéra, sa cape (qui était en réalité un vieux plaid taché de café) flottant derrière elle comme un drapeau en berne.

— « Système émotionnel non détecté. Redémarrage d'urgence en cours. », constata sobrement Yuki, en notant quelque chose dans son carnet sous une nouvelle section : "Effets secondaires de la pression domestique (niveau 8 – effondrement théâtral)".

— Je crois qu'elle est en train de flotter sur son tapis, murmura Albedo, penché au-dessus d'elle.

— C'est parce que c'est un tapis de combat textile. Il reconnaît les burn-outs et active le mode bercement thérapeutique.
Yuki s'accroupit à côté de Lise, sans perdre son ton monocorde :

— Elle va rêver d'un monde sans linge sale pendant quelques minutes. Ensuite, elle reviendra avec un regard vide, et une envie irrépressible de classer les tee-shirts par trauma.

Albedo hocha la tête, l'air grave.
— Qu'on lui prépare un thé noir, trois cookies et un faux agenda avec des cases à cocher. C'est tout ce qu'il nous reste.

Yuki sortit alors une boîte en métal étiquetée "Plan d'urgence catégorie Lessive", contenant :

Une playlist de jazz triste.

Un sachet de lavande.

Un sticker "Tu as survécu à l'idée de faire une lessive".

Et pendant que Lise flottait, inconsciente mais enfin en paix, le Syndicat des Travailleuses Domestiques Révoltées poursuivait sa croisade chromatique.

...

Le disque de jazz continuait de tourner lentement, diffusant une mélodie langoureuse dans l'appartement parfaitement rangé de Lucci. Tout était à sa place : les dossiers empilés avec une précision militaire, la lumière tamisée, les murs immaculés. L'espace respirait la discipline, le silence, l'ordre. À croire que personne n'y vivait vraiment.

Lucci était assis, les bras croisés, le regard fixé sur Blueno qui, debout près de la table basse, fixait un point invisible avec une tension mal contenue.

— Et comment comptes tu lui prendre du sang et des cheveux ? demanda Lucci d'un ton calme, presque détaché. Les cheveux, peut-être. En s'infiltrant chez elle, si on trouve une taie d'oreiller ou une brosse à cheveux...

Il y eut un silence. Puis un tic nerveux passa dans la mâchoire de Blueno. Lucci haussa un sourcil.

— Tu fais cette tête-là à chaque fois que je mentionne sa maison. Tu veux en parler ? demanda-t-il avec une pointe d'ironie.

Blueno leva lentement les yeux vers lui, avec l'air de quelqu'un qui venait de sortir d'un cauchemar.

— Option clinique, ou n'importe où ailleurs. Surtout pas chez elle.

Il fit une pause, puis lâcha d'un ton sec :

— Kaku a tenté, pendant son absence.

— Et ?

— Il a failli mourir.

Un silence. Le disque craqua légèrement dans le fond, une note suspendue dans l'air.

— C'était risible… dit Blueno, avec ce sourire mauvais qu'il n'avait que quand il se souvenait de quelque chose de profondément humiliant — mais pour les autres. Quand je pense qu'il passait son temps à l'appeler Juliette, à lui courir après comme un poète en manque d'inspiration… Dès qu'il a mis un pied dans ce foutoir, il a vu. Il a tout vu. Et depuis, il fait tout pour l'éviter.

Lucci fronça les sourcils.

— Arrête. Ça peut pas être si ...

Il se figea.

Le strudel.
Le goût de lichen moisi. La consistance. Le silence glacial de Lise pendant qu'il mâchait. Le couteau posé à côté de son assiette. L'odeur de formol, de cire et de... terre ?

Il ravala sa salive, lentement.

— ...si terrible ?

Blueno ne répondit pas tout de suite. Il ouvrit une petite pochette hermétique, en sortit une mèche de cheveux soigneusement conservée, comme une relique sacrée.

— Pour ça, j'ai risqué ma vie.

Il le regarda avec le sérieux le plus absolu.

— Tu n'as aucune idée de ce que c'était.

