Résumé du dernier chapitre : Fukuromen, le puissant Hollow du Diable, est apparu dans la base de la Brigade d'Expédition. Shiba Tekketsu intervient finalement pour s'interposer face à lui et Inoue Orihime, qu'il menaçait grandement.

Pendant ce temps, Rose Ôtoribashi finit par se sacrifier, en offrant une possibilité de fuite à ses camarades, exploitée grâce à l'intervention de Tessai … enfin, Sakae et Hakuryû ont une discussion sur l'avenir du conflit.

BLEACH — THE DARK AGES

Seiji Yokoyama — Child of Dawn, Lucifer

Quelques gouttes de sueurs coulaient …

Une forme de peur s'emparait progressivement des environs. Mayuri Kurotsuchi arborait une mine étrangement satisfaite, comme si ses propos choquants l'emplissaient de fierté.

« — Le Diable … aurait volontairement laissé Ichigo Kurosaki se faire capturer … ? répéta lentement Akane, en sentant venir les problèmes.

— C'est étrange, non ? S'il avait à tout prix chercher à l'empêcher de nous rejoindre, pourquoi ne pas avoir envoyé cette chose nous attaquer avant ?

— Eh bien … »

Les propos du savant faisaient sens. Akane avait beau retourner la question sous divers angles, à chaque fois, il semblait que le Capitaine qui avait jadis mené la Douzième Division, avait raison. Les autres personnes présentes dans la pièce parurent relativement consternées. Mais le plan concocté par les Shinigamis comportait ce risque. Il n'y avait de toute façon pas d'autre solution, et récupérer Ichigo Kurosaki ne se trouvait pas être une option.

« — Quoi qu'il en soit … il faut que nous soyons prudents, déclara la meneuse des brigadiers. Nous ne savons pas exactement ce qui vous a attaqué, et nous ne savons pas si cette chose est seule. Regroupons tout le monde.

— Hmpf. Un choix de survie peu surprenant et prévisible, lâcha sarcastiquement Kurotsuchi Mayuri. Mais soit, faisons donc cela.

— Vous autres, restez ici, reprit Akane, en faisant fi des propos tenus par son premier interlocuteur. Fuyuki, veille à ce qu'il ne leur arrive rien.

— Compris.

— Envoie un message à la Garde Royale aussi, il ne faut pas qu'ils reviennent ici ! s'écria finalement la jeune femme, en accourant vers la sortie. »

Sa subordonnée acquiesça simplement par un hochement de la tête. Que pouvait-elle réellement faire de plus, au final ? Épuisés et effrayés, les proches de Kurosaki Ichigo se tenaient dans un coin d'une pièce qui deviendrait probablement un peu trop étroite, dans peu de temps … Un tremblement sourd, provenant de plus loin, dans la base, annonçait déjà des perspectives bien peu reluisantes …

CHAPTER 39 : FEAR

Bleach OST — B14

« — C'est qu'il nous fait de la résistance, cet enfoiré … »

Le couloir ne ressemblait désormais plus à grand-chose. Des débris tombaient en série dans tous les environs, s'encastrant inégalement les uns sur les autres. Le véritable tir de lance-roquettes déclenché par Shiba Tekketsu avait non seulement pour but de réduire en charpie cette créature décérébrée, mais également d'allumer un petit feu pour améliorer la visibilité. Un incendie semblait se déclarer, et remplissait ainsi au moins le second objectif fixé par le Shinigami.

Parce que l'ombre de Fukuromen continuait d'hanter les environs. Tekketsu fronça légèrement les sourcils, en le voyant marcher, d'un pas lent, dans sa direction. Souhaitait-il l'effrayer, de la sorte ? Normalement, les pouvoirs de son Zanpakutô auraient dû affaiblir ses capacités de déplacement. Peut-être que cette démarche s'expliquait de cette façon-là. Le brun fit de nouveau évoluer la forme de son arme, qui retrouva rapidement celle de Pistolet-Mitrailleur, plus maniable.

« — Il ne devrait plus être capable de bouger … cette chose n'est certainement pas un Hollow normal. »

Existait-il encore seulement un Hollow normal dans le monde entier, d'ailleurs ? L'avènement de l'Enfer avait fait évolué beaucoup de choses, et surtout dans le négatif. Mais Tekketsu n'avait pas le luxe de se poser de pareilles questions actuellement : un rayonnement rouge provenant d'une des mains de cette créature, au-dessus de laquelle se trouvait d'ailleurs une étrange lame, qui semblait presque constituée d'os.

Ce scintillement n'annonçait alors qu'une seule attaque : un Cero. Anticipant déjà l'offensive, la cible utilisa son shunpô pour s'en sortir avec brio. Le souffle provoqué par l'explosion s'avéra relativement puissant, sans que cette chose n'ait pourtant donné l'impression de se donner particulièrement dans la bataille. La réplique de Tekketsu ne tarda pas à arriver, et bientôt, une nuée d'énergie bleutée s'abattit en rafales, sur le Hollow, qui poussa un nouveau grognement.

« — Au moins, il semblerait que mes attaques aient quand même de l'effet, hein ? murmura le Shinigami. »

Pas suffisamment cependant pour l'empêcher d'entreprendre une funèbre marche en avant. Le brigadier nota d'ailleurs rapidement que son hierro semblait avoir été endommagé par le tir de roquette effectué tout à l'heure, mais ces blessures se résorbaient naturellement et trop rapidement à son goût : la régénération instantanée, sans nul doute.

