Chapitre 1: Le client du jeudi soir
Elle regardait d'un air pensif les péniches qui remontaient le canal Flaviani, celui-là même qui longeait la rue Georges où elle résidait, à la jonction entre la rue Georges et la rue Floréal, dans le grenier de la clinique Stern et fils, un des meilleurs établissements de Water Seven. Le clapotis de l'eau contre les coques de bois, rythmé par le souffle régulier des moteurs à vapeur, formait une mélodie constante, un bourdonnement de fond qui, avec le temps, s'était fondu dans son quotidien. De temps à autre, une péniche lâchait un long coup de klaxon, répercuté en écho contre les parois des canaux. Plus loin, derrière les façades sculptées du quartier des Songes, montait le tumulte du théâtre de la rue Floréal, où une nouvelle représentation venait de commencer. Les applaudissements et les éclats de rire filtraient jusqu'à elle, parvenant en vagues étouffées jusqu'au grenier exigu où elle travaillait.
C'était un quartier vibrant, mais à cette heure, la clinique Stern se trouvait plongée dans une atmosphère bien différente. Le silence y était dense, presque pesant, troublé seulement par le craquement occasionnel du bois sous ses pieds et le froissement des papiers qu'elle manipulait. La bâtisse respirait l'isolement des lieux de soin fermés pour la nuit, où la vie semblait suspendue en attendant le jour suivant.
Depuis peu, un bar faisait beaucoup parler de lui à deux pas du théâtre, et les soirées s'y terminaient souvent dans un brouhaha indistinct qui résonnait jusque dans les ruelles. Le gérant n'était pas très bavard, mais selon les ragots de certaines clientes, on pouvait y admirer les plus beaux spécimens de Galley-La-Compagnie. Pas que ça l'intéressait, cela dit.
Le soleil était déjà bien couché en ce jeudi soir, et elle terminait l'inventaire des stocks pour ses patrons, partis plus tôt dans la journée. Monsieur Stern était son bienfaiteur depuis presque deux ans, lui permettant d'utiliser le grenier de la clinique pour y vivoter. Elle n'avait jamais eu l'intention de rester ici, mais Water Seven lui offrait une stabilité inattendue. La vie y était belle, et le travail ne manquait pas. Grâce à l'entreprise phare de la ville, Galley-La-Compagnie, tout le monde avait un emploi, et la misère semblait être un concept étranger aux habitants de ce quartier.
Elle comptait les minutes avant son arrivée. Il était toujours ponctuel. Chaque jeudi soir, il venait en consultation et repartait avec ses médicaments. Même lorsqu'il n'avait aucune maladie valable, il se présentait quand même. À plusieurs reprises, elle avait tenté de lui conseiller de ne venir que si nécessaire, mais comment dire non à un individu de plus de deux mètres à l'allure aussi intimidante ?
Elle remonta nerveusement ses lunettes, sortit un sachet de graines et attendit. Disons qu'il n'était pas si intimidant… du moins, s'il cessait de froncer les sourcils en permanence. Et aussi s'il parlait. La plupart du temps, lorsqu'il était là, c'était uniquement son oiseau qui lui adressait la parole. Il était bien excentrique.
La première fois qu'elle l'avait rencontré, c'était presque deux ans plus tôt, à son arrivée à Water Seven. Alors qu'elle allait fermer boutique, elle avait aperçu un homme affalé contre un mur dans une ruelle voisine, baignant dans son sang. Sans réfléchir, elle avait traversé la rue pour le traîner jusqu'à la clinique. Le souvenir du sang perdu et du ménage fastidieux qu'elle avait dû faire après la hantait encore. Cela dit, cette bonne action, qu'elle jugeait sans conséquence bien qu'embarrassante – surtout parce que l'homme en question ne s'était même pas donné la peine de la remercier –, lui revint en mémoire. Il avait disparu dans la nuit noire, sans bruit, comme s'il n'avait jamais été là. Elle se souvenait aussi qu'il avait obstinément refusé toute anesthésie, sans doute par crainte d'être vulnérable en cas d'attaque… ou simplement parce qu'il ne lui faisait pas confiance.