Il marqua une pause. Le disque grinça doucement, repartit sur une nouvelle boucle.

— Elle a des champignons, Lucci.

Un silence.

Des champignons qui parlent.

Lucci fixa Blueno.

— ...Pardon ?

Blueno hocha lentement la tête, comme un vétéran qui se souvenait de la jungle.

— L'un d'eux m'a regardé droit dans les yeux et m'a demandé mon groupe sanguin.

Silence.

...

Lise, allongée sur son lit dans une position tragique, ressemblait à une survivante de la guerre, mais avec un petit détail en plus : un linge blanc posé sur sa tête, tel un linceul improvisé. Elle avait l'air de quelqu'un qui s'apprêtait à rendre l'âme après avoir combattu des moisissures pendant des siècles. Elle n'avait pas bougé depuis une éternité, ou du moins depuis que Miss Goldenweek avait fait le ménage avec une énergie dévastatrice dans la chambre. Les meubles étaient impeccablement rangés, le parquet fraîchement ciré, l'odeur de détergent flottant dans l'air comme une victoire.

Et là, en contraste parfait, Miss Goldenweek, avec la joie d'un enfant qui a reçu son premier jouet, se trémoussait dans la pièce, faisant des pirouettes dignes d'un cirque.

On a réussi ! s'écria-t-elle, sautillant partout avec une euphorie incontrôlable. On a réussi !

Lise, les yeux à moitié clos, murmura d'une voix qui semblait sortir d'un autre monde :

On a réusiii... Elle fit une pause, comme si prononcer ces mots demandait un effort titanesque. ...mais je vais mourir, je crois...

Goldenweek s'arrêta net dans sa danse et la fixa avec un sourire béat, les mains sur les hanches.

Mais enfin, regarde ! Tout est propre ! Tout brille ! Tu vois, tout va bien !

Lise leva faiblement un bras, comme si elle essayait de repousser une armée de moustiques invisibles, avant de le laisser retomber avec une grande lassitude.

On a viré tous les champignons et fait toutes les lessives ! Youpi ! Miss Goldenweek faisait des sauts de plus en plus enthousiastes, mais Lise, elle, avait l'air d'être à l'agonie, recroquevillée sur son oreiller comme si c'était son dernier refuge.

Lise se tourna lentement vers elle, la voix déformée par la souffrance :

Mes... mes sujets de recherche... elle gémit, les yeux pleins de larmes imaginaires. J'étais si près du but...

Goldenweek, totalement insensible à la scène qui se déroulait sous ses yeux, s'écria joyeusement :

Ouais, j'ai vu ça ! C'est comme un film, non ? On a nettoyé tout ça, et maintenant c'est tout propre ! On va même pouvoir... Elle s'interrompit et, les bras levés, se posa une question existentielle. Tu veux qu'on fasse une fête ou quelque chose ?

Lise, à peine capable de bouger, souffla un profond soupir.

Fêter... la mort de mes rêves... Elle roula sur le côté, comme si sa fin imminente était un événement tragique mais inévitable. Tout ça pour rien...

Goldenweek la regarda avec un regard inquisiteur, les sourcils froncés dans une expression mêlant confusion et amusement.

Quoi ? Tu veux dire que t'as... t'as bossé comme une folle pour ça, et maintenant tu pleures ? Sérieusement, t'as pas envie de... faire une soirée ? Elle haussait les épaules, un peu perdue dans ses pensées. Genre, on pourrait inviter des gens... des tortues, des canards, ce que tu veux !

Lise, qui semblait avoir décidé de jouer la comédie jusqu'au bout, fit une grimace de souffrance extrême, comme si chaque mot était une épreuve.

Non... Non... Ce n'était pas juste pour nettoyer ! Je... Elle se redressa soudainement, les yeux brillants d'une fièvre démente. J'avais une révélation scientifique !

Goldenweek, toute excitée, pencha la tête, les mains battant l'air comme si elle venait de découvrir une nouvelle galaxie.