Et soudainement, la bête disparut de son champ de vision. Tekketsu élargit rapidement son regard : un sonido ?! Alors qu'il se faisait continuellement bombarder ?!

Fukuromen réapparut juste à quelques centimètres de lui, avant de faire abattre violemment l'une de ces excroissances servant de lames, le long de ses bras. Par réflexe, son opposant leva son sabre pour le placer en opposition. Fait qui s'avéra plutôt peu convaincant, lorsque le Zanpakutô se trouva propulsé à plusieurs mètres derrière, chutant sur le sol sans plus de cérémonie.

Un autre enchainement rapide se produisit, et une certaine quantité de sang fut déversée sur le sol, alors que Tekketsu venait d'utiliser son shunpô pour reculer. Son épaule gauche venait d'être entaillée par cette horreur, et le jeune homme serrait les dents pour réprimer une douleur croissante dans son corps. Récupérant au passage son sabre, il ne cessa pas de lancer ses multiples salves de tirs sur ce Hollow, sans réussir à l'atteindre davantage.

Il allait devoir faire preuve d'une plus grande force dans ses assauts … mais dans les alentours, qui sait quel Shinigami ou allié pourrait en pâtir ? D'ailleurs, Ichigo Kurosaki se trouvait toujours dans « sa » chambre …

De nouveau, Fukuromen interrompit les pensées de sa cible, en disparaissant.

« — Cet enfoiré va vite … ! »

Trop pour que le chef des expéditions militaires puisse décemment rivaliser avec lui sur ce domaine. Au moins, pouvait-il toujours chercher à anticiper le type d'attaque qui serait mené … ! Réprimant un léger râle de douleur, il souleva directement son épée de sa main gauche, dans son dos. Et un fracas sonore et aigu révéla bien l'exactitude de ses pensées. Certes, il se retrouva relativement dans un état d'instabilité concernant son équilibre.

« — Alors ?! Pas très futé, hein ! »

… Une lumière rouge explosa directement, depuis cette « lame » et propulsa à plusieurs mètres de distance l'intéressé, dans un vacarme peu apaisant. Essoufflé et blessé par cette dernière attaque, le Shinigami se maudit d'avoir été si stupide.

Mais en même temps, son adversaire ne lui correspondait pas du tout. Râlant légèrement, Tekketsu se redressa non sans lâcher un juron discret, se saisissant de ses deux armes, prêt à repartir au combat … sauf que déjà, Fukuromen se trouvait juste en face de lui. Cette fois-ci, pas le temps de rester incrédule ! Le Shinigami fit abattre latéralement son épée … mais ne trancha alors que du vent. Comment ce monstre pouvait-il se déplacer à une telle allure ?! Tekketsu utilisa instinctivement son shunpô dès lors que son attaque fut manquée, pour se mettre à l'abri d'une éventuelle offensive de l'ennemi.

Peine perdue : alors qu'il se trouvait actuellement dans les airs —le plafond ayant été troué en bonne partie suite à sa propre attaque tout à l'heure—, il s'aperçut assez rapidement qu'un Bala fonçait à toute allure dans sa direction. Saisissant rapidement son Pistolet-Mitrailleur, Tekketsu parvint à éliminer le premier tir ennemi par une salve de ses propres assauts. Cependant, il ne tarda pas à remarquer l'absence de cette créature, qui devait alors se trouver sur le sol. Conclusion rapide ? Cette chose venait encore de bouger.

Et à en juger par l'impressionnant Cero qui s'abattit depuis les « cieux », le Shinigami en déduisit rapidement la position de son assaillant. Trop tard toutefois pour en profiter : écrasé par cette masse d'énergie, le sol se rapprochait à une bien vive allure, et difficile alors de pouvoir freiner cet impact. Écrasé contre le sol, les alentours semblaient disparaître, voilés de rouge …

Mais il n'allait certainement périr de façon si pathétique, il était Shiba Tekketsu … !

Le Cero n'explosa pourtant pas de la façon envisagée par le premier visé. Il fut littéralement tranché en deux, à son grand étonnement. Incrédule pendant quelques secondes, le brigadier ne tarda pas à relever la tête, pour apercevoir le visage familier de Séria, juste derrière lui.

« — Tu semblais avoir des problèmes pour t'occuper de ce monstre, déclara la plus puissante Shinigami de la Brigade, d'un ton neutre.

— Pff. J'étais sur le point de me débarrasser de ce piètre Cero. »

Malgré tout, il accepta à contre cœur la main tendue par sa subordonnée, pour se relever. Les deux Shinigamis se trouvaient dorénavant à une distance relativement acceptable de cette créature. L'obscurité des environs avait été nuancée par les flammes générées lors du conflit.

« — Je … me demande de quoi il s'agit, murmura la dernière venue, toujours parée de son voile blanc.

— Quelle importance maintenant ? Cet enfoiré est ultra-rapide, fais gaffe.

— Je sais, affirma Séria, en retour. Éliminons-le.

— … Tu ne veux pas me laisser m'en occuper ?

— C'est un combat trop important pour ne pas mettre toutes les chances de notre côté, nota la belle femme.

— … Comme tu veux. »

Bleach TYBW OST — Nothing is won, Nothing is Lost

La femme aux cheveux bleus laissa échapper un petit sourire sincère, avant de se placer devant son partenaire, pour dégainer son épée. Très rapidement, une aura noire d'une grande ampleur l'entoura, alors que ses paupières se fermèrent.