Elle sourit à ce souvenir. À l'époque, elle avait deviné à sa manière de bouger qu'il s'agissait d'un assassin ou d'un agent en mission. Il était d'une discrétion effrayante. Ceux qui vivent dans un état de vigilance constante finissent parfois par être si focalisés sur ce qu'ils anticipent qu'ils en oublient le reste.
Elle ne s'était pas attendue à le revoir un an plus tard, habillé en civil, un oiseau parleur sur son épaule, ni à ce qu'il revienne régulièrement.
La clochette de la porte tinta. Elle ne se retourna pas. Pas besoin.
Le haki s'étendit autour d'elle, fluide et précis. Elle ressentit instantanément sa présence : une masse dense, inébranlable, comme un roc jeté dans une mer calme. Une silhouette aux contours familiers, dont l'énergie oscillait entre une discipline rigide et une fatigue diffuse. Son esprit était verrouillé, hermétique aux émotions parasites, mais une tension sourde se devinait sous sa carapace impénétrable. Il était fatigué, mais pas blessé. Pas aujourd'hui.
Derrière lui, au-delà des murs, elle perçut l'agitation du quartier. Des éclats de voix de marins avinés, l'exaltation d'un parieur venant de remporter une somme coquette, l'ennui morne d'un veilleur de nuit qui tapotait du pied sur le pavé humide. Plus loin encore, dans l'enceinte du théâtre, un acteur angoissé attendait son entrée en scène, le cœur battant à tout rompre.
Mais ici, dans la clinique, il n'y avait que lui. Et son oiseau.
— Bonsoir.
Sa voix était posée, mais intérieurement, elle restait sur ses gardes. L'imposante silhouette devant elle la dépassait d'au moins cinquante centimètres, et elle sentait son regard peser sur elle, intense, presque trop insistant. Comme à chaque fois. Elle ne s'en étonnait même plus, bien qu'une part d'elle trouve étrange qu'il n'ait jamais rien tenté.
Elle était connue dans le quartier sous un surnom qu'elle exécrait : Bella. La fleur du quartier des Songes, celle qui hantait les rêves des hommes et les ensorcelait sans même essayer. Un titre qu'elle aurait volontiers échangé contre l'anonymat, surtout dans sa situation. Beaucoup venaient ici sous prétexte de consultations, plus pour l'admirer que pour se soigner, amusés par sa manière tranchante de les rembarrer. Mais elle savait qu'il valait mieux garder ses distances.
Elle était traquée.
Son avis de recherche s'étalait sur les murs des îles de Grand Line, son nom circulait entre les chasseurs de primes et les Marines. Chaque jour passé ici relevait de la folie, et pourtant, elle restait. Par habitude. Par commodité. Ou peut-être parce que, malgré tout, une part d'elle voulait croire qu'elle pouvait encore avoir une vie normale.
Elle se tritura nerveusement une mèche de cheveux avant de se retourner vers lui avec un sourire maîtrisé.
— Comment puis-je vous aider cette fois-ci ?
Elle plongea ses yeux dans les siens. Il était, comme toujours, grave et impassible, son regard d'une intensité presque dérangeante. Il semblait constamment en état d'alerte, comme s'il s'attendait à une attaque à chaque instant. Que pouvait bien cacher un homme aussi taciturne, avec une posture si rigide et des réflexes aiguisés ?
— Cui… un rhume.
Elle cligna des yeux, surprise, avant qu'un rire ne lui échappe. L'oiseau sur son épaule battit des ailes d'un air vexé.
— J'ai vraiment un rhume, cui… ! Ce n'est pas gentil de se moquer.
Elle plaqua une main devant sa bouche pour masquer son amusement.
— Pardonnez moi… mais vu votre condition physique, je ne m'en serais pas doutée. Vous êtes très sportif.
L'oiseau se rengorgea, visiblement flatté.