Oh, wow ! C'est comme dans les films de super-héros ! Tu vas enfin créer la potion magique ou ce genre de trucs ?! Elle fit un petit bond en avant, attendant une explication épique.

Lise roula les yeux au ciel, comme si la sagesse de l'univers venait de lui tomber dessus, mais elle resta là, les bras étendus, comme une victime d'une machination diabolique.

À Drum... on fabriquait de la sulfamide à base de soufre, de charbon, de sel et de craie… Un antibiotique produit en masse… Elle souffla comme si elle venait de révéler un secret nucléaire. Mais moi, moi, j'essayais de créer un antibiotique avec des moisissures !

Goldenweek la regarda, l'air éberlué, avant de se pencher lentement vers elle, les yeux grands ouverts.

Attends... commença-t-elle, son regard inquiet se posant sur Lise. Des... moisissures ? Elle s'arrêta un moment, les bras écartés. Et tu pensais vraiment que c'était une bonne idée ?

Lise la fixa droit dans les yeux, un regard plein de défi, tout en restant allongée comme une star fatiguée du cinéma qui se laisse emporter par ses propres drames.

Les moisissures... sont un terrain de futur ! Elle battit des mains d'une manière théâtrale avant de s'effondrer à nouveau. Mais je... je suis... trop épuisée pour sauver l'humanité...

Miss Goldenweek, d'un coup, laissa échapper un rire incontrôlable.

Ha ! Tu te racontes des histoires ! Elle se leva et fit une petite danse autour du lit de Lise. On va se contenter de vivre dans un monde propre, et un jour, peut-être, on trouvera des moisissures gentilles ! Elle ajouta d'un ton d'innocente sagesse : Mais pour l'instant, faut que tu te reposes, ok ? Parce que là... t'as l'air d'être une vieille chaussette jetée au fond du panier.

Lise, toujours allongée, ferma les yeux, un air d'agonie sur le visage.

Merci... je me sens déjà mieux… murmura-t-elle, avec une ironie qui aurait pu tuer n'importe quel optimiste.

Miss Goldenweek s'arrêta un instant, regarda la scène et conclut avec un grand sourire :

Parfait ! Allez, je vais faire un gâteau... un gâteau aux moisissures ! Ça te tente ?

Lise émit un grognement de souffrance.

Pas aujourd'hui, merci…

...

Lise se réveilla dans sa chambre, ou du moins, c'était ce qu'elle pensait. Tout autour d'elle semblait trop vaste, trop irréel. Les murs, d'un blanc éclatant, étaient parfaitement lisses, comme s'ils avaient été récemment rénovés. Le sol semblait poli, presque trop propre, trop ordonné. Les meubles, alignés avec une précision presque obsédante, étaient vides de toute vie. Aucun souvenir, aucun signe de sa présence passée. C'était une chambre bien trop grande pour elle, bien trop stérile, comme un espace figé dans le temps. Le silence était lourd, presque étouffant.

Lise s'avança, chaque pas résonnant dans cet environnement vide, froid. L'air lui paraissait trop sec, trop calme. Un frisson parcourut sa peau. Ce blanc trop pur, cette absence de couleur, cette lumière dure et sans ombre... Cela lui rappela Frostheim. Ce vide sans fin, cette absence d'humanité, cet endroit sans âme. La sensation de ne pas appartenir à cet espace, de n'y avoir jamais appartenu. Le même vide glacé qu'elle avait ressenti lorsqu'elle avait quitté ce lieu, comme si tout autour d'elle était mort, ou pire, figé dans un éternel cycle d'absence.

Soudain, un bruit, léger mais perçant, se fit entendre. Les moisissures commencèrent à se déployer sur les coins des murs, lentes et silencieuses, mais puissantes, comme si elles émergeaient de la structure même de l'espace. Des champignons, petits au début, se mirent à pousser, tout autour d'elle. Une fine couche verte apparut sur les murs, lentement, comme une infection qui s'étendrait. Lise recula d'un pas, son cœur battant la chamade, une angoisse inexplicable montant en elle.