« — Les prières des mourants ont été entendues, les chants funestes retentissent. L'ombre du mensonge est grande, mais l'horreur de la réalité l'est davantage encore, alors réveille-toi, Seikken Kokuô Dakuryû. »

Fukuromen pencha légèrement la tête sur le côté, comme s'il cherchait à comprendre ce qui se produisait sous ses yeux rougeoyants. Le sol était en effet pris d'un violent tremblement, faisant frémir les murs aux alentours, le reiatsu de la Shinigami grandissant de façon démesurée.

Et dès lors que ses pupilles s'ouvrirent, ses yeux brillaient d'un rouge démoniaque luisant. À côté d'elle, Tekketsu ne put s'empêcher de s'inquiéter, ne serait-ce que légèrement, pour l'état de son amie. Séria ne semblait pourtant pas plus perturbée que d'habitude.

Fukuromen ne tarda pas à disparaître à une vitesse assez faramineuse, sous l'œil contrarié du chef des expéditions militaires. Peu importe à quel point Séria gagnait en puissance pure, si elle ne parvenait pas à atteindre cet espèce de mutant, alors cela ne serait d'aucune aide ! Par réflexe, Tekketsu se positionna dans le dos de sa subordonnée, prévenant ainsi d'une éventuelle attaque de traître. Mais étonnamment, l'offensive menée par ce Hollow fut tout ce qu'il y avait de plus frontale.

Séria conservait un œil concentré sur la situation. Sa lame sacrée ne tarda pas à entrer en collision avec l'arme greffée au bras gauche de son assaillant … avant que ce dernier ne soit littéralement envoyé dans le décor, à une dizaine de mètres plus loin, sous l'œil hébété de Tekketsu —voire presque envieux—, traversant l'un des murs du couloir.

« — Dépêchons-nous, déclara immédiatement la femme aux cheveux bleus. Il n'est absolument pas vaincu … et se trouve maintenant dans une zone où l'attaquer sera plus difficile.

— Ton pouvoir écrase le sien ! clama Tekketsu, en suivant sa coéquipière en shunpô.

— Je ne crois pas que ce sera aussi facile … lâcha l'intéressée. Cet endroit où nous l'affrontons en deux contre un lui est défavorable … par contre, je n'ai pas réfléchi, et je l'ai frappé fort. Nous ne savons pas vraiment où il se trouve maintenant … si ce n'est dans l'autre couloir. Et là-bas, les espaces sont restreints …

— Pas possible, il l'aurait fait exprès de se faire catapulter là-bas ?!

— Ça lui donne un temps d'avance en tout cas. »

Les deux Shinigamis posèrent simultanément les pieds dans un autre couloir sombre. Et ici, pas de flammes, pas de lumière. Comment se faisait-il qu'un monstre décérébré comme lui pouvait avoir anticipé une stratégie … ? Séria porta son regard dans les alentours. Avec les yeux du Roi Démon, elle pouvait voir dans le noir. Et elle ne tarda pas à repérer de nouveau l'envahisseur. Il se tenait là, la tête penchée, dans le couloir. Quelques égratignures suite au dernier coup, mais rien de plus.

« — Dis-moi, Séria … ne serait-ce pas de la peur, que j'entends derrière les battements de ton cœur … ? »

La voix de Kokuô Dakuryû. Et en effet, Séria sentait son cœur battre plus vite qu'elle ne le voudrait, derrière sa poitrine … Pendant quelques secondes, les propos tenus par son « Zanpakutô » résonnèrent dans sa tête, si bien qu'elle en perdit presque sa concentration sur la situation, alertée seulement par les tirs déclenchés par Tekketsu, en direction du monstre …

« — Séria ! Hé ! »

La jeune femme sortit totalement de sa torpeur, en évitant de justesse la lame de Fukuromen, qui avait transpercé le rideau de tir d'urgence lancé par son coéquipier. La Shinigami ne tarda pas à réagir, et son Zanpakutô vint directement frapper vers le crâne de cet adversaire dérangeant …


Dimension Royale — Village abandonné …

Lentement, très lentement, des paupières s'ouvrirent faiblement. Des douleurs incessantes ne faisaient que la tendre davantage, alors que son corps entier paraissait particulièrement délabré, d'un point de vue très personnel tout du moins.

Ressentant clairement le besoin de souffler, Karen se redressa légèrement, dans une pièce relativement sombre, éclairée par quelques bougies à côté d'un bureau de bois, à côté duquel se tenait également une femme qu'elle connaissait relativement bien, étant donné qu'il s'agissait de la Valkyrie Sigrûn, aux bras croisés.

En parlant de Valkyrie, Karen constata rapidement qu'à côté d'elle, sur le lit, se trouvait Kahra, sa supérieure, endormie et couverte d'un certain nombre de bandages. Les événements ne tardèrent pas à trouver une forme plus concrète dans la tête de la jeune femme aux cheveux bruns.

« — Ne fais pas trop d'effort, tonna Sigrûn, quelques mètres plus loin. Je n'ai pu vous donner que les premiers soins ici. Le village a été détruit en grande partie, et ne regorge plus de ressources.

— Je … très bien, acquiesça doucement son interlocutrice. »

Il y avait comme un certain reproche, dissimulé derrière tous ces mots. Karen s'en rendait compte. La question qui l'assaillait devint vite un « pourquoi ? » assez angoissant. Les yeux de sa supérieure hiérarchique se trouvaient être relativement froids et distants. Lorsque Sigrûn décroisa les bras pour s'avancer de quelques pas dans sa direction, Karen ressentit les battements de son cœur s'accélérer, assaillis par une peur pathétique. Pourquoi avait-elle peur ?