— Cui cui… Je dois faire attention avec la vague de grippe et de rhumes au travail. On a beaucoup de commandes à honorer.
Elle releva un sourcil. Il parlait rarement de lui.
— Vraiment ?
Elle s'approcha légèrement, tendant la main pour vérifier sa température. Mais avant qu'elle ne puisse le toucher, il la saisit d'un geste vif, ses doigts rugueux refermés sur les siens.
Le contact était surprenant.
Non pas parce qu'il était désagréable, mais parce qu'il n'était pas du genre tactile. Son haki lui renvoya aussitôt une impression de méfiance contenue, de tension sous-jacente. Il n'aimait pas être pris au dépourvu. Il attendait une explication, elle le sentait.
— Je vérifiais la température.
Son ton était neutre, presque doux. Elle savait qu'il n'aimait pas les gestes inutiles.
— Vous m'avez semblé étrange aujourd'hui. D'ordinaire, vous n'abordez jamais votre vie privée ou professionnelle. Je m'inquiétais.
Il relâcha lentement sa prise, signe tacite qu'il l'autorisait à continuer. Elle posa sa main sur son front et, aussitôt, il tressaillit imperceptiblement. Il avait la peau froide, mais la fièvre qui couvait en lui était bien réelle.
— En effet, vous avez un début de fièvre.
Elle recula légèrement, le jaugeant avec plus de sérieux.
— Je me disais bien que vous étiez étrange aujourd'hui. Vous devriez porter un masque pendant quelques jours et suivre cette prescription. Et surtout, vous devriez vous reposer au maximum.
L'homme croisa les bras, manifestement peu convaincu.
— Y a-t-il un moyen d'éviter de trop rester alité ? demanda l'oiseau. On attend beaucoup de moi, cui cui.
Elle soupira.
— Vous devriez penser à votre santé avant tout.
Mais elle savait déjà qu'il ne suivrait qu'une partie de ses recommandations. C'était un homme qui ne s'arrêtait jamais.
— Dans quel genre d'affaire travaillez-vous ? Si c'est trop physique, vous risquez de le payer cher la semaine prochaine. Personne ne peut vous remplacer ?
L'homme secoua la tête.
— Je travaille chez Galley-La Compagnie cuiiii, répondit l'oiseau. Je suis scieur au quai 1. Des navires importants pour la Marine doivent être livrés d'ici la fin de la semaine. On ne peut se permettre de perdre un seul homme. Continua l'oiseau en levant ses ailes et en tournant sur lui-même.
Elle haussa un sourcil, légèrement impressionnée. À Water Seven, les charpentiers de Galley-La étaient de véritables légendes, et ceux du quai 1, des stars. Ils faisaient partie des meilleurs artisans de Grand Line, et leurs services valaient une fortune.
— Très bien, fit-elle avec un soupir résigné. Je vais bloquer la fièvre. Mais d'ici quelques jours, vous risquez de me maudire quand vous serez cloué au lit, incapable de travailler. J'espère que ça en vaudra la peine.
Il hocha la tête sans hésitation.
— Asseyez-vous, ordonna-t-elle en sortant son matériel. Je vais vous préparer une nouvelle prescription et administrer le soin.
Il la regarda avec une attention discrète alors qu'elle préparait ses outils, chaque geste précis et méthodique. Bella n'avait pas besoin de parler pour imposer une autorité naturelle ; elle incarnait cette confiance glaciale des médecins qui avaient vu la vie s'accrocher par un fil trop souvent pour être encore impressionnés par la douleur ou le désespoir de leurs patients.
L'homme-oiseau, pourtant habitué à endurer la souffrance – une nécessité dans son métier de charpentier –, sentit une pointe d'appréhension en voyant l'aiguille qu'elle tenait entre ses doigts. Il ne craignait ni la douleur ni les blessures, mais il y avait quelque chose d'inquiétant dans la manière dont elle s'approchait, avec cette concentration tranchante, comme si elle ajustait un engrenage au millimètre près sur un navire en construction.