Mais ce n'étaient pas seulement les moisissures qui poussaient. Elles... murmuraient. Des voix, indistinctes, mais pleines de reproches, de rancœur. Elles semblaient l'accuser, l'entourer.

« Tu nous as jetés. Tu nous as oubliés. »

Lise tourna la tête, cherchant une issue. Mais les champignons s'étaient multipliés, maintenant plus grands, plus voraces, envahissant chaque recoin, s'étendant comme des bras invisibles autour d'elle. Et ces voix. Ces voix...

« Tu nous as détruits, alors que nous étions si près... »

" tu nous a déçu ! déçu! déçu ! "

Puis, tout à coup, un bruit assourdissant. Le feu. Un brasier se déclencha, fulgurant, éclatant. Les champignons s'enflammèrent, leurs spores devenant des flammes dévorantes. Le souffle chaud de l'incendie envahit la pièce, une chaleur insupportable qui dévorait tout sur son passage. Les flammes montaient rapidement, engloutissant les murs, la lumière devenant plus intense à chaque seconde.

Le feu... Cela devenait insupportable. Elle s'éteignait dans cet enfer, chaque étincelle lui brûlant la peau. Elle ne pouvait plus respirer, la chaleur l'étouffait, la lumière la frappait comme une claque à chaque battement de son cœur.

Comme si ce feu, cette chaleur destructrice, venait d'un endroit qu'elle avait toujours voulu oublier. Un endroit qu'elle n'avait jamais voulu revoir.

Un endroit où elle avait perdu des fragments d'elle-même qu'elle n'avait jamais pu retrouver. Là, dans cette étendue de flammes, dans cette chaleur dévorante, des souvenirs anciens refaisaient surface, brisés et fragmentés, comme des éclats de verre qui se reformaient dans son esprit. Mais chaque éclat la coupait davantage, chaque souvenir devenu trop douloureux pour être réexaminé.

Puis tout d'un coup, un flash. Une lumière qui déchira la brume des flammes. Une main qui tenait fermement la sienne, une chaleur douce et rassurante au milieu de cet enfer. Mais cette chaleur ne dura qu'un instant, car elle sentit la main se dérober, arrachée violemment à la sienne. Une sensation de perte immédiate, glaciale. Des larmes, des larmes chaudes qui roulaient sur son visage, une douleur qui lui serra la gorge. Un cri. Un cri désespéré, une voix qu'elle connaissait mais qu'elle ne pouvait pas rattacher à un visage. Des yeux bleus, de la même couleur que les siens. Un petit garçon qui se mit à hurler " C... Lise !" " Non ! " Le cri déchira l'air comme un coup de tonnerre, brisant le silence dans lequel elle s'était perdue.

Puis ce fut le réveil brutal. Un retour soudain à la réalité. Elle se redressa, haletante, son cœur battant à tout rompre, comme s'il cherchait à s'échapper de sa poitrine. Les images du rêve étaient encore là, vivantes, brûlantes, flottant devant ses yeux. Elle se pencha en avant et vomit le contenu de son repas sur le tapis au pied de son lit. Le goût amer de la bile se mêla à celui de la terreur, alors qu'elle essayait de reprendre son souffle.

Ses mains tremblaient, et la panique la serra si fort qu'elle ne savait plus où elle en était. A qui appartenaient ces souvenirs ? Pourquoi ce petit garçon, pourquoi cette douleur ? Pourquoi ce feu ? Et pourquoi ces yeux, si semblables aux siens ? Chaque réponse semblait se dérober au fur et à mesure qu'elle essayait de les attraper, et elle se retrouva à se demander, dans un souffle brisé, si tout cela n'était pas une autre illusion, un autre fragment de ce qu'elle avait oublié, mais qu'elle n'était pas prête à affronter.

Ces souvenirs... ils étaient là, tapissant les bords de sa conscience, mais aussi éloignés qu'un rêve que l'on essaie de rattraper au réveil. Elle savait qu'elle devait les affronter, mais chaque fibre de son être résistait à l'idée. Pourquoi revenaient ils maintenant, à elle, de cette manière ?

A suivre...