« — Dis-moi Karen, murmura la plus âgée des deux femmes. Pourquoi fricotais-tu avec une âme damnée ?

— Une âme damnée … ? »

Ketsurui Ryûketsu. Son visage revint soudainement dans son esprit, alors qu'immédiatement, la légionnaire fut prise d'un certain nombre de remords. Cette femme avait probablement perdue la vie. Mais elle ne pouvait de toute façon plus rien y faire. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure, Karen décida de regarder dans les yeux son interlocutrice.

« — Je n'ai pas vraiment « fricoté » avec elle … murmura-t-elle. Lorsque … notre escadron fut envoyé sur cette île … nous avons été attaqués. Des Hollows monstrueux, sortis de nulle part, et défiant totalement les pouvoirs des autres, même des créatures qui se trouvent maintenant sur le Nouveau Monde … ces Hollows possédaient des aptitudes particulières. Nous avons … été décimés. J'en fus la seule survivante …

— … Je vois.

— Dans un premier temps, j'ai tenté d'avancer plus profondément dans l'île. Mais seule et avec des blessures de plus en plus courantes … j'ai dû faire demi-tour, jusqu'à la plage. Là-bas, j'ai croisé le chemin de cette âme damnée. J'ai donc décidé de l'utiliser, pour trouver des réponses. Mais … nous avons été capturées.

— Vous avez été … capturées ? répéta la Valkyrie, hébétée. Capturées … puis relâchées par l'Enfer … ? »

Il n'y avait rien de moins rassurant que cela. L'idée que le Diable s'empare d'âmes avant de leur permettre de quitter les geôles éternelles de l'Autre-Monde … cela n'augurait vraiment rien de bon. Une certaine tension gagna lentement la grande sœur de Kanyô. Au vu de l'air honteux de Karen, il n'y avait aucun doute sur sa culpabilité.

« — Peu après … un Shinigami nous a ramené ici, sans réellement nous offrir le choix.

— … C'était donc un coup monté par le Diable … et dont les Shinigamis se sont emparés.

— En effet …

— Karen … »

Sa supérieure directe, Kahra venait d'ouvrir les yeux, et utilisa immédiatement ses bras pour enlacer sa subordonnée, qu'elle ramena directement contre elle. La Valkyrie aux cheveux roses portait également les stigmates de nombreuses blessures, résultantes directement de cet affrontement violent avec la Cavalière du Destin, Lyrène.

« — Je vous prie de m'excuser … déclara la moins gradée des lieux. Par ma faute … vous avez mené une bataille dangereuse …

— Chut … tais-toi maintenant … c'est bon … répondit dans un souffle la femme convalescente, à ses côtés. Tu n'es … plus seule désormais. »

Sauf qu'un problème évident se posait actuellement. Ramener Karen dans le Palais de la déesse Sakae pourrait être une perche tendue à l'Enfer pour commettre d'autres méfaits d'une extrême violence et particulièrement dangereuse pour la Légion Noire.

Cette dernière avait probablement bien souffert de ce premier round, et il était hors de question de permettre un nouvel affaiblissement conséquent. Le visage dissimulé par les mèches de sa chevelure bistre, Sigrûn ne tarda pas à dégainer son sabre, lentement, sous les yeux effarés de Kahra, bien plus que ceux de la principale concernée.

« — Karen, murmura la Valkyrie. J'avais encore quelques doutes te concernant, mais tu as bien servie loyalement la Légion Noire. Cependant …

— Sigrûn, qu'est-ce que tu fais ?! s'esclaffa sa partenaire, les yeux écarquillés.

— Tu es tombée dans les mains du Diable. Personne ne sait quel malheur il pourrait véhiculer à travers toi. J'en suis désolée … mais je ne peux pas te laisser rejoindre l'Empire. »

La Valkyrie se rapprocha davantage encore, à pas lents. Cependant, son regard ne tarda pas à croiser celui de sa collègue et proche amie, Kahra. Celle-ci venait de se redresser, pour faire barrage entre les deux autres femmes. La lumière bleutée qui l'entourait indiquait actuellement l'utilisation de son Ransôtengai, signe qu'elle ne pourrait pas se mouvoir d'elle-même.

« — Écarte-toi, Kahra, déclara la première citée. Tu n'es pas en état de faire beaucoup d'efforts. Alors … n'essaie pas de m'en empêcher.

— Tu penses que je vais te laisser tuer ma subordonnée sous mes yeux sans lever le moindre petit doigt ? murmura l'autre Valkyrie, les yeux dissimulés par ses nombreuses mèches. Non, je ne te laisserais pas la prendre. Jamais. »

La pièce fragile commençait d'ailleurs à trembler. Dehors, des éclairs frappaient avec une régularité de plus en plus constante. Sigrûn plissa légèrement le regard, devant le comportement instable et imprévisible qu'était celui de Kahra. Comment pouvait-il en être autrement ? Cette femme avait toujours été particulièrement difficile à manœuvrer, depuis la disparition de l'ancienne Reine, de laquelle elle était très proche.

« — Ne sois pas ridicule, Kahra, tonna son amie. Te rends-tu compte seulement de ce que Karen risque de subir si on la ramène ?! Te rends-tu compte qu'Höder ne va pas hésiter un seul instant à la torturer pour obtenir plus de réponses, quand bien même elle aurait dit tout ce qu'elle savait ?!

— Alors je le tuerai ! siffla son interlocutrice, en levant sa main, dans laquelle son sabre divin ne tarda pas à apparaître, causant des remous dans la petite maison elle-même.