Quand elle lui ordonna froidement de ne pas bouger, il sentit ses muscles se raidir d'instinct. Il ne broncha pas, mais son regard se perdit un instant sur le plafond décrépi de la petite clinique, cherchant un point d'ancrage. Il savait que ce traitement allait être douloureux – n'importe quel idiot pouvait comprendre qu'interférer avec le flux naturel du corps pour bloquer une fièvre demandait des méthodes peu conventionnelles. Mais il n'avait pas le choix. Le temps était un luxe qu'il ne pouvait pas se permettre.
Il sentit l'aiguille s'enfoncer dans sa tempe, et une brûlure fulgurante se propagea à travers ses nerfs, comme un éclair contenu dans un espace trop petit. Son souffle se bloqua dans sa gorge, mais il refusa de grimacer, se contentant de fixer Bella avec cette expression impénétrable propre aux hommes qui ont appris à cacher la douleur sous une façade stoïque.
Mais elle, elle n'était pas dupe. Il le vit dans la manière dont ses lèvres s'étirèrent imperceptiblement, un soupçon d'amusement passant dans son regard d'or liquide. Il n'était pas le premier à essayer de masquer son inconfort devant elle, et sans doute pas le dernier.
— Vous êtes solide, remarqua-t-elle sans relever les yeux de son travail.
Un rictus lui échappa.
— Je suis charpentier cui cui. On n'a pas vraiment le choix.
Sa voix était un peu plus rauque qu'il ne l'aurait voulu. La douleur pulsait encore, mais déjà, une sensation étrange s'installait dans ses membres : un engourdissement qui n'était pas désagréable, mais qui laissait une impression de vide, comme si son corps lui-même hésitait à suivre le cours naturel de la fièvre.
Il l'observa ranger ses instruments avec soin, chaque mouvement empreint de cette grâce clinique qui le fascinait autant qu'elle l'exaspérait. Cette fille avait beau être une soignante, elle n'en restait pas moins dangereuse. Il avait vu trop de gens avec ce genre d'assurance pour ne pas reconnaître un instinct aiguisé par l'expérience.
Quand elle s'étira légèrement pour attraper un flacon, son commentaire lui échappa presque malgré lui.
— Vous êtes trop petite pour ce genre de travail. Fit l'oiseau qui se mit à se poser sur la tête de la jeune femme.
Il vit ses doigts se crisper un bref instant avant qu'elle ne tourne la tête vers lui, un sourcil levé, l'air à la fois agacé et blasé.
— Et vous êtes trop grand pour être soigné convenablement, cher client répliqua-t-elle sèchement.
Il se retint de justesse de rire, son visage toujours impassible, à moitié tordu par une bouche qui s'empêchait de sourire. Depuis combien de temps n'avait-il pas ri, réellement ? Peut-être depuis cette nuit, deux ans plus tôt, où il avait cru mourir pour de bon.
Ce jour-là, elle l'avait sauvé. Ou du moins assumé cette responsabilité.
Et il n'était toujours pas certain de vouloir partager son secret avec qui que ce soit.
Il la vit faire le tour du bureau avec cette aisance propre aux gens qui savent exactement ce qu'ils font, puis relever sa manche droite, exposant un bras très musclé. Elle chercha la veine vers le coude, ses yeux concentrés, ses gestes précis, avant de rappeler d'une voix calme à son patient qui frissonnait de se détendre, où elle risquait de lui faire mal. Il respira un bon coup, essayant de dissimuler sa nervosité, tout en tentant d'ignorer les petites mains agiles qui semblaient bien plus habiles à caresser la peau que n'importe quel instrument médical. Ces mains qui, bien qu'élégantes, avaient su donner vie à des fioles de remèdes qu'il n'aurait pas cru capables de résoudre des problèmes comme les siens. Elle termina en insérant une aiguille sur la veine de son poignet.