— Et tu veux mettre en danger l'Empire tout entier ?!

— Je veux protéger ma subordonnée !

— En risquant de faire tomber la Légion Noire ! »

La tension s'accroissait au fil des secondes, promettant rapidement de dépasser toutes les limites. Karen observait cela, d'un œil troublé. Partagée entre le désir primordial de vivre, et celui de servir du mieux la déesse Sakae, elle ne savait dorénavant plus réellement sur quel pied danser. Cependant, toutes les paroles de la Valkyrie Sigrûn semblaient mesurées et finement pensées. Kahra, elle, agissait simplement en écoutant les désirs de son cœur. Karen baissa légèrement les yeux.

« — Je suis d'accord avec Sigrûn-sama. »

La phrase jetait un petit froid dans l'atmosphère. Kahra serra légèrement les poings. En réalité, en réfléchissant quelques secondes, elle ne se trouvait pas réellement surprise, en connaissant un minimum sa subordonnée. Et en même temps, elle comprenait bien les propos tenus par sa collègue. Cela dit … elle ne pouvait toujours pas l'accepter.

« — Si je suis un danger pour l'Empire, il est évident que je dois me résoudre à disparaître.

— Karen … murmura sa supérieure, en se retournant. Tu n'es pas obligée de faire ça.

— Pas encore, en effet. »

Une nouvelle voix venait de retentir dans la pièce. Sigrûn et Kahra se retournèrent immédiatement vers l'entrée … où une lumière aveuglante éclaira les environs pendant quelques secondes seulement. Le temps pour un autre membre de la Garde de l'Empire d'apparaître : Hakuryû.

« — Tous les citoyens de l'Empire ont le droit d'avoir le jugement de notre déesse, déclara le dernier venu, en esquissant un sourire bienveillant. C'est en partie pour cela que je suis venu à vous.

— C'est de la folie de l'amener si loin dans nos terres … ! Le Diable pourrait s'en servir et décimer nombre de vies supplémentaires … !

— Ce sont ici les ordres absolus de Sakae-sama. »

Le jeune homme à la chevelure blanche s'avança dans la pièce, rivant son regard sur les trois femmes qui s'y trouvaient. Un halo de lumière ne tarda pas à les entourer, dès lors que son sceptre frappa une fois le sol. Et au bout de quelques secondes, chacune d'entre elles ressentit rapidement que le poids des blessures déclinait.

« — Après tout, ne sommes-nous pas supposés être au Paradis … ? Que serait donc ce monde, si l'on ne pouvait se repentir ?

— Hakuryû … commença Sigrûn. Tu sais aussi bien que moi que c'est une mauvaise idée …

— Ne perdons plus de temps dans cet endroit, très chères. Le Mal sévit dans les environs, et pourrait bien se rapprocher de nous. »

Et comme pour illustrer les propos tenus par la supposée divinité, dans les alentours, des grognements sourds ne tardèrent pas à retentirent, avertissant de l'approche immédiate de créatures provenant droit d'un monde obscur.

Hakuryû fit rapidement signe aux trois femmes de s'approcher de lui, ce qu'elles finirent par effectuer malgré un regard peu convaincu de Sigrûn, avant qu'il n'abatte son sceptre sur le sol.

Il dégagea une forte aura lumineuse, réduisant en charpie la toiture de la maison et les murs, l'onde de choc se répandant dans les environs, et découpa au passage quelques Hollows qui avaient le malheur de se situer dans les environs. Les autres poussèrent des hurlements de plus belle, mais lorsqu'ils arrivèrent sur place, il n'y avait déjà plus personne à dévorer …


Dimension Royale — Ailleurs …

Un long sentier … la mort qui frappait, partout dans les environs. Tout ne ressemblait qu'à un empilement de cadavres nauséabonds, terrifiés par les auspices du destin. De temps à autres, des humains poussaient des hurlements remplis d'effroi. Ils prenaient vainement la fuite, cherchant à préserver ce qui les maintenait en vie. Mais comment auraient-ils pu échapper à ces Hollows gigantesques, assoiffés de sang ?

Lyrène avançait en fermant les paupières, devant ce triste spectacle pour la dignité humaine. Comme depuis toujours, ils ne pouvaient pas supporter la vue de cette menaçante mort, la fatalité du destin vers lequel ils marchaient inexorablement depuis leurs premiers pas.

Lorsque ses pupilles améthyste se rouvrirent, sur ce village incendié, une partie encore vierge de la destruction attira son attention. C'était là qu'elle se rendait.

Là où se trouvait déjà une ombre, qui attendait patiemment, juste face à la porte d'entrée d'une maison. Quelques secondes suffirent à la Cavalière du Destin pour arriver à sa hauteur : son collègue, Haikyaku, l'accueillit avec un sourire bienveillant et moqueur à la fois.

« — Alors chérie ? Tu nous as fait attendre, comme si tu avais rencontré plus de difficultés que tu ne voulais le laisser croire.

— Ridicule, déclara simplement son interlocutrice en fermant doucement ses yeux. Où est passée Heisei ?

— Elle prend une douche, et a malheureusement refusé que je vienne avec elle. Soupira le Cavalier de la Guerre, en surjouant clairement. On va la rejoindre ?

— Non, je vais le faire. Toi tu restes ici et surveille si quelqu'un approche.

— Quelle déception … »

Et le temps lui parut d'ailleurs long. Il fallut une bonne demi-heure pour que les trois Cavaliers furent finalement réunis au milieu de ce qui devait être le salon, assis sur un long canapé. Même si en réalité, Heisei était plutôt allongée, la tête sur les genoux de Lyrène, et Haikyaku se trouvant de l'autre côté de cette dernière.

« — Alors … par où commencer ? bâilla Haikyaku, en posant sa main sur l'épaule de la femme à ses côtés. Tu es fatiguée, peut-être ? As-tu utilisé trop tes pouvoirs libérés ?

— Je vais bien je te dis, souffla l'intéressée, en passant ses mains dans les cheveux encore humides d'Heisei. Cependant, je suppose que vous avez remarqué que la Légion Noire a encore un certain nombre d'atouts avec elle.

— Tu veux parler d'Hakuryû ? reprit le Cavalier de la Guerre. Ça va aller pour toi, Heisei ? Pas trop secouée ?

— Je vais m'en accommoder très facilement, rétorqua cette dernière, les paupières closes.

— Oh, si tu le dis.

— Il fallait s'y attendre de toute façon, soupira Lyrène, de lassitude. Notre mission est de tous les éliminer, sans exception. Pour l'heure, reposez-vous.

— Wow, Lyrène, tu sais qu'entre nous, tu es sûrement la plus épuisée ?

— Ridicule.

— Beh voyons ! Tu es si froide ! Je t'ai déjà vu dormir plein de fois tu sais. Et dévêtue aussi !

— Tais-toi un peu Haikyaku, et repose-toi aussi. La bataille s'annonce encore longue.

— Raison de plus pour partir nous reposer ! Allez, venez, la chambre d'en-haut a l'air nettement plus confortable que ce salon délabré. »

Lyrène lui lança un regard légèrement désapprobateur, avant de se résigner. La subordonnée du Diable se redressa, forçant Heisei à en faire de même, avant d'emboiter le pas à leur compagnon, et montant doucement les escaliers, pour atteindre finalement ladite chambre. Peu spacieuse, elle n'offrait qu'un lit de taille assez moyenne, contre le mur, et un simple chevet qui l'avoisinait. La fenêtre se trouvait de l'autre côté de la pièce, comme une porte ouverte sur un monde peu reluisant aujourd'hui.

« — Va falloir qu'on se serre, hein ? déclara d'un ton presque enjoué le premier venu. Quel dommage !

— Continue et tu dormiras par terre, répondit calmement Lyrène, en enlevant son manteau noir, et le déposant directement sur le lit, dévoilant son sobre t-shirt noir aux manches longues.

— Ça va, ça va … »

Heisei, elle, se trouvait simplement vêtue de sa robe blanche, et décida de s'installer confortablement en plein milieu du lit, avant d'être poussée en direction du mur, gémissant au passage de mécontentement, par Lyrène. Haikyaku en profita pour s'engouffrer directement dans l'espace disponible, en se collant au passage directement à sa camarade à la chevelure blanche, laquelle arqua directement les sourcils. Au moins avait-il retiré son armure, lui aussi.

« — Tu ressembles vraiment un animal en manque, Haikyaku, déclara-t-elle, d'un ton neutre.

— Tu sais que tu as le don de sortir des phrases absolument terribles ? lui glissa son interlocuteur, en plaçant délicatement sa main sur sa joue.»

Faisant fi de cette conversation qu'elle jugea rapidement ennuyeuse, Heisei repoussa la main et tourna rapidement le dos au brun, fermant les yeux pour plonger dans un monde de songes.

« — Je suis fatiguée. Tu t'amuseras plus tard. »

Haikyaku l'observa quelques secondes, avant de s'installer plus confortablement, quand bien même il fut à son tour légèrement poussé par Lyrène, pour que cette dernière puisse s'installer convenablement sur le lit, où les trois Cavaliers se sentirent rapidement quelque peu serrés —ce qui ne déplut pas du tout à celui qui se trouvait au milieu cela dit—, la femme à la longue chevelure noire braquant son regard vers l'extérieur. Là-bas, depuis les sombres nuages noirs infestant les cieux de la Dimension Royale, des gouttes de pluies commencèrent à tomber.

Le temps se gâtait, ici aussi. Rien de plus anormal, quand on connaissait les effets néfastes d'une rupture totale d'un équilibre, entre plusieurs mondes. Mais cette phase de dégradation totale était nécessaire pour purifier ces lieux de ce passé. Les flammes de l'Enfer consumeraient tout, et purifieront par la même occasion chaque péché commis par les êtres humains, pour que le Nouveau Monde devienne finalement, un monde parfait. Les yeux de la Cavalière du Destin se fermèrent lentement. Elle aussi, était fatiguée, et tiqua à peine lorsque les mains d'Haikyaku vinrent l'enlacer ou toucher ses hanches. Néanmoins, son regard froid et désapprobateur fut toutefois suffisant pour que son camarade n'ose pas aller plus loin, offrant un simple sourire idiot en guise de réponse.

« — Sois un peu sérieux, souffla-t-elle.

— J'ai compris, j'ai compris … »

Le lendemain pourrait s'avérer être une journée absolument cruciale dans l'histoire du monde …


Dimension Royale — Empire de Sakae …

Le champ de dévastation résultant de l'affrontement entre les Shinigamis et la Légion Noire donnait lieu à un spectacle édifiant, dans le mauvais sens du terme. Les palais célestes, érigés par Sakae, avaient été en partie détruit. Au sol, de grandes dégradations avaient également eu lieu, sans compter que le nombre de soldats éliminés s'avérait plutôt conséquent.