- Bien ! Avalez cette pilule maintenant avant que je n'enlève les aiguilles. fit-elle en lui tendant un verre d' quelques heures, vous commencerez à avoir une migraine, à voir trouble. Il est important que vous vous couchiez au plus vite. La température de votre corps va augmenter comme lors d'une fièvre. Prenez une bonne douche, ne vous couvrez pas trop pour dormir et évitez de boire de l'alcool durant toute la semaine. Demain matin, vous serez en condition optimale, mais le soir, vous aurez un léger contrecoup de votre état. Plus vous prendrez cette pilule, plus cela s'aggravera, expliqua-t-elle, en retirant avec une dextérité impeccable les dernières aiguilles qu'elle stérilisa dans la flamme de la bougie. Soyez prudent.
Il acquiesça, pris la pochette, sortit une liasse de beryls qu'il posa sur le bureau et quitta la clinique sans se retourner. Elle soupira en jetant un coup d'œil à la liasse, toujours trop… trop pour ce qu'elle faisait. Mais elle avait l'habitude.
…
Une fois chez lui, Robb Lucci sentit les premiers effets de la pilule. En effet, c'était bien plus que ce qu'elle avait désigné comme un contrecoup léger. Il se hâta de prendre une douche bien chaude alors que son oiseau continuait à voler en cercles autour de lui, un tic qu'il n'arrivait pas à se débarrasser. L'eau ruisselait sur son large dos tatoué, l'emblème du gouvernement mondial surplombant sa peau hâlée comme une cicatrice invisible. Il passa une main sur son visage trempé, puis la laissa glisser dans ses longs cheveux noirs ondulés, un sourire en coin se dessinant sur ses lèvres. La douleur perçait ses sens, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire, appréciant cette sensation d'être… défié. Il ne pouvait pas dire qu'il ne l'avait pas vu venir. Bien entendu, il s'était renseigné sur elle, sur Isabella Rain. Blueno, le barman du bar de la rue Floréal, lui en parlait souvent. Les ragots de la ville, faciles à attraper quand on savait écouter.
Tout le monde disait qu'elle était gentille. Souriante. Aimable. Mais surtout très belle. On racontait qu'elle était l'une des plus belles femmes de Water Seven, une beauté qui avait cette insouciance que seuls les gens naïfs possédaient. Ces petites femmes qui ne connaissaient pas la cruauté des mers, ignorantes de tout ce que pouvait cacher le monde au-delà des murs. Il songea un instant à la blancheur de sa peau, à quel point elle semblait douce, comme une fleur rare qu'on n'oserait cueillir. Des peaux comme celles-ci, il en avait tranché des tas, aux ordres du Gouvernement Mondial. Pour lui, Water Seven n'était qu'un autre aquarium : joli, artificiel, sécurisé. Trop sécurisé.
Il sourit froidement en se demandant combien de temps encore ce maire entêté leur ferait perdre avant qu'ils n'en aient fini. Cela dit, tout ce temps perdu avait l'avantage de lui offrir l'opportunité de la regarder de plus près. Et, peut-être, de découvrir qui elle était réellement.
Personne ne connaissait sa vie d'avant son arrivée à Water Seven, il y a deux ans. Qui était-elle alors ? D'où venait-elle ? Ces questions le hantaient de plus en plus. Il était persuadé qu'elle cachait quelque chose. Un secret. Quelque chose d'obscur. Son regard se durcit alors qu'il quittait la douche. Il se dirigea vers sa chambre, tout de suite rassuré par la sensation de la froideur du bois sous ses pieds.
Il sourit en pensant à la façon dont elle l'avait regardé tout à l'heure, avec un mélange de bienveillance et de fermeté. Si elle savait vraiment ce qu'il faisait, elle aurait peut-être pris ses précautions avant de lui administrer une pilule aux effets si… intéressants. Mais ce sourire disparut rapidement, comme il en avait l'habitude. Il savait que ce mystère pourrait bien être plus dangereux qu'il n'y paraissait. Mais tout le monde, même un assassin tel que lui, aimait jouer avec le feu de temps en temps.
Et à Water Seven, il était là, juste assez pour le voir brûler.
A suivre ….