Au terme de ce premier round, la Légion Noire en ressortait comme étant la grande perdante. Pour autant, impossible de s'arrêter là-dessus. Les plus puissants membres des lieux vivaient toujours, et la déesse de la Destruction elle-même ne faisait que commencer son règne.

Au centre de l'Empire, se situait le palais de la déesse. À l'intérieur de celui-ci, outre les quartiers privés de la nouvelle Reine, se trouvait également une grande salle de réunion, notamment pour les plus hauts gradés. Un certain temps venait de s'écouler depuis la fin de la bataille, et les comptes sur le bilan de cette dernière continuaient encore. Cependant, il y avait encore un certain nombre de choses à régler, avant de peaufiner les détails des futures opérations.

« — Franchement, c'est d'un ennui terrible, bâilla Brynhild, assise sur une chaise mise à disposition pour les hauts gradés, formant deux rangs distincts par rapport au trône de la déesse Sakae, absente pour le moment.

— Les périodes avant les réunions sont toujours ennuyeuses chérie, répliqua Rân, en face d'elle, également assise. Mais les réunions sont bien pires figure-toi.

— Mmh … pourquoi sommes-nous les seules ici, Ely-chan ? »

La concernée, Elysea, se positionnait juste à côté de la Valkyrie, puisqu'elle portait le titre de bras-droit de cette dernière. Haussant les épaules négligemment en guise de réponse, elle intima implicitement à sa supérieure une patience qu'elle ne pouvait probablement pas attendre de sa part, compte-tenu de son caractère habituel. La grande porte ne tarda néanmoins pas à s'ouvrir, laissant apparaître plusieurs nouvelles ombres.

« — Oh, Höder, lâcha Rân, en levant la main pour attirer son attention. Tu as bien récupéré ? Apparemment, Velgrîn t'accompagne donc c'est tant mieux, hein ?

— Tais-toi donc un peu, rétorqua machinalement l'intéressé, en venant s'asseoir à quelques mètres de sa collègue, les paupières closes. »

Velgrîn, son bras-droit, fit de même, après avoir salué respectueusement les femmes déjà présentes sur place. Le légionnaire devait bien admettre qu'il ne se sentait pas particulièrement fier de sa performance médiocre lors de l'invasion des Shinigamis, mais devait rapidement en faire abstraction pour agir efficacement lors du prochain conflit.

Pour l'heure, il préférait garder un masque de silence salvateur, surtout en connaissant le tempérament de son supérieur, qui n'hésiterait pas un seul instant à faire bien plus qu'un « simple » rappel à l'ordre.

Le dernier Général de l'Ombre, Gunther, venait également d'arriver, et s'installa entre Höder et Rân, coupant court de cette façon à toute éventuelle dispute qui serait particulièrement mal perçue par la déesse de la Destruction. Accompagnant ce mouvement, deux autres jeunes hommes firent de même, silencieusement. Le premier n'était autre que Kanyô, frère et bras-droit de la Valkyrie Sigrûn, encore absente pour le moment. Ce dernier vint s'asseoir non loin de Brynhild, qui lui afficha un sourire bienveillant.

Et enfin, le dernier, bras-droit de Gunther. Il portait le nom de Kasen Lüdigar. Plutôt grand, un peu plus que la moyenne, ce jeune homme à la peau blanche, portait de nombreux bandages sur le corps. Sa chevelure noire mi-longue et légèrement en bataille, ne lui donnait pas un air particulièrement commode, pas plus que son expression relativement grave sur le visage. Comme la majorité des légionnaires, il portait le long manteau noir, arrivant jusqu'à ses chevilles. Ne disant rien, dans l'expectative, il s'installa près de son supérieur, laissant voguer ses yeux bleus marines un peu partout dans la pièce.

Ce temps d'attente, particulièrement long pour certains, finit par être interrompu, dès lors qu'une seconde fois, la grande porte s'ouvrit. Cette fois-ci, ceux qui manquaient à l'appel venaient de réapparaître … Höder lança un regard particulièrement cynique à Kahra, ainsi qu'à sa subordonnée, Karen. Cette dernière ressentait vraiment un nombre important de regards, dressés dans sa direction, et qui donnaient la désagréable sensation d'être épiée, jugée.

« — Quel bilan tires-tu de ta brillante action, Valkyrie Kahra ? souffla le Général à la chevelure blanche. »

Cette dernière ne préféra pas lui répondre. À vrai dire, elle se sentait un petit peu honteuse Jamais elle ne pourra l'admettre. Mais ses actions ne correspondaient pas à celles que l'on attendrait de la part d'une Valkyrie. Néanmoins, les deux légionnaires n'allaient pas avoir une seconde pour s'asticoter mutuellement. Parce que dans un éclat de lumière sombre, le trône de la déesse ne fut plus vacant.

« — Je ne veux pas entendre la moindre dispute entre vous désormais. Souffla la voix de Sakae, assise patiemment sur son trône. Karen, avance-toi. Il est temps pour nous de mettre au clair cette histoire … et prendre les décisions adéquates. »

NEXT CHAPTER : LOST PROMISE

Les coulisses du Chapitre — « Kuchiki Byakuya habite une cité sensible »

Byakuya Kuchiki : Je suis froid et noble, pourquoi irai-je me mêler à la populace ? Sachez que cette preview est terminée, et que le prochain chapitre se nommera Lost Promise.

Quelques temps plus tard …

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki :

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki :

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki :

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki :

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki :

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki :

Byakuya Kuchiki : …

Rukia Kuchiki : Hmm … Nii-sama ?

Byakuya Kuchiki : Que veux-tu ?

Rukia Kuchiki : Pourquoi avez-vous choisi de prendre un appartement ?

Byakuya Kuchiki : Si j'avais acheté une maison, ces singes jaloux de voyous n'auraient pas hésité à la profaner. Je vais donc temporairement me mêler à ces créatures ridicules.

Rukia Kuchiki : Oh, je vois …

Byakuya Kuchiki : Et bien entendu, tu devras vivre à mes côtés.

Rukia Kuchiki : … Oh ! Oui, oui. Ça … ça va de soi.

Les deux Kuchiki se trouvent dans le salon quand une musique retentit à l'étage supérieur.

Byakuya Kuchiki : Cette musique est trop forte. Je vais aller discuter avec celui qui ose mettre du Rap à ce niveau sonore.

Rukia Kuchiki : A-Attendez, Nii-sama ! Peut-être que … !

Trop tard, Byakuya est parti !

… Devant l'ascenseur.

Jeune voyou rebelle : Wesh mec, c'est quoi cette gueule que t'as ?

Byakuya Kuchiki : …

Jeune voyou rebelle 2 : Mate-moi ces veuch, on dirait une gonzesse sa mère !

Les deux voyous ricanent.

Byakuya attrape le premier par la gorge et l'écrase sur le mur, sous l'œil paniqué du second.

Byakuya Kuchiki : Comment oses-tu médire à propos du chef du Clan Kuchiki ? Tu vas mourir ici et maintenant. Après quoi je m'occuperais de ton ami et de vos familles.

Jeune voyou rebelle 2 : NIQUE TA RACE ! À L'AIDE ! AU SECOURS !

Byakuya Kuchiki (ferme les yeux) : Qui voudrait aider une créature si pitoyable ?

L'ascenseur s'ouvre lentement, dévoilant une nouvelle silhouette.

Jeune voyou rebelle 2 (larmes aux yeux) : C-Chef ! Ce fils de pute commence à niquer Jeune voyou rebelle et menace nos familles !

? : Oh ? Et vous voulez me dire qu'en tant que membres du Gang des Ténèbres Sauvages, vous n'êtes même pas capables de lui niquer sa daronne ?

Byakuya Kuchiki (arque un sourcil) : Alors tu es le chef de ce gang ?

Grimmjow Jaggerjack (casquette à l'envers et lunettes de soleil) : Exact ! Et qu'est-ce que tu crois ?

Grimmjow inflige un coup de poing dans la tête de Jeune voyou rebelle 2, qui explose. Il arrache ensuite Jeune voyou rebelle des mains de Byakuya et lui coupe la tête d'un coup de main.

Byakuya Kuchiki : …

Grimmjow Jaggerjack : Alors ?! La peur te paralyse ?! HAHAHAHA ! HAHAHAHA ! Je suis non seulement le chef du Gang des Ténèbres Sauvages, mais aussi le Roi de la Cité ! Le King ! El Rey ! Tu comprends ?! C'est moi le boss ici, personne d'autre !

Byakuya prend la casquette de Grimmjow, sous l'air ahuri de ce dernier.

Byakuya Kuchiki : Est-ce cela qui te donne tant de confiance ?

Grimmjow inflige un terrible coup de pied au ventre de Byakuya, qui s'envole sur le mur.

Byakuya Kuchiki (se relève raide) : Comment oses-tu. Je suis le chef du clan Kuchiki. Tu vas payer de ta vie cet affront.

Grimmjow Jaggerjack : HAHAHAHA ! Amène-toi alors, Kuchiki ! Une fois que je t'aurais buté, j'irai niquer ta sœur aussi !

Le téléphone de Grimmjow sonne.

Grimmjow Jaggerjack : … Mmh. T'as de la chance, j'ai pas le temps. Le chef du Gang des Paraboles veut me rencontrer immédiatement. J'reviens alors bouge pas.

Byakuya Kuchiki : Voyez-vous cela. Je vais me rendre là-bas avec toi et vous exécuter tous les deux.

Grimmjow arque un sourcil avant d'esquisser un immense sourire. Pendant ce temps, dans le salon des Kuchiki.

Rukia Kuchiki (tête dans l'oreiller) : Ces idiots ne veulent pas changer de musique … ?! J'aurais peut-être dû accompagner Nii-sama …

Dans la rue …

Deux gangs avancent, l'un derrière l'autre au ralenti, avec deux chefs en tête de file.

Grimmjow Jaggerjack : Alors fils de chien, ton œil s'est remis de ce que je lui ai fait ?!

Nnoitra Ginger : Ça va connard, et ta mère est sortie de sa tombe après que je l'ai démontée ?

Grimmjow Jaggerjack : On va régler ça maintenant. On va vous niquer et prendre tout votre territoire. Dès que ce sera fini, vous pourrez essayer de fuir pendant 10 minutes.

Nnoitra Ginger : Tu m'voles les mots d'la bouche.

Byakuya Kuchiki : Silence. Vous m'ennuyez.

Un vent froid passe.

Nnoitra Ginger : C'est qui celle-là ?

Grimmjow Jaggerjack :

Byakuya Kuchiki : Vous les misérables, écoutez. Je vais prendre le contrôle de toutes choses ici. Il n'y aura bientôt plus une rue où le nom de Byakuya Kuchiki ne fera pas frémir vos cœurs misérables. Aujourd'hui marque le nom de votre disparition, et le début de mon règne en tant que maître de cet endroit délabré.

Quelques minutes plus tard …

Byakuya Kuchiki (crucifié) : RUKIAAAAAAA AIDE-MOI !